04 Jan

ReVue d’actu de 11h11 de mercredi 4 janvier 2017

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#CES2017

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Le Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, organisé par l’association américaine des technologies grand public (CTA), a ouvert ses portes, pour sa cinquantième édition, du 5 au 8 janvier. Tout comme en 2016, l’automobile sera une nouvelle fois au cœur de l’actualité du salon avec les voitures sans conducteur. Neuf constructeurs seront présents sur place et présenteront des nouveautés dans trois domaines-clés : voiture connectée, voiture sans conducteur, et interfaces intelligentes. (@Franceinfo).

Les grandes tendances à surveiller de près au CES 2017 (telle que les définies le site @LUsineDigitale). Un nouveau développement de l’intelligence artificielle (IA) et le machine learning (apprentissage de la machine) vont permettre une utilisation intuitive des applications et un accès à de nouveaux services. Directement lié à l’essor de l’IA, nous assistons à l’expansion du marché des robots de service comme des robots compagnons à forme humaine. Elles avaient joué les vedettes en 2016, la réalité virtuelle et la réalité augmentée envahissent aujourd’hui nos vies quotidiennes et devraient révolutionner la manière de consommer comme de travailler. Nous constatons aussi qu’avec l’essor de la ville intelligente et des objets connectés, un nouveau écosystème se construit autour des plateformes informatiques. Avec cette transformation numérique profonde, les industriels deviendront des prestataires de nouveaux services connectés. Mais le plus grand défi à relever pour l’Internet des objets est celui de la protection des données personnelles de leurs utilisateurs. A lire aussi : Les cinq raisons pour lesquelles le CES 2017 sera certainement un grand cru (@PresseCitron) ; Intelligence artificielle, réalité virtuelle… les tendances high-tech qui marqueront 2017 (@FigaroTech).

« La France représente la 3e délégation mondiale avec 275 entreprises exposantes, après les États-Unis et la Chine. Elle est la première délégation mondiale présente sur l’Eureka Park (espace réservé aux jeunes entreprises innovantes) avec 32 % des start-up, devant les États-Unis, Israël, la Corée du Sud ou encore la Chine », précise Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique et de l’Innovation. Les entrerpises fraçaise y sont devenues incontournables. Une présence dopée notamment par l’appui de la French Tech, le label numérique lancé par le gouvernement en 2014. Ce salon internationale’est un rendez-vous incontournable pour les entrepreneurs comme pour les politiques. A noter que ce sont plus de 7.500 journalistes internationaux qui se déplacent au CES, soit davantage qu’aux jeux Olympiques (5.800 en 2016). A lire : FrenchTech : Les 13 startups françaises incontournables du CES 2017 (@bymaddyness) et Sept conseils des vieux loups de la high-tech aux jeunes pousses de la French Tech (@20minutes).

La French Tech a changé de dimension en 2016 Trois levées de fonds majeures, quatre mariages d’ampleur et… un enterrement avec le placement en liquidation judiciaire de Viadeo, racheté par le groupe Le Figaro pour la bagatelle de 1,5 million d’euros. Un vent nouveau souffle sur l’écosystème français des start-up porté par le volontarisme du gouvernement et le dynamisme décomplexé de la nouvelle génération. Retour avec @EchosStart sur une année où la French Tech a changé de braquet.

#Presse

Les grandes tendances 2017 vues par Cyril Petit. Cyril Petit est rédacteur en chef central et secrétaire général de la rédaction du Journal du dimanche print et numérique. Il donne son point de vue sur les évolutions de la presse en 2017. Trois citations : – « C’est à nous de regagner cette confiance, surtout lors de ce genre d’événements que sont les élections, il faut montrer à nos lecteurs que nous sommes capables d’aller encore plus loin dans le fact-checking, la vérification, la certification des infos, les enquêtes et le reportage. C’est en revenant aux bases de notre métier que l’on regagnera cette confiance. » ; – « Les rythmes de l’information sont en train de changer, c’est-à-dire que le quotidien du matin, avec la numérisation, devient de plus en plus un quotidien de la veille. » ; – « on attend toujours Blendle, la plateforme néerlandaise de vente d’articles à l’unité en ligne, qui devait arriver en France. » (@InaGlobal).

Revue de liens : – Presse en ligne : Blendle atteint le million de membres (@nextinpact), publié le 12/08/2016 ; – La vente d’articles à l’unité : une nouvelle façon de consommer l’information (@franceculture), publié le 14/09/2016 ; – La vente d’article à l’unité devient réalité en France (@Le_Figaro), publié le 11/09/2016 ; – Presse à la carte (@strategies), publié le 26/09/2016 ; – Presse en ligne: une startup française, Articly, mise sur l’achat d’articles à l’unité (@LExpress), publié le 13/09/2016.

