Chaque année, de nombreux étudiants français et étrangers mais aussi des jeunes actifs viennent à la rencontre des propriétaires et des salariés des grands crus présents au Hangar 14 à Bordeaux. La fréquentation était au rendez-vous, ce malgré les grèves dans les trains.
Pour cette nouvelle édition du Week-End des Grands Crus de Bordeaux, de nombreux néophytes sont présents comme Antoine, venu avec une bande de 4 autres étudiants de Dordogne : « pour moi, c’est la 1ère fois que je viens ; à l’exception de Simon, qui lui fait partie d’un club oenologique, c’est pour nous une première. Cela permet de goûter des crus que l’on n’aurait jamais goûté, on est plutôt content, c’est réussi », précise Antoine amateur de vin de Dordogne
Il y a les jeunes visiteurs mais aussi de jeunes responsables de châteaux comme Hugo Bernard, le fils d’Olivier Bernard, du Domaine de Chevalier en Pessac-Léognan qui annonce la tendance : « à l’ouverture il y avait déjà beaucoup de monde, pas loin de 500 personnes. Ca se passe bien, les domaines avaient peur qu’il y ait moins de monde, à cause de la grève, mais ça a l’air de marcher. Ici en rouge on fait déguster le 2013 et le 2006. »
Justement, parmi le public Côté Châteaux retrouve Eric, Jérôme et Régis, la même bande de Paris croisée l’an passé, de grands amateurs et connaisseurs : « il en manque un qui habite dans les Vosges, à cause de la grève, il n’a pas pu venir. C’est vrai que pour venir, il n’y avait pas de train, on a du monter à l’arrache dans un train », m’explique Jérôme. Un Jérôme pour qui c’est la 5e édition et qui a visité la Cité du Vin « c’est beau, il y a un côté ludique, interactif,intéressant. » Pour Eric en revanche « moi, je préfère aller dans les châteaux, la Cité s’adresse plus à des touristes ou des néophytes, mais je reconnais qu’il y a un beau point de vue, c’est ludique et au niveau multimédia c’est bien. » Dans le groupe, il y a Régis, le plus assidu au week-end des Grands Crus qui fait cette analyse « les 13 sont compliqués, il y a quelques belles choses en Saint-Emilion, chez les Pessac-Léognan c’est Pape-Clément qui trouve grâce à mes yeux. »
Sur le stand de Beychevelle, le directeur Philippe Blanc fait déguster son 2013 et son 2007 :« c’est plutôt bien, depuis octobre j’avais les jambes qui tremblaient à faire goûter le 2013, finalement on a un vin élégant, équilibré, fruité, pas très solide mais c’est pas mal. On avait 60% de surfaces de vin de moins que d’habitude. »
Non loin, Magali Pourquié du château Léoville-Barton traduit l’ambiance qui, cette année, est encore fort sympathique : « les gens sont détendus, ils prennent le temps de déguster, c’est sympathique », c’est d’ailleurs « le but de discuter et d’échanger » ajoute Lilian Barton, la propriétaire de château Léoville-Barton 2e cru classé de Saint-Julien.
De nombreuses nationalités sont représentées, on y croise pas mal de Chinois, mais aussi des Européens. C’est le 1er week-end des Grands-Crus pour Juan qui vient d’Espagne, alors que c’est déjà la 2e fois pour Alexandre de Russie : « je suis venu un peu par hasard l’an dernier, j’ai bien aimé et je suis revenu. Et ce soir on va dîner au château Kirwan. »
A midi, ce sont déjà 900 personnes qui avaient franchi les portes du Hangar 14 sur les quais de Bordeaux. Pour Olivier Bernard le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux : « c’est un très joli moment qu’offrent les membres de l’Union aux particuliers, les gens en ont pour leur argent, ce n’est rien par rapport au coût pour les propriétés. On a envie de recevoir le mieux possible. On est content d’accueillir un public de plus en plus jeune, venu en grande partie grâce aux réseaux sociaux, c’est vraiment sympa. »