14 Fév

Wine Paris-Vinexpo Paris : le salon vu par Amélie Osmond, une vigneronne des Côtes de Bourg

Elle ne manque pas d’imagination et de caractère. Amélie Osmond, 39 ans, vigneronne du Clos du Notaire à Bourg en Gironde est en mode passion de son job et conquête des marchés. Durant ces 3 jours, elle s’implique en groupe avec ses amis et collègues des Côtes de Bourg venus faire déguster leurs vins à la Porte de Versailles…

Amélie Osmond à l’assaut de Wine Paris © JPS

Amélie Osmond, c’est la jeune génération des Côtes de Bourg. Cette vigneronne de 39 ans est présente sur tous les salons de vin de ce début d’année et enchaîne Wine Paris, juste après Millésime Bio…

C’est mon plus gros salon annuel, un salon qui me permet de rencontrer et retrouver tous mes partenaires cavistes, restaurateurs, sommeliers, pour moi c’est un événement incontournable de l’année » Amélie Osmond du Clos du Notaire

« On a récolté pour avoir un fruit qui soit assez éclatant, assez juteux en bouche… » Sur le stand commun des Côtes de Bourg où une dizaine de vignerons a fait le déplacement, c’est alors l’échange avec des acheteurs français et étrangers… Ici de futurs clients danois… « Sur les anciennes carrières calcaires de Bourg, on va avoir un malbec avec une expression sur la fraîcheur » « C’est surtout le style moderne qui nous a plu, c’est plein de fruit et quelque chose qu’on aime et qu’on recherche dans le vin » commente Victor Monchamp importateur distributeur au Danemark.

« On doit être 3000 ou 3500 exposants, l’aspect visuel est vraiment très important et les étiquettes vont vraiment participer à ça, les gens passent et le premier coup d’oeil donne déjà une indication sur l’intérêt qu’ils peuvent avoir »

Sur ses terres au Clos du Notaire à Bourg en Gironde, c’est un travail tout au long de l’année… Un travail intense de taille de la vigne, 18 hectares, réalisé avec bien sûr son compagnon Victor Mischler. Une taille plus tardive pour éviter le gel de bourgeons au printemps…

« On taille déjà une fois que les feuilles sont tombées, ça c’est certain, quand la sève est redescendue, et après fonction des terroirs on va peut-être tailler les vignes les plus tardives en premier et les plus précoces plus tardivement… »

Dans le chai, elle élabore avec Victor 7 cuvées, en barrique de chêne, en cuve inox et même en amphore… « là on a notre malbec qu’on a décidé d’élever en amphore pour respecter vraiment la typicité et l’identité très forte du malbec… » commente Victor Mischler son compagnon vigneron.

Une production de 80 000 bouteilles à l’année, 60% vendue à l’export (Belgique, Grande-Bretagne, Italie et Canada) et 40% en France surtout auprès de cavistes qu’elle démarche elle-même. « Dès les 30 premières secondes avec une personne, on sent par le regard, par l’attitude, si on sera à même de travailler ensemble et avec plaisir tout simplement… »

Le contact, l’argumentaire, et les dégustations s’enchaînent ainsi sur le salon… « Clairement, c’est l’humain au coeur du système, au coeur du terroir, qui vient apporter de nouvelles signatures et de nouveaux profils vin dans le renouveau de Bordeaux », commente Didier Gontier directeur du syndicat des Côtes de Bourg.

3 jours intenses pour Amélie Osmond à partager une passion et à décrocher des marchés…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Christophe Varone :

13 Fév

Wine Paris-Vinexpo Paris : sur le front de la reconquête des marchés pour Bordeaux

Le salon Wine Paris-Vinexpo Paris s’est ouvert ce lundi sur une note plutôt optimiste. Les Bordeaux et notamment les Côtes de Bordeaux sont venus faire déguster leurs vins et essayer de signer de nouveaux contrats avec les cavistes, restaurateurs et distributeurs français et étrangers. 30 000 visiteurs attendus de 52 pays pour 3387 exposants…

Pour les vignerons des Côtes de Bordeaux, ce salon Wine Paris-Vinexpo Paris du 13 au 15 février à la Porte de Versailles, c’est l’opportunité de nouveaux débouchés après de cavistes, restaurateurs, distributeurs…Eric Bantegnies, vigneron du château Bertinerie, fait déguster ses blancs secs et rouges produits en Blaye-Côtes de Bordeaux : « des lyres en blanc, c’est un 100% sauvignon, on vendange à la main, on trie à la main… »

Paris est un lieu facile d’accès pour tout le monde, pour tous nos clients étrangers et nos clients français, et c’est un endroit où il faut être présent pour les rencontrer au moins une fois dans l’année », Eric Bantegnies du château Bertinerie

« On travaille ensemble depuis 2001 donc on se connaît un petit peu déjà, donc là c’est vraiment pour découvrir les vins… », commente Fabrice Picaud acheteur de « Vins, champagne, spiritueux et caviar »

A l’heure où Bordeaux commercialise moins de 4 millions d’hectolitres de vin à l’année, les vignerons se retroussent davantage les manches pour faire déguster et relancer par exemple le marché chinois en sommeil...

