29 Nov

Le Viti-Tunnel prix spécial des Trophées de l’Innovation de Vinitech à Bordeaux

Vinitech a ouvert ses portes ce matin à Bordeaux après 4 ans d’absence,due au covid; ce salon dédié aux innovations et aux techniques dans le monde des matériels viti-vinicoles reçoit cette année 900 exposants et 40 000 visiteurs. Parmi les innovations primées, il y a ce viti-tunnel, un procédé expérimental  créé par une entreprise de Bazas en Gironde qui protège la vigne de la pluie, de la grêle et du gel.

Viti-tunnel va-t-il révolutionner la culture de la vigne ? Ces bâches automatiques, escamotables et imperméables vont mettre à l’abris les rangs de vigne pendant les pluies grâce à des capteurs et durant des événements climatiques extrêmes…

« C’est incroyable, cela permet de combattre les conséquences de la pluie, les dommages dus à la grêle et aux champignons… Au Brésil, on a beaucoup de problèmes de ce genre… », commente sur le stand ce Brésilien Léonardo Cury d’Amazon Group.

« Les moteurs sont actionnés et déroulent les bâches durant les pluies, et quand la pluie s’en va le capteur le détecte et les bâches sont réenroulées dans l’autre sens… »

Tout cela ça se passe en mois d’une minute: il pleut on couvre, il ne pleut plus on découvre…Et en faisant comme cela, on arrive à réduire le recours aux produits phytosanitaires de 80 à 90% »,Patrick Delmarre, créateur et président de la société bazadaise MO.DEL.

Ce sont 10 châteaux dans le Médoc et à Saint-Emilion qui expérimentent déjà en réel ce système qui semble plus efficace que les traitements classiques. « Je n’ai jamais vu cela et je trouve cela quand même ingénieux », commente Zian Armanini, « Du coup, si ça marche vraiment c’est incroyable, après à voir le prix… », selon Marie Cadoux de l’Ecole de Viticulture Oenologie de Changins en Suisse.

Ce viti-tunnel reste expérimental. Pour l’heure, il est impossible de couvrir les vignes pour ne pas interférer avec le climat selon l’INAO.

« Aujourd’hui, on n’a pas les autorisations administratives et qui plus est, on n’est pas complétement prêt techniquement à mettre ce genre de dispositif sur des hectares et des hectares »

Aujourd’hui, le coût du mètre linéaire dépasse les 30€, l’objectif est de ramener ce coût à 15€ pour s’adresser au plus grand nombre si possible. L’entreprise pense être prête pour un fort développement industriel en 2025.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Stéphanie Plessis:

21 Nov

Vinitech : le goût de bouchon a-t-il totalement été éradiqué ?

C’est une odeur qui vous pourrit la vie… Surtout quand vous sortez une bouteille à partager entre amis. Le TCA, plus connu sous la dénomination de goût de bouchon, est une réaction chimique qui entraîne des dommages sur plus de 5% des bouteilles. Fort heureusement, ces dernières années, les producteurs ont trouvé de nombreuses solutions pour l’éviter. Côté châteaux vous propose ce tour d’horizon à Vinitech.

Comme un air de bouchon, ce matin à l’ouverture de Vinitech…Une foule massé devant le parc des expositions, et du coup comme ce goulot d’étranglement, nous vient l’idée de reparler du fameux goût de bouchon, que tout le monde a rencontré au moins une fois dans sa vie.

En cause, les bouchons issus du chêne liège, essentiellement produit au Portugal ou en Espagne, avec quelques petites productions en France.

La gamme de bouchons DIAM de plus en plus utilisés par les châteaux de Pessac-Léognan © JPS

5 à 8 % des bouteilles distribuées ont connu ce problème de TCA, de Trichloroanisole ou goût de bouchon. Ces TCA sont synthétisés à partir des chlorophénols sous l’action de moisissures. Ces chlorophénols sont formés à partir du chlore qui peut provenir des écorces d’arbres polluées par des insecticides, de l’air ou des produits chlorés utilisés dans les chais.

