22 Déc

« Bordeaux, une histoire de cépages » : un joli ouvrage signé Jean-Baptiste Duquesne, qui remet les cépages oubliés et historiques de Bordeaux au goût du jour

C’est un travail de fourmi que mène depuis des années Jean-Baptiste Duquesne le roi des Pirates de Bordeaux du côté de Saint-Pierre-de-Mons, à travers ce livre à offrir pour Noël il réhabilite le patrimoine ampélographique bordelais. Il réintroduit les cépages anciens de Bordeaux avec son château Cazebonne… Une jolie démarche puriste.

Jean-Baptiste Duquesne, vigneron au château Cazebonne © JPS

Jean-Baptiste Duquesne, son nom ne vous dit rien ? Et pourtant Côté Châteaux vous l’avait présenté il y a 6 mois et dressé son portrait que vous pouvez relire ici : « Jean-Baptiste Duquesne, la patte du vigneron en biodynamie au château Cazebonne »

Ce vigneron qui sait faire du vin est à la tête du château Cazebonne à Saint-Pierre-de-Mons dans les Graves, un domaine qu’il cultive en biodynamie (certifié Demeter). Non seulement, il fait du vin au plus proche du respect de la nature et du terroir, mais aussi il s’est mis à replanter des cépages oubliés historiques de Bordeaux, un peu comme Loïc Pasquet l’a fait depuis 2006, histoire de revoir le goût du vin de Bordeaux, en retravaillant l’essence même et les fondamentaux…

Comme il l’écrit dans son ouvrage « Bordeaux, une histoire de cépages », la construction et la réputation du vin de Bordeaux actuelles sont plutôt « récentes » et remontent à la mise en place de l’AOC, l’appellation d’origine contrôlée à partir de 1935. Aujourd’hui, ce sont essentiellement 5 cépages rouges et 3 blancs qui sont mis en avant.

Depuis son rachat de Cazebonne en 2016, Jean-Baptiste Duquesne s’est penché sur la question et redérouler le fil de l’histoire, recherchant ce qui s’était passé et comprendre les raisons qui ont présidé au choix de ces cépages.

Ce fut une recherche historique sur l’histoire du vignoble de Bordeaux, confronté depuis le milieu du XIXe siècle à des crises successives, à savoir bien sûr le phylloxéra, mais aussi l’oïdium, le mildiou, la surproduction, la première guerre mondiale, etc… Et donc il considère que « le vignoble est passé d’une logique libérale à une logique interventionniste de l’Etat », d’où la « mise en place des AOC, un système figé et des tentatives de réintroductions timides ».

Jean-Baptiste Duquesne, un savoir-faire à Saint-Pierre de Mons © JPS

Mais comme le dit Jean-Baptiste Duquesne et d’autres vignerons qui ont exploré ces cépages oubliés, qui font partie de l’histoire de Bordeaux, il va bien falloir répondre aux défis à venir « réchauffement climatique, refus des pesticides de la part du consommateur et baisse de la consommation dans les pays occidentaux ».

Un livre qui pourra intéresser les puristes, novices et amoureux des vins de Bordeaux pour Noël: « Bordeaux, une histoire de cépages » par Jean-Baptiste Duquesne, vigneron au château Cazebonne, aux éditions BBD, 208 âges, 19€

Revoir le portrait de Jean-Baptiste Duquesne que j’ai réalisé dans Côté Châteaux n°24 spécial bio en mai dernier à 15’45 : 

01 Déc

Comme un air de fêtes, les cavistes sont dans les starting-blocks pour Noël et Nouvel An

Ca se prépare… Tous les cavistes girondins commencent à accueillir les particuliers pour les conseiller au mieux pour leurs choix de vins sur les tables de fête ou pour des cadeaux à offrir. Reportage chez Dock du Vin à Artigues-près-Bordeaux et au Wine Shop Fronsac.

Pauline Madillac responsable de Dock du Vin Artigues © JPS

A Artigues-près-Bordeaux, les amateurs de vins prévoient déjà en ce début décembre leurs achats de bouteilles pour agrémenter leurs repas de fêtes.

