18 Mai

Régions.news #329 – Edition du vendredi 18 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. Vue aérienne de Manhattan (NewYork). Photo d’Andrew Griffiths.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Lancée en 2015, la jeune pousse francilienne Agricool, qui cultive des fraises dans des containers maritimes détournés. Elle dispose de quatre containers qui produisent chacun sept tonnes de fraises par an. Dans ces box de 12 mètres de long pour 2,5 mètres de large, les fraises poussent à la verticale le long de tours placées devant des diodes électroluminescentes (LED) basse consommation. Aujourd’hui, la jeune entreprise envoie son premier container à l’étranger direction Dubaï.

► En créant en 2011 la société Myfood, trois entrepreneurs installés à Molsheim en Alsace ont lancé le concept des serres connectées. Ces serres combinent des équipements de permaculture et d’aquaponie verticale, dotés de capteurs de radiation ou de mesure de la qualité de l’air. « On ne reprend que le plaisir du jardinage avec des espaces dans lesquels on a réussi à limiter au maximum les actions de désherbage et de chasse aux nuisibles », explique un des fondateurs de l’entreprise. Les trois entrepreneurs sont passés à la vitesse supérieure en lançant l’industrialisation des serres. Cent serres ont déjà été vendues dans sept pays.

► Pour les assister dans leurs tâches les sapeurs-pompiers de Paris  disposeront dans quelques semaines de trois robots télé-opérés conçus par une PME de Charente-Maritime. Un des responsables de cette société explique : « L’idée, c’est que les pompiers se servent de ce robot comme d’un éclaireur. Il peut être envoyé partout où l’homme ne peut aller. » Il peut aussi transporter jusqu’à 800 kg de matériels, évacuer des victimes, éteindre un incendie ou encore transmettre des informations à distance grâce à ses capteurs de température et sa caméra thermique.

► En 2016 une start-up lyonnaise propose à la commune de Champdieu (Loire) d’ouvrir une conciergerie en zone rurale. L’idée est de proposer ce qu’il n’existe plus dans le village. Les habitants déposent tout à la conciergerie et c’est le concierge qui s’occupe de tout. C’est un mélange boutique multiservice (épicerie, relai poste pressing, cordonnerie…) gérée par un concierge, avec des prestations commandées par Internet.

► En France des villes comme Lyon, Brest, Paris ou Cannes, et des régions comme l’Ile-de-France ont développé des modélisations 3D de leur territoire. À travers ces projets, les collectivités cherchent à se doter d’outils dans la planification urbaine, la gestion des flux ou encore la gestion de risques. A Paris, Pour s’y mettre, une ville doit d’abord disposer d’une cartographie aérienne de son territoire. Voir « La modélisation 3D en support à la conception d’infrastructures routières en milieu urbain » à Montréal (Canada).

Légende image. « Hypnotisé » de Ludovic Toinel (Unsplash License by). À Lire : Écrans et éducation, c’est compliqué. Une réflexion collective des parents et des enseignants sur la relation des enfants aux tablettes et aux smartphones serait sans doute plus efficace que n’importe quel discours anxiogène.

#Data

► À compter du vendredi 25 mai, la loi informatique et libertés adopté en janvier 1978 pour protéger les Français des potentielles dérives du fichage va disparaître. Elle sera remplacée par un texte européen qui uniformise les règles en vigueur dans les 28 pays membres de l’UE. Son nom : le règlement général sur la protection des données personnelles, ou RGPD. Il a été construit autour d’un principe majeur : son contenu s’appliquera à toute entreprise qui manipule des informations concernant des résidents européens, y compris si celle-ci est basée hors de l’UE. Qu’est ce qui va changer : – Les entreprises pourront plus facilement collecter vos données mais elles ne pourront pas vous demander tout et n’importe quoi ; – Vos données devront être mieux protégées des pirates ; – Les organisations qui ne respecteront pas la loi risqueront gros.

► Les données personnelles alliées aux algorithmes offrent une nouvelle perspective aux sites d’e-commerce : la tarification dynamique. Elle croise les informations laissées par les utilisateurs pour affiner les tarifs qu’ils proposent aux clients jusqu’à les individualiser. Le site américain de réservation de voyages Orbitz a reconnu en 2012 qu’il lui arrivait de suggérer des hôtels aux tarifs plus élevés aux utilisateurs d’ordinateurs Apple. Et il n’est pas le seul : « Expedia le fait aussi », affirmait la journaliste du « Washington Post » à l’origine de cette révélation.

#JeuVideo

► Fight Against Opium est un jeu vidéo créé par de jeunes codeuses afghanes. Sa finalité est de dénoncer la production d’opium dans le pays. L’Afghanistan produit en effet 90 % de l’opium mondial et cette production représente 63 % de son PIB. En plus de ce jeu vidéo, les jeunes codeuses ont produit une vingtaine d’autres jeux disponibles sur téléphone portable. Elles ont appris à programmer grâce à Code to Inspire, une association œuvrant pour une meilleure employabilité des jeunes Afghanes.

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► La guerre des télés contre Netflix est déclarée. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – TVs contre Netflix : Interdiction à Cannes, alliances en Europe et aux États-Unis, partenariats avec la Chine, la guerre contre Netflix, et son budget fiction de 8 milliards de Dollars, est déclarée. Avec 9,5 millions de ménages abonnés à au moins un service de SVoD, les TVs britanniques cherchent des solutions pour contrer ensemble Netflix et Amazon. La BBC renforce par ailleurs sa collaboration avec le géant chinois Tencent, après le succès de la série Blue Planet l’année dernière. Au Canada, Radio-Canada signe des partenariats avec une série de médias pour ajouter plus de 700 heures de contenu à la plateforme ICI Tou.tv dans le but de contrer les productions de Netflix en français. De leur côté, France Télévisions, la Rai (Italie) et la ZDF (Allemagne) viennent de lancer L’Alliance pour mutualiser leurs moyens et proposer des fictions « de plus grande envergure ». Plus tôt dans l’année, les cinq TVs nordiques s’étaient déjà associées dans le « Nordic 12 ». Pendant ce temps, Netflix se dote d’un centre de recherche.

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11 Mai

Régions.news #328 – Edition du vendredi 11 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. : A l’entrée du village de Fournaudin (Yonne), un panneau indique que la commune est privée d’Internet. Crédit photo : Emmanuel Gougeon / Sens Agence. À lire : Le gouvernement lance une mission sur le rôle du numérique pour développer la campagne.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Depuis les années 80, le développement des supermarchés en bordure des villes a entraîné la fermeture en série des magasins alimentaires de proximité, conduisant à une désertification des centres-villes. Depuis quelques années, le phénomène s’inverse. Les citadins utilisent moins leur voiture et expriment de nouveaux besoins de proximité. Ainsi la grande distribution réinvestit les centres-villes. Mais avec la transformation digitale les usages de consommation ont changé. « le magasin n’est pas mort », analyse Catherine Barba dans son ouvrage éponyme. « Le magasin prolonge le digital et le digital enrichit le réel, l’un ne remplace pas l’autre, l’un ne va plus sans l’autre », écrit-elle. À lire : Comment l’alliance Amazon-Monoprix peut rebattre les cartes dans la bataille du e-commerce alimentaire.

 ► Comment la RATP s’est emparée de WeChat pour accueillir les touristes chinois. En mars 2018, l’a messagerie instantanée chinoise WeChat a atteint le nombre symbolique d’un milliard de comptes ouverts dans le monde. Dans certaines gares et stations des transports franciliens on peut voir des QR Code (code-barres en deux dimensions) destinés aux usagers de WeChat. La RATP a choisi ainsi de créer un compte sur l’application, afin de s’adresser aux touristes chinois en visite dans la région d’Ile-de-France.