« Malgré le fait qu’on ait eu une crise covid, mais d’ici 3 ans je pense qu’on est en train de bien passer la crise », commente Xue Gao, négociante bordelaise de FiWine Bordeaux et FinestWine.com

Aujourd’hui Bordeaux innove davantage, fait des vins sur le fruit et imagine de nouveaux packagings…

« On est sur la région Normandie et on recherche des petites pépites, de nos régions, et là on est sur un profil de choses qu’on recherche, qui change, et qu’on n’a pas l’habitude de déguster… » Solenne Coiffard grossiste distributeur « Les Vins de Paul »

« Ce qu’il faut pour vendre aujourd’hui, c’est y croire, on a de très jolis vins, on a de très jolis produits, moi je vois des marketings, des images, des étiquettes qui évoluent, on a un goût un peu plus sexy, on a repensé tous nos produits, Bordeaux a une nouvelle image », Jean-Vincent Bideau château Petit-Boyer

Wine Paris-Vinexpo Paris, ce sont près de 3400 exposants présents qui vont rafler de nouveaux marchés auprès de 30 000 visiteurs attendus.

 

 

18 Fév

Salon Wine Paris-Vinexpo: plus de 25.000 visiteurs après deux ans d’absence

Le salon du vin Wine Paris-Vinexpo, qui s’est tenu à Paris de lundi à mercredi, a attiré 25.739 visiteurs professionnels de 109 pays, ont indiqué jeudi les organisateurs qui n’en espéraient pas tant au vu des contraintes liées à la crise du Covid-19.

Après une édition 2021 reportée puis annulée, ces retrouvailles de la filière viticole ont accueilli plus de 25% de visiteurs supplémentaires par rapport aux 20.000 escomptés, dont 28% venant de l’étranger.

Des Belges, Néerlandais ou Italiens, mais aussi de nombreux Britanniques malgré le Brexit ou encore des Américains, soulagés de la suspension en 2021 des taxes
Trump imposées sur les vins européens deux ans plus tôt.

En 2020, le salon avait accueilli près de 30.000 visiteurs et 2.800 exposants. C’est « un bilan très positif », ont estimé dans un communiqué les organisateurs du salon, qui ambitionnaient de permettre aux viticulteurs de retrouver de la visibilité et relancer les échanges avec les acheteurs internationaux, après deux ans de pandémie.

Rodolphe Lameyse, directeur général de Vinexposium (organisateurs), s’était dit « soulagé » de voir cette troisième édition maintenue après une longue période d’hésitation dans un contexte sanitaire instable.

Sur les trois jours, 2.864 exposants ont été répartis sur quatre pavillons, dont trois dédiés aux vignobles français et un aux vins internationaux. Une trentaine de start-up de la « Wine Tech » ont aussi présenté leurs innovations destinées aux viticulteurs et viniculteurs.

Le prochain salon parisien se tiendra du 13 au 15 février 2023 et accueillera le concours du Meilleur Sommelier du Monde, pour la deuxième fois depuis la création de la compétition en 1969.

AFP

11 Fév

Wine Paris & Vinexpo Paris : du 14 au 16 février, le vin français vise à (re)conquérir les acheteurs

 Deux ans après la première édition du salon jumelé Wine Paris avec Vinexpo Paris, ce salon des professionnels du vin et des spiritueux revient dans un contexte encore de crise sanitaire avec 2800 exposants. 20 000 visiteurs sont attendus. Un rebond tant attendu pour la filière après cette période de turbulences, les exportations de vins et spiritueux ont progressé de 26,8% en 2021. De nombreux professionnels en tout cas seront présents, même si le négoce bordelais avait demandé son report au printemps.

22 vignerons des Côtes de Bordeaux en 2020 sur le salon pour aller chercher les marchés  © JPS

L’heure est aux retrouvailles pour les professionnels du vin attendus de lundi à mercredi au salon professionnel Wine Paris & Vinexpo, premier rendez-vous internationalde la saison après deux années de pandémie.