« Madame, est-ce que je peux vous aider ? Oui, s’il vous plaît… Pour Noël, on va manger un chapon… Qu’est-ce que je pourrais boire avec ? Par exemple, on peut partir sur un Saint-Estèphe ou un vin du Bordelais, ils sont pas mal mis en avant pour les fêtes… »

Chez Dock du Vin, caviste, « cash and carry », ce sont 1000 références qui sont proposées dont la moitié de vins de Bordeaux, tant en rouges pour les plats de résistance que pour les blancs secs pour les entrées et les poissons… « Sur les fruits de mer, on peut partir sur des Bordeaux, assez jeune 2018, 2019, en sauvignon, où vous allez être sur des vins secs qui vont très bien se marier avec des fruits de mer, et sur les poissons on peut partir sur des vins de Pessac-Léognan », commente Pauline Madillac, responsable de cave chez Dock du Vin à Artigues.

En moyenne, les gens dépensent entre 90 et 100€ pour se faire plaisir à table et aussi pour faire des cadeaux en vin ou en champagne et aussi beaucoup sur les spiritueux… » Pauline Madillac de Dock du Vin.

Les commandes vont bon train ici à Artigues où déjà les emballages cadeaux se font pour ces bouteilles de champagne, comme au Wine Shop à Fronsac. Thomas Noël, petit caviste de campagne, installé depuis 2 ans, a vu sa notoriété exploser. Il propose en effet des vins de vignerons célèbres réservés sur allocations... Parti en Bourgogne le mois dernier, il a rapporté 5000 bouteilles pour les vendre pour ces fêtes… Des flacons entre quelques dizaines et même quelques centaines d’euros.

Thomas Noël, entouré de toutes ses bouteilles et ses cartons © JPS

Depuis, une semaine, on sent vraiment un engouement et énormément de commandes que cela soit pour la France, pour Fronsac, pour la Gironde, mais aussi pour l’étranger de par notre site internet, l’Espagne, la Suède, l’Italie… », Thomas Noël le Wine Shop Fronsac.

Depuis le 1er confinement et la crise sanitaire, il a réussi à se constituer une clientèle étrangère sur internet et de fidèles amateurs locaux qui cherchent à se faire plaisir.

« On a  une grosse demande pour des très jolies appellations, en Bourgogne comme Chassagne-Montrachet, mais aussi pour les vins ici de la rive droite, comme Pomerol, les gens ont en besoin et je pense qu’on va bien boire pour les fêtes de fin d’année. » Le mois de décembre est très important et représente 25% du chiffre d’affaires de ce caviste.

De jolis flacons à consommer avec modération comme on dit, pour Noël et le Nouvel An.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Iban Carpentier et Rémi Grillot : 

02 Nov

Vinifera: plongeon dans l’histoire avec « les vignes de Charlemagne »

C’est une nouvelle BD qui vient de sortir, signée Corbeyran et Goepfert : « les vignes de Charlemagne » dans la collection Vinifera – la grande histoire de la vigne et du vin chez Glénat avec la Revue du Vin de France. Une idée de cadeau pour Noël.

Corbeyran, le scénariste bordelais, nous délecte à chaque parution de son style et de son imagination, dans de nombreux registres thriller, polar, science-fiction et bien sûr dans le monde du vin qui est aussi sa passion. Je ne vous dévoilerai rien en vous disant que ses Châteaux Bordeaux, longue saga familiale, ont été un sacré succès, il a aussi souhaité prolonger à partir de 2018 en scénarisant les BD de la collection Vinifera, des  BD qui retracent l’histoire du vin à travers les âges. Son complice pour le dessin est Brice Goepfert qui avait déjà co-signé avec Corbeyran « la première dégustation » dans la collection Vinifera. Et voici le résumé du scénario des Vignes de Charlemagne:

« quelque part sur les berges du Rhin, autour de l’an 800, un serf nommé Gervin et son fils Lambert travaillent durement aux labours sous la bienveillante protection du seigneur Waldemar. Gervin et Lambert détestent le vigneron Baldrick, leur voisin, fils et petit-fils d’escalves saxons, ayant été émancipé par le seigneur Waldemar.

Une fois la dime et l’impôt versés, il est autorisé à vendre une partie de sa récolte tandis que, en tant que serf, Gervin n’a pas le droit de vendre le fruit de son travail. A cause de ces privilèges, jugés iniques et parce qu’il refuse que sa fille épouse son fils, Gervin et Lambert haïssent Baldrick. Et de la haine naîtra le drame… »

Revoir le reportage sur Corbeyran et son succès de Châteaux Bordeaux en septembre 2018, par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague et Christian Arliguié suivi de son interview en plateau par Cendrine Albo :

30 Déc

Les Petites Mains de l’Ombre, un joli ouvrage qui met en valeur ces anonymes, travailleurs de la vigne par Marie-Lys Bibeyran

