C’est une crise sans précédent à Bordeaux, une crise qui touche la consommation de vin et la commercialisation de rouge surtout en berne. Côté Châteaux consacre un magazine de 30 minutes avec des réactions de petits vignerons en difficulté, le collectif viti 33 qui a relancé ses manifestations. Un joli tour d’horizon du plus grand vignoble de France qui a arraché plus de 10% de sa superficie pour diminuer sa production, vous verrez des entretiens avec les syndicats en charge de ces dossiers et l’interprofession, mais aussi avec les courtiers qui accompagnent ces viticulteurs. Ces petits vignerons font aussi preuve d’imagination avec de l’oenotourisme à la propriété pour s’en sortir. Un magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière.
Pour ce Côté Châteaux n° 54, nous avons décidé de nous attarder sur la crise viticole. Une crise profonde qui touche Bordeaux, d’autres régions viticoles de France et dans le monde. Une crise qui s’est traduit dès le 14 novembre par une reprise des manifestations de viticulteurs : voir le magazine ici https://www.france.tv/france-3/nouvelle-aquitaine/cote-chateaux/6683150-bordeaux-la-crise-viticole.html
Pour démarrer ce magazine, vous découvrirez justement le portrait de Damien Labiche, vigneron du château Tour Birol, et figure également des manifestations de l’hiver dernier. Nous l’avons rencontré au moment des vendanges de ses rouges en Côtes de Bourg et avons échangé sur ses difficultés avec la baisse de consommation et de production avec un mildiou très prégnant cette année.
Côté Châteaux va vous faire partager le désarroi de ces vignerons qui ne comptent pas leurs heures tout au long de l’année pour produire. A l’instar d’Amandine Noriega du Domaine du Berneuilh à Arbis Porte-de-Benauge, cette vigneronne a fait un burn-out en septembre dernier durant les vendanges, elle était au bord de l’épuisement et s’est retrouvée aux urgences durant un week-end. Elle travaille 80 heures par semaine, en ne réussissant pas à se dégager un salaire, avec la baisse des ventes de vin. Dans ce contexte de crise, elle a abandonné ses fermages et réduit son domaine de 90 à 40 hectares, arrachant 6 hectares de vigne par ailleurs ; elle continue à se réinventer en faisant de l’accueil à la propriété avec des camping-cars et une tiny-house pour vendre des séjours et ses vins en les faisant déguster sur sa propriété.
Face à ces situations qui se multiplient dans le Bordelais, le collectif viti 33 a décidé de manifester ce 14 novembre à Planète Bordeaux, le siège du syndicat viticole des Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Vous entendrez de nombreux vignerons en grande difficulté ainsi que Didier Cousiney et Bastien Mercier du collectif viti 33 ; l’objectif est de demander aux instances nationales et locales une véritable prise de conscience et un soutien encore plus important, alors que de nombreux vignerons entament des procédures de redressements judiciaires et que quelques-uns ont connu des liquidations judiciaires.
Sur site, Bernard Farges vice-président du CIVB reviendra sur les 3 campagnes d’arrachage qui ont conduit à plus de 10 000 hectares déjà arrachés dans le Bordelais , soit plus de 10% du vignoble, entre les arrachages primés pour renaturation, pour diversification et aussi des arrachages individuels sans aide. Prochaine campagne en 2025 pour toute la France avec une dotation de 120 millions d’euros ( 4000 euros par hectare).
Stéphane Gabard, président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, dit comprendre cette manifestation et s’associe à la détresse de ces vignerons (lui-même connaît des problèmes de commercialisation) ; avec ses collègues représentants viticoles, il va porter au niveau du gouvernement la volonté de garantir pour les vignerons un prix décent de vente de leurs vins avec une nouvelle loi Egalim.
Sur les quais de Bordeaux, nous sommes allés à la rencontre de ces courtiers comme Charles Ripert et Thimothée Bouffard qui sont ces courtiers de campagne qui accompagnent au mieux les petits vignerons pour vendre leur vins ; souvent il n’y a plus de débouchés pour ces petits vins qui étaient vendus au négoce et en grande distribution (45% de baisse des ventes en GD depuis 10 ans pour les rouges).
D’autres acteurs de la filière sont aussi touchés comme les verriers et les tonneliers. Nous avons fait un focus sur deux entreprises, les tonnelleries Sylvain et Demptos en Gironde qui enregistrent aussi des baisses de commandes conjoncturelles sur le millésime 2024 qui sera très faible en volume, avec aussi les incidents climatiques et le mildiou qui a été très important sur la récolte 2024.
Allan Sichel, président du CIVB, évoque également la campagne d’arrachage qui se poursuit, les volumes qui de production qui cette année seront plus faibles que ceux de commercialisation dans l’ensemble, ainsi que les perspectives sur les grands marchés à l’export en Chine et aux Etats-Unis avec une crainte de nouvelle taxation des vins de Bordeaux avec le retour de Donald Trump au pouvoir.
Et pour terminer ce Côté Châteaux nous avons décidé de vous dévoiler les époux Cardoso à Belvès-de-Castillon ; Florence et Paul Cardoso ont vécu le terrible épisode de grêle en 2013, ainsi que plusieurs aléas climatiques en 10 ans, sans compter une baisse de commercialisation de leurs vins avec le négoce. Pour autant, ils n’ont pas baissé les bras et ont lancé un grand projet oenotouristique « le Coteau des Sens » sur leur domaine : ils ont construit une grande salle de dégustation avec un superbe roof top, 3 chambres d’hôtes, piscine et jacuzzi en plein cœur des vignes. Une initiative qui recueille un bel engouement du public et des camping-caristes. Un projet qui leur permet de voir un avenir un peu plus serein. »
A voir ce jeudi à 20h40 sur France 3 NOA le n°53 de Côté Châteaux sur le millésime 2024, un millésime sauvé des eaux, avec un printemps et des vendanges plutôt pluvieuses et fraîches. Vous verrez tout le travail de ces vignerons qui n’ont pas ménagé leur peine pour sortir ce millésime.
Ce nouveau numéro 53 de Côté Châteaux est une immersion dans les vendanges en rouge ; des vendanges qui n’ont pas cessé d’alterner entre pluies et éclaircies entre la fin septembre et ce début octobre.
Des intempéries qui succèdent à d’autres intempéries au printemps et en ce début d’été qui ont rendu la vie des plus compliquées aux vignerons.
Ceux-ci ont été confrontés à une multitude de maladies et d’insectes à la vigne : du mildiou au vers de grappe, avec aussi la fleur qui ne s’est pas bien passée (provoquant de la coulure), et la formation de petits grains (millerandage) : ce millésime figure parmi les plus difficiles de ces 20 dernières années et le volume du coup sera moins important moins de 3,8 millions d’hectolitres, considérant également les arrachages de vigne réalisés à Bordeaux.
Nous avons vécu au fil des vendanges de petits vignerons en difficulté en appellation Bordeaux , d’autres se réinventant en Côtes de Bourg ou Saint-Emilion, et bien sûr les premiers coups de sécateurs en Pessac Léognan. Des vendanges démarrées dès le 20 septembre et qui se terminent cette semaine du 7 au 11 octobre pour les rouges.
Nous avons interrogé de grands techniciens de la vigne Nicolas Lesaint au château de Reignac et Xavier Buffo au château de la Rivière sur leur vécu durant la pousse de la vigne et les efforts consentis pour réaliser un millésime plus frais et plus classique à Bordeaux, qui pourra trouver sa place comme un 2014.
Nous sommes allés aussi au château de Malherbes en Cadillac Côtes de Bordeaux pour voir comment un château en devenir essaie de se démarquer et au château Siran pour interroger Edouard Miailhe sur les châteaux des appellations prestigieuses comme Margaux sur ce millésime 2024.
L ‘occasion de revenir avec lui sur l’histoire de cette propriété familiale et ce bijou d’oenotourisme avec ses fabuleuses collections aux 300 objets liés au vin et avec une surprise pour terminer, le bunker pour élever ses vieux flacons.
Un numéro complet sur de nombreuses appellations de Bordeaux de 28 minutes réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière avec des images de drone réalisées par Jean-Bernard Nadeau de Drone Spirit 33 diffusé le 31 octobre prochain à 20H40
Côté Châteaux consacre son numéro 51 à Bordeaux Fête le Vin, un rendez-vous annuel désormais pour attirer de nombreux touristes du monde entier, du 27 au 30 juin sur les quais de Bordeaux… Un succès désormais planétaire, avec de nombreux jeunes, et moins jeunes, des Bordelais, Girondins, Aquitains, mais aussi beaucoup de touristes étrangers. Regardez ce magazine le 11 juillet à 20h40 sur France 3 NOA, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière, avec des images de drone de Spirit Prod 33.