Les viticulteurs sont pressés de renouer avec les acheteurs internationaux afin de relancer leurs exportations, freinées depuis deux ans par les taxes américaines
et la crise sanitaire liée au Covid-19.

Après une période d’hésitation dans un contexte sanitaire instable, Rodolphe Lameyse, directeur général de Vinexposium, est « soulagé » de voir cette troisième édition maintenue.

Pau Roca, directeur général de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), est aussi « content » de la tenue du salon étant donné la « reprise aiguë de la consommation mondiale de vin et des marchés à l’export en 2021 ».

Vinexposium, né de la fusion de deux grands organisateurs de salons viticoles en France (Comexposium et Vinexpo), entend mettre en valeur tous les terroirs de l’Hexagone, et au-delà.

Quatre pavillons, dont trois dédiés aux vignobles français et un aux vins internationaux, tenteront de séduire un bouquet d’acheteurs et de professionnels du secteur.

Amateurs d’alcools forts ou de cocktails trouveront quant à eux un espace spécialement réservé aux spiritueux (plus de 120 exposants) et à la mixologie.

L’événement propose aussi des conférences et un espace dédié à l’innovation de la filière.

Les étrangers devraient représenter 20% des 2.800 exposants du salon, et environ 34% des visiteurs, une « réussite », selon Rodolphe Lameyse, « compte tenu de la pandémie qui complique toujours les déplacements entre les pays. »

Les Asiatiques seront les grands absents de ce rendez-vous, alors qu’ils incarnent le marché de l’avenir, selon M. Roca.

Rodolphe Lameyse se félicite cependant de la proportion de « purs acheteurs » escomptée, de l’ordre de 75 à 80% du visitorat.

Des pointures de la grande distribution comme Auchan, Leclerc ou encore les allemands Aldi et Lidl, comptent parmi les 20.000 visiteurs attendus (29.000 en 2020).

 « REBOND SPECTACULAIRE » 

Le secteur reprend son souffle après deux ans d’épidémie de Covid-19 et la suspension en mars 2021 des taxes douanières de 25% qui avaient été imposées à partir de 2019 par l’administration Trump sur certains vins puis spiritueux européens.

Selon le ministère français chargé du Commerce extérieur, les exportations de vins et spiritueux ont progressé de 26,8% en 2021, et même de 33,3% vers les seuls États-Unis, dépassant leur niveau pré-épidémique. De nombreux détaillants américains sont attendus. Selon Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins AOP et IGP (CNIV), ce « rebond spectaculaire » est porté par la hausse des exportations des produits de luxe tels que « le champagne, le cognac etles grands crus de Bordeaux ou d’ailleurs ».

PRODUCTION MEDIOCRE EN 2021

Le monde viticole déplore toutefois une production médiocre sur l’année 2021, les vignes ayant souffert des conditions météo en Europe. Avec de fortes gelées en avril, des pluies estivales, orages de grêle puis le fléau du mildiou, la France est le pays qui a « subi le plus durement les effets d’un millésime désastreux », selon l’OIV.

En 2021, l’Hexagone est descendu à la troisième place des pays producteurs de vins derrière l’Italie et l’Espagne. La France reste premier exportateur mondial
en valeur.

Au-delà de la menace climatique, la filière viticole s’inquiète de voir l’Union européenne durcir la réglementation sur les étiquettes de vin, en imposant notamment
une mention du risque de cancer posé par la consommation d’alcool.

D’ici-là, « il est grand temps de renouer le contact avec nos clients », déclare Bernard Farges. « Le vin, c’est aussi de la relation humaine. »

Toutefois, en raison du contexte sanitaire, les dégustations resteront statiques et le port du masque de rigueur lors des déplacements entre les stands.

Avec AFP

29 Avr

Hong-Kong reporté, Vinexpo mise sur un Vinexpo Tour pour relancer le business

Ce n’est pas une surprise en soi, le salon Vinexpo de Hong-Kong déjà reporté de mai à juillet ne pourra finalement pas se tenir cet été, il est reprogrammé du 23 au 25 février 2021. Vinexpo annonce par ailleurs un nouveau dispositif pour relancer le business avec le Vinexpo Tour 2020-2021. Rodolphe Lameyse, directeur général nous explique tout dans Côté Châteaux.

Rodolphe Lameyse, le directeur de Vinexpo en février dernier à Wine Paris-Vinexpo Paris © JPS

Jean-Pierre Stahl: Rodolphe Lameyse, bonjour, on apprend ce matin que le salon Vinexpo de Hong-Kong qui devait se tenir en mai, puis reporté au mois de juillet ne pourra pas se tenir cet été, on imagine que les conditions n’étaient pas réunies ?