#Viva-Cités [Rubrique sur la cité digitale et résiliente]

► Valérie Peugeot, membre de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et présidente de l’association citoyenne Vecam, crée en 1995, alerte sur les difficultés liées à la dématérialisation des services urbains et appelle à une politique publique volontaire pour former des citoyens, de façon à ne pas laisser les plates-formes dicter leur loi. Elle explique que « pour le moment, la smart city dessine une ville à plusieurs vitesses, car elle est souvent construite à partir d’une vision techno-déterministe : on se pose la question du numérique avant de réfléchir à une politique des problématiques urbaines. Il faudrait faire l’inverse. D’abord penser aux discontinuités territoriales entre le centre et les banlieues, à la transition écologique, aux populations fragiles… Et ensuite se demander quel rôle peut jouer le numérique pour favoriser une ville inclusive. ». À lire aussi : Les forces vives des « smart cities » et Entretien avec Nicolas Douay, maitre de conférence et auteur de « L’urbanisme à l’heure du numérique », paru en 2018.

Légende image. Centrale solaire Gemasolar, en Andalousie, la première à associer une tour de réception solaire et une technologie de transfert d’énergie par stockage de la chaleur dans du sel fondu Photo : AFP

#Energie

► Face au réchauffement climatique, des groupes d’usagers s’organisent pour s’engager dans la transition énergétique. C’est le cas de CoWatt, une entreprise citoyenne implantée en région des Pays-de-la-Loire, dont la mission principale est d’aider les usagers à devenir producteurs de leur énergie. Créée en 2017 à Nantes, cette société veut mettre en contact ceux qui souhaitent installer des panneaux solaires sur leur toiture mais n’en ont pas les moyens et ceux qui ont de l’argent de côté et veulent l’investir dans l’énergie renouvelable.

► Samedi 5 mai, des rassemblements de collectifs opposés au compteur Linky se sont tenus à Autrans (Isère), Pontivy (Morbihan), Epinal (Vosges) ou encore Bordeaux. Le compteur Linky, dit « communiquant », transmet quotidiennement au fournisseur d’électricité le détail de votre consommation. L’objectif est d’atteindre une meilleure gestion du réseau électrique et la facturation sur la consommation réelle plutôt que sur une estimation. Les usagers craignent une augmentation de leur facture, mais aussi pour leur santé, estimant que les fréquences émises par le compteur sont dangereuses pour la santé. Enedis s’en défend.

► Revue de liens : La transition énergétique combinée au numérique favorise la micro-production énergétique et l’émergence de nouveaux services ; – Vers la gratuité de l’énergie solaire qui favoriserait l’adoption du photovoltaïque mutualisé.

#Information

► Les éditeurs affinent les stratégies éditoriales de leurs… newsletters. Des années que l’on prédit la mort de l’email. Et des années qu’il résiste, encore et toujours, au point de faire figure aujourd’hui de vétéran dans un univers numérique habitué à voir les innovations fleurir… et faner tout aussi rapidement. Loin de décliner, l’email se porte en fait plutôt très bien. Une santé au beau fixe qui n’a pas échappé aux médias, prompts à investir tous les canaux disponibles pour atteindre leur public. C’est ainsi que la newsletter, format historique du web s’il en est, affiche aujourd’hui une forme insolente qui fait le pied de nez aux « vidéos à la Brut » qui ont affolé le petit monde des médias… pour devenir, en moins de deux ans, déjà ultra-galvaudées. Quel est donc le secret de la longévité de la bonne vieille « lettre d’information » ? Lire la suite sur le site de @metamedia

#Santé

► Aujourd’hui en France, la non-prise de médicament coûte environ deux milliards d’euros à la Sécurité sociale. Aux Etats-Unis, le cachet connecté, puce minuscule insérée dans un médicament, est désormais sur le marché. Cette nouveauté est présentée comme la solution pour un suivi en temps réel du traitement grâce à la pilule-puce et à un patch-capteur placé sur le ventre du patient. Une crainte, que les sociétés d’assurance obligent un jour leurs clients à être surveillés pour une meilleure rentabilité des coûts.

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► Twitter met le paquet sur la vidéo live. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Le temps passé sur les médias Internet va dépasser la TV cette année ; – L’IA peut-elle prédire le succès d’un film ou d’une série ? ; – Etude : les millennials accusent les babyboomers d’avoir ruinés l’économie ; – La fin de la vie privée ; – Des entreprises chinoises surveillent désormais les ondes cérébrales et les émotions de leurs employés.

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04 Mai

Régions.news #327 – Edition du vendredi 4 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. Légende image : Maisons avec des toits de gazon à Skógar, en Islande. La végétalisation du toit permet une meilleure intégration de l’habitat dans le paysage. Les « toits verts » gagnent du terrain. D’ici 2020, la mairie de Paris souhaite couvrir 100 hectares de toitures, murs et façades. D’autres pays, comme l’Allemagne, vont même plus loin, avec 10% des nouvelles constructions végétalisées. Un mouvement qui s’appuie sur des d’études scientifiques de plus en plus nombreuses à démontrer les bienfaits de ces aménagements. (Crédit photo : Stefan Schafft, / Wikimedia Commons).

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Les 21 et 22 avril, treize villes françaises ont participé à la 3ème édition des 48 heures de l’agriculture urbaine. Ce concept d’agriculture urbaine semble prendre racine dans nos villes, sous le pavé et le bitume. Il y a 70 ans, à Marseille, il y avait des vaches, des terres agricoles… La ville était autosuffisante à 100 %. Aujourd’hui, elle ne produit plus qu’1,03% de ce qu’elle consomme. Plus de 80 structures de l’agriculture, de l’alimentation, de l’écologie et des arts ont participé à cet événement agricole. L’objectif est d’utiliser tous les espaces délaissés de la ville comme les friches, les toits, les parkings, les bas-côtés des autoroutes urbaines… pour produire des fruits et légumes en petites quantités et sans pesticide. Ainsi une Cité de l’Agriculture à Marseille a ouvert ses portes au public en fin du mois d’avril.

#Viva-Cités [Rubrique sur la cité digitale et résiliente]

► Le 25 avril, à l’occasion de la publication de l’étude Audacities par l’Iddri (Institut du développement durable et des relations international) et la FING (Fondation Internet nouvelle génération), deux de ses auteurs constatent que le numérique transforme profondément la vie des citadins et le fonctionnement de certains services, le plus souvent en dehors de toute stratégie de la part des pouvoirs publics. Ils appellent les collectivités à regagner une capacité à gouverner et à organiser l’action des multiples acteurs qui innovent sur leur territoire.

► Mathieu Saujot, directeur du programme transitions numériques et écologiques de l’Iddri, explique dans un entretien sur le site @LeMondefr que « la ville numérique « réelle » n’est ni centralisée ni pilotée. Elle se déploie sans plan directeur. Grandes plates-formes, start-up, initiatives citoyennes ont investi la ville de manière autonome. Les services numériques qu’offrent ces acteurs se superposent et cherchent chacun à la transformer. » Il constate que « le domaine des transports et de la mobilité est de toute évidence le plus affecté. Sur différents chaînons de la mobilité (taxi, calcul d’itinéraire, billettique, covoiturage, autopartage, mobilité autonome, vélo en libre-service…), de nombreux acteurs développent des offres principalement en marge des services publics de transport. » Cette « déstabilisation provoquée par le numérique porte en elle des risques mais aussi des opportunités. »

Légende image. Les robots peuvent-ils faire preuve d’intelligence ? (Crédit photo : Jehyun Sung / Unsplash). « Le risque donc n’est pas de voir les machines devenir plus intelligentes que les humains (mythe de la singularité), mais plutôt que les humains deviennent plus en plus stupides. Il va nous falloir nous adapter à une société numérique, et au lieu d’une intelligence artificielle, privilégions une utilisation de l’IA qui nous aide à prendre des décisions respectant nos valeurs fondamentales », explique Avner Bar-Hen, Professeur du Cnam, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) dans une tribune, « L’intelligence n’est ni artificielle ni innée », sur le site @FR_Conversation

#Agriculture

► Farmbot est un robot qui jardine. Il peut changer d’outils selon ses tâches : arroser, planter, analyser, enterrer… Il s’adapte aux surfaces d’un petit potager ou d’une exploitation potagère. Farmbot est autonome. Il se charge de tout et il est connecté. Et quand la cueillette est prête, une alerte est envoyée sur smartphone.

