#Disparition
« Notre responsabilité morale n’est pas d’empêcher le futur, mais de le façonner… pour engager notre destinée dans des voies qui respectent notre condition d’humain et pour amortir la brutalité de la transition. » – Alvin Toffler, sociologue américain, vient de décédé à Los Angeles. Il a publié en 1970, « Le choc du futur », essai dans lequel il avait annoncé Internet, les délocalisations ou la déstandardisation des produits ainsi que « l’émergence d’agents intelligents capables de répondre aux besoins individuels et de faire le tri dans la masse d’informations disponibles sur les réseaux ». Il avait montré entre autres que le secteur non marchand apporte des richesses insoupçonnées à nos sociétés.
#Acceleration
Bernard Stiegler: « L’accélération de l’innovation court-circuite tout ce qui contribue à l’élaboration de la civilisation ». Disruptif. Le terme, dixit le dictionnaire de l’Académie française, dérive du latin disrumpere, «briser en morceaux, faire éclater». Dans le langage des entreprises du numérique, «l’innovation disruptive», c’est l’innovation de rupture, celle qui bouscule les positions établies, court-circuite les règles du jeu, impose un changement de paradigme. De Google à Uber, la disruption bouleverse nos vies connectées. Mais à quel prix ? Directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du centre Pompidou, fondateur de l’association Ars Industrialis, le philosophe Bernard Stiegler consacre son travail aux effets des mutations technologiques. Dans son dernier ouvrage, Dans la disruption, comment ne pas devenir fou ? (éditions Les liens qui libèrent), il analyse ce phénomène qui « prend de vitesse les organisations sociales» au risque de la désintégration et de la mélancolie collective. Et plaide pour une «bifurcation» qui nous fasse entrer dans une «nouvelle époque ». (@Libe).
Ubérisation? Cause toujours, tu m’intéresses! Par François Némo, conseiller en stratégies de rupture. « Les débats sur l’Ubérisation ne font que parasiter des enjeux beaucoup plus vastes : la guerre des écosystèmes entre les EU et la Chine pour le contrôle de pans entiers de l’économie mondiale. La France et l’Europe ne pourront pas résister à ce hold-up planétaire en s’appuyant sur les acteurs en place, incubateurs ou institutions, mais en s’inspirant des mouvements de fond qui irriguent la société civile ; en faisant émerger des acteurs indépendants qui ont compris la nature profondément subversive de la révolution numérique et répondent à travers de nouveaux projets au talon d’Achille des leaders : la perte de confiance des utilisateurs. Lire la suite sur @FrenchWeb).
#Web
« Wikipedia quitte l’adolescence et se demande ce qu’elle apporte à l’humanité ». L’encyclopédie libre et collaborative Wikipedia, connue dans le monde entier, fête ses quinze ans cette année et s’apprête à entamer une nouvelle phase de son développement. C’est un Français, Christophe Henner, élu le 22 juin président de la Fondation Wikimedia, qui devra l’accompagner dans cette transition. (@LExpansion).
Le cofondateur de Wikipédia inquiet de « tout ce qui ressemble à un péage sur les autoroutes de l’information ». Cofondateur de Wikipédia, Jimmy Wales était de passage à Paris pour le salon Viva Technology. L’occasion de l’interroger sur deux lois françaises récentes, la loi numérique et la loi création, qui concernent au premier chef l’encyclopédie en ligne. La première crée en effet le droit de panorama, c’est-à-dire la possibilité de photographier l’espace public, y compris les monuments qui font l’objet de droit d’auteur. Mais il sera limité aux particuliers qui ne feront aucune utilisation commerciale de ces images. Cette définition exclut donc les images publiées sur Wikipédia : ces dernières permettent en effet une réutilisation commerciale. La seconde loi prévoit une redevance sur les moteurs de recherche d’images, qui sera versée aux sociétés de gestion collective, y compris les innombrables images libres de droit qui pullulent sur Internet et qui sont légion sur Wikipédia. (@Pixelsfr).