Voilà une idée de cadeau à faire en cette fin d’année : « les Petites Mains de l’Ombre, Gestes & Savoir-Faire des Vins du Médoc », un livre de 114 pages de photos et de textes réalisé par Marie-Lys Bibeyran, elle même travailleuse à la vigne, qui a souhaité mettre en lumière tous ces anonymes sans qui aucun grand vin ne pourrait être produit. Un hommage aux travailleurs de la vigne. Côté château lui décerne la rubrique « Vigneron du Mois »

Jean-Pierre Stahl : « Bonjour Marie-Lys, à quand remonte cette idée d’écrire ce livre et de photographier les « Petites Mains de l’Ombre » ?

Marie-Lys Bibeyeran : « en fait, j’ai commencé à faire des photos en janvier 2019, sans aucune idée précise, sans ce que je pouvais en faire… J’avais envie d’immortaliser des gestes, un savoir-faire, je trouvais cela beau et surtout je ne comprenais pas qu’il n’y ait rien de fait là-dessus, alors que le vin est pourtant un produit sacré… Cela a donc duré quelques mois, j’ai compilé des photos et mon entourage, notamment d’Info Médoc Pesticides m’en a dit beaucoup de bien, donc j’ai fait d’abord un calendrier, puis un livre et bientôt une expo photos. »

JPS : « Ce livre est donc un recueil de photos de ces Petites Mains de l’Ombre ? »

Marie-Lys Bibeyeran : « Oui, on y trouve une bonne cinquantaine de photos, chacune accompagnée d’un texte. On part d’une saison de taille et on suit les travailleurs des vignes sur 4 saisons, avec les travaux de sécaillage, pliage et taille… Chaque tâche est décortiquée, décrite et expliquée avec des termes techniques. Je fais référence aussi à un vocabulaire local, certaines choses se disent d’une certaine manière dans le Médoc et autrement sur d’autres etrritoires de la Gironde ».

« J’ai souhaité également prendre ces photos de ces travailleurs de manière anonyme, avec simplement leur prénom, il est nécessaire de respecter ainsi l’anonymat pour éviter qu’ils ne subissent une quelconque pression. »

« C’est avant tout une volonté de mettre en lumière tout le travail de réalisation d’un vin, qui est totalement obscurci ».

JPS : « Pour vous, il n’y a pas suffisamment de mise en valeur de ces travailleurs ? »

Marie-Lys Bibeyran : « Il n’y en a pas du tout, c’est aberrant. Le vin est un produit sacré, on a l’impression que le raisin pousse tout seul, c’est incompréhensible de ne pas mettre en avant ce savoir-faire. Ce n’est pas un travail simpliste, c’est très technique, sans parler de la pénibilité… »

« C’est très important que Dominique Feydieu (maire de Cussac-Fort-Médoc et vigneron) signe la préface, que ce soit un employeur. Je précise qu’on n’est pas là sur la question des pesticides, ni contre les employeurs, cela prouve qu’on peutr être employeur et faire vivre une entreprise dans le respect des travailleurs ».

Ce sont des beaux châteaux et des grands crus, mais tout cela n’existerait pas si on n’avait pas les Petites mains de l’Ombre et leur savoir-faire » Marie-Lys Bibeyran

Le sécaillage par Miguel © Marie-Lys Bibeyran

JPS : « Qui sont ces Petites Mains de l’Ombre dans votre ouvrage ? »

Marie-Lys Bibeyran : « Ce ne sont que des travailleurs du Médoc, des permanents et des saisonniers, de toutes les appellations du Médoc. Ce sont des gens passionnés qui ont un lien viscéral avec la vigne. Moi-même je suis saisonnière dans les vignes, je peux vous dire que c’est rude, mais quand bien même ils ont une grosse conscience professionnelle, ils parlent avec beaucoup d’affection de leur vigne. Il y a aussi des gens qui sont arrivés de l’étranger, ou d’autres pas natifs du Médoc, et qui maintenant sont en CDI, il y a vraiment tous les profils… »

JPS : « Ces travailleurs, ces petites mains sont-ils ou sont-elles bien rémunéré(e)s ? »