Rodolphe Lameyse : « La première raison est que l’espace Shengen est toujours fermé, par ailleurs en Asie on est dans une situation « stop and go », un coup on confine et on déconfine…On est obligé de faire une période de « quarantaine » quand on arrive dans le pays (15 jours dans un hôtel avant de pouvoir circuler), et de même il n’y a pas beaucoup d’avions pour sortir… Cela fait beaucoup de barrières pour préparer un salon. Par ailleurs, il n’y a pas encore une grande ouverture en Chine entre les provinces ».

« Les conditions de voyage n’étaient donc pas réunies et d’acheminement des produits non plus. Nous n’avions pas d’autre choix que de reporter. En 2020, il n’y avait plus de créneau donc on a choisi du 23 au 25 février 2021″.

JPS : « Les nouvelles dates sont proches du salon de Paris, est-ce que cela ne va pas poser de problème ? »

Rodolphe Lameyse : « Il y a toujours un moment dans une situation de crise où il faut repenser les choses: j’ai proposé une approche différente. Avec Vinexpo associé à Comexposium, on est la société la plus à l’écoute de ses clients ».

On va faire une tournée Europe, Asie, Amérique sur un mois de temps, on s’occupera de toute la logistique et du montage des stands. Quand vous êtes une marque et que vous avez envie d’être présent sur les 3 continents, vous savez que Vinexpo est là et que vous avez un savoir-faire, » Rodolphe Lameyse directeur général Vinexpo.

« C’est une opportunité, en 2021 l’activité va reprendre là où on l’a laissée en 2019, mais avec certains qui auront pris un shoot…C’est pour cela que l’on va enchaîner sur un mois, on va les prendre en charge avec le savoir-faire de Vinexpo. Il faut être les premiers et on sera les premiers. Certes c’est un moment concentré, en 2021 on sera pied au plancher pour regonfler les carnets de commande. Les acheteurs d’Asie ou des Etats-Unis ne viendront pas en Europe, c’est à nous de faire l’effort et il va falloir permettre à nos clients d’aller sur ces territoires. C’est ce que j’ai défendu devant le conseil d’administration de Vinexpo et Comexposium. C’est un plan agressif… »

« Il faut se rappeler aussi que ProWein a annulé Dusseldorf, beaucoup de clients se sont retrouvés le bec dans l’eau car pas forcément remboursés entre l’avion, la chambre d’hôtel et les frais de participation sur le salon (qui a été reporté en mars 2021). Nous, au niveau du conseil d’administration, on a dit qu’on voulait être le plus l’écoute de nos clients.L’idée n’a pas fait longtemps débat sur cette pertinence ». 

Paris et Hong-Kong côte à côte c’est un moment exceptionnel, nécessité fait force de loi, à ce jour nous avons des retours positifs de nos clients, mais on ne fera pas cela tous les ans évidemment. »

JPS : « Le salon de Shangai se tient toujours en octobre prochain ? »

Rodolphe Lameyse: « Shangai se tient toujours, du 21 au 23 octobre 2020. Les Chinois « ont l’air de gérer le Covid-19 »: tous les autres salons sont toujours proposés en Chine sur le 4e trimestre 2020.

Pas mal de clients qui voulaient aller à Hong-Kong se sont positionnés sur Shangai. Shangai gonfle : on double la taille, passant de 3500m2 l’an dernier à 6500-7000 cette année. »

JPS : « Qu’en est-il du salon de Paris en 2021 ?

Rodolphe Lameyse : « Wine Paris-Vinexpo Paris se tiendra du 15 au 17 février 2021, un salon qui s’annonce super. On a eu de bon retour et des acheteurs et des clients sur le salon de cette année en février, on devrait avoir une augmentation de l’ordre de 8% au global, les interprofessions françaises seront plus présentes, certains clients étrangers ont montré leur volonté d’y participer, on a l’espoir d’accueillir une partie des pays de l’hémisphère sud. Alors que la morosité ambiante pèse sur toute l’industrie, on essaie d’être les plus souples, plus flexibles et à l’écoute de la clientèle. On aura plus de choses sur les Off, les Tastings et l’Académie Vinexpo, avec beaucoup plus d’exposants, on va bénéficier de toutes les synergies.

JPS : « Enfin, parlons de Vinexpo Bordeaux… »

Rodolphe Lameyse : « La situation économique actuelle, le momentum des vins de Bordeaux, l’annulation de Bordeaux Fête le Vin, cela laisse des opportunités ».