La « comédie d’investigation », ou comment être sérieux sans faire chiant. Avec le “Toxic Comedy World Tour”, des artistes destand-up mettent leur talent au service d’une enquête journalistique. omment toucher le public le plus large possible afin de l’informer des résultats d’une enquête journalistique, tout en utilisant les codes de la comédie ? C’est la question que s’est posée au printemps 2016 le CIR et la radio indépendante du New Jersey WFMU, dans le cadre du “Toxic Comedy World Tour”, une série de sketches de stand-up basés sur une enquête liée à des contaminations environnementales, et notamment à la pollution à répétitionde la Passaic River, dans le New Jersey. « Notre intuition était que le public sortirait de ce spectacle en ayant appris plein de choses sur ces pollutions, tout en ayant ri toute la soirée et brûlé un maximum de calories ! » (@labdavanac).

#Entreprise

Le Liberté Living-Lab, pépinières pour jeunes entreprises vient de s’installer dans un immeuble du quartier du Sentier à Paris. Cet incubateur nouveau genre n’accueille que les startups qui ont pour projet de contribuer au bien commun et sont déclarées persona non grata les entreprises obnubilées par la croissance de leur chiffre d’affaires. C’est donc sans surprise que l’équipe de Bob Emploi s’est installé dans l’immeuble. Bob Emploi, partenaire avec Pôle emploi souhaite faire baisser le chômage grâce à un site censé révolutionner la mise en relation des demandeurs d’emploi avec les employeurs. (@cafebabel_FR).

La start-up rennaise Klaxoon est à nouveau primée au CES de Las Vegas, avec son nouvel outil en ligne, The Loop. Il permet, sur la base d’un simple réseau wifi, de connecter tous les membres d’une assemblée. Lire sur le Blog Soyons smart! (@france3Bretagne). A noter : Trente-sept start-up de Toulouse et Montpellier seront présentes au CES 2017. (@France3MidiPy).

#Revenu

Cinquante nuances de revenu universel, l’idée à la mode de la présidentielle 2017. Considéré jusqu’à il y a peu comme une utopie, le revenu universel est désormais une idée à la mode dans la classe politique française. Après avoir fait consensus dans la primaire écologiste, le sujet apparaît comme l’une des grandes lignes de fracture entre les candidats à la primaire de la gauche. Benoît Hamon, Manuel Valls et Jean-Luc Bennahmias tentent de s’en faire les champions, quand Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et François de Rugy le jugent irréaliste. Mais derrière des positions de principe se cache une grande variété de positions ; car tout le monde ne met pas la même chose derrière l’expression « revenu universel ». (@LesDecodeurs).

#IntelligenceArtificielle

Comment les jeux vidéo rendent les intelligences artificielles encore plus intelligentes. Si les intelligences artificielles tendent à devenir toujours plus compétentes, leur pertinence achoppe encore sur un point : elles manquent de compréhension générale des choses. Selon Fast CoDesign, la pratique des jeux vidéo pourraient les aider à corriger le tir. Explications sur le site de @RSLNmag.

Ce film d’horreur verra le jour grâce à l’IA et au Big DataGreenlight Essentials lance son premier film écrit par une collaboration homme-machine. Son film d’horreur Impossible Things est en campagne sur Kickstarter. Depuis quelques temps, pour peser le potentiel d’un film, les équipes de production font appel à un nouveau type d’étude de marché : l’analyse de données. Les diffuseurs de contenu comme Netflix ont su profité de cette nouvelle expertise pour tirer leur épingle du jeu. Ce succès, on le doit à la data et aux data scientists. Ces nouveaux travailleurs de l’ombre qui analysent les innombrables quantités de données collectées dans les confins du web. Leur rôle ? Donner du sens à un ensemble hétérogène et déconstruit. Leur moyen ? Les algorithmes. Sur son site web, la société de production Greenlight Essentials se présente comme une compagnie « dédiée à aider les professionnels du divertissement à mieux comprendre le movie data et à apporter l’analyse de données dans l’industrie du cinéma ». Et pour démontrer toute la force de leur expertise, ils en sont venus à lancer un projet inédit : la réalisation d’un film entièrement basé sur les techniques d’analyses de données et l’intelligence artificielle. Objectif ? « Créer le film d’horreur le plus flippant de tous les temps ». (@humanoides_FR).