Dans un premier temps, nous avons accompagné l’arrivée de 4 grands voiliers qui participent à cette fête du vin, le Français, le Mutin, le Morgenster et bien sûr le Belem. Un public toujours autant captivé par ces vieux gréments et un instant particulier puisque nous sommes montés à bord du Belem qui a transporté la flamme olympique de la Grèce à Marseille, mais aussi transporté 225 bouteilles de grands crus de Bordeaux…
Bordeaux fête le vin, c’est aussi la fête sur 9 pavillons, 80 appellations de Nouvelle-Aquitaine mises à l’honneur, avec 1200 vignerons sur le pont.
Nous donnons une large parole aux visiteurs venus déguster leurs vins et aux vignerons de ces petites appellations qui essaient de se défendre dans un contexte de baisse de la consommation de vins rouges…
Nous avons rencontré des vignerons qui font preuve d’imagination pour promouvoir des vins frais, blancs secs, crémants et rosés de Bordeaux à travers des témoignages et des reportages.
Nous avons aussi donné aussi la parole à Philippe Tapie le nouveau président du négoce bordelais qui nous parle des pistes pour relancer la consommation.
L’ambiance est aussi sur les quais avec des airs de Beatles puisque Liverpool est cette année la ville invitée d’honneur.
Sur le plan culturel, nous avons rencontré le scénariste Corbeyran qui signe avec Espé une série de bandes dessinées qui a bien marché « Châteaux Bordeaux » chez Glénat ; 12 immenses affiches relatent cette épopée sur les quais durant la Fête du Vin avec des séances de dédicaces.
La gastronomie sera aussi à l’honneur avec Cabanes de Chefs, de nombreuses spécialités de Nouvelle-Aquitaine mises en avant, et des accords mets et vins proposés chez Mouton Cadet.
Séquence intense également à bord du Belem, pour la remise de bouteilles de grands crus de Bordeaux qui ont été emmenées en Grèce, pour revenir avec la flamme olympique à Marseille. Ces bouteilles ont par la suite été vendues aux enchères pour financer l’entretien du Belem, fabuleux navire école. Interviews de tous les acteurs de cette formidable épopée, dont le commandant Gibet.
Enfin nous terminons en ambiance avec l’école du vin et ses ateliers vins et musique « Rock and Wine », avec Benoît Manuel Trocard et le groupe Shake It, sans compter le spectacle de drones très attendu, 500 drones dans le ciel de Bordeaux avec de nombreux dessins et messages, comme « Merci l’UBB, Bordeaux join the crew ou encore Bordeaux Fête le Vin », un spectacle signé Dronisos.
Côté Châteaux Spécial Bordeaux Fête le Vin: à voir le jeudi 11 juillet à 20h40 sur France 3 NOA, réalisé par Jean-Pierre Stahl, avec Vincent Rivière, et Spirit Prod 33 pour les images de drone.
C’est déjà le 50e numéro de Côté Châteaux. Un magazine qui a bien grandi, parti d’un blog pour terminer en magazine de 26 minutes tourné à l’iphone avec désormais un drone. Merci à Sébastien Delalot, Charles Rabréaud, Alexandre Berne et Vincent Rivière d’avoir porté avec moi ce mag. On espère bien sûr continuer à vous étonner. Voici d’ailleurs un numéro inédit avec les nouveaux chais de Branaire-Ducru, et de Cantenac-Brown, une table monumentale livrée à Beychevelle, une pépite avec des vignes de 1850 au Clos Manou et la renaissance du château de Malle. A voir le 13 juin, 20h40, sur France 3 NOA.
Tout a débuté à l’automne 2018. Un petit magazine de 13 minutes naissait. Un mag focus sur les terroirs de Nouvelle-Aquitaine, avec les côtes de Bourg, de Blaye, de Castillon, les vignobles de Cognac, Poitou-Charentes, de Bergerac et de Madiran. Autant de focus au moment des vendanges en blancs en Pessac-Léognan, qu’en rouge dans le Saint-Emilionnais, le Blayais, le Médoc, que des numéros riches en sucre en Sauternes, Monbazillac, Sainte-Croix-du-Mont ou Saussignac… Bref une actualité variée, avec de jeunes vignerons et des figures d’appellations, avec aussi des moments intenses comme les primeurs de Bordeaux, Bordeaux Tasting, Bordeaux Fête le Vin, mais aussi en mettant à l’honneur les femmes du vin.
Difficile pour ce numéro 50 de vous étonner, vous allez me dire ? Eh bien, on va essayer avec Vincent Rivière, et Jean-Bernard Nadeau, et Arnaud Bertrande en drone. L’actualité toujours nous importe, aussi ai-je voulu vous montrer le nouveau chai réalisé au château Cantenac-Brown, ce fabuleux château du Médoc au style Tudor fondé par un écossais John Lewis Brown…
C’est José Sanfins, son directeur, qui nous présente le nouveau chai de ce château, aujourd’hui propriété de la famille Le Lous, également propriétaire du groupe Urgo : « C’est un chai signé Philippe Madec, à la pointe de l’éco-responsabilité, avec l’idée de détruire le moins possible, d’avoir le moins de déchets possibles, donc il a creusé à l’intérieur des batiments existants, tout ce qui est nouvellement bâti l’a été à base de terre crue, et de bois brut, c’était le thème de la construction…Avec juste à côté une halle couverte où on peut mettre tous nos raisins et le personnel pour travailler dans de bonnes conditions…. »A l’intérieur le nouveau cuvier avec ses 70 cuves thermorégulées en inox de 50 à 120 hectolitres « de façon à faire de la vinification complètement parcellaire »et aussi avec des cuves ascenceurs où tout se fait par gravité pour mieux préserver le fruit….
Juste à côté, le chai à barriques spectaculaire : « un fabuleux chai qui peut contenir 2500 barriques, on peut y élever nos vins pendant 2 années, on y a pour le moment le 2023, mais la place est prête pour recevoir le 2024 », un chai dont la charpente a la forme d’une coque de navire inversée…Véritable cathédrale du vin.
Le lien est tout trouvé pour parler du Belem, qui a non seulement convoyé la flamme olympique de Grèce à Marseille, mais aussi 225 bouteilles de grands crus de Bordeaux qui sont actuellement mis en vente sur internet au profit de la fondation Belem.
La suite de ce Côté Châteaux nous fait plonger dans l’histoire du vignoble avec un vigneron incroyable Stéphane Dief qui réalise à Saint-Cristoly-Médoc au Clos Manou une cuvée étonnante à partir de pieds de vigne très anciens d’avant le phylloxéra : « on a 500 pieds de merlot, vinifiés séparément, pour faire une micro-cuvée.. Ces vieux pieds, selon l’ancien propriétaire remonteraient à 1850, on a identifié un vieux pied qui faisait plus de 7 mètres, il y en a aussi des plus courts, ils ont une particularité, c’est qu’ils sont productifs et résistants, moins réceptifs au mildiou… » L’élevage se fait 12 mois dans une barrique de 5 hectolitres en bois neuf, et aussi 12 mois dans des wineglobes qui ont l’intérêt de garder la pureté de notre vin…Ensuite il y a un assemblage qui est fait et on finit l’élevage pendant les 6 mois restants dans une jarre en terre cuite… »
Un vigneron passionné par son vignoble, tout comme Noémie Tanneau dont vous verrez le portrait dans ce magazine, qui après avoir fait déguster son vin au roi Charles III, l’a fait découvrir à l’Elysée…
Séquence découverte également du nouveau chai du château Branaire-Ducru à Saint-Julien-Beychevelle, François-Xavier Maroteaux a profité des primeurs de Bordeaux pour l’inaugurer en mode « take off » en y faisant venir le chef Thierry Marx. Un chai unique dans le Médoc : « le 1er cuvier suspendu dans le Médoc avec 65 cuves suspendues« , signé par le cabinet Bernard Mazières et associés.