Bruno de Saizieu, directeur commercial marketing DIAM © JPS

DIAM, l’un des leaders sur le marchés des bouchons a mis au point un procédé de désaromatisation du liège pour ainsi le neutraliser. « On traite le bouchon au CO2 à l’état supercritique, c’est comme quand vous buvez un café décaféïné, le café on le passe au CO2 supercritique pour enlever la caféïne, nous on fait la même chose pour enlever cette fameuse molécule le TCA qui en fait est le goût d bouchon donc on l’élimine et on peut garantir chaque bouteille dans le monde, » m’explique Bruno de Saizieu, directeur commercial marketing DIAM bouchage. DIAM s’engageant même sur 30 ans avec certains de leurs bouchons, car la gamme a de 60 à 600 € pour 1000 bouchons vendus. DIAM vend actuellement 1 milliard 800000 bouchons pour des vins tranquilles. 160 millions d’euros de chiffre d’affaire.

Les bouchons synthétiques par Vinventions © JPS

Le concurrent belge, sité juste en face sur le salon Vinitech, Vinventions a aussi une palette de solutions avec notamment des bouchons normacorc, issus de cannes à sucre,  mais aussi des bouchons synthétiques « Syntek » et des capsules à vis en aluminium.

Dr Stéphane Vidal, vice-président de Vinventions France © JPS

« On utilise nous des matières qui sont sourcées à partir de la canne à sucre, qui nous permettent de développer des plantcorc », explique Stéphane Vidal vice-président de Vinventions France. « On peut utiliser les mêmes matériaux issus de la matière fossile, du pétrole, dans ce cas les mêmes performances mais avec une empreinte carbone plus importante. On peut aussi revenir sur la matière liège, dans ce cas là on va utiliser plutôt des granulés, c’est plus facile de nettoyer des granulés (…) ensuite il reste la solution des capsules à vis, à visser sur une bouteille. »

La capsule à vis avait connu un grand essor il y a quelques années, mais les grands châteaux de Bordeaux ne l’ont pas vraiment adopté © JPS

Le tout avec un joint qui va garantir le micro-échange d’oxygène et l’étanchéité.Chez Amorim, on a sorti « NDtech, une technologie de dépistage, basée sur un contrôle individualisé des bouchons en liège naturel ». On est ici fier de présenter « le 1er bouchon en liège naturel sans TCA relargable. » (Un investissement de 10 millions d’euros sur 5 ans).

Chez © Amorim à Vinitech, le bouchon naturel mis en avant avec notamment le NDtech très prisé aussi des châteaux…

Tout risque de goût de bouchon est éliminé car le processus certifie que le TCA résiduel dans le liège ne peut excéder 0,5 nanogrammes/litre, soit une valeur en dessous du seuil de détection.

Voici enfin le bouchon en verre développé par les Tchèques de Vinolok qui depuis 2011 ont déjà vendu 50 millions de bouchons.

Cindy Helier, responsable marketing du comptoir de la cave, nous explique pour Vinolok : « c’est une alternative pour éviter effectivement le goût de bouchon, puisque l’on est sur un matériau complètement neutre, le verre. Et le succès est assez foudroyant. »

Le bouchon en verre connaît 20 à 30 % de développement chaque année. Mais le leader reste le bouchon en liège. Il s’en vend des milliards sur la planète vin.

Regardez ce reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer Charles Rabréaud :

20 Nov

Vinitech : innovation, quand tu nous tiens…

Vinitech-Sifel a ouvert ses portes ce mardi matin. C’est le salon mondial de l’innovation dans les domaines viti-vinicole, arboricole et maraîcher. 45000 visiteurs attendus sur les 850 stands d’exposants français et mondiaux. Vinitech se tient du 20 au 22 novembre au Parc des Expositions de Bordeaux.

Pour les techniciens de la vigne, Vinitech-Sifel c’est un peu Pâques avant l’heure… On y découvre  les dernières tendances comme ces oeufs en béton réalisé à Beaune par « Oeuf de Beaune ». Une entreprise spécialiste de la cuve à vin béton sur mesure, qui depuis 2 ans a relancé un site familial Nomblot qui existait en Bourgogne depuis 4 générations.