Marie-Lys Bibeyran : « Absolument pas, il y a des gens qui sont là depuis une dizaine d’années et qui sont toujours au SMIC, ils ne gagent pas plus de 1200 euros. Les gens qui gagnent plus sont souvent au prix fait ou au rendement, il peut leur arriver de faire deux journées en une, ce pour améliorer leur niveau de vie. Au niveau reconnaissance sociale, cela traîne les pieds, tant au niveau du salaire que de la Mutualité Sociale Agricole, et avec après des problèmes de santé. Ces dernières années, on parle de plus en plus de robotisation, mais on n’obtient jamais la même qualité, ni le même savoir-faire qu’avec la main de l’homme. »

Brice et le tressage de la vigne © Marie-Lys Bibeyran

JPS : « Et là, en ce moment on est justement en plein dans l’actualité avec la taille de la vigne… »

Marie-Lys Bibeyran : « oui, en ce moment, on est en plein dedans. C’est la tâche qui dure le plus longtemps, de fin novembre à fin mars. De la taille dépend la récolte. Chaque tache a son importance. Avec le réchauffement climatique, le débourrement se fait de plus en plus tôt et il faut aller vite pour avoir au final et la qualité et la vitesse du travail ainsi fait.

Une belle idée serait pour les châteaux d’associer les travailleurs de la vigne en donnant le prénom de l’un d’eux à l’une de leur cuvée.

« D’autant que certains châteaux produisent 2, 3 ou 4 vins par propriété, donc ce serait une belle reconnaissance en donnant un prénom à une cuvée pour montrer leur implication. Mon père était maître de chai, j’ai grandi au milieu de ces gens qui ont vécu dans une misère sociale, vous n’avez effectivement pas beaucoup de considération quand vous travaillez dans la vigne ».

« Mais ce que je veux souligner c’est que je ne suis pas anti-viticulteur, j’aime une viticulture paysane, humaniste et c’est possible de concilier tout cela.Mon livre est un hommage aux travailleurs de s vigne et à cette viticulture-là. »

« Les travailleurs des vignes ont été emballés par le projet, enthousiastes à y participer : « enfin, on parle de nous ! », m’ont-ils dit, dans le respect et l’anonymat. »

Les Petites Mains de l’Ombre, par Marie-Lys Bibeyran, 114 pages, à consommer sans modération, 14 €, disponible sur le site thebookedition , à la Cave les Maîtres du Vin à Saint-Médard-en-Jalles, Maisons de la Presse de Pauillac et Castelnau, librairie de Corinne à Soulac, salon de thé KTea à Saint-Estèphe et à la Fnac et sur Amazon.

11 Déc

Oenotourisme solidaire : des idées originales de cadeaux avec les « Best Of Wine Tourism »

Offrir un instant œnotouristique labellisé « Best Of Wine Tourism »… L’idée de cadeau original et solidaire à déposer au pied du sapin. Une sélection de 30 expériences est ainsi proposée pour ce Noel 2020 pas comme les autres ! A consommer sans modération sur  bestofwinetourism.fr/oenotourisme-solidaire !

Une sélection d’activités et d’expériences dans les propriétés « Best Of Wine Tourism » pour un œnotourisme solidaire…

Voici un pack original et local à offrir pour ce Noël inédit. Comment ? En cliquant sur bestofwinetourism.fr/oenotourisme-solidaire. 30 idées cadeaux labelisées Best Of Wine Tourism y sont ainsi proposées. De 10 à 159 euros par personne, il y en a pour tous les goûts, tous les âges et tous les budgets. Bref, un moyen simple et efficace de gâter ses proches tout en offrant un sympathique coup de pouce à des professionnels éprouvés par la crise sanitaire.

Escape Game, atelier de cuisine ou nuit au château ?

Parmi les idées cadeaux proposées pour un Noël 2020 « œno-solidaire », il y a l’embarras du choix. Les traditionnelles dégustations à la propriété à partir de 10 €, une masterclass vins en ligne  pour 49 € la connexion avec 2 grands vins reçus à l’avance, des visites au château avec des activités attractives pour les grands et les petits (visite et pique-nique privés à Saint Emilion pour 15 €), séjour en Jurançon avec nuit d’hôtel, dîner et escape game  pour 220 € pour deux…

Autres offres inédites : un atelier cuisine du monde suivi d’un dîner à Cadillac (35 €), un atelier assemblage pour repartir avec sa bouteille personnalisée de 1er Grand Cru Classé de Sauternes (180 € pour deux) ou encore des cartes cadeau à la Cité du Vin (visite, ateliers et/ou boutique) de 30 à 100 euros.

A pieds, à vélo, en voiture mythique ou tuk-tuk électrique ?