« Les cuves ont toutes une double paroi, on y a intégré un certain nombre de choses pour qu’au moment des vinifications on n’ai pas plein de tuyaux qui traînent partout comme on peut avoir en temps normal dans un cuvier un peu plus classique. La struture métallique est portée par 36 micro-pieux, il a fallu faire le calcul pour que ces micro-pieux soient bien implantés… »
Petit détour en Pessac-Léognan, où le château Olivier est actuellement entièrement restauré, avec aussi des compagnons charpentiers qui y ont refait le pont levis comme au XVIIe siècle…
Juste en face de Branaire-Ducru, nous allons vous faire partager une belle aventure et oeuvre d’art réalisée au château Beychevelle dans le parc du château : Alexandre Péjoine, chef jardinier du château nous raconte l’histoire d’un vieux séquoia :« c’est une ancienne souche d’un séquoia bicentenaire, mort il y a une centaine d’années, il y a eu 3 rejets partis de cette souche mère, l’un des 3 a pris la foudre et les 2 autres sont morts aussi, on a fait cette oeuvre de Mier et on a demandé à Rémi Denjean de réaliser un table de 10 m40 de long à partir de ce sequoia… »
« Cela a été un challenge, l’idée a été de garder l’arbre entier, pour avoir une table hors norme, qui s’intègre au parc et qui soit à la hauteur du parc, j’ai à peu près 5 mois de travail dessus… », commente Rémi Denjean. « L’idée était de représenter le drakkar, l’emblème de château Beychevelle, avec les 7 pieds métalliques en lames d’acier qui représentent les rames, et les 2 bancs suspendus aux pieds de la table, qui représentent la ligne de flottaison… »« Je trouve le résultat absolument magnifique, et je suis absolument ému et je remercie Rémi, la patience a été bonne. L’idée était de laisser une trace, longtemps, … avec ces arbres magnifiques pour qu’ils gardent leur place dans le parc. « J’espère qu’on va partager des bons moments de convivialité autour… », selon Philippe Blanc, le directeur du château Beychevelle
Et alors que Côté Châteaux fête son 50e numéro, Côté Châteaux vous propose aussi ce focus sur les 30 ans des Aliénor du Vin, des femmes vigneronnes à Bordeaux qui réalisent des pépites sur différentes appellations…
La fin de ce Côté Châteaux se termine au château de Malle, une superbe propriété endormie à Preignac, reprise par les époux Planty…« Ca nous tenait à coeur de nous installer sur notre propre propriété viticole,où on cherchait une propriété qui allie le côté agronomique pour faire des grands vins, comme on sait le faire sur une gamme complète ici, et le lieu culturel sur la mise en valeur sur un site touristique sur le territoire… » selon Clémence Planty. « C’est la famille de Malle qui a construit le château en 1704, et c’est la même famille qui a possédé le château jusqu’à aujourd’hui, nous nous sommes arrivés en avril », commente Luc Planty.
Une pépite endormie : « absolument, la propriété nous a complétement séduits, sur un grand cru classé de Sauternes, qui a la particularité d’être à 50-50 sur appellation Sauternes et appellation Graves, notre volonté c’est d’en faire un lieu de production avec des vins de très grand niveau et ouvrir au tourisme avec une cible un peu plus large de ce qu’on avait l’habitude de faire auparavant…car on va faire de l’oenotourisme mais aussi du tourisme avec l’attrait culturel de la propriété. », selon Clémence Planty.
Vous découvrirez bien évidemment le château, ses formidables pièces magistrales et son vin avec la dégustation d’un millésime 2016.
Allez vive Côté Châteaux, merci pour votre fidélité, le numéro 50 vous sera présenté le 13 juin à 20h40 et le 15 juin à 20h sur France 3 NOA, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière, avec Spirit Prod.
Pour ce numéro 48, Côté Châteaux est allé à la rencontre des jeunes engagés dans les filières de la production et du commerce. Des lycées viticoles aux écoles de commerce, les vocations continuent, ces filières attirent toujours, 48000 recrutements en Gironde en 2023 selon France Travail. A l’heure où le vignoble se remet en question, où les viticulteurs continuent de manifester pour défendre le prix de vente de leurs vins, il existe toujours une relève qui espère pouvoir décrocher un job prochainement dans le milieu. Côté châteaux vous propose un numéro formations « vigne et vin » jeudi à 20h40 sur France 3 NoA et ici sur la plateforme Francetv
Pour ce numéro 48, Côté châteaux vous propose un un joli tour d’horizon avec le lycée viticole de Blanquefort, les écoles de commerce de Kedge, l’Inseec, l’ESG ou encore la MFR de Vayres, ainsi que CAFA formations…
Nous débutons ce numéro au lycée viticole de Blanquefort, le premier focus est axé sur une classe de BTS viticulture-oenologie que l’on retrouve en plein cours d’analyse sensorielle… « Je vous propose de faire une dégustation sur les défauts des vins, notamment sur les défauts liés au brettes… », qui sait ce que c’est ? Simon Quentin-Martinaud de Bergerac qui a fait précédemment un bac STAV : « on commence par un premier nez, déjà pour voir s’il y a des arômes qui vous perturbent, et après un deuxième nez, on peut déguster, recracher, c’est là où on analyse l’amertume, l’astringence, tous les défauts qu’il y a comme par exemple les brettes, les éthylphénols… »
Aujourd’hui, on forme des techniciens qui demain seront dans les propriétés, ou assureront des fonctions dans le commerce, qui seront en lien avec les viticulteurs et les consommateurs, et donc qui doivent être parfaitement formés pour proposer des produits qui correspondent aux attentes de tous, des produits de qualité, avant tout sans défaut », Catherine Mazet, professeure en oenologie.
Ce lycée accueille plus d’un millier d’élèves et 700 apprentis, il les forme à la viticulture et à l’oenologie. Pour la seconde partie de matinée, ce sont des travaux pratiques qui les attendent à la vigne :« vous allez avoir le levage et relevage, et en même temps vous allez vérifier votre épamprage car depuis que vous êtes passés il y a 3 semaines, il y a des repousses qui ont eu lieu… » « Ce sont des métiers en tension, nous avons besoin d’employés, d’ouvriers pour les travaux dans la vigne, pour la conduite des engins… », Corinne Reulet directrice de Agro Campus Bordeaux Gironde
D’autres entretiens nous font rencontrer ces jeunes à l’aube des portes-ouvertes en mars pour faire connaître ce lycée, l’un des plus importants de France; nous y interrogeons Eve en terminale STAV, Eliott également qui compte poursuivre par un BTS et une licence pour trouver un job dans un chai; il y a aussi Anne, en BTSA viti-oeno« mon grand rêve, c’est de devenir un jour vigneronne », Alexandre qui s’est reconverti après quelques années dans le conseil en gestion « il se trouve que j’habite dans une région viticole et que les besoins de la filière sont là » et puis Cathelyne aussi en reconversion professionnelle « c’est pour moi un retour aux sources, une connexion à la nature et quel plus beau métier qu’est l’agriculture, j’en vois pas en fait… »
Vous allez découvrir des jeunes passionnés dans ces filières de production, mais aussi de vente avec la Kedge Wine School qui propose à Talence des formations spécifiques aussi aux métiers du vins. 300 jeunes y suivent des masters en management, hôtellerie ou oenotourisme…. Durant leur cursus de 2 ans, 60% vont être aussitôt embauchés, et 95% auront un job dans les 6 mois de leur sortie : « la majorité de l’employabilité, on l’observe sur la partie propriétés et négoce, et c’est encore marginal et cela se développe de plus en plus on voit des emplois dans la filière des spiritueux, mais aussi dans les matières sèches barriques, verres et bouchons », témoigne Yann Chaigne, responsable des programmes vins et spiritueux de la Kedge WS. Des cours qui alternent entre la théorie et la pratique avec un Maître Sommelier , Franck Ramage, ancien du Crillon et du Ritz à Paris, venu leur faire une démonstration de service de vin et crémant dans les règles de l’art…
La suite de ce Côté Châteaux nous emmène à Vayres, à la Maison Familiale et Rurale… « Nous avons ici 6 formations: un bac pro technicien conseil-vente alimentaire et boissons, un BTSA viticulture-oenologie, un BTS technico-commercial en vins et spiritueux, une licence commerce international en vins et spi et 2 titres professionnels de niveau 6, au total entre 160 et 180 étudiants tous les ans et la plupart de nos étudiants qui sortent de la MFR ont un emploi à la clé… », commente Joël Schinazi le directeur de la MFR de Vayres….