#Algorithme

Cathy O’Neil : « Il ne faut pas perdre de vue que les algorithmes sont des constructions sociales ». À travers son ouvrage Weapons of Math Destruction, la mathématicienne Cathy O’Neil appelle à plus de responsabilité dans le code. Mais bien loin de vouloir gommer les biais algorithmiques, elle plaide pour une toute autre stratégie : apprendre à les discerner, à les accepter… et surtout à s’en servir à bon escient. Un cercle vicieux : voilà comment Cathy O’Neil décrit les biais algorithmiques. Des biais le plus souvent invisibles et involontaires mais qui, implémentés dans certains codes informatiques, peuvent avoir un impact concret sur nos vies. « Les algorithmes influencent la façon dont on embauche, le fait que l’on accorde ou pas un crédit à quelqu’un… En résumé, ils influent sur les opportunités que l’on donne aux gens », explique-t-elle. Un diallèle qui, selon la mathématicienne, est le produit de plusieurs facteurs. Le contexte culturel tout d’abord : « En réalité, tout est biaisé ! Les algorithmes étant par essence des constructions humaines, les développeurs y implémentent leurs réalités culturelles, leur histoire, leur éducation… Le plus souvent de manière involontaire. » Un prisme culturel inévitable, auquel s’ajoute une peur des mathématiques, « que tout le monde a, à l’exception des mathématiciens comme moi. Et les personnes ciblées par ces algorithmes font typiquement partie des gens qui ont particulièrement peur des mathématiques et qui ne se considèrent donc pas assez experts pour questionner le système en lui-même. » (@RslnMag).

#MediaSocial

L’Australie invite les parents à moins médiatiser leurs enfants sur les réseaux sociaux. Les enfants nés dans un monde où Facebook dominait déjà les relations humaines virtuelles fêteront bientôt leurs 10 ans. Ces enfants n’ont pas encore de comptes sur les réseaux sociaux mais Facebook, Google ou Instagram comptent déjà des dizaines de photos d’eux. Ces kids de 2016 comprennent-ils ce qu’une telle exposition implique ? Et pourtant, leurs parents ont été les véritables community manager de leurs premiers pas et ils devront encore longtemps porter l’héritage d’une telle exposition. En Australie, le bureau de la sécurité numérique des enfants (OCEC) s’inquiète de cette tendance. Pour l’une de ses éducatrices, Kellie Britnell, la probabilité qu’une photo d’enfant, habillés ou non, atterrissent dans des réseaux pédophiles n’est pas à sous-estimer. Sans arriver à un tel cas de figure, connaissez-vous vraiment les conséquences d’une telle exposition numérique ? (@Numerama).

#Droit

Olivier Iteanu : « La Silicon Valley cherche à imposer le droit américain à l’Europe » Comment Internet, ce réseau acentré, sans frontières, où « le code fait loi », pour reprendre la formule du juriste américain Lawrence Lessig, influence-t-il le droit, construit par l’histoire et inscrit dans un territoire ? Cette question, l’avocat Olivier Iteanu, l’un des pionniers du droit d’Internet en France, la laboure depuis longtemps. Vingt ans après Internet et le Droit (Eyrolles, 1996), celui qui fut le président du chapitre français d’Internet Society (une organisation à but non lucratif créée en 1992 pour promouvoir et coordonner le développement du réseau) dresse, avec Quand le digital défie l’Etat de droit, un constat particulièrement sévère, celui d’une capitulation de l’UE devant les géants américains du numérique. A travers l’offensive de la Silicon Valley, écrit-il, « c’est le processus démocratique qui est bafoué ». (@libe).

Les algorithmes, juges de demain ? Tribune de deux avocats. L’ethnographe Tricia Wang le rappelle : l’opposition manichéenne du monde des hommes et de celui des machines n’a pas de sens. En effet, les progrès des algorithmes sont le résultat d’interactions croissantes entre les deux univers, d’abord au moment de la construction, puis de « l’entrainement », et enfin du perfectionnement. Les algorithmes peuvent se tromper. Ils peuvent être injustes. Ils peuvent pérenniser un état de fait non désiré. Les algorithmes répercutent les choix de leurs créateurs, ces « néo-scribes » dont les productions nous impactent de plus en plus chaque jour. L’année 2017 sera celle de l’extension des algorithmes prédictifs à un champ nouveau : le droit. L’algorithme permet ici de calculer les chances de succès d’un procès devant une juridiction, le montant des indemnités qu’il est possible d’obtenir, et même les arguments qui auront le plus d’impact sur la décision du juge. Le développement d’un algorithme dans ce domaine doit nous inciter à redoubler de prudence. Il faut à tout prix éviter un effet de prophétie auto-réalisatrice, conduisant l’ensemble des acteurs du monde du droit (certains magistrats l’utilisent également) à répéter sans cesse la même solution. (@LesEchos).

#Environnement

Un time-lapse montre Pékin disparaître dans un nuage de pollution. Un Britannique travaillant à Pékin a filmé en time-lapse, lundi 2 janvier, la formation d’un nuage de pollution dans le centre de la capitale chinoise. Une vidéo de douze secondes qui a été partagée des dizaines de milliers de fois sur l’Internet chinois. (@LeMondefr).