Aux amateurs de grand air ou d’expériences originales, ce Noël solidaire pourra apporter une descente à 20 mètres sous terre, en tuk-tuk électrique, au Cloître des Cordeliers (40 € pour deux), une visite nature à Fronsac pour découvrir le travail de la vigne, un rucher, un atelier biodynamie, un potager en permaculture et un jardin des arômes (15 €). Les amateurs de belles voitures américaines opteront pour un Wine-Tour d’une journée à 2 ou à 4 à bord d’une Cadillac à Cadillac (à partir de 159 € par personne). Quant aux adeptes de la petite reine choisiront une visite guidée du vignoble à vélo avec pause-gourmande accompagnée d’un grand cru classé à Margaux (50 €).

Avec CCI et Best Of Wine Tourism

21 Nov

Des carafes en éditions limitées signées Lalique pour les châteaux Lafaurie-Peyraguey et Péby-Faugères

Voici une idée originale: deux bouteilles-carafes Lalique pour un 1er cru classé de Sauternes et l’autre un cru classé de Saint-Emilion. Et une boîte en bois précieux pour les accueillir. Une idée signée Silvio Denz.

© Lalique – Twinstudio Hervé Lefèbvre

Encore une idée ingénue, associer de beaux flacons à de grands vins. Une idée signée par la cristallerie alsacienne Lalique pour les vins des châteaux Lafaurie-Peyraguey dans le Sauternais et Péby-Faugères dans le Saint-Emilionnais, l’ensemble étant présidé ou propriété par le Suisse Silvio Denz.

C’est une idée originale tant pour ce 1er cru classé de Sauternes, ce vin liquoreux remarquable de 2016 de Lafaurie-Peyraguey, que pour ce cru classé de Saint-Emilion, en rouge et pour le millésime 2016 également, pour Péby-Faugères que d’offrir un flacon en cristal avec son bouchon, ainsi qu’une boîte en guise d’écrin en bois précieux pour renfermer ces trésors…

La forme de ces deux bouteilles-carafes s’inspire de la fameuse calandre Bugatti, bolide mythique qui fut aussi produit en Alsace, à quelques encablures de la célèbre cristallerie Lalique.

Une carafe en cristal noir pour le château Péby-Faugères © Lalique – Twinstudio Hervé Lefebvre

Produites seulement en séries limitées à 25 exemplaires, chacune, ces carafes risques de s’arracher; nul doute que des acheteurs fortunés vont essayer de se ou de faire plaisir à Noël avec ces coffrets et idées originales.

Une fois les vins dégustés, les bouteilles serviront ainsi de carafes et les coffrets pourront devenir des caves à cigares… What else ? Bien vu.

14 Nov

Pour les Fêtes de Noël, l’Ecole du Vin dévoile ses inédits

Les Fêtes de Noël approchent, elles auront certainement une saveur particulière du fait de la crise épidémique que l’on vit actuellement. Toutefois, il faut aussi se projeter dans l’avenir et penser à offrir un cadeau original. Voici des idées d’ateliers de dégustations que propose l’Ecole du Vin de Bordeaux. C’est toujours assez original et cela plait généralement aux participants, alors…

Savoir choisir le vin pour sa soirée pizza, maîtriser la palette des accords les plus gourmands, mettre des mots sur ses goûts, devenir incollable sur les arômes… autant de réponses pratiques apportées aux débutants comme aux initiés par l’École du Vin de Bordeaux.

Ici pas de cours magistral ni de professeurs, mais uniquement des experts passionnés – vignerons, œnologues, maîtres de chais… – qui aiment faire explorer l’incroyable terrain de jeu des vins de Bordeaux. De 2h à 1 journée, en salle de dégustation ou en cuisine, le soir ou le week-end, une multitude d’ateliers immersifs parmi lesquels puiser pour faire un cadeau original et made in Bordeaux !