Et d’aller à la rencontre des ces jeunes en BTS viti-oeno comme Romain : « on fait une formation où on est amené à travailler dans les vignes ou au chai, c’est vraiment ça l’apprentissage, une formation proposée par la MFR qui fait vraiment de l’alternance et je change d’entreprise à chaque stage… »
De même à la rencontre des technico-commerciaux à l’instar d‘Alizia Garrigue: « je compte reprendre l’exploitation familiale qu’on a à Saint-Emilion avec mon père, et ce BTS me sert pour savoir comment développer la partie commerce…. »
La suite nous emmène sur les quais de Bordeaux où nous avons suivi l’un des formateurs pionniers à Bordeaux Marcello Roudil, responsable formation à l’INSEEC : « 80% de nous étudiants aujourd’hui sont alternants, et là l’étudiant que l’on vient de voir (à la cave de la Cité du Vin), il est confronté à la clientèle française et étrangère… » Ils sont 240 à suivre ses techniques de commercialisation de vins et spiritueux, et ses formations en management comme Amandine : « aujourd’hui je suis en alternance en propriétés en appellations Pessac-Léognan et Graves, et plus tard je compte partir vers l’export et d’autres pays… »
Marcello a convié un ancien élève, Jean-Baptiste Ancelot, à venir qui a réussi à venir faire partager son expérience, au cours d’un atelier de dégustation de vins qu’il a découvert au cours de ses voyages… « le fait d’avoir validé le MBA il y a une 15aine d’années, cela m’a ouvert énormément de portes dans le monde du vin »…
Séquence cas pratique également à l’ESG aux Bassins à Flots avec Michaël Rouyer, intervenant auprès des licences « vin et gastronomie » : « aujourd’hui nous travaillons avec le vin en restauration et on essaie de trouver des leviers de croissance pour vendre plus de vin en restauration. C’est pas facile. On va essayer de construire des cartes des vins modèles pour vendre du vin en restaurant et il y a du boulot… »
« Maxence Boisse: nous sommes sur un joli Pauillac, en 2016, une très belle année, très solaire, assemblage de cabernet et de merlot »
On a besoin de la jeune génération, qui a cette passion et qui peut transmettre cette envie dans les restaurants de consommer du vin… » (à consommer avec modération bien sûr) Michaël Rouyer à ESG
Et puis il y a aussi des élèves qui se destinent aux métiers de la sommellerie à l’instar de ceux de CAFA Formations aux Chartrons que nous avons suivi en immersion dans le vignoble… Ils sont ainsi 17 élèves de Cafa Formations, cette fameuse école de sommellerie de niveau 5 aux Chartrons, à visiter le château Chantegrive et à découvrir ici les méthodes de vinification des vins blancs secs; «c’est important d’apprendre l’histoire d’un lieu, et de comprendre ce qui fait la recette d’un château si prestigieux… »,selon Hannah Smale élève venue de Californie.
Depuis 37 ans, Cafa Formations mise énormément sur la pratique, ces élèves sont encadrés depuis 12 ans par Cyrille Bleeker, qui a fait 10 ans de restaurants étoilés et de grandes brasseries comme le Fouquet’s à Paris…
Le conseil en sommellerie amène à la restauration gastronomique étoilée, au bistronomique, à la cave, au restaurant classique, enfin c’est un socle solide qui permet vraiment une embauche directe, franche et précise », Cyrille Bleeker responsable pédagogique de Cafa Formations.
La suite de ce Côté Châteaux se poursuit également à la rencontre de gens en recherche d’emploi avec France Travail au château Maucamps; l’an dernier la filière a représenté 48 000 recrutements, le plus fort employeur de Gironde. « En ce moment on est en pleine quinzaine des métiers de la vigne et du vin et les agence de FRance Travail organisent des visites et informations collectives pour présenter les métiers », commente Marie Vidal.
Et pour terminer ce Côté Châteaux, rien de tel que d’aller à la rencontre de ces vignerons indépendants ; à la mi mars 300 sont réunis au parc des expositions pour partager leur métier et faire découvrir leur production : « c’est la plus belle récompense, vous savez on met tellement nostripes et notre passion dans ces vins », explique Bérangère Quellien du château Lusseau.
Nous interrogerons Vincent Bougès, vigneron et vice-président des jeunes agriculteurs en Gironde, une figure du mouvement de colère en février mars lors des blocages et manifestations sur les routes et devant la grande distribution et le négoce. Il nous confirme qu’il y a encore de l’avenir en Gironde, un bassin pourvoyeur d’emplois, qualifiés, à différents niveaux…La filière viticole reste un poumon économique de notre région »
Avec nous également Régis Falxa président des vignerons indépendants de Gironde; aujourd’hui face à la crise avec ce type de salon, il nous racontera que ces vignerons s’´en sortent mieux… »C’est ici toujours un succès et toujours un plaisir de venir au parc des expos de Bordeaux Lac »
A voir ce joli numéro 48 de Côté châteaux, un magazine de 28 minutes réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière, diffusé le 28 mars à 20h40 sur France 3 NoA et le samedi 30 mars à 20h; à voir ou revoir ici sur la plateforme Francetv
Le magazine Côté châteaux de janvier met à l’honneur les vignobles du Poitou-Charentes. C’est un numéro intéressant que ce numéro 46 de côté châteaux. Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière sont allés à la rencontre de ces vignerons du Poitou-Charentes pour ce premier numéro de l’année 2024.
Ce nouveau numéro de Côté Châteaux vous transporte dans le Poitou-Charentes. Tout commence sur l’île de Ré avec des vendanges qui se terminent fin septembre…
Vous allez faire connaissance avec ces vignerons de l’île de Ré, adhérents de la cave coopérative de l’île UNIRE, que l’on retrouve en pleine période de la taille de la vigne, à l’instar de Rémi Carré sur Saint-Martin-en-Ré ; une taille cruciale comme en témoigne ce vigneron : « là on est sur une tâche très importante, si ce n’est la plus importante dans notre travail de vigneron » car elle détermine en effet la récolte 2024 à venir. Un travail qui s’échelonne sur trois à quatre mois en général, jusqu’en mars.
Le directeur de la cave Christophe Barthère nous explique que la cave coopérative regroupe aujourd’hui « 40 vignerons qui exploitent 500 hectares de vigne et produisent environ 35 000 hectolitres une année normale »,entre du vin tranquille et du cognac, et « une belle année 45000 hectolitres comme en 2023 ». Des vignerons qui s’en tirent pas trop mal : « des rouges, ce n’est pas ce que l’on vend le plus, nous on est plus rosés et blancs secs pour accompagner les fruits de mers. Notre clientèle est sur l’île de Ré, à 70 % on vend sur l’île de Ré, le reste est vendu autour de La Rochelle, mais pas très loin, ça c’est un gros avantage. »
Qui dit vignoble du Poitou-Charentes dit bien évidemment Cognac. Vous verrez dans un reportage que les producteurs ont su se relancer après avoir subi une crise dans les années 90. Les ventes sont reparties au beau fixe grâce au marché américain notamment et aux rappeurs qui ont fait la promotion du Cognac.
La suite de ce Côté Châteaux nous emmène à bord d’un vieux DB4 Peugeot conduit par Frédéric Bourgoin, producteur de cognac, qui nous emmène visiter avec son épouse Rebecca son vignoble à Saint-Saturnin (16).
Dans ses chais, nous arrivons en pleine distillation avec ses vieux alambics : « c’est en effet une double distillation, on commence à l’origine avec du vin que l’on commence à faire bouillir et on va jouer sur la température d’ébullition pour séparer les composés, sachant que l’eau s’évapore à 100 degrés, nous on va chauffer un tout petit peu moins… C’est un processus très lent qui se fait en deux fois… Ici à partir de novembre on distille jour et nuit… »
Frédéric nous présente aussi son père, producteur lui-même, qui avait appris le métier avec son grand père : « j’ai participé à la distillation dans cet alambic, là il distillait au bois, j’ai fait mes débuts, mon apprentissage avec lui, qui sortait les braises toutes chaudes, parce qu’à un moment donné il faut ralentir le feu. »
Et Frédéric de commenter les arômes de son cognac : « on va se retrouver avec des notes de surmaturité, de banane flambée, d’ananas rôti… sur ce cognac de 2002 mis en bouteille en 2022. »
Les vignobles en Poitou-Charentes sont pas mal étendus, puisqu’on trouve de la vigne aussi au nord de Poitiers. A Jaugnay Marigny, nous retrouvons Isabella Meuli, jeune anglaise propriétaire du château des Roches :« en 1990, mes parents cherchaient une résidence secondaire, on habitait à Londres, et ils ont trouvé le château des Roches et sont tombés amoureux ». Depuis le domaine s’est enrichi avec des associés et s’appelle le domaine Ampelidae, dirigé par Gilles de Bollardière comme directeur technique…
On fêtera les 20 ans des vendanges ensemble ici au château des roches, et c’est devenu un des principaux domaines en agriculture biologique de la Loire et de Nouvelle-Aquitaine. » Gilles de Bollardière directeur technique Ampelidae
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Petite visite des chais qui renferment une cinquantaine de cuves de tailles et de formes différentes correspondant aux différentes parcelles, avant de découvrir le fleuron de leur production une cuvée de pinot noir : « ce cépage est particulièrement bien adapté à nos sols de silex et de tuffeau et c’est pour cela qu’on arrive à exprimer beaucoup de finesse dans notre cuvée », précise Gilles de Bollardière.