#Santé

► Le 15 février 2019, l’Institut Contre le Cancer (ICM) à Montpellier sera doté d’une nouvelle technologie de radiothérapie guidée par l’IRM. Cette machine est spécialisée dans le traitement des tumeurs qui se trouvent dans les zones de respiration des patients : le foie et le pancréas notamment. « L’IRM va permettre de mieux contourner ces tumeurs et d’être plus précis qu’avec le scanner, détaille Marc Ychou, directeur général de l’ICM. Mais elle ne peut pas suivre automatiquement ces tumeurs. Il faut qu’un spécialiste arrête en permanence la machine. Nous souhaitons automatiser ce tracking [traçage] de la tumeur, grâce à l’Intelligence artificielle. ». À lire : Au CHU de Rouen, le robot Hope rend le sourire aux enfants malades.

#Energie

► Face au réchauffement climatique, des groupes d’usagers s’organisent pour s’engager dans la transition énergétique. C’est le cas de CoWatt, une entreprise citoyenne implantée en région des Pays-de-la-Loire, dont la mission principale est d’aider les usagers à devenir producteurs de leur énergie. Créée en septembre 2017 à Nantes, cette société veut mettre en contact ceux qui souhaitent installer des panneaux solaires sur leur toiture mais n’en ont pas les moyens et ceux qui ont un peu d’argent de côté et veulent l’investir dans l’énergie renouvelable.

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► Entre censure et media-bashing, le journalisme plus fragile que jamais. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – En Europe, on note le lancement d’Ellis (European Lab for Learning & Intelligent Systems) pour offrir des conditions favorables aux chercheurs en IA et éviter l’hémorragie de talents en direction de la Silicon Valley… alors que de l’autre côté de l’Atlantique, les ingénieurs quittent les Etats-Unis pour le Canada. ; – Comment la blockchain peut-elle lutter contre les déchets plastiques ? ; – Onze projets de datajournalisme inspirants ; – Qui est qui dans l’info locale : guide dans le combat pour le journalisme local ; – Les deux choses qui comptent pour la 5G.

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20 Avr

Régions.news #326 – Edition du vendredi 20 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. Le plus grand cerf-volant du monde, 48 m de long, 27 m de large, a volé dans le ciel de Berck-sur-mer Crédits photo : Maxppp. Les rencontres internationales du cerf-volant se sont déroulées le week-end du 14 et 15 avril à Berck.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Le rapport « Un plan pour co-construire une société apprenante », de François Taddei, directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), a été remis aux ministres du Travail, de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur le 4 avril. Il préconise une quinzaine d’expérimentations dans les territoires, pour créer des tiers-lieux physiques et numériques, organiser une « fête de l’apprendre » ou créer des « labs » pour imaginer les métiers et formations de demain…

► Installée à Bègles (Gironde) sur les terrains d’un ancien centre de tri postal, la Cité numérique est destinée à devenir sur 27.000 m² le « totem » de l’économie numérique de Nouvelle-Aquitaine, en y accueillant des jeunes pousses entrepreneuriales, des écoles… Elle ouvrira ses portes le 4 juin.

► La civic tech (technologie civique) s’invite à Presles (Val d’Oise) : de la connexion à l’hyperconnectivité. La commune de Presles part avec un gros handicap avec le cheminement du signal Internet. Le maire décide alors de créer le syndicat Val-d’Oise Numérique pour obtenir la fibre dès 2018. « Nous avons subi une pression énorme de la part de la population, afin qu’on accélère et qu’on lui permette d’obtenir ce confort », affirme l’édile. Et à Trilport (Seine-et-Marne) : éducation et dématérialisation. La commune travaille à la participation numérique et citoyenne depuis près de quinze ans. Première brique à l’édifice : le télé-paiement pour les activités périscolaires. « Cela a facilité la vie des habitants, et nous avons pu dire aux agents : on travaille en horizontal », se félicite le maire. A lire : Les « Civic tech » ou la démocratie en version start-up.

► Purifier l’eau à l’aide d’une simple valise d’une quarantaine de kilos, équipée d’un système de filtration, d’une pompe et d’un panneau solaire, concept développé par la startup toulousaine Sunwaterlife. Cette unité mobile est capable de filtrer au moins 700 litres d’eau par jour. Cette technologie baptisée Aqualink repose sur la filtration des eaux polluées des fleuves pour éliminer bactéries et virus afin de la rendre potable.

#Viva-Cités [Rubrique sur la cité digitale et résiliente]

► Au cœur des années 1980 et 1990, Medellin, alors sous la coupe de Pablo Escobar, était considérée comme la capitale mondiale du crime. Vingt-quatre ans après la mort du trafiquant de drogue, la deuxième ville de Colombie est célébrée comme l’une des cités les plus innovantes du monde. « Medellin est devenue un symbole de la ville vivante pour tous sur la scène internationale. En une quinzaine d’années, elle a construit sa résilience et élaboré un paradigme nouveau, fondé sur l’innovation sociale et l’intelligence urbaine. », expliquait en septembre 2015, le scientifique franco-colombien Carlos Moreno dans le quotidien La Tribune. La révolution menée est celle de l’équité, qu’elle a fondée sur cinq aspects de la vie citoyenne : la transparence, la participation, la non-violence, l’innovation et la résilience. À lire aussi : Cinq villes intelligentes et humaines.

Légende image. Une lettre ouverte signée par plus de 200 experts en robotique, intelligence artificielle et éthique, chercheurs ou encore chefs d’entreprise, vient d’être publiée la semaine dernière pour tenter de dissuader la Commission européenne d’attribuer aux robots une responsabilité juridique. Crédits : Jens Meyer/AP/SIPA. À regarder : « Regards sur l’intelligence artificielle » : un documentaire pour comprendre les enjeux de l’IA.

#EconomieCirculaire

► L’économie circulaire progresse en France au travers de multiples initiatives mais cherche sa voie pour s’imposer. Face au modèle dominant dit linéaire, qui consiste à extraire des matières premières, fabriquer des produits, les consommer et les jeter, l’économie circulaire privilégie un circuit fermé de la matière. Son objectif est de limiter la consommation de ressources et les rejets de déchets. Le gouvernement s’apprête prochainement à publier sa feuille de route pour développer l’économie circulaire. À lire : Pour que l’économie circulaire finance le réemploi et la récupération.

► Back Market, start-up parisienne, est devenue la spécialiste français des produits high-tech reconditionnés. L’entreprise propose de mettre en relation les consommateurs avec près de 250 usines de reconditionnement de matériel électronique, grâce à une plate-forme unique. L’objectif est de supprimer les trop nombreux intermédiaires (opérateurs mobiles, destockeurs…) afin de rendre les produits reconditionnés directement accessibles au grand public et de rentrer ainsi dans la boucle de l’économie circulaire.

► Depuis octobre 2017, trois jeunes producteurs de champignons passionnés d’agriculture urbaine et d’économie circulaire, cultivent et donnent vie à 27 kg de pleurotes chaque semaine au cœur de la cave du Monoprix Saint-Augustin à Paris. L’entreprise se nomme « La boîte à champignons » et elle transforme le marc de café en champignons à Paris. « Nous recréons les conditions climatiques d’un sous-bois, détaille un des responsables. La lumière doit être faible pour imiter le caractère ombrageux des arbres dans la nature. »

► À Niort (79), un restaurateur a installé mercredi 18 avril un frigo solidaire devant son établissement. Au fil de la journée, il y dépose la nourriture qu’il n’a pas utilisée et qui auraient pu finir à la poubelle. Tout le monde peut ensuite venir se servir. L’objectif est de lutter contre le gaspillage et de créer ainsi du lien social avec ceux qui sont dans le besoin. Il existe déjà quatre frigos solidaires en France : deux à Paris, un à Lille et à Grenoble. Des projets dans d’autres villes sont actuellement en cours comme à Angoulême. À lire : Cocycler collecte et valorise les bio-déchets des restaurants dans la ville d’Angers.