L’école créé sans cesse de nouveaux ateliers pour proposer des expériences hors des sentiers battus, décomplexés et riches de sens. Petite sélection d’escapades œnologiques :

  • Les inédits

LEV(A)IN ET LA PIZZA [Série limitée] Mettre la main à la pâte, aux côtés du chef Bartolo Calderone de la pizzeria Capperi, pour se familiariser avec les techniques de panification et de dégustation d’un vin et enfin comprendre une étape clef, la fermentation ! Un atelier incontournable pour réussir de délicieuses pizzas à la maison et les accorder sans complexe.[110 €]

BORDEAUX TONIC [Afterwork] Emprunter les codes de la mixologie pour maitriser les 5 saveurs – sucrée, salé, acide, amer, umami – et comprendre la notion d’équilibre dans un vin comme dans un cocktail. Une opportunité de sublimer tous les vins frais de Bordeaux grâce à des assemblages inattendus.AvecClementSargeni,fondateurdeCancan,lespeakeasydeBordeaux. [49€]

  • Deux incontournables

VIN & FROMAGES Casser les codes pour sublimer les fromages : sec, frais, pâte molle, pressée, chèvre, vache, persillé. [49 €]

CHOCO BORDEAUX Explorer les multiples points communs entre le vin et le chocolat avec la complicité de Thierry Lalet, maître chocolatier de la Maison Saunion. [49 €]

  • L’intemporel

INITIATION Les essentiels des vins de Bordeaux et de la dégustation en 2h ! [32 €]

Avec l’Ecole du Vin de Bordeaux.

Pour en savoir plus et choisir votre carte cadeau : c’est ici ecoleduvindebordeaux.com

10 Nov

Couleur Vigne : la BD signée Nicolas Lesaint qui dépeint le labeur très touchant du vigneron

Si Côté Châteaux vous avait présenté il y a un mois « Couleur Vigne », lors de sa sortie, Côté châteaux est allé cette fois rencontrer Nicolas Lesaint, le vigneron auteur de cette fabuleuse BD, réalisée en aquarelle. Le directeur du château de Reignac livre ce qui l’a poussé à dessiner et écrire cette histoire romancée… Une histoire qui fait s’attacher à deux personnages et au travail difficile de saisonnier et de vigneron au quotidien dans la vigne.

Nicolas Lesaint, directeur du château de Reignac à Saint-Loubès et auteur de Couleur Vigne © JPS

Quand le vigneron passionné du château de Reignac (à Saint-Loubès en Gironde) tutoie la fibre poétique du dessinateur. Cela donne Couleur Vigne. Des couleurs automnales, bien sûr, mais aussi des 4 saisons que dépeint Nicolas Lesaint car sa BD raconte le labeur du vigneron sur une année dans une vigne de l’Entre-Deux-Mers.

Ce que j’ai vraiment souhaité, c’est expliquer notre quotidien. Il y a le terroir et l’humain, et l’humain est extrêmement important dans l’utilisation de ce terroir-là et chaque décision va impacter la production du vin que l’on va faire… Et surtout, on dépend des conditions climatiques, des éléments« , Nicolas Lesaint

Réalisée en aquarelle, sur 217 planches, Couleur Vigne est une BD romancée avec Martin comme personnage principal; un gars cabossé par la vie, qui retrouve du travail grâce à Pierre, un petit vigneron de l’Entre-Deux-Mers, qui lui remet ainsi le pied à l’étrier et va même lui offrir un hébergement, le temps qu’il se refasse.

 

Nicolas Lesaint, présentant sa premère BD aux éditions Féret « Couleur Vigne » © JPS

On croise beaucoup de saisonniers dans notre profession et qui ont souvent des histoires très particulières, avec pour certains des traumatismes personnels, tant professionnels qu’humains.C’est un mélange de plusieurs personnages que j’avais pu croisé dans mon travail à Reignac, entre autres et d’un personnage Angel, un papy espagnol qui vivait dans sa voiture ».

« Martin, il incarne la personne qui ne connait rien au vin et qui découvre nos problématiques,donc  j’ai voulu que des professionnels se retrouvent concrètement dans les dessins que j’ai pu faire car il y a des détails très techniques sur notre quotidien comme le carassonnage  ou la taille de la vigne.  

Je voulais aussi que des personnes qui n’y connaissent rien, à la fin de cette histoire-là, puissent dire j’ai compris le processus au cours de la saison ».

Nicolas Lesaint dans les vignes du château de Reignac © JPS

Cette 1ère BD publée par les éditions girondines Féret a été tirée à 3000 exemplaires. Nicolas Lesaint en a déjà commencé une autre inspirée davantage du travail de vinification au chai, avec aussi une séquence en Bretagne…A suivre…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazères : 

11 Déc

Corbeyran et Horne racontent en BD Liber Pater

C’est un projet qui tenait à coeur à Corbeyran, ce scénariste de BD qui a déjà écrit de nombreux ouvrages liés au monde du vin, comme la série « Châteaux Bordeaux » ou encore « Vinifera, la grande histoire de la vigne et du vin ». Avec Horne, ils racontent là l’histoire de Loïc Pasquet depuis ses origines poitevines jusqu’à son aventure en terre de Landiras où il a réintroduit des vignes « franches de pied » d’avant phylloxéra pour accéder au « goût du vin retrouvé ».