En ce dry january, c’est aussi l’occasion de voir ce qui se fait chez Ampelidae, ce domaine produit outre son blanc d’hiver, un vin sans alcool, découvert lors d’une opération porte-ouvertes au château avec des visiteurs agréablement surpris.
La dernière séquence de ce Côté Châteaux nous emmène chez une productrice de Cognac et de pineau des charentes, Fanny Fougerat à Burie (17) : « je suis la 4e génération à faire du vin et à distiller ici…. »
A ses côtés, le chef Pascal Pressac, ancien chef de la Grange aux Oies, responsable des Tables Gourmandes de Poitou-Charentes ; il lui propose un savant accord met et pineau : « pour accompagner le pineau de Fanny, on va travailler la coquille Saint-Jacques, produit de saison, et l’association est très intéressante avec un pineau très jeune, avec une quenelle de topinambour, quelques pickles d’oignon et un peu de fraîcheur avec quelques jeunes pousses… Très belles alliances Fanny, non ? »
Un magazine de 28 minutes, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière, à voir ce jeudi 25 janvier et ce samedi 27 janvier à 20h sur France 3 Noa. A voir ici sur la plate-forme France Tv
C’est la rentrée de Côté Châteaux, ce samedi à 20h sur France 3 NOA ! Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière vous proposent un magazine de 27 minutes à l’occasion des vendanges en blancs en Pessac-Léognan et dans l’Entre-Deux-mers; De nombreux entretiens dans les vignobles et focus de l’actualité des châteaux de Pessac-Léognan. Un numéro complet en reportages et en interviews dans les vignes et châteaux.
C’est un numéro spécial vendanges en blancs qui vous est proposé avec des vendanges précoces sous la canicule, un premier reportage vous emmènera aux châteaux de Couhins et de Smith Haut-Lafitte avec des vendangeurs dont les horaires ont été adaptés face aux épisodes de canicule fin août…
Le premier entretien de ce magazine nous emmène au château Bouscaut, cru classé de Graves à Cadaujac en Gironde, avec Laurent Cogombles, directeur général du château qui va nous parler de ce rendez-vous des vendanges à ne pas louper avec des équipes de saisonniers et de personnels du château.
Il va évoquer aussi ce millésime 2023 qui s’annonce de bonne facture, sans oublier le problème cette année du mildiou qui a été très prègnant à la vigne.
Le second reportage sera consacré justement à ce phénomène de mildiou et comment les vignerons bio y ont fait face. Un reportage réalisé entre Saint-Emilion au château avec et Grand-Launay à Teuillac chez Pierre-Henri Cosyns, président des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine.
Nous poursuivons le magazine avec Arnaud Thomassin au château de France en pleines vendanges de ses 3 hectares de sauvignons, pour parler de la notoriété de ce château au nom bien français et de la production de ces vins, qui certaines années ont pu être confrontées aux aléas climatiques, mais cette année reste belle.
François Godichon directeur d’exploitation et Charlotte Mignon directrice développement du château Larrivet Haut-Brion pour nous parler de la rentrée et de la manière de faire les vinifications de ces blancs secs de Bordeaux, mais aussi des différents contenants et de la commercialisation.
Petit tour d’horizon également avec les crémants dont le coup d’envoi des vendanges a été donné plus tôt encore, le 16 août avec notamment la Maison Louis Vallon et retour dans l’Entre-Deux-Mers chez ces petits viticulteurs qui éprouvent des difficulté à commercialiser et s’apprêtent à arracher une partie de leurs vignes.
Nous évoquerons également les vendanges qui se pratiquent généralement à la machine dans le bordelais au château Thieuley à la Sauve dans l’Entre-Deux-Mers. Un domaine tenu par Marie Courselle et sa soeur Sylvie.
Toutes deux réalisent une gamme assez étendu de vins blancs secs qu’elles nous font découvrir à l’occasion du tournage.
La suite de ce Côté Châteaux nous amène au château Léognan acheté en 2007 par Chantal et Philippe Miecaze: ils ont réussi à faire reconnaître leur vin comme un incontournable de Pessac Léognan mais ils ont aussi fait évoluer leur offre oenotouristique…
Après avoir créé 5 chambres d’hôtes et ouvert le restaurant le manège, ils ont ouvert 17 chambres dans le château, 3 cabanes perchées dans les arbres et un SPA; ils s’apprêtent à augmenter encore leur capacité en mars prochain encore leur hôtel avec au total 46 chambres.
Enfin, la dernière actualité nous emmènera au château Haut-Bailly à Léognan qui ce 7 septembre a fêté l’arrivée de la famille Wilmers à la tête de la propriété. Bob Wilmers, banquier américain, amoureux des vins de Bordeaux a acquis le domaine en 1998, il a été bienfaiteur de la Cité du Vin et dans de nombreux autres domaines artistiques.
Son fils, Chris, est aujourd’hui à la tête avec Véronique Sanders qui gère comme présidente de Haut-Bailly. Ce professeur d’écologie aux Etats-Unis étudie le réchauffement climatique et ses conséquences, il est très axé biodiversité. Un numéro savoureux à voir le samedi 16 septembre à 20 heures.
On vous avait promis une superbe 13e édition de Bordeaux Fête le Vin, vous allez pouvoir la revivre avec ce n°41 du magazine de 26 minutes de Bordeaux Fête le Vin, réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Vincent Rivière. Nous sommes allés à la rencontre des amateurs de vin le long des quais mais aussi des 1200 vignerons, avons participé aux concerts dégustations tant à Darwin qu’à l’Ecole du Vin et assisté au fabuleux spectacle de drones signé Dronisos.
C’est un numéro où l’humain est au coeur de cette grande fête du vin. Nous avons donné la parole à tous ces amateurs et connaisseurs de vin, plusieurs dizaines de milliers de personnes qui se pressaient sur les 8 grands pavillons, rassemblant 80 appellations de Bordeaux et de Nouvelle-Aquitaine, sur plus d’un kilomètres de quais, à commencer par le stand des vins frais par cette chaleur fin juin…
« On vient découvrir les différents vins de la région, rouge, rosé, blanc, on vient tout simplement goûter et passer un bon moment… » « Moi, je vais vous prendre un verre de blanc sec… » Selon Isabelle Guicheney, du château Piconat dans l’Entre-deux-Mers: « ce sont des vins très fruités, du pressurage direct, le raisin arrive, on presse et on ne s’occupe que du jus… »
Le jeu en vaut la chandelle, on est tous là pour faire la fête pour les vins de Bordeaux, et on est ravie d’être là même si on a très chaud » Nathalie Escuredo Grand Maître de l’Ordre des vignerons de Bx et Bx Supérieur
« On va d’abord prendre les blancs et après nous passerons sur les rouges« , ajoute Christophe Waterkeyn maître de la Commanderie de Bx en Wallonie. « Bx est une ville de coeur pour nous, commandeurs de Bx en Wallonie en Belgique, c’est Noël tous les jours ici », ajoute Zoltan Bus de la Commanderie.
Vous verrez ou reverrez le reportage sur les producteurs de vins frais de Bordeaux en Entre-deux-Mers, Véronique Barthe, château la Freynelle à Daignac, et Bastien Pestourie de la Bastane à Rions, Bordeaux qui commercialise plus de 90 millions de vins frais en France et dans le monde: Bordeaux Fête le Vin : le boom des vins frais…
Et pour que la fête en soit une véritable réussite, la banda l’Impériale de Bordeaux accompagnait l’ouverture des portes à 11h durant ces matinées chaudes des 22 au 25 juin et accompagnait le défilé traditionnel des commanderies le long des quais; pour Paul Sabourin responsable de la banda :
On va jouer du jazz New-Orléans, en déambulation sur les quais et en ouverture du cortège composé des confréries de Bordeaux derrière nous, on va se régaler, on a un peu d’air, il fait beau, on est au top… » Paul Sabourin de la banda l’Impériale de Bordeaux.
Et en plus, il y a les voiliers en toile de fond et le Belem qui va porter la flamme olympique; « à chaque fois il est là pour BFV, c’est magnifique, c’est l’attraction… »
Bordeaux Fête le Vin, ce sont de multiples attractions, commesur le stand de Mouton Cadet avec des associations mets et vins. On y retrouve David Galateau, oenologue de Mouton Cadet : « cela fait 18 ans que je travaille pour Mouton Cadet, on travaille avec 200 vignerons depuis une trentaine d’années, et on a même des générations de vignerons qui travaillent avec nous, c’est très intéressant… On travaille avec eux tout au long de l’année, de la vigne jusqu’au verre, on garde ces partenariats pour avoir cette qualité tous les ans quelque soit le millésime… »
A la Table des Vignerons, il y a également Bénédicte Baggio qui propose ces accords mets et vins : « je suis co-fondatrice de Fumette, on est un fumoir artisanal de poissons installé au Cap Ferret, on propose des poissons fumés issus de la pêche locale, et de la pêche durable : ça peut être du mulet, du maigre, du bar, on sublime le fuit de la pêche locale. On a sélectionné 3 poissons qui vont matcher avec les 3 vins de Mouton Cadet… Avec le blanc, on a trouvé la dorade fumée, avec le nouveau rosé Mathilde le maigre, et avec le rouge le mulet noir fumé… »
Vous pourrez aussi vous replonger dans ces accords mets et vins réalisés lors des avant-premières de BFV avec 120 restaurateurs et cavistes associés une semaine auparavant à cette fête du vin dans leurs établissements où ils se sont engagés à promouvoir les vins de Bordeaux.