Pendant les vinifications, nous avons les lies fines qui vont rester en suspension et le fait qu’il n’y ait pas d’angle dans ces cuves, cela brasse et nourrir naturellement le vin » Virginie Fournier Présidente Oeuf de Beaune.

Ici les tonneliers sont légion, et ne manquent pas d’imagination. A la tonnellerie Vicard, pour la première fois, on lance la cuve de 500 litres 50% bois, 50% inox.

Jean-Charles Vicard devant sa cuve mi-bois, mi-inox © JPS

Je voulais effectivement allier la réduction et la fraîcheur que peut apporter l’inox, avec les tanins du chêne, qui ,si on les cuit avec la température nécessaire, apportent la longueur au vin » Jean-Charles Vicard, Tonnellerie Vicard.

Avec Alien, cette nouvelle table de tri dernière génération, on se demande désormais où sont les petites mains de la vigne… « Les raisins sont déposés sur le convoyeur, une caméra détecte par tri optique les raisins et les rafles, l’information est envoyée au robot qui par l’intermédiaire de buses aspirantes, viennent enlever les déchets » m’explique Lisa Rebeyrol responsable communication CITF

Il y a aussi Bakus, l’enjambeur prototype entièrement autonome dans la vigne, commandé à distance. De nombreux vignerons et maisons de Champagne ont déjà passé commande pour 2019.

Le Bakus par Vitibot, une entreprise champenoise basée à Reims avec les Bache père et fils © JPS

C’est un robot autonome qui va pouvoir travailler des séries d’heures dans la journée du travail du sol, des pulvérisations confinées, sans être humain, si ce n’est que la machine va pouvoir être surveillée à distance » Dominique Bache de co-fondateur de Vitibot

On a même pensé à la santé des ouvriers de la vigne, souvent oublié. Isabelle Morrier de Saint-Emilion a inventé le « So’ Cool », un siège auto-porté pour effectuer assis les travaux dans la vigne : « pour éviter d’être souvent accroupi, debout parce qu’on travaille sur des vignes basses, donc c’est pour éviter d’avoir des problèmes de dos, de genous… » explique Isabelle Morrier.

Durant ces 3 jours, les viticulteurs du monde entier vont réaliser de nouveaux investissements qui vont ainsi révolutionner leur vie.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud, Jean-Marc Ceccaldi :

08 Déc

Bilan de Vinitech-Sifel 2016 : une fréquentation en hausse de 3,5%

45 708 professionnels, dont 15,5 % d’internationaux, à la rencontre des 850 exposants du salon mondial Vinitech-Sifel qui s’est tenu du 29 novembre au 1er décembre à Bordeaux. Une fréquentation en hausse de 3,5 %;  des visiteurs pros, qualifiés, ont confirmé la vitalité économique des filières vitivinicole, arboricole et maraîchère.

Une forte affluence © JPS

Une forte affluence : 45708 professionnels © JPS

DES CONTRATS PASSES ET DES INVESTISSEMENTS A VENIR

Conformément aux prévisions du dernier baromètre Vinitech-Sifel / Opinion Way, les professionnels mobilisés pour cette édition ont confirmé leurs fortes intentions d’achat.

Viticulteurs, directeurs de caves, arboriculteurs, acheteurs internationaux … tous sont venus sur Vinitech-Sifel avec des projets d’investissement, ce qui a assuré aux exposants un très bon niveau d’affaires », Delphine Demade, directrice du salon Vinitech-Sifel.

En fin de Salon, la satisfaction était palpable : « Dans certains secteurs, les ventes ont été bien supérieures aux prévisions comme en témoigne le cas des tonneliers présents qui ont enregistré sur cette édition un volume de prises de commandes supérieur au volume habituellement enregistré sur les salons… » Autre exemple du côté du secteur des « matières sèches » qui affiche aussi de bon résultats commerciaux, à l’instar de ce bouchonnier italien qui a confié avoir multiplié les contrats sur le salon !

