C’est un bâtiment plus imposant que celui de Bordeaux, 18 000 m2 qui vont sortir de terre à Pékin. La Cité du Vin chinoise est portée par le gouvernement et un passionné de vin Weixing Tang, qui se sont inspirés de Saint-Emilion. Un projet porté par des architecte et scénographe français, avec les conseils et l’ingénierie des équipes de la Cité du Vin de Bordeaux. Ouverture le 1er mai 2024.
Nom de code : « le musée universel du vin ». Et pourquoi pas la Cité du Vin version chinoise. L’édifice, inspiré de la Cité du Vin bordelaise édifiée dans le quartier bacalan qui a ouverte le 1er juin 2016, devrait voir le jour le 1er mai 2024, soit 8 ans après la version française.
C’est d’ailleurs un français qui l’a suggéré à un passionné de vin et de la France Weixing Tang : « le point de départ de ce projet, on repart 3 à 4 ans en arrière et on voit arriver le sénateur Gérard César avec un Mr chinois Mr Tang francophile, et qui a un vignoble dans le sud de Pékin qui s’appelle Bolongbao qu’il cultive en bio et qui fait partie des meilleurs vins chinois, et il arrive avec un projet pour sa propriété, et assez rapidement la ville de Pékin et le district de Fangshan sont intéressés par ce projet, et progressivement ce projet va prendre beaucoup d’ampleur, il va devenir un des projets d’une zone qui va être aménagée pour le tourisme… » commente Philippe Massol, directeur général de la Fondation pour la Cuture et les Civilisations du vin. D’un point de vue architectural, il y a aussi une petite inspiration avec Saint-Emilion avec sa fameuse Tour du Roy et son cloître…
Ce projet a pris de l’ambition, il va être plus important que la Cité du Vin, et c’est la ville de Pékin qui va être l’investisseur et ensuite la structure de Mr Tang va financer l’aménagement et ensuite exploiter le musée universel du vin à Pékin », Philippe Massol directeur de la Cité du Vin
« Il y a un fil rouge, rendre le vin accessible au plus grand nombre d’un point de vue civilisationnel et culturel, par contre cela va se représenter de manière différente car la culture chinoise n’est pas celle occidentale, un visiteur qui fait la Cité du Vin et le Musée universel du Vin ne dira pas j’ai fait 2 fois la même chose, il va vraiment vivre 2 expériences complétement différentes, l’une de l’autre.
Ici il y a des univers thématiques, les univers là bas sont clairement identifiés car on rentre dans 5 espaces différents, le scénographe n’est pas le même ici c’est Cassonmann, là bas ce sera Adeline Rispal, donc deux pattes différentes. Et ici vu qu’un chinois ne passe que 20 minutes de visite, on a exclu tout ce qui était interactif avec de la profondeur, là bas le parcours il faut que cela aille extrêmement vite, donc on a exclu tous les grands spectacles qu’on a ici de 6 à 8 minutes, ce sont des choses qui n’existent pas, les audiovisuels les plus longs feront 2 minutes ».
Pour Jean-Marc Menant, directeur général France de la société Zhong Pu Hui Wine Village Construction, porteuse du projet du Village du Vin à Pékin, dont le Musée Universel du Vin (partenaire de la Cité du Vin) : « le vin en Chine a trouvé un public depuis maintenant une vingtaine d’années, les consommateurs chinois sont très avides de connaissances, ils ont envie d’en savoir plus sur les terroirs, les modes de fabrication, la complexité des appellations, donc ce musée répondra à cela ».
Ce musée universel du vin cadre également avec la politique du gouvernement chinois qui souhaite davantage promouvoir le vin par rapport à l’alcool de riz le baiju dans un souci de santé publique.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Nicolas Pressigout et J.Ohndo