#Sérendipité

► Des chercheurs américains et britanniques ont conçu par accident une enzyme capable de détruire du plastique, notamment celui utilisé pour fabriquer des bouteilles d’eau et de soda, selon une étude publiée lundi 16 avril dans les Comptes rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS). Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de plastique aboutissent dans les océans, faisant croître les inquiétudes sur la toxicité de ce dérivé du pétrole et sur son impact sur la santé des générations futures et de l’environnement.

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► Facebook : excuses, éthiques et RGPD. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – La voiture autonome, une révolution industrielle… et assurantielle ? ; – Le MIT a développé un appareil capable de lire dans vos pensées ; – Alphabet, maison mère de Google, va commencer à construire sa Smart City à Toronto cet été ; – En 2025, la Chine possèderait 40% des connections 5G ; – L’IA n’est pas encore prête pour gérer toute seule la data à 100%.

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13 Avr

Régions.news #325 – Edition du vendredi 13 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. La ville de Montréal (Québec) qui s’est lancé dans le concept de ville intelligente en 2014, sert d’exemple au défi lancé par le gouvernement fédéral (Photo Office de Tourisme du Canada). À lire : Une cite digitale et résiliente.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Sense City est une mini-ville qui a été créée pour tester la « smart city » durable et résiliente. Elle se situe au cœur de la Cité Descartes à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Baptisée Sense City, cette plate-forme de Recherche & Développement se veut un terrain d’expérimentations de la ville durable. Unique en Europe, elle permet d’étudier la performance énergétique et la qualité sanitaire des bâtiments, des nouveaux matériaux urbains, d’observer l’impact de la végétation sur son environnement, d’analyser la qualité et la durabilité des réseaux urbains, la qualité de l’air, des sols, des eaux…

► Un logement social nantais imprimé en 3D avec un robot. Une première mondiale. Une maison de 95m², inaugurée à Nantes le 21 mars, a été construite à l’aide d’un robot-imprimante 3D en seulement six mois (la moyenne pour un logement de ce type est de 9 à 10 mois de construction). Ce projet de logement social, baptisé Yhnova, a été lancé dans le cadre du programme «démonstrateur Smart City», dédié aux territoires intelligents. Ses aouts : des économies d’énergie.

► Dans le courant du mois d’avril, les premiers tests d’un nouveau prototype de bateau volant de SeaBubbles vont se dérouler sur la Seine à Paris. Ce sont des bulles volantes qui se déplacent à une vitesse maximale de 18 à 20 km/h. Cette vitesse leur permet de voler. L’objectif est de prouver qu’elles peuvent s’adapter dans ces conditions au trafic dense d’un fleuve en agglomération.

► Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, propose avec son Dicorue (CNRS Editions), une sorte de « ville, mode d’emploi », décrivant, à partir de mots, la ville dans tous ses étages, du pavé au balcon. Il déambule par association d’idées au sein des quelque 174 entrées de son dictionnaire.

#Paiement

► Lancée en 2013, l’application française de paiement mobile Lydia s’immisce dans le quotidien des 18-35 ans. Lydia revendique 1,6 million d’utilisateurs. C’est d’une « application méta bancaire » qui permet à l’utilisateur d’accéder et de gérer depuis une seule interface l’ensemble de ses comptes bancaires ainsi que les services existants et à venir que Lydia compte développer elle-même.

► À Dijon, les voyageurs n’ont plus besoin d’acheter de ticket pour prendre le tramway Il leur suffit de monter dans le tram et de présenter leur carte bancaire sans contact devant une borne conçue à cet effet, pour payer leur trajet. Ainsi, « les évolutions technologiques et réglementaires favorisent l’émergence de nouveaux moyens de paiement qui vont remettre en question l’utilisation de l’argent liquide et même de la carte bancaire », explique Christophe Vergne, (Capgemini Financial Services).

Légende image. Peter Kogler : « Untitled », 2018. impression digitale sur vinyle, dimensions variables. Au Grand Palais, à Paris, une exposition interroge le visiteur et le monde de l’art : un robot est-il un artiste comme les autres ? Ils sont capables de dessiner, peindre, recopier, mais aussi inventer. Et créer ?

#Sante

► Il y a encore peu, tous les bilans de santé et les comptes rendus postopératoires étaient rangés dans de vieilles pochettes cartonnées. Cette époque appartient au passé. Nos données médicales sont désormais stockées sur des serveurs informatiques à travers le monde. L’enjeu est considérable dans la santé, où nos données sont collectées en permanence par diverses applications (perte de poids, santé, arrêt de la cigarette) et des objets connectés (montres, balances, podomètres). « Ce ne sont pas vraiment nos données mais leur traitement qui a de la valeur », explique Frédéric Bizard, économiste de la santé, Aujourd’hui, on a confiance dans les médecins grâce au secret médical et parce qu’ils renseignent obligatoirement leurs liens d’intérêt avec les laboratoires. Il faut que cette confiance puisse se perpétuer. » A lire : La course aux données de santé est lancée.

► Cette transformation numérique de la santé pose de nombreuses questions d’éthique. Où vont les données que nous produisons lorsque nous nous soignons ? Qui les utilise, et de quelle façon ? C’est l’un des sujets actuellement débattu dans les États généraux de la bioéthique, notamment à travers la consultation en ligne ouverte jusqu’au 1er mai. « Comment concilier des objectifs, antinomiques en apparence, de protection de la vie privée et de contribution à l’intérêt collectif ? » : tout citoyen peut y poster ses propositions sur ce thème.

► Dans le film américain de science-fiction Gattaca sorti en 1997 un test sur les gènes défaillants est réalisé sur chaque enfant, à sa naissance prédisant les maladies dont il sera atteint durant sa vie. Une telle médecine prédictive est-elle possible de nos jours ? Anticiper la maladie et en prévoir les symptômes sont devenus des enjeux de santé publique. Alexandra Dalu, médecin nutritionniste explique : « La médecine a beaucoup progressé depuis 15 ans. La population doit pouvoir en bénéficier. En ce sens, les tests génétiques quand ils sont validés et reconnus, sont une source de médecine prédictive et préventive indéniable (…). Dosés en test de dépistage à grande échelle, ils limiteraient le coût des soins et le recours à des procédures lourdes en évitant l’apparition de la pathologie. Il est donc important d’anticiper plutôt que de constater. » A lire : l’intelligence artificielle, une nouvelle arme contre le cancer ?

#Politique

► Créée en 2015 par deux bruxellois qui n’avaient que 22 ans, la plateforme de démocratie participative CitizenLab. Dans le monde, plus de 72 plateformes Citizen Lab sont déjà installées dont deux en France, à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, et L’Isle-d’Abeau, en Isère. « Ces deux collectivités utilisent notre plateforme pour lancer des consultations qui impliquent plus les citoyens », notent les dirigeants de CitizenLab. « Elles s’appuient sur la portée du digital pour optimiser la collecte et l’analyse des propositions citoyennes en ligne afin de mener une politique plus en phase avec les attentes de la population ».

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► La télévision locale, source importante d’information en ligne. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Les millenials ont détruit les règles de l’écriture, et ont créé quelque chose de mieux ; – L’ère du numérique et la nécessité d’un nouveau contrat social ; – Le futur de l’éducation s’écrit en numérique ; – Comment bien se servir des bots dans une rédaction ; – Arte mise sur les jeux vidéos culturels.