On a envie de fédérer toutes les forces pour créer un grand événement à Bordeaux, avec l’aspect festif de Bordeaux Fête le Vin. En 2021, on va se recentrer sur les vins de Bordeaux.

« On fera venir les acheteurs du monde entier, mais clairement à destination des vins de Bordeaux. On travaille avec le CIVB pour faire en sorte que la filière et les vins de Bordeaux soient associés. On bosse super bien ensemble, si on m’avait dit il y a un an quand je suis arrivé qu’on travaillerait ainsi, on a fait du chemin avant d’en arriver là. Dans un moment d’adversité, on se sert les coudes, on va en sortir quelque chose de chouette ».

« C’est toute la filière qu’on veut valoriser, surtout les petits. Nous travaillons sur plusieurs axes avec bien sûr les petits producteurs et une nouvelle image des vins de Bordeaux. C’est quelque chose qu’on est en train de co-construire avec les partenaires, la filière viti-vinicole, le négoce a sa place aussi, pour ensemble remonter la pente.

« Il va falloir être unis, courageux, solidaires sur une année. On est des entreprises privés, mais il y a des moments où il faut être moins avide, travailler pour la filière et la supporter. »

LES PROCHAINS SALONS VINEXPO:

  • SHANGAI DU 21 AU 23 OCTOBRE 2020
  • PARIS DU 15 AU 17 FEVRIER 2021
  • HONG-KONG DU 23 AU 25 FEVRIER 2021
  • NEW-YORK DEBUT MARS 2021
  • BORDEAUX EN JUIN 2021
  • SHANGAI EN OCTOBRE 2021

02 Mar

A son tour, le salon Vinexpo Hong-Kong est reporté en juillet du fait du coronavirus

Compte tenu du contexte des plus délicats en Chine et dans le monde du au Covid-19, les organisateurs de Vinexpo Hong-Kong ont décidé  de reporter le salon prévu initialement du 26 au 28 mai au 8-10 juillet au Hong-Kong Convention and Exhibition Center.

Côté Châteaux vous avait déjà avancé la probabilité du report le 5 février dernier, celui-ci est officiellement annoncé ce matin.  La décision a été prise pour répondre « à la demande de la grande majorité des exposants » et afin « d’accompagner développement business de la filièreAsie-Pacifique dans de bonnes conditions pour l’ensemble des participants ».

En tant qu’organisateur, « Vinexpo fait de la santé de ses exposants et de ses visiteurs une priorité » annonce le communiqué, aussi ce report sur les dates des 8,9 et 10 juillet semble satisfaire les opérateurs sur le salon. Ainsi Philippe Castéjà président de Borie-Manoux commente « Vinexpo Hong-KOng est un rendez-vous clés business en Asie, nous accueillons donc très positivement le report …qui nous permettra de renouer avec nos clients et de dynamiser la fin de l’année. » Ou encore « nous maintiendrons notre présence à Vinexpo HK en juillet prochain, En raison de son importance pour le secteur du vin, Vinexpo sera notre meilleure plateforme pour assurer la reprise de nos activités en Asie-Pacifique » selon Carmen Fernnadez, coordinatrice expositions et événements auprès de Navarro Lopez.

Nous nous devions de pouvoir proposer une alternative à nos clients et nous mettons tout en œuvre pour faire de Vinexpo Hong Kong 2020 une édition business incontournable en Asie-Pacifique», Rodolphe Lameyse, directeur Général de Vinexpo

Vinexpo mettra en avant « Be Spirits » dédié aux spiritueux, déjà présenté lors de Vinexpo Paris en février, WOW dédié aux vins organiques ou bio fera à nouveau le show, il y aura également de nombreuses conférences, masterclasses et dégustations. En espérant bien sûr que le Coronavirus ait nettement régressé ou soit stoppé d’ici là.

En attendant, Vinexpo se tient normalement actuellement à New-York, le salon a ouvert ce jour et doit se tenir les 2 et 3 mars, dans un contexte défavorable pour les vins français avec les taxes Trump de 25% qui portent sur les vins français de – de 14°.

Avec Vinexpo.

13 Fév

Pari(s) tenu pour le 1er Vinexpo-Wine Paris avec 29280 visiteurs

Côté châteaux vous l’a laissé entendre dès le 1er jour: la formule Vinexpo-Wine Paris est bonne, elle a su trouver un consensus auprès du visitorat. Près de 30 000 visiteurs de 126 pays sont venus à la rencontre des 2800 exposants. Pas mal. A confirmer voire dépasser l’an prochain pour un mariage avec encore plus d’amour, qui sait, pour Vinexpo-Wine Paris. Retour en images sur cette 1ère édition.