Liber Pater, en « monochrome lie de vin, de circonstance », selon Corbeyran, écrit avec Horne aux éditions Glénat

C’est une BD écrite avec le sens de l’écoute et cet amour de raconter et faire partager une histoire. Corbeyran s’est ainsi plongé dans l’histoire de Loïc Pasquet, ce vigneron atypique de Landiras, moitié « fou », moitié génie, qui aujourd’hui vend son vin le plus cher au monde.

Tout démarre dans la région de Poitiers d’où est originaire Loïc Pasquet, l’auteur vous retrace quasiment l’histoire de l’humanité pour arriver à cet homme de Néanderthal, ce fils d’Aliénor d’Aquitaine, ce descendant…non sans rire, ce fils de parents tout à fait normaux, qui a vécu une jeunesse heureuse, avec comme grand-parents des paysans, des terriens (« je traîne avec des vaches, des chèvres et des cochons »), qui lui ont donné le goût de cultiver l’authentique. Mais cette introduction est menée de manière assez drôle et répond aux détracteurs de Pasquet qui en font parfois un être malin, fils de Satan et de Lucifer, il n’y a guère que la rime qui marche car il produit du Liber Pater.

J’ai écouté ce qu’avait à raconter Loïc : son enfance, son parcours, ses passions et ses ambitions et j’en ai fait une BD » Corbeyran

Interrogé par Côté Châteaux, l’auteur explique comment lui est venu cette idée: « on s’est rencontré avec Loïc sur le salon du livre en vigne au Clos Vougeot, je venais dédicacer Châteaux Bordeaux et lui son livre, Jacques Glénat le connaissais aussi, l‘idée nous est apparue évidente de faire un roman graphique, plus qu’une BD, un one shot comme on fait un documentaire. J’ai fait un vrai travail journalistique, à écouter la personne sans avoir à la juger, et essayer de raconter une histoire objective. On s’est rencontré plusieurs fois chez lui dans ses vignes et dans son chai, sur 2 ans, j’ai eu la chance de déguster plusieurs fois du Liber Pater. »

Son enfance, ses origines expliquent, comme pour tout le monde, ses traits de caractère qui se reflètent aujourd’hui dans son travail quotidien. Il a suivi de hautes études pour finalement finir vigneron. On y apprend qu’à 18 ans, passionné de vin et de pépites qu’il recherchait constamment, il était à la tête d’une collection d’un millier de vins…et l’idée qui germe en lui qu’un grand vin est un vin qui dure dans le temps.

La genèse de Liber Pater a été aussi un projet que Loïc Pasquet avait depuis longtemps en tête: déjà, jeter son dévolu sur un lieu « cet endroit est un anticlinal » (un lieu formé en même temps que les Pyrénées), au terroir atypique et complexe avec du sable, de la grave et des coquillages, un endroit où de la vigne était plantée avant le phylloxéra et sur lequel Loïc Pasquet va avoir cette démarche de rechercher à planter du franc de pied, de la vigne non greffée, en allant rechercher les cépages anciens auprès de l’Institut Français de la Vigne et du Vin, notamment du cabernet sauvignon, du tarney coulant, du saint-macaire et du castes.

« Je trouve que sa démarche va dans le bon sens, son idée de planter des vignes franches de pied, c’est une bonne idée », poursuit Corbeyran.

J’aime sa démarche de retrouver le goût de l’endroit où l’on est, c’est une méthode louable, sa démarche est absolument remarquable », Corbeyran.

 

Et Loïc Pasquet d’expliquer qu’au final le cépage doit s’effacer quelque peu car c’est vraiment le goût du lieu qui est primordial. Après avoir planté quelque 20000 pieds à l’hectare, écouté les conseils de François un voisin et ami vigneron, lui aussi en dehors des sentiers battus, il a imposé son style de production depuis son premier millésime en 2007, laissant par exemple les mauvaises herbes pousser entre ses rangs de vigne, juste mangées par ses chèvres, mais sans jamais utiliser de désherbants… Dans la BD, ses déboires avec l’INAO et la justice sont aussi évoqués, notamment on lui reprochait le fait de ne pas avoir désherbé comme le faisaient la plupart de ses voisins, lui était à l’époque en avance peut-être sur son temps, il considérait aussi que la concurrence de l’herbe à sa vigne portait plus de complexité à son vin, dans la recherche du vin fin…On y évoque aussi les jalousies et les saloperies qui lui ont été faites comme couper ses pieds de vignes…