Interrogés à chaud, les exposants du secteur Techniques Culturales, relèvent également « un courant d’affaires très positif », indique Delphine Demade. Autre illustration de cette forte dynamique commerciale : la hausse du nombre de rendez-vous d’affaires organisés sur place dans le cadre des « Business Meetings » : une centaine de rendez-vous ont été comptabilisés dont la moitié concernait des acteurs internationaux. De très bons résultats commerciaux qui placent déjà l’édition 2018 sous les meilleurs auspices : « Des exposants ont d’ores et déjà réservé leur emplacement », poursuit la Directrice du Salon.

Vinitech 025DES ACHETEURS EN PROVENANCE DE 70 PAYS

En visite sur Vinitech-Sifel, les délégations en provenance de 70 pays (et notamment de Bolivie, Russie, États-Unis, Australie, Afrique du Sud…) ont souligné une édition de haut niveau tant sur le plan de son contenu, que de l’exhaustivité de l’offre et de la qualité des produits présentés. Des visiteurs internationaux qui reconnaissent découvrir à Bordeaux les dernières innovations avant même qu’elles ne soient dévoilées sur d’autres salons. L’innovation, leitmotiv du salon était également illustrée sur les 65 000 m² d’exposition avec un « best of » sur l’espace « Trophées de l’Innovation », ou à travers l’espace « Start-up » et les différents rendez-vous accueillis in situ : Trophée Amorim, Trophée Oenovation, « Les Vinitiques », les Rencontres EVA « Euskadi Vin Aquitaine », etc. Ces délégations ont par ailleurs plébiscité les visites techniques organisées en marge de la manifestation dans le vignoble régional. « L’engouement était tel que des circuits supplémentaires ont dû être organisés. Nombre de ces professionnels envisagent un séjour plus long dans deux ans », précise Delphine Demade.

Le packaging en plein essor © JPS

Le packaging en plein essor © JPS

EN 2018, UN NOUVEAU SALON PROMETTEUR

Le Salon, préparé avec l’appui d’un Comité Scientifique et Technique, a pour ambition d’aborder les thématiques d’actualité et d’avenir à travers ses temps forts et rendez-vous inédits : Un programme de plus de 40 conférences et ateliers pratiques dont un grand nombre a affiché complet. Le nouveau guide « parcours bio », mis en place dans une démarche d’accompagnement des professionnels, a été plébiscité par les visiteurs, ainsi que le parcours de visite spécifique « Fruits & Légumes » (mise en lumière de 130 exposants répartis sur les 4 pôles du Salon). Les démonstrations techniques du « Techno Show », ont vu se succéder dans le hall 2 un ballet de machines et d’engins agricoles derniers cris. Avec plus de 200 essais au compteur et une vingtaine de ventes réalisées, cette animation sera reconduite et développée lors de la prochaine édition. Le nouvel espace de dégustation « Wine and Spirits Profiling » a affiché complet sur l’ensemble des dégustations, qui ont mis en avant les dernières recherches sur la thématiques des profils aromatiques des vins et spiritueux.

Vinitech 033A vos tablettes : la prochaine et 21e édition de Vinitech-Sifel se tiendra du 27 au 29 novembre 2018, toujours au Parc des Expositions de Bordeaux

29 Nov

« Pulvérisons autrement » : les pistes d’amélioration avec des pulvérisateurs confinés à Vinitech-Sifel

Pulvérisons autrement », ce sont 750 m2 de stands consacrés à l’écophyto. L’objectif est de réduire et d’améliorer l’utilisation de produits phytosanitaires dans les parcelles de vignes. De nouveaux pulvérisateurs confinés sont exposés en ce moment au salon mondial des techniques viti-vinicoles, arboricoles et maraichères, ainsi que des protections humaines ad hoc.

Le Confin'Eco avec Laurent Tessier de chez Guyard © JPS

Le Confin’Eco avec Laurent Tessier de chez Guyard © JPS

Voici les dernières générations de pulvérisateurs. Tous comportent des tunnels de confinement. Ce sont des systèmes beaucoup plus étanches avec brosses avant et arrière pour ne cibler avec les buses que la vigne. Ils permettent de diminuer d’environ 30% la pulvérisation de produits.