François Lurton sur son stand présentant son combi Volkswagen vintage Fumées Blanches © JPS

Ce sont un tiers d’étrangers qui ont sillonné les allées des halls 4 et 6 de Wine Paris et 7-1 et 7-2 de Vinexpo Paris.

Valérie Eymas du château La Rose Bellevue sur le stand des Côtes de Bordeaux (Hall 4) – JPS

Parmi les nationalités les plus représentées: le Royaume-Uni, la Belgique et les Etats-Unis. Pas mal d’Européens, car Paris n’est qu’à 2 heures d’avion des grandes capitales en Europe…

22 vignerons des Côtes de Bordeaux sur le salon pour aller chercher les marchés avec les dents s’il le faut- JPS

Il faut reconnaître beaucoup qu’il y avait beaucoup de français et de parisiens: des restaurateurs, hôteliers, sommeliers, cavistes, bistrotiers, mais aussi des centrales d’achat et représentants de la grande distribution…

Et un petit toast aux 25 ans des Aliénor du Vin de Bordeaux, y en a qui perdent pas le nord…JPS

L’offre aura été complémentaire entre Wine Paris, placé sous le signe des contacts sans chichi et des dégusts en veux-tu en voilà, et Vinexpo avec ses grandes marques, mais aussi ses World Organic Wines.

L’Infinite Bar le bar à cocktail long de 50 mètres chez Vinexpo © JPS

La 1ère édition pour l’espace Be Spirits a su donner un coup de jeune avec de nombreux champions de la mixologie, avec 100 marques de 14 pays et son Infinite Bar, le bar à cocktail le plus long du monde 50 mètres !

Sans oublier aussi de nombreuses conférences qui ont su trouver un public de professionnels et de passionnés.

Laurent Cassy, du château Chillac, pour le off Bordeaux Pirates © JPS

En marge du salon, ce sont pas moins de 65 « Off » qui se sont déroulés dans la capitale ou tout proche pour faire déguster dans des restaurants la productions de tous ces viticulteurs, souvent talentueux, comme les Côtes de Bordeaux à Quai Ouest Saint-Cloud ou les Bordeaux Pirates à 750gr La Table à Paris.

Dégustation lundi soir des Côtes de Bordeaux à Quai Ouest avec ici les producteurs de vins sans soufre et en amphore – JPS

Prochaine édition du 15 au 17 février 2021, à Paris Porte de Versailles pour un nouveau Vinexpo Wine Paris.

12 Fév

« Off » de Vinexpo-Wine Paris : quand les Bordeaux Pirates montent à « Paname » pour faire goûter leurs vins

Ils ont créé un groupe facebook  « Bordeaux Pirate » voilà quelques semaines. Ces vignerons de Bordeaux qui en ont marre de la sinistrose et proposent « des vins en dehors des sentiers battus » faisaient déguster leurs vins hier soir au resto le 750 g. Voici les 7 pirates en plein cœur de Panam, à l’abordage du consommateur…

David Favard du château Meylet à Saint-Emilion -JPS

En marge du salon, à quelques centaines de mètres de la Porte de Versailles, les Bordeaux Pirates ont voulu organiser un « off » avec 7 vignerons atypiques. De 17h à 22h, ils faisaient déguster leurs pépites à Panam comme ils disent….

« Là, ce n’est pas autorisé en appellation bordelaise, car c’est un vin de macération…On a travaillé un vin blanc comme un vin rouge… Vous avez laissé les peaux, oui… » L’échange est fructueux et sympathique avec Jean-Baptiste Duquesne, du château Cazebonne, qui est aussi le fondateur du groupe facebook  « Bordeaux Pirate, des vins en dehors des sentiers battus ».

« On a envie de montrer que Bordeaux, ce n’est pas que la sinistrose, avec des vracs qui ne se vendent pas cher, et de l’autre côté des crus classés qui ont du mal à s’exporter en Chine ou aux Etats-Unis », commente d’emblée JB (non ce n’est pas du whisky) Duquesne.