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06 Avr

Régions.news #324 – Edition du vendredi 6 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. La plus grande ville du monde par sa superficie se trouve en Chine : Chongking compte 34 millions d’habitants, et 300 000 nouveaux la rejoignent chaque année pour trouver du travail. L’entreprise est l’un des rouages permettant de transformer en ouvriers salariés des millions de paysans. Débarqués de leurs campagnes, la plupart d’entre eux n’avaient jamais vu une tour. « Nous voulons accélérer le développement des industries innovantes, comme la fabrication de voitures électriques, la robotique et l’exploitation du gaz de schiste. D’ici à 2020, nous voulons terminer la construction des chemins de fer rapides, des gares et des tramways », explique-t-on au Bureau de développement et de réforme de la municipalité. Photo : Justin Jin / The New York Times-Redux-Rea.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Une expérimentation de carrefour dit intelligent est menée par la métropole de Metz, en Moselle. Des caméras thermiques comptent les piétons pour adapter la durée du bonhomme vert sur le feu lumineux. L’objectif est d’éviter que le bonhomme passe au rouge alors que les piétons se trouvent au milieu de la rue et de sécuriser ainsi le trajet de ces personnes.

► Depuis fin février, une rue du XVème arrondissement parisien est devenue le terrain d’une expérience innovante. La rue est équipée à tous ses points lumineux de capteurs de mouvement, capables de détecter tous les modes de déplacement. La lumière, à sa puissance minimale quand la rue est déserte, s’intensifie automatiquement au passage d’un piéton, d’un cycliste ou d’un automobiliste dans un rayon de 30 mètres.

► Et si la solution de secours était de ne pas se déplacer ? Face à la grève des trains, certains professionnels se sont tournés vers des espaces de travail partagé (coworking) situés dans leur ville. À Tours, un de ces espaces a ouvert ses portes il y a un mois. « On a des Tourangeaux qui travaillent ici tout le temps, et puis on a ce qu’on appelle des nomades, qui peuvent venir ponctuellement en cas de problème avec les transports ou s’ils veulent organiser une réunion dans une de nos salles », explique Julien Dargaisse, président de l’espace de coworkinq HQ.

► Jusqu’où une collectivité a-t-elle le droit de s’engager dans la lutte contre le terrorisme ? A l’heure des réseaux sociaux et de la généralisation des smartphones, une municipalité peut-elle promouvoir un dispositif participatif d’enregistrements vidéos pour inciter ses administrés à l’alerter sur des situations qu’ils jugeraient anormales ? A ces questions, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) vient d’apporter une première réponse, claire et motivée, à propos du dispositif Reporty, que la ville de Nice avait commencé à déployer. Une application pour smartphone qui permet aux niçois d’adresser un enregistrement vidéo et sonore à la police municipale pour signaler « une incivilité grave ou une situation critique ».  La CNIL dénonce le caractère « très intrusif » d’un tel système, qui peut collecter des informations instantanées personnelles.

Légende image. « L’intelligence artificielle offre la possibilité d’automatiser des prises de décision avec moins, voire pas d’intervention humaine. Il faut donc être vigilant à ce que ces décisions automatisées n’amplifient pas les biais humains », préconise Caroline Lair, cofondatrice de Women in AI. Depuis que ces problèmes ont été identifiés, de nombreux chercheurs s’attellent à les régler, comme Mouhamadou Moustapha Cisse, chercheur au sein du laboratoire d’intelligence artificielle de Facebook. Il rappelle que « les algorithmes ne sont pas dotés de conscience, mais construits par des gens. Ce sont, en partie, les biais de ces personnes qui se répercutent sur la façon dont les algorithmes fonctionnent ». À lire : Attention à l’Ignorance Artificielle ! Photo :@Shutterstock.

#IntelligenceArtificielle

► Mercredi 28 mars, le député Eric Villani a rendu public son rapport sur l’I.A : « Donner un sens à l’Intelligence Artificielle ». Vous pouvez lire sur le site AiForHumanity un résumé des grands enjeux et une synthèse pour tout comprendre. et une critique. « À horizon de trois ans, il faut multiplier par trois le nombre de personnes formées à l’intelligence artificielle », en formant non seulement des ingénieurs et des chercheurs. Pour éviter que les chercheurs français quittent la France le rapport suggère « un doublement des salaires en début de carrière ». À lire aussi le regard critique sur le rapport d’Olivier Ezratty, consultant et auteur, notamment de l’e-book « Les usages de l’intelligence artificielle ».

► Romain Daniel, 22 ans, muni d’un master de finances a choisi de rejoindre la première école française d’intelligence artificielle à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Il fait partie d’une promotion de 24 élèves qui étudieront pendant sept mois les rouages de l’intelligence artificielle. Voir la vidéo sur le site de @franceinfo.

► Google, Samsung et Fujitsu ont annoncé l’ouverture de laboratoires de recherche fondamentale en Ile-de-France. Ils suivent les pas de Facebook et Microsoft. Dans une interview avec l’agence Reuters, Benjamin Revcolevschi, directeur général de Fujitsu France, a déclaré : « On a engagé il y a plus d’un an et demi une démarche pour convaincre le groupe qu’il fallait investir en France. On a des talents en France, notamment en intelligence artificielle, en algorithmique, en mathématiques qui sortent du lot ».

#MediaSocial

► Comment manipuler Facebook et Twitter au lieu de les laisser vous manipuler ? Des milliards d’entre nous comptent sur les réseaux sociaux pour nous aider à rester en contact avec nos amis et notre famille, à obtenir les dernières nouvelles. Nous apprenons de plus en plus, cette connectivité à un prix : ce que vous ne payez pas en coûts initiaux est exigé dans des quantités de données personnelles qui ne sont pas toujours utilisées comme vous l’entendez. Ainsi Twitter et Facebook ont un vaste contrôle sur notre vie en ligne. Voici six façons de reprendre ce contrôle. La première est de combattre les algorithmes avec des algorithmes. Ainsi vous pouvez jouer avec ces algorithmes en utilisant un outil comme Gobo, un projet de chercheurs du Centre for Civic Media du MIT Media Lab. Gobo est agrégateur de contenu de réseaux sociaux qui permet à son utilisateur de définir lui-même le contenu à privilégier en ajuster différents filtres. À lire aussi : How to manipulate Facebook and Twitter instead of letting them manipulate you.

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► Le sport arrive sur les plateformes et à la carte, lui aussi !. À retenir cette semaine : – Vivons-nous déjà dans une réalité virtuelle ? ; – Ça y est, les jeunes Britanniques regardent plus Netflix que la BBC ; – La future naissance de la 5G et ses enjeux ; – Le moteur de recherche français Qwant surfe sur la vague anti-GAFA ; – « Slow Journalism » vs « Breaking News ».

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30 Mar

Régions.news #323 – Edition du vendredi 30 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. Le projet futuriste « Métamorphose » du Quai Saint Serge à Angers (Maine et Loire). Photo : Groupe Giboire. « Pour qui s’inquiète du rapport des gens normaux avec l’architecture, l’expérience d’Angers est une démonstration éclatante que les habitants d’une ville moyenne peuvent s’emparer avec passion d’un projet urbain propre à transformer l’image de leur ville et, surtout, l’image qu’ils se font de leur ville », écrivait Christophe Leray dans les chroniques d’architecture. À lire : le 17 mars, six projets lauréats du concours d’architectes ont été lancés par la Ville d’Angers.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Deux cent vingt-deux villes de taille moyenne ont été retenues pour bénéficier du plan gouvernemental de revitalisation des centres-villes baptisé « Action cœur de ville », a annoncé, mardi 27 mars, le gouvernement. Ce plan doit permettre de mobiliser plus de 5 milliards d’euros sur cinq ans pour ramener notamment des habitants et des commerces dans les cœurs de ville désertés. Le plan du gouvernement a été élaboré en collaboration avec l’association Villes de France, qui regroupe les villes moyennes, et avec les organismes publics partenaires. À lire aussi : Désertification des centres-villes : un rapport pour revitaliser les villes petites et moyennes

► Les premières mesures visent « plus globalement à améliorer les conditions de vie des habitants et conforter le rôle de ces villes comme moteur de développement du territoire à une échelle régionale, en complément des métropoles ». Votre ville en fait-elle partie ? Voir la carte de @franceinfo.