Ces accords sont essentiels, car le vin est le partenaire, l’ami indispensable de très bons produits comme ceux qu’on trouve chez Fumette, et Mouton Cadet se marie très bien avec ces produits traditionnels, faits avec beaucoup d’attention, d’expertise et d’amour comme sont nos vins », Philippe de Beaumarchais de Rothschild.
Autre moment d’écoute et de dégustation qu’il ne fallait pas manquer : l’apéro concert le samedi 24 juin à 18h à Darwin. Bertrand de Sercey, des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine, nous explique l’engouement aujourd’hui pour le bio : « être en bio, c’est s’interdire l’utilisation de molécules de synthèse, et retrouver un mode cultural sain, pour la planète… Aujourd’hui, c’est un hectare sur 4 qui est en bio ou conversion, c’est tout-à-fait considérable, on a connu des phases de progression avec des paliers, des phases de conversion, mais aujourd’hui la dynamique est là et c’est très important… Il y a une prise de conscience, à un moment on a affecté cela à un effet de mode, mais là c’est une tendance très lourde, toute la population, mais en particulier la jeunesse est sensible à cela… » « Ce soir les gens vont pouvoir déguster des grands crus mais aussi des vins modestes pour montrer la diversité de cette offre bio, qui n’est plus limitée à des petits vignerons »...
Une dégustation suivi d’un concert donné par l’orchestre symphonique des jeunes de l’Entre-Deux-Mers: « cela réunit la culture, un certain art de vivre, nos vins bios, c’est un public très jeune autour de moi et vraiment c’est formidable… » Pour le JOSEM emmené par Victor Thibaut: « c’est des valeurs que le JOSEM porte l’affection entre frères, la culture étrangère, tout cela nous passionne en tant que jeunes… »
Et des jeunes, on en a rencontré énormément en dégustation sur les quais ce samedi soir… « Avec le soleil, je pense qu’on ne peut pas demander mieux, cela représente le sud-ouest… » « on a droit à une dégustation à chaque stand, et deux coups de coeur, ça fait onze dégustation, oui c’est beaucoup » (à consommer avec modération)…
Des jeunes avides de connaissances sur le vin : « on essaie de s’intéresser comme on peut et surtout quand c’est notre région » « en vrai, on en apprend pas mal, on a fait un atelier qui nous a appris à déguster… » « On a découvert le Médoc, le Haut-Médoc, c’est intéressant de parler avec des vignerons… »
« La fréquentation est là, c’est une fête qui est très populaire, on voit des familles… il y a une vraie diversité, au niveau du public, c’est un vraiplaisir de savoir que Bordeaux Fête le Vin peut attirer tout le monde et tout le monde se sent concerné par l’oenotourisme, l’idée est de promouvoir ce beau vignoble girondin… » selon Jean Luc Gleyze, pdt du Conseil Départemental, présent sur le bateau espagnol le Galeon.
On a aussi croisé Emile Coddins le.vigneron sur Tik Tok à Amboise qui publie régulièrement des posts sur Tik Tok pour démocratiser le vin…
« En 2019, on avait les vins blancs qui étaient bien présents sur BFV, en 2018, la Tall Ship Regatta, et Allan Sichel me dit l’histoire des vins de Bx c’est aussi les bateaux, avec les barriques qui étaient chargées à bord vers l’Angleterre et l’Europe du Nord, donc c’est un joli clin d’oeil d’avoir ces bateaux en même temps que BFV », selon Christophe Chateau commissaire général de BFV.
C’est une belle édition beaucoup d’enthousiasme, de sourires, de plaisir, on est vraiment ravi », Brigitte Bloch pdte de l’Office de Tourisme de BX Métropole.
Durant cette édition, plus de 40000 pass ont été vendus, plus de 326000 dégustations effectuées, un vrai succès populaire, avec un budget de 2 millions d’euros, maîtrisé 40% de recettes avec ces pass vendus, et les autres 60% étant financés par les collectivités locales, le CIVB et les partenaires.
« C’est vraiment l’occasion de montrer les vins et d’échanger avec un public qui est curieux, attentif et qui veut comprendre, c’est source d’une énorme satisfaction, pour ces viticulteurs et négociants derrière les comptoirs, entrain de servir les vins d’expliquer leur métier et le produit lui-même… », selon Allan Sichel pdt du CIVB.
Séquence musicale encore avec l’Ecole du Vin de BOrdeaux et ses dégustations Rock and Wine animées de main de maître par Benoît Manuel Trocard avec le groupe Shake It :
« c’est incroyable, on apprend beaucoup de choses avec des termes techniques, c’est incroyable », avant de retrouver ce fabuleux spectacle de drones proposé cette année, 12 minutes sublimes avec l’entreprise béglaise Dronisos (vous retrouverez un reportage avec Catherine Bouvet et Delphine Roussel Sax).
« J’ai trouvé cela fabuleux, vraiment une prouesse technique incroyable…C’était vraiment magique » « On est déjà venu hier pour le voir, on s’est mieux placé pour le voir, c’était vraiment sympathique » « Extraordinaire, plein les yeux, c’était merveilleux…Ravi que Bordeaux Fête le Vin puisse retrouver sa place, ça faisait tellement longtemps que cela nous manquait je suis ravi », témoigne Philippe Tapie de HMS Sélection, maison de négoce à Bordeaux.
Un spectacle féérique de 12 minutes que Côté Châteaux a le plaisir de vous faire à nouveau partager ce 8 juillet sur France 3 NOA à 20h10.
A l’occasion de la journée des droits des femmes instituée le 8 mars, Côté Châteaux vous propose un focus sur les femmes du vin et notamment chez les Aliénor du Vin de Bordeaux. Des femmes vigneronnes qui travaillent aujourd’hui comme des hommes tout au long de l’année pour produire et vendre leurs vins. Un magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne à voir ce mercredi 8 mars à 20h20 sur France 3 NOA.
En ce mois de mars, Côté châteaux met à l’honneur les femmes du vin, toujours aussi nombreuses à produire et à commercialiser le vin de Bordeaux.
Nous avons suivi notamment Amélie Osmond, jeune vigneronne des Côtes de Bourg en bio, au salon Wine Paris et Vinexpo Paris du 13 au 15 février dernier… Elle est présente sur tous les salons de vin de ce début d’année et enchaîne Wine Paris, juste après Millésime Bio…
C’est mon plus gros salon annuel, un salon qui me permet de rencontrer et retrouver tous mes partenaires cavistes, restaurateurs, sommeliers, pour moi c’est un événement incontournable de l’année »Amélie Osmond du Clos du Notaire
Nous sommes allés à la rencontre de Véronique Barthe à Daignac pour montrer tout le travail opéré par cette vigneronne, 7e génération et première femme à la tête de ce domaine château la Freynelle, dont l’histoire remonte au temps de Napoléon: « si aujourd’hui on est vigneron, cela remonte à mon arrière-arrière-arrière grand-père qui était grognard et a eu la bonne idée de se marier le même jour que Napoléon et pour le féliciter, Napoléon lui a donné quelques pièces d’or avec lesquelles il a acheté la première parcelle des vignobles Barthe ».