Jean-Baptiste Duquesne du château Cazebonne, à l’origine du Bordeaux Pirate -JPS

On a envie de monter qu’il y ,a des vignerons qui font du vin, du vin honnête et que le Bordeaux c’est bon », Jean-Baptiste Duquesne du château Cazebonne

Olivier Techer, Pom’N’Roll, fallait y penser…

Tous en ont marre du Bordeaux bashing et veulent montrer qu’ils savent faire du vin, du vin de vigneron, qui exprime leur terroir et au passage certains se défoulent sur l’étiquette comme Olivier Techer du château Gombaud-Guillot qui présente Pom’N’Roll : « une forte proportion de malbec, avec outre le côté décallé de l’étiquette, un vin plus souple, totalement élevé en amphore sur le 2017 et vinifié en cuve béton », « nous on est en bio depuis 25 ans et même en biodynamie, j’essaie juste de faire ce qui me plaît. »

Laurent Cassy, du château Chillac à Aquitaine

Ce sont de vrais Bordeaux, des vins de cépage, des vins de terroir, eà on fait du sans sulfite ajouté sur le 2017 et le 2019″, Laurent Cassy, du château Chillac.

Certains proposent encore à la dégustation du liquoreux réalisé à partir d’un cépage 100% muscadelle, comme Fabien Lapeyre avec son « Insoumise de la Peyre » (la pierre en patois) : « on est sur des vignes qui ont 70 balais, ancrées sur du calcaire, on arrive à avoir des concentration assez intéressantes (140 gr de sucre résiduel), mais le calcaire ramène beaucoup de minéralité et de la fraîcheur.

« Je trouve que c’est une démarche intéressante, car on s’aperçoit à Bordeaux qu’il y a un renouveau, des gens avec énormément de talent, une vraie expression du terroir ou du lieu », commente Loïc Pasquet venu déguster et pirate lui-même avec son Liber Pater vin produit à partir de vignes « franc de pied ».

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet, Eric Delwarde et Xavier Granger : 

11 Fév

Entretien avec Patrick Seguin sur le salon commun Wine Paris et Vinexpo

En cette fin de 2e journée, le bilan est très positif dans les allées de Vinexpo et Wine Paris. Patrick Seguin le président de la CCI de Bordeaux Gironde fonde de grands espoirs sur ce mariage. Le prochain salon Vinexpo Wine Paris est déjà prévu en 2021 et promet d’être tout aussi bien, voire mieux. 30 000 visiteurs professionnels sont venus et vont repartir enthousiastes de cette édition 2020. 

Patrick Seguin, le président de la CCI de Bordeaux Gironde – Jean-Pierre Stahl 

« D’abord c’est un pari réussi, car on a fait le tour de tous les exposants aussi bien de Wine Paris que Vinexpo et tout le monde a le sourire, aussi bien les visiteurs en nombre que nos clients, donc c’est un très beau salon », se réjouit Patrick Seguin le président de la CCI de Bordeaux Gironde actionnaire majoritaire de Vinexpo, CCI à l’origine de la création de Vinexpo en 1981 à Bordeaux.

C’est en fin de matinée mercredi que se tiendra la conférence de presse bilan de Vinexpo Paris et Wine Paris, mais déjà Rodolphe  Lameyse, le directeur général de Vinexpo confirme le succès de cette édition commune avec « 2800 exposants de 20 pays et près de 30000 visiteurs dont un sur 3 est étranger »

A peine le salon terminé, les deux partenaires se sont réunis et ont acté le prochain salon en 2021 à Paris Porte de Versailles, un salon qui verra le rapprochement encore plus concret. Le nom de celui-ci devrait être « Vinexpo Wine Paris » en 2021, tous ayant conscience que plus le nom sera plus court plus visible sera l’offre, mais ils sont encore en pleine réflexion pour les éditions ultérieures, avec l’approbation du conseil d’administration et des interprofessions.

Et les projets ne s’arrêtent pas là car Vinexpo c’est désormais une offre globale, mondiale :

« Nous sommes en train de préparer nos partenariats sur Vinexpo Hong-Kong qui est maintenu pour le mois de mai, bien sûr nous allons avancer au jour le jour en fonction de l’épidémie asiatique. Mais Vinexpo HK est maintenu, Vinexpo New-York est maintenu, Vinexpo Shangai est maintenu et puis bien sûr le Vinexpo Bordeaux new look en 2021 » Patrick Seguin président CCI Bordeaux.

Ce salon de Vinexpo Bordeaux est déjà dans toutes les têtes, il est prévu du 1er au 4 juin 2021 et « est gravé dans le marbre pour au moins 3 manifestations », précise encore Patrick Seguin.

« Vinexpo Bordeaux va complétement se transformer et nous sommes en train de travailler avec tous les partenaires de la région pour faire un  Vinexpo Bordeaux in, donc Vinexpo sera partout dans la ville… Une partie au parc des expositions pour le symposium, mais nous allons être présents au Grand Hôtel Intercontinental, au Grand Théâtre, à la Mairie de Bordeaux, à la CCI de Bordeaux bien entendu, au H14, à la Cité du Vin et nous allons faire un Vinexpo dans la ville avec des navettes électriques entre chaque », bref un Vinexpo dans la ville, cela aura du sens, des réflexions se poursuivent pour mener à bien ce projet qui sera du coup très visible.