#Sante

► Le CHU d’Amiens fait partie des trois hôpitaux français à s’être doté de CyberKnife, un robot doué d’une intelligence artificielle. Le robot délivre des rayons à des tumeurs difficiles d’accès et en mouvement. Son ciblage très précis permet d’utiliser des doses d’irradiation beaucoup plus élevées qu’avec un appareil standard de radiothérapie. Et ce sont justement ces fortes doses qui permettent de réduire les séances et d’enrayer la maladie dans 80 à 90% des cas. A lire : Le Mans sera bientôt équipé d’un Cyberknife.

#Ecole

► L’école pilote de robots Algora vient d’être lancée à Lille (Nord). Lancée par la société Speechi, les enfants de 9 à 14 ans y apprennent la robotique et la programmation. Les élèves, âgés de 9 à 14 ans, y apprennent le codage pendant 1h30, deux fois par mois. Le fondateur de l’école, Thierry Klein, explique : « Quand on surfe sur Internet, sur Facebook par exemple, il est rare de savoir comment et pourquoi ces pages apparaissent devant nous. Nous sommes « esclaves » des programmateurs. Grâce à l’apprentissage du codage, les nouvelles et futures générations en connaitront les principes. Elles évolueront librement dans cet univers connecté. »

Légende image. À sa conférence Think 2018 IBM a présenté le plus petit ordinateur du monde. Il a été pensé pour être utilisé dans des systèmes dédiés à la blockchain. Plus petit qu’un grain de sable. Il coûterait moins de 10 centimes à fabriquer.

#Data

► Le 25 mai, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) va rentrer en vigueur dans tous les pays européens. Le RGPD va imposer de nouvelles règles pour garantir que les données des Français sont bien protégées et pas exploitées sans leur consentement. Il instaurera aussi un droit à l’effacement et la portabilité, notamment. Beaucoup d’entreprises et de collectivités locales doivent donc se mettre en conformité. La présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a assuré aux entreprises qu’elle ferait preuve de souplesse en matière de contrôle après l’entrée en application le 25 mai du RGPD. À lire : Les blockchains confrontées au RGPD : six questions à se poser ; Les données personnelles ne sont ni à prendre ni à vendre ; Pourquoi héberger ses données en France.

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia

► Comment faire confiance à Facebook ? Facebook se retrouve (encore) sous le feu des critiques cette semaine avec l’affaire Cambridge Analytica, une société d’influence en ligne qui a recueilli les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs pour la campagne de Donald Trump en 2016, sans leur consentement… et avec Steve Bannon à la manoeuvre. Plus grave encore : il semblerait que les dégâts soient bien plus étendus que la seule élection US, et que Cambridge Analytica n’ait pas été la seule firme à siphonner les données de Facebook. Pire : Facebook n’est pas non plus seul à partager vos données. Quasiment tous les éditeurs en ligne le font ! La FTC a donc ouvert une enquête, mais le mal est fait : cette affaire est une conséquence directe du business model de Facebook, basé sur une gigantesque machine de surveillance, et cela fait bien longtemps que nos données personnelles sont utilisées sans que nous le sachions. Cambridge Analytica a été perquisitionnée, après quelques jours de silence, et après avoir suspendu le compte du lanceur d’alerte, Zuckerberg s’est expliqué sur CNN, au NY Times et à Wired, il parle, mais est-ce qu’il écoute ?

#Presse

► « Je fais le même journalisme que quand j’étais dans la presse imprimée, explique Edwy Plenel, co-fondateur de Mediapart, mardi 20 mars 2018 sur @franceinfo. Mais ce que j’ai découvert avec le numérique, c’est que je peux le faire mieux, échapper au formatage, faire un journalisme mieux documenté et plus multimedia, plus participatif. ». Il rajoute : « le numérique, c’est le média total. C’est de l’écrit que nous faisons. C’est aussi de l’image, et surtout encore une fois, échapper au format unique ».

#Audiovisuel

► Il n’y a pas qu’en France que les lignes bougent pour l’audiovisuel public : partout en Europe, les médias publics ont entamé leur transformation pour s’adapter aux nouveaux usages numériques, tenter de rester pertinents, et faire valoir leurs différences. Certains vont beaucoup plus vite que d’autres. C’est le cas des pays nordiques où les sociétés sont très connectées, où toutes les générations ont déjà basculé sur Internet, et où les plateformes et les géants du web, profitant d’une forte acceptation locale de la langue anglaise, occupent une place désormais déterminante dans la culture, l’information et le divertissement, forçant les acteurs historiques à réagir. Lire la suite sur le site de MetaMedia

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23 Mar

Régions.news #322 – Edition du vendredi 23 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. Le Groenland se fissure et risque d’inonder le monde. En 2006, des glaciologues observaient pour la première fois un lac de glace de 5,6 km² s’écouler en moins de 2 heures. De tels événements sont aujourd’hui plus réguliers, une routine estivale à mesure que le Groenland se réchauffe. Et ce phénomène inquiète. Crédit : Wikimedia Commons / Halorache

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Quatre jeunes Parisiens installés en Aveyron depuis deux ans, ont créé une plateforme Web, Aurore Market, avec 3 000 références de produits bio. Ils ont la conviction que l’on peut vendre du bio à un prix abordable. Le site repose sur un principe d’adhésion. Ainsi pour 60 euros annuels, on peut commander en ligne des produits bio moins de chers de 25 à 50 % qu’en magasin.

► Les robots de l’entreprise Octopus Robots ont fait leur entrée à la Bourse de Paris, le 14 mars. Cette jeune entreprise basée à Cholet (Maine-et-Loire), est une pionnière de la biosécurité agricole. Fin 2015, elle est arrivée sur le marché de la volaille déstabilisé par les épidémies de grippe aviaire avec une technique de désinfection industrielle révolutionnaire sans évacuer les bâtiments d’élevage.

► Geoffroy de Reynal, ingénieur en énergies renouvelables, a créé un abri urbain permettant aux SDF de trouver un refuge le soir venu à Paris et à Bordeaux où il est actuellement testé. Cet « iglou » étanche d’1,20 m sur 2 et haut de 90 cm est renforcé par un revêtement en polyéthylène et en aluminium. « J’ai travaillé au Monténégro où personne ne dormait dans la rue. Une solidarité naturelle existe pour que personne n’y soit, malgré les conditions de vie plus dures que chez nous. Quand je suis rentré à Paris, j’ai été d’autant plus choqué », explique Geoffroy de Reynal.

#Transport

► Ces prochains mois 14 jeunes pousses sélectionnées par le réseau dédié à l’innovation Numa et la Ville de Paris vont participer à la construction de la ville de demain. Dans le cadre de la 3ème édition du programme DataCity, ces start-up devront proposer des solutions aux problématiques rencontrées par la capitale, grâce à l’analyse des données mises à disposition par la ville. La principale sera la mobilité avec les questions d’affluence dans les transports et la congestion routière. « Aujourd’hui, on a des outils pour gérer le flux de signalisation en temps réel, mais pas d’outils sophistiqués pour prédire les moments de congestion à des endroits précis », explique Jean-Louis Missika, adjoint à la Mairie de Paris, chargé de l’urbanisme.

Légende image. À Novosibirsk en Sibérie se trouve une statue qui rend hommage à tous les rongeurs utilisés pour des expériences génétiques. Inaugurée par la ville, le 1er juillet 2013, elle représente une souris anthropomorphe vêtue d’une blouse en train de « coudre » une cellule ADN. Aujourd’hui des chercheurs de l’université d’Oxford en Angleterre ont créé des souris virtuelles pour faire des tests cliniques sans maltraiter les animaux.