Aussi me suis-je permis de demander à Corbeyran si cet ouvrage était plus une recherche de réhabilitation ou une recherche sur sa démarche : « moi, je ne veux réhabiliter personne, je trouve la question intéressante, j’y vais sans a priori, j’écris une histoire, chacun se fera une idée du personnage en ayant lu le bouquin, depuis son enfance jusqu’à aujourd’hui, c’est pour cela c’est un roman graphique. Une fois qu’on l’a lu, on le place sur la table et on en discute, on commence à en débattre. Vous ne saviez pas tout sur Loîc Pasquet, là il vous dit ce qu’il a au fond des tripes, maintenant on peut en discuter, c’est un objet de débat et un ouvrage d’ouverture.« 

Des débats, il va y en avoir prochainement car Loïc Pasquet va accueillir les 16 et 17 janvier prochains la « Rencontre des Francs » à Landiras avec comme il aime à le dire ceux qui font du franc de pied comme lui mais aussi ces francs ancêtres des Français. « C’est la première fois depuis 140 ans qu’on va pouvoir comparer les greffés et les francs de pied. On a 25 vignerons de l’Europe entière, de la France, Bourgogne et de la région avec Palmer », me confiait ce matin Loïc Pasquet.

Quant à la BD Liber Pater, « c’est un vrai succès, on a vendu 6000 exemplaires en 6 semaines, on est content, c’est top », continue Loïc Pasquet. Tiens une idée de cadeau à Noël, pourquoi pas ?

08 Déc

Le Tour du Monde en 80 Verres…Là, vous allez voyager !

Dans la série des beaux livres pour Noël, en voici un original. « Le Tour du Monde en 80 Verres ». Il est l’oeuvre de Jules Gaubert-Turpin et Adrien Grant Smith Bianchi. Des compères qui depuis leurs études foisonnent d’imagination et qui travaillent ensemble depuis 5 ans. 

Ce sont deux « passionnés de graphisme et de gastronomie…liquide », comme ils aiment à se définir. Ils ont créé il y a quelques années « La Carte des Vins s’il-vous-plaît » dont Côté Châteaux s’était fait l’écho dès la création. Ils réalisent depuis des cartes viticoles au style moderne, épuré mais aussi avec ce brin de nostalgie des grandes cartes que l’on trouvaient accrochées dans nos anciennes salles de classes.

Aussi, après nous avoir fait rêver avec leur atlas des vignobles, Jules Gaubert-Turpin et Adrien Grant Smith Bianchi nous font un tour de la planète dans ce livre à la découverte des alcools du monde. On y découvre la fameuse bière belge, le vin argentin, le rhum des caraïbes, mais aussi le vin du Piémont italien, le whisky japonais,

Vous allez y trouver résumés l’histoire, le terroir, la dégustation, les caractéristiques et potentiel de garde, mais aussi des infos pratiques sur la production, le taux d’alcool et le prix moyen d’une bouteille, le tout agrémenté de commentaires sur les variétés, les cépages et arômes qui s’y affairent. Avec bien sur en prime une superbe carte.

Ce livre raconte ainsi l’histoire de chaque verre, l’inventivité de l’homme, partout sur la planète vin et spiritueux, qui du Piémont italien au saké japonais, en passant par le baiju chinois, mais aussi le shiraz d’Australie ou le Malbec de Mendoza a su conquérir les papilles et les marchés mondiaux.

Vraiment un bien bel ouvrage, vin…solite et 1structif qui risque de de ravir les amateurs et connaisseurs en vins et spiritueux. Et pour qui souhaiterait comme moi faire un peu d’humour, avec ce prix-là pour un tel ouvrage on peut voir le verre à moitié plein, mais il ne parle que de 80 verres, alors là à moitié vide…Non, c’est pas que la coupe (de blagues) est pleine, celle de champ ou de crémant bientôt, mais c’est un bouquin plein…d’esprit, de richesse et d’envergure qui mérite un coup de chapeau de Côté Châteaux.

Le Tour du Monde en 80 Verres par Jules Gaubert-Turpin et Adrien Grant Smith Bianchi, 25€ aux éditions Marabout.

(PS: l’abus d’alcool est dangereux pour la santé…à consommer avec modération)