« On met des tunnels sur les descentes traditionnelles, afin de limiter les embruns et la dispersion vers le haut », explique Laurent Tessier des Etablissements Guyard à Macau en Gironde. « On a équipé le sytème de brosses à l’avant et à l’arrière, pour fermer le passage de courants d’air que l’on avait sur des sytèmes traditionnels et augmenter l’étanchéité au feuillage. »

Patrick Guillory de la société Dagnaud devant le turbipano © JPS

Patrick Guillory de la société Dagnaud devant le turbipano © JPS

Autre innovation ici avec le turbi pano : ce sont des panneaux récupérateurs de produits phytosanitaires qui limitent aussi la dérive dans l’atmosphère.

Patrick Guillory, directeur commercial de la société Dagnaud à Montils (17) : »On voit que sur le bas de l’appareil, nous avons des turbines qui reprennent le produit. Les panneaux sont inclinés de façon à renvoyer le produit vers le haut de la cellule de traitement. Concrêtement le produit est réaspiré, remis en cuve et on retraite des hectares avec ce produit réaspiré. »

Au total, 750 m2 de stands sont consacrés à cette meilleur utilisation de produits phytosanitaires. Une campagne baptisée « pulvérisons autrement ».

« Cette prise de conscience maintenant est générale, on peut dire que les agriculteurs eux-mêmes, les viticulteurs, ont pris cosncience des risques. Ils souhaitent maintenant s’orienter vers de matériels qui protègent à la fois le voisinage et l’environnement », ajoute Philippe Reulet le référant Ecophyto et agro-écologie viticulture au sein de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine.

Les EPI chez Axe-Environnemnt © JPS

Les EPI chez Axe-Environnemnt © JPS

Outre le voisinage, les ouvriers viticoles sont aussi au centre de la prévention sur ce site, avec la mise en avant d’EPI homologués par le Ministère du Travail avec  ces masques, combinaisons et gants de protection individuelle.

« Aujourd’hui, 18% des utilisateurs se protègent ;  c’est quand même un chiffre qui est très très bas », annonce Jérôme Texier responsable commercial d’Axe-Environnemment. « Avec des disparités importantes en fonction des protections : 85 % se protègent les mains, et aujourd’hui peu de gens se protègent le corps, d’où l’intérêt de développer des choses confortables pour les utilisateurs. »

Quant au coût, il faut compter entre 80€ et 200€ pour ces protections individuelles et 35000€ environ pour ces pulvérisateurs confinés.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Stéphanie Plessis :

28 Nov

Vinitech-Sifel : focus sur les dernières tendances dans les cuves en inox

On n’en parle que rarement, pourtant les cuves inox sont légion dans le chais du bordelais et dans d’autres régions viticoles. Des cuves qui ont acquis, au fil des ans, des trésors de technologie, avec notamment les cuves thermo-régulées. Des cuves aux différentes formes et capacités, fabriquées par deux leaders en Gironde : GD Industrie et Alliance Inox Industrie.

Séquence de soudage chez Alliance Inox Industrie © Jean-Pierre Stahl

Séquence de soudure chez Alliance Inox Industrie © Jean-Pierre Stahl

Casqués, munis de lunettes de protection et de bouchons anti-bruits, ce sont des experts qui s’activent dans une atmosphère particulière avec des lumières aveuglantes…

De la cuve parrallélépipédique qui offre l'avantage d'un gain d'espace (+30% par rapport à une cuve ronde) et qui peut être empilée © JPS

De la cuve parrallélépipédique qui offre l’avantage d’un gain d’espace (+30% par rapport à une cuve ronde) et qui peut être empilée © JPS

Ces chaudronnier-soudeurs réalisent à l’année entre 250 et 350 cuves en inox du côté d’Ambès et de Beychac-et-Caillau en Gironde. Deux leaders se partagent le marché en Gironde : Alliance Inox Industrie (qui travaille à 50 % pour le secteur viti-vinole et à 50 % pour l’agro-alimentaire, notamment les laiteries, et les laboratoires pharmaceutiques) et GD Industries.