#MediaSocial

► Quelle relation entre médias et réseaux sociaux à l’heure des fake news et des algorithmes omniprésents ? Pour Grégoire Lemarchand, rédacteur en chef adjoint et responsable de la cellule réseaux sociaux à l’AFP, explique qu’aujourd’hui à l’AFP « nous avons des formations sur la façon de mener une veille efficace ou comment ne pas perdre de temps sur les réseaux sociaux mais plutôt en gagner. Il y a aussi de plus en plus de formations sur la recherche, la vérification voire la récupération des contenus amateurs. ».

► Revue de liens : – Des robots-journalistes qui sont déjà bien meilleurs que les vrais ; – En Suède, les journalistes et les bots travaillent main dans la main ; – Ces médias qui quittent Facebook.

#JeuVideo

► Le jeudi 8 mars, Donald Trump a reçu à la Maison Blanche les représentants de l’industrie du jeu vidéo, trois semaines après la tuerie de Parkland qui a causé la mort de 17 lycéens. « J’entends de plus en plus de gens dire que le niveau de violence des jeux vidéo perturbe la santé mentale des jeunes » a-t-il affirmé et révélant dans la foulée « que certaines études indiquent qu’il existe une corrélation entre violence des jeux vidéo et violence réelle. » Face à ces accusations récurrentes, un contre-discours s’est organisé à partir des années 1990. Il a d’abord pris la forme d’un lobbying, celui de l’Entertainment Software Association (ESA) aux États-Unis, défendant l’image d’une industrie responsable, autoréglementée, et guère plus violente que le cinéma ou la télévision. Il a également été le fait, à partir des années 2000, de chercheurs en sociologie et en psychologie. Ou tout simplement de joueurs et journalistes spécialisés qui ont usé d’Internet pour exprimer leur énervement et leur lassitude face à l’éternelle méfiance que suscite leur passion.

► C’est une étude scientifique qui tombe à pic. Publiée dans Molecular Psychiatry le 14 mars, elle conteste le lien entre violence et jeux vidéo. L’expérience a réuni 77 cobayes pendant deux mois. Ceux-ci ont été divisés en trois groupes, l’un exposé quotidiennement à un jeu vidéo violent ; le second à un jeu vidéo pacifique ; tandis que le troisième ne jouait à aucun jeu. Les auteurs de l’étude ont évalué le niveau d’agressivité et d’empathie des participants, leurs compétences interpersonnelles, leur impulsivité, leur anxiété, leur humeur, et leur contrôle de soi. En conclusion, « les chercheurs n’ont trouvé aucun changement significatif dans aucune des variables observées, et particulièrement pas dans l’évolution du niveau d’agressivité d’aucun des trois groupes. »

#LiensVagabonds

► Consulter les liens vagabonds du 17 mars 2018 sur le site Méta-Media. À retenir cette semaine : – Après la sidération, place à l’action contre la désinformation en ligne. Pendant que la France prépare un projet de loi sur les fake news, l’Union européenne publie cette semaine les recommandations d’un groupe d’experts réuni par la Commission pour endiguer le phénomène.

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09 Mar

Régions.news #321 – Edition du vendredi 9 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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image001Légende image. Le gel sur une fenêtre d’une habitation de Godewaersvelde (Nord), le 26 février 2018. Regarder les images de la vague de froid qui s’est abattue sur l’Europe à la fin du mois de février. Crédit photo : Philippe Huguen / AFP

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Le collectif « Groupe F » a mis en ligne une carte interactive participative de Montpellier où chaque femme peut dénoncer anonymement le harcèlement de rue qu’elle a subi. « Comme la plupart des femmes, tu as sûrement été suivie, interpellée, sifflée ou pire », écrit le collectif Groupe F sur son compte Facebook. « Cette carte est faite pour pouvoir recenser anonymement les témoignages. N’hésite pas à t’en servir et à la relayer », ajoute-t-il.

► Les seniors des zones rurales subissent la double peine : la perte progressive d’autonomie et l’isolement social. Pour cet enfermement progressif, les caisses de retraite et les institutions régionales ont conçu le bus connecté. Itinérant, il va sillonner de nombreuses communes de la Région Centre-Val-de-Loire et proposer aux seniors qui ne disposent pas d’ordinateur, une découverte, une imprégnation et une immersion dans l’univers du numérique.

► Un restaurateur de Marly (Moselle) a eu l’idée de confier le service en salle à un robot. Sur son rail magnétique, ce robot importé de Chine pour la somme de 5 000 euros est capable d’aller de la cuisine à une table pour apporter les plats. Il vous dira quelques mots comme « Bon appétit » ou « Veuillez-vous servir ». Pour le gérant de l’établissement, il ne s’agit pas de remplacer le personnel, même s’il déclare avec humour : « Le robot n’est jamais malade et peut travailler 24h/24, il suffit de le recharger toutes les huit heures. »

#Ville

► A quoi ressemblera la Smart City de demain ? en trois épisodes. 1/ Une ville intelligente : « La plupart des mégapoles seront saturées de milliards de capteurs capables de communiquer entre eux », souligne Howard Rheingold, auteur de Foules intelligentes (M21 Editions). La déferlante du numérique, à travers Internet et la multiplication des écrans, l’open data, la géolocalisation et l’arrivée de l’intelligence artificielle dans les smartphones sont au cœur de la révolution urbaine. 2/ Une ville citoyenne. « L’ambition de la ville durable est plutôt économique, sociale et environnementale, précise Laurent Vigneau, Directeur de l’Innovation Ville & Transport. Logements, transports, environnement, migrations, communication… La city de demain se conjugue d’abord avec l’économie d’énergie et le développement durable. ». 3/ Une ville sentimentale. Ainsi demain, « la cité sera plus familière parce qu’elle bénéficiera d’un plus grand nombre de services qui favoriseront l’échange, le partage, l’intelligence et le design collectif », explique le sociologue Bruno Marzloff, fondateur du groupe Chronos.

image001Légende image. Cette photographie du canadien Jeffrey Wall est basée sur le prologue du roman de Ralph Ellison de 1952, « Invisible Man ». Ce roman raconte l’histoire d’un homme noir américain sans identité, vivant en secret dans le sous-sol d’un immeuble, éclairé d’un plafond de 1369 ampoules branchées illégalement aux compteurs électriques du bâtiment. Wall reproduit fidèlement la description du roman au point d’utiliser le même nombre d’ampoules suspendues au mur. Cette photo est actuellement exposée à la fondation Vuitton, exposition Moma.

#IntelligenceCollective

► « À titre personnel, je ne parle d’ailleurs plus d’intelligence artificielle mais d’intelligence auxiliaire. C’est-à-dire d’une intelligence qui, associée à notre propre intelligence, en symbiose avec elle, comme un objet que l’on porterait, nous permet d’augmenter notre intelligence. L’intelligence auxiliaire, c’est la garantie que des métiers en cols blancs (avocats, notaires, professeurs, journalistes, etc.) ne disparaissent pas dans la mesure où l’intelligence auxiliaire viendra augmenter notre propre intelligence. », explique Joël de Rosnay, docteur en chimie, dans l’article « L’égoïsme bloque notre cerveau » sur le site belge @lesoir

► Face aux enjeux de l’intelligence artificielle et de l’intelligence collective, Rosalie Lacombe-Ribault, directrice marketing et communication du groupe Talan, estime que deux grandes écoles s’affrontent actuellement autour de l’intelligence artificielle. « Les esprits les plus pessimistes développent une vision apocalyptique de l’IA. Toute puissante et autonome, cette intelligence supérieure surpasserait bientôt celle de l’homme, le privant de son emploi, voire de son libre arbitre. À cette théorie du remplacement s’oppose un modèle reposant sur la complémentarité entre les hommes et la machine. L’IA augmente l’être humain, le rend plus puissant. Elle nous assiste au quotidien dans le traitement de l’information, la prise de décision. L’IA nous libère aussi des tâches fastidieuses, nous offrant un temps précieux pour réfléchir, créer et innover. » À savoir que l’intelligence collective désigne les capacités cognitives d’une communauté résultant des interactions multiples entre ses membres.