C’est un vrai métier, un métier très complet, passionnant, un métier qui vous prend aux tripes, je ne saurais pas faire autre chose que d’être vigneronne aujourd’hui », Véronique Barthe du château la Freynelle
Un métier pas de tout repos, « c’est vrai on vit dehors et on subit les aléas climatiques, ça peut être la grêle, le gel, les 2 et maintenant la sécheresse… »
Avec sa fille Célia, ingénieure agronome, et 2 frère et soeur en prime, la relève est assurée sur ce type de propriété en Bordeaux où il faut se battre :« on a connu des périodes plus simples, on est en, train de vivre des moments un peu compliqués, mais on sait qu’on va rebondir car on a tout pour: les vins et la motivation.Effectivement, il y a une déconsommation mais pas que de vins de Bordeaux, il va falloir adapter notre offre à la demande, mais on a tout pour proposer au consommateur et aux jeunes des vins croquants, gourmands, avec lesquels ils vont se faire plaisir… Avec des Bordeaux blancs, Entre-deux-Mers, des Bordeaux rosés, clairets, des rouges en barriques, en cuve ou en amphore… Des vins avec bulles ou sans bulles, on à tout pour se faire plaisir à Bordeaux. » (à consommer avec modération)
Petite séquence sur sa chaîne de mise en bouteille et évoquer avec elle ses marchés français et à l’export et notamment ses Bordeaux blancs qui là partaient pour les USA…
Néanmoins « il y en a qui sont dans la panade et c’est compliqué pour tout le monde »… Vous allez aussi rencontrer grâce à Vivien Roussel et Laure Bignalet : Aurore Castagnet, vigneronne à Saint-André-du-Bois, plongée dans la crise viticole bordelaise, qui ne se verse plus de salaire… Avec l’arrachage d’une petite partie de sa vigne, elle espère pouvoir s’en sortir: « si on arrive à avoir l’arrachage primé, cette parcelle je l’arracherai pour avoir une petite rentrée d’argent et pouvoir épurer certaines choses au niveau bancaire… »
A Montagne, nous allons faire connaissance avec Séverine Erésué qui manage avec son mari Stéphane le château La Fleur Plaisance, car comme très souvent les domaines viticoles sont tenus à 2 : « complétement, nous on travaille à 4 mains, depuis toujours, nous sommes très très contents de travailler en binôme. » Séverine fait partie des Aliénor du Vin de Bordeaux, elle nous explique produire avec Stéphane que des vins rouge sur différentes cuvées : « nous faisons des vins d’assemblage, avec du merlot plutôt à 80% car nous sommes sur la rive droite de Bordeaux, et après on va avoir du cabernet sauvignon pour compléter. » Cette appellation fait partie comme l’explique Stéphane des satellites de Saint-Emilion : « ce sont les appellations qui gravitent autour de Saint-Emilion, Montagne, Puisseguin, Lussac… ce sont des appellations intéressantes qui ont les mêmes terroirs que Saint-Emilion, avec des prix plus abordables… »
La touche féminine se retrouve ici aussi sur une étiquette et une cuvée en hommage à leur fille dont le profil est sur l’étiquette :« il s’agit de Cassandre de Plaisance, une très belle cuvée en barriques neuves, c’est une bouteille qui a beaucoup plu à Wine Paris, qui interpelle car on sort de nos standards de nos étiquettes bordelaises, on sort des étiquettes un peu vieillottes avec les châteaux, nous n’avons pas le château dessus nous sommes parti dans quelque chose de très artistique… »
Sur le salon de Wine Paris, nous pouvons mesurer l’intérêt pour ces femmes de s’être associées dans les « Aliénor » du vin de Bordeaux : « on est un collectif de femmes du vin, nous sommes 12, et la première association féminine depuis 1994, et le principe c’est de mutualiser comme celà sur un stand les coûts… »commente Malika Faytout-Boueix du château Lescaneaut en bio. « Pour l’acheteur, c’est mutualiser le groupage, la logistique et le transport, et nous ce qu’on aime c’est travailler avec de l’amitié, du dynamisme, et c’est super sympa d’être toutes ensemble sur un même stand pour cela. »
« C’est quand même un monde un peu macho, et c’est bien de discuter entre femmes aussi sans vouloir être sectaires », commente Christine Nadalié du château Beau Rivage. « On mutualise beaucoup de choses, nos propriétés sont petites, et prendre un stand toute seule, ici ou à ProWein cela nous coûte très cher, et là on partage, on partage nos fichiers, il y a une émulsion qui est fantastique. »
Pour Alexia Eymas du château Maison Neuve :« en fait c’est un peu comme en cuisine, on ressent plus les choses en les observant, en prenant le temps et en se laissant guider par ce que nous offre la nature…Et cette alchimie fait que c’est un terroir, un climat et là une touche féminine en l’occurrence… »
La suite de ce côté château se poursuit une semaine après le salon Wine Paris où nous retrouvons toutes ces vigneronnes dynamiques au château Lescaneaut à Saint-Magne-de-Castillon : ces Aliénor fêtent quasiment leur 30ans cette année. Karine Bernaleau du château Mongravey à Margaux fait presque partie des pionnières : « Cela a été assez novateur pour Bordeaux, c’est la 1ère association de femmes de vin de France qui a été créée en 1994,on va rendre d’ailleurs hommage à Françoise de Wilde du château Ripeau (qui gérait le château depuis 1976 avant de le revendre) qui a créé cette association, il y a presque 30 ans aujourd’hui.’
Parmi les nouvelles arrivées, on compte une nouvelle génération avec Aurélie Anney du château Tour des Termes à Saint-Estèphe « moi je suis arrivée l’année dernière effectivement en 2022 » ou encore Alexia Eymas du château Maison Neuve en Blaye Côtes de Bordeaux …« La première chose c’est l’amitié, la sympathie, on déguste aussi des vins et le fil directeur est de pouvoir vivre ensemble », poursuit Christine Nadalié.
« On a une forte identité, on est toutes des femmes et filles vigneronnes, on défend les couleurs de Bordeaux, de toutes appellations confondues, et une association de femmes qui perdure autant de temps, c’est déjà un exploit… » , selon Monique Bonnet du château Suau.
« Oui on est super contentes d’être toutes ensemble, d’arriver sur des salons ensemble et d’incarner le renouveau de Bordeaux », conclut Véronique Barthe.
Côté Châteaux n°39 spécial Femmes du Vin et Aliénor le 8 mars à 20h20 sur France 3 NOA et le dimanche 12 mars à 13h45 et 20H30, ici sur la plateforme Francetv :
La crise de consommation de vin touche depuis plusieurs années de nombreux vignobles et notamment le plus important en France: Bordeaux. Côté Châteaux est allé sur le terrain à la rencontre de ces petits vignerons qui produisent en Bordeaux et en Entre-deux-Mers pour se rendre compte de leurs difficultés au quotidien. Ceux-ci réclament un plan d’arrachage primé de 15 000 hectares à Bordeaux pour s’en sortir et réguler la surproduction. Un magazine de plus de 27 minutes à voir ce 1er février sur France 3 NOA, réalisé par Alexandre Berne et Jean-Pierre Stahl.
Le 6 décembre dernier, ils étaient 1200 vignerons représentants de toutes les appellations à manifester dans les rues de Bordeaux pour réclamer un arrachage primé de la vigne d’environ 15% du vignoble de Bordeaux.
C’est toujours un crève-coeur, réduire la production pour rééquilibrer les marchés, l’offre et la demande, je pense que c’est du bon sens, cependant c’est quand même un aveu d’échec… » Fabien Ribéreau vigneron château Bellevue à Cadarsac
Il lui reste 50 hectares qu’il cultive fièrement, à l’heure de la vendange, il vend à 1€ du litre mais certains ont vendu à 70 centimes: « c’est ridicule, c’est pas possible qu’on accepte que Bordeaux implose, c’est un fleuron national… »
De retour au Pian-sur-Garonne, chez Didier Cousiney, le porte parole des viticulteurs de Gironde : « la chambre d’agriculture va sortir les chiffres bientôt du questionnaire envoyé aux viticulteurs, 1500 ont répondu (1320 ont reconnu être en difficulté pour être exact). Il y a plein de mesures menées par la chambre d’agriculture, le CIVB, les organisations professionnelles de la filière, mais nous
Nous prônons toujours l’arrachage primé car s’il n’y a pas un arrachage primé, définitif, rapidement dans les 2 mois qui viennent jusqu’à fin mars, cela va être une catastrophe, car déjà il y a des ruptures de contrats chez des viticulteurs qui comptaient dessus, et qui se retrouvent du jour au lendemain dans une catastrophe financière qu’ils n’ont jamais vue… » Didier Cousiney porte parole des viticulteurs 33.
Le problème de l’arrachage primé était autorisé par l’Europe jusqu’à 2008 et puis cela a été abandonné, alors comment retrouver cette négociation avec l’Europe ? « Ça va être très long, durer peut-être des années, car changer des textes européens ça ne se fait pas du jour au lendemain…Mais il faut absolument cet arrachage, il faut qu’il y ait quelque chose qui se passe pour sauver la viticulture bordelaise, alors même si parfois le collectif s’y prend mal, il faut que tous ensemble, toute la filière trouve rapidement des solutions parce que c’est tout un pan qui va s’écrouler… »
L’autre jour en conseil d’administration, nous avons proposé à ce que tout le monde mette la main à la poche, entre la filière viticole , la Région et l’Etat pour arriver à ces 150 millions d’euros, » Didier Cousiney porte parole des viticulteurs 33.