Ils réalisent des cuves aux formes les plus diverses, rondes ou parallélépipédiques, pour une occupation optimale des chais, des cuves bien souvent thermo-régulées.

Gilbert David, directeur de GD Industries © JPS

Gilbert David, directeur de GD Industries, avec ses cuves de différentes formes © JPS

« Notre force, c’est de commencer à la barrique inox de 225 litres jusqu’à la cuve de stockage ou d’assemblage construite en usine et qui va faire 2000 hectolitres » (voire au delà 5000 hectolitres mais assemblée sur place), explique Gilbert David directeur de GD Industries. Tout en précisant proposer des formes « tronconiques, cylindriques, ou parallélépipédiques » ; « nous travaillons du garde-vin, de la cuve de vinification, de la cuve de stockage… »

Etonnants ces tonneaux en inox, non ? © JPS

Etonnants ces tonneaux en inox, non ? © JPS

Plus de 80% des cuves fabriquées chez GD Industries sont ainsi réalisées pour le marché viti-vinicole; les demandes sont parfois très spécifiques comme ce tonneau en inox pour de grands vins blancs de Chablis, dont une partie de l’élevage et la fermentation ont été réalisés en barrique en chêne.

Chez Alliance Inox Industrie, soudure de parois d'une grande cuve inox © JPS

Chez Alliance Inox Industrie, soudure de parois d’une grande cuve inox © JPS

Ici comme chez Alliance Inox, on fabrique du sur mesure pour répondre à la tendance du marché : on réalise de plus en plus de cuves plus petites pour faire de la qualité.

Chiron © JPS

Chiron © JPS

« On fait du sur-mesure car tous les chais sont différents et les techniques de vinification différent d’un chai à l’autre. Aujourd’hui, la tendance est plutôt sur des cuves de petits volumes qui permettent aux viticulteurs de séparer les lots », précise Chiron gérant d’Alliance Inox Industrie.

Les contraintes d’espace sont effectivement une réalité à prendre en compte notamment dans de vieux chais. Ainsi Alliance Inox Industrie a eu une commande très spécifique en 2014 pour le château de la Commanderie, en AOC Pomerol ; dans cet espace réduit, 8 cuves tronconiques devaient rentrer…

8 cuves tronconiques d'Alliance Inox ont pris place dans le chai du château de la Commanderie, ici avec Julien Bordas © JPS

8 cuves tronconiques d’Alliance Inox ont pris place dans le chai du château de la Commanderie, ici avec Julien Bordas © JPS

« Ce qu’on a voulu c’est avoir une cuve qui correspondait à une parcelle, de manière à vinifier toutes nos parcelles à part pour garder la typicité de chaque parcelle, » explique Julien Bordas du château la Commanderie.

Ces cuves en inox ont aussi un rôle esthétique non négligeable à l’heure où les chais sont de plus en plus beaux. Des cuves inox qui remplacent de plus en plus les vieilles cuves en ciment.

La barrique inox avec intérieur or par © GD Industries

La barrique inox avec intérieur or par © GD Industries

Enfin, le must du must trouvé chez GD Industries, c’est ce tonneau en inox avec intérieur en or… Une pièce exceptionnelle réalisée pour la maison de Champagne Leclerc Briant qui sera dévoilée à Vintitech. Un petit bijou à 35000 euros pour avoir le nec plus ultra.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot, montage Rémi Grillot : 

En avant les innovations au salon Vinitech-Sifel, du 29 novembre au 1er décembre au Parc des Expositions de Bordeaux

Demain s’ouvre Vinitech-Sifel, le salon mondial des équipements et des services des filières viti-vinicole, fruitière et arboricole. Durant 3 jours, 850 exposants vont y présenter leurs dernières innovations. Plus de 45 000 visiteurs de 70 pays sont attendus au Parc des Expositions de Bordeaux. Un axe bio et « écophyto, pulvérisons autrement » est cette année mis en avant.