#IntelligenceArtificielle

► La reconnaissance faciale est-elle misogyne et raciste ? Ce sont les humains qui écrivent les algorithmes. Ainsi ils donnent indirectement l’exemple aux algorithmes et peuvent donc alimenter des discriminations. C’est aussi le cas de la reconnaissance faciale, comme le révèle une étude réalisée par le MIT et Microsoft. Les résultats sont préoccupants : plus la carnation des personnes est foncée, plus le taux d’erreur grimpe en flèche. Le maximum est atteint pour les femmes noires, avec un taux d’erreur pouvant s’élever jusqu’à 35%. Ce sont les hommes blancs qui s’en sortent le mieux avec un taux d’erreur de 1% d’erreur. « Globalement, les hommes sont mieux répertoriés par l’algorithme que les femmes. La même tendance s’observe pour les sujets à la peau pâle par rapport à ceux dont la carnation est plus foncée, écrivent les auteurs. À lire aussi : Difficile aujourd’hui d’échapper aux algorithmes et à l’intelligence artificielle.

#LiensVagabonds

► Consulter les liens vagabonds du 3 mars 2018 sur le site Méta-Media. À retenir cette semaine : – Quelle éthique pour le journalisme d’immersion ? ; – Les Stories : un nouveau format d’info pour les médias ? ; – Une étude pointe les possibles effets pervers et dangers de l’intelligence artificielle ; – Le guide Wired de la neutralité du net.

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02 Mar

Régions.news #320 – Edition du vendredi 2 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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image001Légende image. Les tracteurs d’aujourd’hui sont bardés de capteurs dernier cri. Photo : François Nascimbeni / Afp.

#Agriculture

► « La ferme connectée, ou ferme digitale, c’est l’ensemble des solutions numériques innovantes mises à disposition des agriculteurs pour faciliter leur installation, optimiser leur production et améliorer leur quotidien. L’innovation agricole passe à la fois par des logiciels développés par des start-up, des projets professionnels novateurs, des objets connectés, l’exploitation du big data… Nous sommes persuadés que l’agriculteur est le héros du 21ème siècle, tout simplement parce qu’il est au cœur de la transition alimentaire et environnementale. C’est une profession en pleine mutation et le numérique est un accompagnateur dans cette nouvelle phase. », explique Florian Breton, fondateur de MiiMOSA, une plateforme de financement participatif dédiée à l’agriculture, et co-président de l’association La Ferme digitale. À lire : Les Agtech poussent les murs du Salon de l’agriculture.

► Début février, AgTech, premier incubateur de start-up spécialisé dans l’agriculture, a été inauguré à Willems, une commune rurale située à quelques kilomètres de Lille. D’ici le mois de mai, une petite dizaine d’entreprises viendront s’y établir pour développer leurs projets.

► Véronique Bellon Maurel, Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), explique : « Les robots constituent un levier très important de l’agriculture du futur, sur lequel nous travaillons depuis plusieurs années à Clermont-Ferrand. Il s’agit de machines qui -à la différence des automates- reconnaissent leur l’environnement et se déplacent en conséquence. (…) Ils induisent un changement radical dans la configuration de la logistique de la ferme» A lire : Quand les robots s’invitent dans les exploitations agricoles.

► Thierry Desforges, agriculteur à Itteville (Essonne), a lancé en 2013 Monpotager.com, une startup visant à relier les producteurs et les consommateurs. L’idée est simple : un client achète sur le site Web une parcelle exploitée par un producteur local. Ensuite, il suit en temps réel l’exploitation de son potager en direct.

► Cédric Jullien, agriculteur à Semoine (Aube) utilise le drone pour surveiller ses deux sites d’exploitation à 25 kilomètres l’un de l’autre. « Ca fait quatre ans que je fais de l’agriculture connectée » et grâce au drone « j’utilise 20% d’engrais en moins » explique-t-il.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Rennes Métropole inaugure un service public de la donnée. En 2009, la métropole rennaise avait libéré des données publiques (horaires en temps réel, état des routes…) issues de son réseau de transports (bus et vélos). Cette démarche, concrétisée par l’ouverture du portail data.rennesmetropole.fr, s’est enrichie des informations géographiques et pratiques géolocalisées de quelque 1.500 organismes publics et associatifs locaux. Cette initiative « de gouvernance ouverte », vise à faire de la gestion et du partage des données du territoire un service public à part entière. À lire : Mulhouse et sept communes de l’agglomération ont lancé le jeudi 1er février un portail open data.

image003Légende image. Des visiteurs devant un logo 5G lors de l’avant-dernier Mobile World Congress de Barcelone, le 1er mars 2017. Photo Josep Lago / Afp.

#Telephonie

► Alors que la commercialisation de la future 5G est attendue à partir de 2020, l’industrie des télécoms imagine les futures applications et les usages nouveaux. Au Mobile World Congress de Barcelone, qui s’est ouvert lundi 26 février, opérateurs et équipementiers multiplient les démonstrations. Leur objectif est de prouver que les réseaux 5G, qui promettent des débits dix fois plus rapides qu’avec l’actuelle 4G, vont changer la donne dans des domaines aussi variés que les communications, la mobilité, la santé, la construction ou la sécurité. Depuis janvier des tests ont été lancés dans neuf villes de France qui sont Bordeaux, Nantes, Grenoble, Douai, Le Havre, Saint-Etienne, Lille, Montpellier et Lyon.

► La 5G va-t-elle donner encore plus d’importance aux opérateurs télécoms ? Olivier Ezratty, consultant et expert en innovation explique : « Sur le long terme, ils vont jouer un rôle semblable à celui des opérateurs qui nous fournissent l’eau et l’électricité. Ils vont devenir indispensables. Cela sera notamment le cas dans les applications critiques comme la santé, les voitures autonomes, ou l’industrie, qui seront très dépendantes des structures télécoms. » Dans son Rapport CES 2018, Olivier Ezratty aborde les nombreux défis auxquels la 5G va être confrontée.

► Pour les associations Quadrature du Net et la Fédération des fournisseurs d’accès à Internet associatifs (FFDN), il existe des craintes légitimes sur les effets indésirables que la 5G provoquera au moment de son arrivée. En France, « la 5G est un argument récurrent pour créer des brèches dans la réglementation sur la neutralité du net », observent les deux associations, pointant le cas de la voiture autonome. « Or le règlement européen sur l’Internet ouvert permet actuellement, via notamment les services gérés, de mettre en place des services nécessitant une qualité de service spécifique », relèvent-ils.

#Presse

► Facebook a annoncé mardi 27 février qu’il allait investir trois millions de dollars pour aider plusieurs titres de la presse locale américaine. L’objectif est de les aider à augmenter le nombre de leurs abonnés en ligne, alors que les tirages papiers s’effondrent. Le projet, baptisé « Local News Subscriptions Accelerator », a déjà identifié treize journaux, parmi lesquels le Chicago Tribune, le San Francisco Chronicle ou le Miami Herald, a expliqué le directeur des partenariats médias de Facebook, Campbell Brown. Ces titres devraient recevoir une formation spéciale pour « faire passer leur activité abonnements en ligne au niveau supérieur ».

#LiensVagabonds

► Consulter les liens vagabonds du 24 février 2018 sur le site Méta-Media. À retenir cette semaine : – Facebook est devenu une menace pour le journalism ; – De l’intérêt des plateformes décentralisées ; – Le jeu vidéo est colonisé par les logiques du travail ; – La Chine dépasse les USA dans la course à l’IA ; – Les ordinateurs quantiques sont là. Que va-t-on faire avec ?

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