Quant à Vinexpo Paris et Wine Paris, ce salon aura été l’occasion pour les exposants de se recentrer sur les acheteurs français – restaurants et cavistes, dont 26 000 établissements sont recensés rien qu’à Paris, mais aussi sur des acheteurs européens, les Chinois ayant été globalement absents à cause du coronavirus, même s’ils se réservent bien sûr pour les deux salons en Chine Hong-Kong et Shangai.

Vinexpo – Wine Paris: les Côtes de Bordeaux à la reconquête des marchés

Comment les petits et moyens producteurs de Blaye, Castillon, Cadillac, Franc et Sainte-Foy vont la rencontre des acheteurs et importateurs à Wine Paris, associé à Vinexpo. Durant ces 3 jours, ils tentent de séduire le marché des cavistes, et hôtels restaurants, en plus des importateurs européens et étrangers.

Valérie Eymas du château La Rose Bellevue – JPS

A la tête du château La Rose Bellevue, 60 hectares en Blaye Côtes de Bordeaux, Valérie Eymas ne cesse de faire déguster ses vins. Depuis 15 ans elle a s’est développé énormément en Asie du Sud-Est et en France, un marché qu’elle ne lacherait pour rien au monde.

Valérie Eymas et Nicolas Rebut, chef sommelier -JPS

Ce matin, elle a rendez-vous avec Nicolas Rebut, ancien chef sommelier du Meurice auprès de Yannick Alléno (de 2005 à 2010), aujourd’hui chef sommelier consultant. Ensemble, ils prospectent les cavistes et restaurateurs pour proposer les nouveautés de sa propriété.

Moi, ma méthode, j’utilise mon réseau, mes copains, mes collègues qui ne sont pas de notre appellation bien entendu, et on s’échange des contacts, c’est comme cela que j’ai augmenté ma clientèle… » Valérie Eymas du château La Rose Bellevue

Pour Nicolas Rebut, qui a une forte expérience des restaurants français et des palaces, il a un regard attentif à ces vins des Côtes de Bordeaux : « ce sont des vins qui ont une identité, une image qui reflète un terroir, le travail d’un vigneron donc on a des vins quand même qualitatifs ».

C’est vrai que la région de Bordeaux est connue pour ses grands crus classés, après il y a pas mal de petites pépites à aller chercher, et c’est ça le travail du sommelier… »Nicolas Rebut

« C’est à nous de les référencer sur une carte des vins, de proposer des services au verre pour faire connaître à la clientèle ces vins de vignerons très qualitatifs. »

22 vignerons des Côtes de Bordeaux sur le salon pour aller chercher les marchés avec les dents s’il le faut- JPS

En Cadillac Côtes de Bordeaux, Damien Chombart est lui le propriétaire du château Lamothe de Haux. Il produit en moyenne sur 60 hectares quelques 350 000 bouteilles. Jusqu’aujourd’hui il réalisait 85% de ses ventes à l’export avec 40% aux USA, 30% en Chine et le reste 30% en Europe…

« Pour faire simple on exporte principalement sur les 2 marchés qui sont les Etats-Unis et la Chine, et aujourd’hui on sait ce qui se passe le coronavirus d’un côté et la taxe Trump de l’autre, donc forcément ça limite les marchés et ça limite la vente de vin… »

Après il faut prospecter ailleurs, j’ai des rendez-vous avec d’autres marchés que je ne faisait pas jusqu’à maintenant comme le marché polonais, le marché français : des cavistes, des restaurateurs, des agents, il faut redévelopper, être dynamique en somme, » Damien Chombart.

Hier soir, les Côtes de Bordeaux organisaient à Quai Ouest à Saint-Cloud un off dégustation pour faire découvrir leurs nouveautés avec des vins sans soufre, des vins élevés en amphore, des vins issus de parcellaire, des vins de cépage…

Dégustation hier soir des Côtes de Bordeaux à Quai Ouest avec ici les producteurs de vins sans soufre et en amphore – JPS

Ils sont ainsi 22 vignerons de Blaye, Cadillac, Castillon, Franc et Sainte-Foy sur le salon. La production annuelle des Côtes de Bordeaux représente 56 millions de bouteilles à vendre.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet, Eric Delwarde et Françoise Dupuis :