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Avec la volonté affichée d’accompagner les producteurs face à ces nouveaux défis, l’édition 2016 du Salon Vinitech-Sifel lance son « Guide Bio », outil d’aide à la visite sous le prisme de l’agriculture biologique. Véritable fil rouge pour le visiteur, ce guide référencera les exposants qui ont été sélectionnés par un comité d’experts et les conférences organisées sur le Forum des Idées. En parallèle, l’espace « écophyto, pulvérisons autrement » proposé sur le salon s’inscrit dans cette actualité pour anticiper les questions du nouveau « plan Ecophyto 2 ».Un guide pour visiter le salon en mode bio

Changer sa façon de produire n’est pas anodin… Les producteurs se posent encore de nombreuses questions, notamment sur le matériel, les normes ou la rentabilité. Pour cette 20ème édition, Vinitech-Sifel lance son PARCOURS BIO, un guide pratique, réalisé en partenariat avec le magazine BIOFIL, le Syndicat des Vins Bio d’Aquitaine, de la Chambre d’Agriculture de Gironde et la Fédération Régionale des Agriculteurs Biologiques de la Nouvelle-Aquitaine, afin de garantir la conformité des exposants en production biologique.

Un outil thématisé qui permet de vivre un Vinitech-Sifel exclusivement bio et d’être orienté vers les réponses les plus complètes, avec :

§    Les matériels, produits et services (une trentaine d’exposants identifiés) compatibles avec la culture bio. Cette liste s’organise par grandes thématiques : le travail du sol, le bio contrôle, les fertilisants, la sélection des plantes, la pulvérisation, la transformation des produits ou encore les emballages.

§    Le programme des conférences dédiées

§    Un panorama du marché de l’agriculture bio

Espace Ecophyto, pulvérisons autrement :

« donner aux professionnels toutes les pistes pour franchir le pas* »

Dans sa nouvelle version, le plan Ecophyto 2 vise à réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques de 25% d’ici 2020 pour atteindre l’objectif final de 50% en 2025. Nécessaire à la protection des cultures, l’application des pesticides doit aussi répondre à un enjeu sanitaire prégnant, notamment dans les vignobles : la limitation des risques d’exposition à ces produits pour le voisinage des parcelles.

Dans cette phase de transition, de nombreuses questions se posent aux producteurs : comment traiter moins et mieux ? Quel matériel de pulvérisation choisir ? Comment réduire la dérive de produits lors de la pulvérisation ? Comment mieux respecter l’environnement ?

C’est pour accompagner les professionnels dans ces changements de pratiques que Vinitech-Sifel (en partenariat avec la DRAAF4 Nouvelle-Aquitaine, la Chambre régionale d’agriculture, l’Institut français de la vigne et du vin et le centre de recherches et d’expérimentation INVENIO), propose depuis 2012 l’espace « Ecophyto, pulvérisons autrement » qui rencontre un vif succès.

Le matériel « Ecophyto-compatible » à l’honneur

Sur cet espace de 730 m², les visiteurs découvriront quelques-uns des derniers équipements de pulvérisation confinée et pourront échanger avec des techniciens et des experts. Réalisée par un comité d’experts, cette sélection proposera : une dizaine de pulvérisateurs confinés, destinés à la viticulture et à l’arboriculture, ainsi qu’une série de petits matériels pour limiter la dérive (buses pour pulvérisateurs, filets, anémomètres, etc.).

Philippe Reulet, Responsable Ecophyto et agroécologie pour la viticulture au sein de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) :

La réduction des quantités de pesticides utilisés dans les vignes et les vergers est bien effective depuis 5 ans et les agriculteurs, chacun à leur niveau, ont lancé une démarche de réflexion sur cette problématique » Philippe Reulet, Responsable Ecophyto et agroécologie pour la viticulture au sein de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine

« Dans ce contexte de mutation importante, l’objectif de l’espace Ecophyto est d’apporter l’information la plus large et la plus actualisée, en donnant aux professionnels toutes les pistes pour franchir le pas, qu’elles soient d’ordre technique, réglementaire mais aussi économique. »

Avec Vinitech-Sifel.