27 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 27 novembre 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Environnement

► Le numérique met-il la planète en danger ? Et si le remède était pire que le mal ? L’adage semble incongru face aux brillantes promesses de l’intelligence artificielle (IA) en matière d’environnement, qui ont convaincu par exemple le député Cédric Villani : dans son rapport sur l’IA publié en mars 2018, il leur consacre une partie entière. Comprendre la dynamique des écosystèmes, optimiser la gestion des ressources, diminuer la consommation énergétique : l’IA permettrait de révolutionner notre société dans un sens durable, jusqu’à sauver la planète. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Car le numérique a bel et bien une existence physique… et des conséquences écologiques certaines. « Derrière le « deep learning » et ses applications, il y a des objets qu’il va falloir fabriquer et qui seront jetés en fin de course », résume Françoise Berthoud, ingénieure de recherche au CNRS. Lire la suite de l’article sur le site @Sciences_Avenir. Légende image : Pollution d’écrans d’ordinateurs rejetés par la mer sur une plage de Hong Kong, en 2006. Les innovations technologiques incessantes rendent rapidement obsolètes les appareils numériques, posant le problème de leur démantèlement. Photo de Paul Yeung  Reuters.

#Ville

► Stéphanie Rivoal : « La smart city est devenue un buzzword qui ne représente pas la ville durable ». Stéphanie Rivoal, la diplomate au parcours iconoclaste, nommée secrétaire générale du Sommet Afrique-France 2020 qui se tiendra du 4 au 6 juin prochains à Bordeaux, revient pour La Tribune Afrique, sur les grands moments qui ponctueront cet événement construit autour du thème de la ville durable. Elle explique : « La smart city est devenue un « buzzword » qui ne représente pas la ville durable. Le « smart » nécessite beaucoup de technologies très énergivores et des terres rares non recyclables. Qui dit « smart » ne dit donc pas nécessairement durable. Nous sommes davantage sur le « durable » même si le « smart » peut être une solution pour rendre plus durable. » @LTafrique

#Transport

► Paris va tester des stations pour trottinettes en libre-service. La start-up américaine Charge, fondée par des anciens investisseurs de Lime, va installer des stations destinées à recharger les trottinettes électriques des spécialistes du free floating. De quoi réduire leurs coûts opérationnels et libérer les trottoirs. Les cinq premiers « parkings à trottinettes » verront le jour dans les « prochaines semaines » dans les 1er, 4ème, 5ème et 8ème arrondissements. Chaque station sera capable d’héberger douze engins à roulettes. Face à la prolifération des opérateurs – Paris en a compté jusqu’à douze au printemps, Charge se positionne en intermédiaire. « Nos stations peuvent recharger 90 % des trottinettes électriques disponibles sur le marché », explique Noa Khamallah, vice-président de la start-up américaine. @LesEchos.

#Plateforme

► Ocus, cette plateforme digitale qui défend enfin le droit du travail. Les plateformes digitales sont-elles condamnées à l’uberisation ? La paupérisation et la précarité associées à ce modèle sont-elles une fatalité ? Thibaud Lemonnier et Julien Jacob, les fondateurs d’Ocus, une plateforme regroupant 20.000 photographes et vidéastes freelance, sont convaincus du contraire. A la recherche d’une troisième voie, européenne, respectueuse des droits du travail et de la propriété intellectuelle, Ocus a pris l’initiative de publier une charte d’engagements. Un texte qui pose les jalons d’un nouvel équilibre entre les plateformes digitales et les travailleurs et déborde largement le champ de la photographie. « Nous souhaitons engager la réflexion la plus ouverte et la plus large possible dans l’ensemble des secteurs concernés par la révolution numérique », s’explique le fondateur d’Ocus dans une tribune publiée dans Les Echos. @Challenges.

#Réseau_5G

► Enchères 5G : imbroglio autour du prix de réserve. Les conditions fixées par le gouvernement pour les enchères sur les fréquences de la future 5G, avec un prix plancher de 2,17 milliards d’euros, font grincer des dents les opérateurs mais aussi, fait unique, l’Arcep (le gendarme des télécoms). Cela fait plusieurs mois que l’Arcep et Bercy se prennent le bec. Déjà désavoué sur la taille des blocs de fréquence attribués aux opérateurs, le régulateur estime qu’il faut abaisser le prix plancher pour éviter une flambée des enchères. Outre les conditions du processus d’attribution des fréquences, les opérateurs (Free, SFR, Orange, Bouygues Telecom) critiquent aussi les atermoiements du gouvernement sur la question des antennes du chinois Huawei. @LesEchos.

► La 5G est à peine lancée que la Chine travaille déjà sur la 6G. Si la 5G est officiellement disponible dans certains pays comme la Corée du Sud ou certaines villes des États-Unis, elle devrait débarquer en France fin 2019, début 2020. Quoi qu’il en soit, le réseau 5G est loin d’être accessible pour tous, faut-il encore que tous les smartphones soient compatibles. Cependant, la Chine ne semble pas vivre dans le même monde, l’Empire du Milieu serait en train de mener des recherches afin de développer la 6G. Plusieurs ministres et autres instituts de recherche se sont réunis cette semaine à l’occasion d’une réunion de lancement pour créer un groupe national de recherche et développement technologique 6G, selon un rapport publié par le ministère chinois de la Science et de la Technologie dans Science and Technology Daily. @pressecitron

► Revue de liens : – Étude : Les États-Unis, la Chine, le Japon et la Corée vont dominer la 5G ; – La 5G est à peine lancée que la Chine travaille déjà sur la 6G ; – Le réseau 5G 600 MHz national de la telco américaine T-Mobile sera lancé le 6 décembre ; – Le design va jouer un rôle incontournable dans la révolution 5G.

#Sécurité

► DGSI: les espions français replongent avec l’entreprise américaine Palantir. Les célèbres « pierres de vision » du Seigneur des anneaux, les Palantiri, auraient sans doute prévu ce dénouement. La start-up américaine qui porte le nom d’un de ces globes magiques de l’oeuvre de J. R. R. Tolkien va renouveler son contrat avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour l’assister dans sa lutte contre le terrorisme. Selon nos informations, cette alliance, nouée pour trois ans quelques mois après les attentats du 13 novembre 2015, arrive à échéance d’ici à quelques semaines et doit être reconduite pour la même durée. Et ce, malgré les nombreuses critiques émises par des élus sur l’atteinte à la souveraineté nationale concernant l’accès de Palantir à des données sensibles. Une décision pragmatique assumée par les autorités françaises : « Nous n’avons pas le choix. Nous prenons ce qui est sur le marché », commente une source haut placée, qui assure que cet outil permet à la France de déjouer des attaques terroristes. Lire la suite de l’article sur le site @LExpress