#Information
Les géants d’internet contrôlent de plus en plus l’information. « Ces 18 derniers mois, (ces géants d’internet) qui avaient jusqu’ici une relation distante avec le journalisme sont devenus des acteurs dominants de l’écosystème de l’information », résume le Tow Center for Digital Journalism de l’Université américaine de Columbia, dans une étude publiée en juin. Beaucoup proposent aux éditeurs de presse de publier directement leur contenu sur leurs plateformes, à l’instar des canaux Instant Articles de Facebook ou Discover de Snapchat, et sont « désormais directement impliqués dans tous les aspects du journalisme », fait valoir l’étude. La plupart des médias nouent des partenariats avec ces nouveaux acteurs de l’information pour maintenir ou développer leur exposition sur les moteurs de recherche et les réseaux sociaux, mais les perspectives financières restent incertaines. (@Sciences_Avenir).
#Television
L’avènement des chaînes You Tube concurrence la télévision. « Les jeunes ne regardent plus vraiment la télévision, mais des vidéos en ligne qui sont plus courtes et plus axées sur le talent » de chaque intervenant, explique Fabienne Fourquet, de 2btube. « Ils ne veulent plus devenir stars de cinéma, mais YouTubers. C’est un autre monde », ajoute celle dont l’agence gère les intérêts de plusieurs producteurs de contenu vidéo en langue espagnole. Ces agences sont souvent appelées multi-channel network (MCN) ou réseau de chaînes multicanal et représentent quasiment tous les « YouTubers » de premier plan, pour les aider notamment à monétiser leurs contenus. (@Challenges).
#Transport
ecov veut encourager le covoiturage de proximité. « Le covoiturage sur de longues distances a explosé, notamment avec Blablacar. Par contre, les solutions de proximité ne décollent pas car il est difficile d’atteindre la masse critique pour rendre le service viable », constate Thomas Matagne qui, avec Arnaud Bouffard, a cofondé Ecov en 2014. Leur objectif : développer le covoiturage de proximité pour les trajets entre le domicile et le travail, comme les trajets de proximité. (@LaTribune).
Télécoms
Le régulateur veut donner un coup de fouet aux investissements. Sébastien Soriano, le patron de l’Arcep, le gendarme des télécoms, affirme que « les Français sont en droit de demander plus d’efforts d’investissements de la part des opérateurs ». En outre, il souhaite mettre en place une concurrence par la qualité, en plus de celle, actuelle, par les prix. Ainsi il explique : « Pendant longtemps notre focale a été de nous assurer que les Français bénéficient de prix attractifs. Maintenant c’est fait, les prix sont bons. Notre priorité, maintenant, c’est de nous assurer que notre pays est bien connecté ». (@LaTribune).
#Ville
Le numérique pour améliorer la qualité de vie en ville. Créés il y a plus de dix ans, les trois pôles de compétitivité franciliens (Advancity, Cap Digital et Systematic Paris-Région) rassemblent aujourd’hui leurs ressources et leur expertise pour favoriser le développement des Smart Cities. Dans un livre blanc publié début juin, ils rappellent que pour développer une Smart City, la technologie ne suffit pas. Il faut aussi que l’ensemble des décideurs de la ville (élus, aménageurs, opérateurs) aient la volonté de créer le contexte réglementaire, organisationnel et social favorable. (@Weka_france).
Pontevedra en Espagne est la première ville sans voiture. En 1999, le maire actuel, réélu quatre fois, a déclaré la guerre aux 27 000 automobiles qui circulaient dans le centre-ville de cette commune de 83 000 habitants dans la région de la Galice en Espagne. Les résultats sont impressionnants : le trafic automobile a diminué de 90%, 70% des déplacements se font à pied ou à vélo et la pollution de l’air a chuté de 65%. Moins de bruit aussi et beaucoup moins d’accidents de circulation. Aujourd’hui, seuls les voitures de livraison et les riverains sont autorisés à circuler dans une zone limitée de Pontevedra, la vitesse est limitée à 30km/h. Un parking de 4 000 places gratuites est situé à une dizaine de minutes à pied du centre historique. (@ThePositivr).