A Castelviel, nous voici chez un vigneron qui n’a pas encore la cinquantaine et qui travaille bien ses vins, comme bon nombre.Sébastien Léglise, 48 ans, 4e génération de vignerons, est à la tête de 60 hectares en Bordeaux et en Entre-deux-Mers avec ses vignobles Falgueret-Léglise:« oui, c’est de plus en plus dur de vendre notre vin effectivement… J’ai encore la fougue de ma jeunesse même si elle s’éloigne un peu et en même temps je me dis que l’avenir s’assombrit de jour en jour… »
Pour s’en sortir, il a choisi la voie de la diversification :« depuis quelques années on voyait bien que les ventes commençaient à stagner ou se réduire, donc on s’est tourné un petit peu vers l’oenotourisme avec mon épouse on a monté un 1er gîte et on aimerait bien en monter un second voire un troisième, on voit qu’il y a vraiment un attrait pour cela, et en parallèle j’ai arraché quelques vignes pour planter une culture céréalière… »
Quant à se reconvertir, il n’en est pas encore à ce stade fort heureusement, mais il y pense : « on l’a dans le coin de la tête, on se dit si on n’arrive pas à vendre notre production, il faudra peut-être arrêter et vendre, et pourquoi pas trouver un emploi fixe, un CDI chez quelqu’un… Mais je garde espoir, espoir que mes enfants reprendront cette propriété mais pour l’instant je n’en suis pas sûr… »
« Ça eu marché, mais ça marche plus »complète sur un trait d’humour Didier Cousiney, « aujourd’hui c’est la réalité on a des jeunes qui sont au bord du gouffre, même si les banques disent non non c’est pas vrai, la réalité c’est du jour au lendemain débrouillez-vous on ne peut plus rien pour vous…Donc on est dans une situation alarmante… et des vignobles de 4 ou 5 générations comme cela peuvent ou vont s’éteindre. C’est dommageable et ce qui est dommageable, c’est que personne ne fait rien pour les sauver… »
La solution serait-elle de faire davantage de vins blancs secs quand on voit la baisse de consommation surtout sur les rouges ?« Vous savez dans l’Entre-Deux-Mers, on faisait beaucoup beaucoup de blancs, là c’est vrai il y a un effet conjoncturel où les blancs ont le vent en poupe, mais si on revient à un niveau de production correct les prix es blancs vont redescendre, il ne faut pas se leurrer il y a une méconsommation du vin, à nous de réadapter notre produit à ce que demandent les futurs consommateurs, il faut que la profession se remette en question, sauver ce qui est sauvable et il va falloir un plan Marshall »
Aujourd’hui on veut des vins qui sont sur le fruit, sur le gourmand, on ne veut plus des vins trop sophistiqués avec beaucoup de tannins qu’on doit garder dans sa cave 10 ans, parce plus personne n’a de cave, ou très peu, et surtout pas à Paris », Stéphane Lefebvre directeur Maison Bouey.
Un négoce qui a vu les ventes en Chine, 1er marché à l’export, chuter sur les 3 dernières années à cause du covid, du repli sur soi, et de la concurrence, encore -27% sur les 12 derniers mois. Même si la baisse moyenne à l’export est de 9%, bon nombre de négociants essaient de travailler de nouveaux débouchés comme Jean-Pierre Durand de la Maison Antoine Moueix-Jules Lebègue : « vous verrez autour de vous certaines palettes qui sont à destination de l’Afrique, du Moyen Orient et de l’sérique du Sud, ce sont de nouveaux marchés sur lesquels on se déploient pour conquérir des parts de marché…. »
La suite de notre vadrouille nous emmène chez Yves D’Amécourt au château Bellevue à Sauveterre-de-Guyenne : « oui, c’est la crise dans toute notre région de l’Entre-Deux-Mers en fait; les aléas climatiques se succèdent et notre production diminue et il y a une mévente de vin au niveau national ce qui fait que les prix du vin diminuent, donc on a une perte de production et une baisse des prix donc on boit le bouillon. »
« En France, les anciens qui buvaient du vin tous les jours, disparaissent tous les jours, ils sont remplacés par la jeune génération qui boit beaucoup de bière, ou d’autres choses mais peu de vin… »
A l’étranger, on souffre d’un manque d’ambition de la France pour aider la filière viticole à exporter et aussi le contexte international, avec les années Trump on a perdu beaucoup de ventes à cause des taxes sur le vin » Yves D’Amécourt château Bellevue
« Et on n’a pas retrouvé les parts de marchés qu’on avait perdues quand Joe Biden a été élu, et puis il y a des pays qui sont très agressifs pour vendre leurs vins comme le Chili, l’Argentine, l’Australie… »
La crise sanitaire n’a pas aidé non plus : « le covid ça a été compliqué car en France 1 bouteille sur 3 est consommée en restauration,les restaurateurs étaient fermés, les restaurants ont été aidés par le gouvernement mais leurs fournisseurs n’ont pas été aidés, comme les producteurs de viande, de légumes, etc…Et à l’étranger ce sont 2 bouteilles sur 3 qui sont consommées dans les pubs et les restaurants….Et les restaurants ont aussi vidé leurs stocks, il y a eu une compensation car les gens étaient chez eux et ils ont eu tendance à acheter plus et consommer plus…mais ça n’a pas compensé les pertes en restauration. »Tout ça sans parler de la hausse des prix de l’énergie (« on est entre +200 et +400% d’augmentation en fonction des heures ») et des matières premières (« +45% sur le verre »)… Des charges difficiles à supporter : « on exploite 111 hectares et il faut qu’on sorte 100 000€ par mois pour payer nos factures….Aujourd’hui, c’est compliqué, très compliqué, « on a fait 30 hectos à l’hectare cette année, notre point d’équilibre c’est 50 hectos à l’hectare, c’est très tendu…C’est dommage parce que c’est un beau métier, le plus beau métier du monde, on a fait énormément de choses pour améliorer la qualité de nos produits et respecter davantage l’environnement, on a eu aussi des meilleures qualités, et cela ne se retrouve pas du tout dans notre bilan… »
Vous ferez aussi connaissance avec Bastien Mercier, jeune vigneron à Camiran, qui reprend la propriété de son père Daniel mais dans un contexte des plus difficiles…Le domaine a été placé en redressement judiciaire en décembre dernier, ce qui n’obère en rien l’idée pour lui de rebondir. Juste à redéfinir le périmètre de son vignoble de 65 hectares.
Sur 65 hectares de vigne, il y a une partie en fermage que nous allons devoir abandonner… Sur les 2 autres tiers, une partie sera vouée à l’arrachage…Et le dernier, on le garde car nous sommes en capacité de vendre à la clientèle particulière cette production… », Bastien Mercier vigneron à Camiran.
En redressement judiciaire depuis 2 mois, il prévoit d’implanter des panneaux photovoltaïques pour payer les dettes, car pas question pour lui d’y laisser la bâtisse.
Les Mercier produisent en moyenne 3000 hectolitres de vin à l’année, une production, une passion qu’ils voudraient bien vendre et partager avec une gamme de vins bien faits, représentant toutes les couleurs de Bordeaux et avec des étiquettes originales.
Et de nous faire déguster leur crémant de Bordeaux, la Marquise de Lavardac : « on a sorti cette méthode traditionnelle qui est réalisée avec du sauvignon blanc, et qui est passée en étage entre 9 et 18 mois, quand on en a besoin… », selon Daniel Mercier le papa.
La diversification, nous l’avons commencé en 2016 avec un nouveau rosé et d’un blanc qui ne fait pas partie du cahier des charges de l’appellation, qui est un vin de table mais qui fait partie du goût du client aujourd’hui », Bastien Mercier.
Outre leur rosé aussi le Tête à Tête, chez les Mercier on en a dans la tête car il vont se tourner ver les panneaux photovoltaïques : « c’est de l’agrivoltaïsme, c’est de pouvoir continuer à travailler une culture et compléter par une production énergétique, pouvoir cultiver de nouvelles variétés de plantes, se dégager un salaire et de compléter par de l’agrivoltaïsme pour faire en sorte que notre structure reste pérenne et sereine, et de faire en sorte que nous puissions passer au remboursement de nos dettes… »
Voilà de beaux projets de la part de vignerons qui sont fiers de leur métier : vigneron, une passion qu’ils veulent partager, tout en souhaitant simplement s’en sortir dignement dans cette crise viticole à Bordeaux.
Côté Châteaux n°38 Spécial Crise Viticole à Bordeaux, à voir ce mercredi 1er Février 2023 à 20h30 sur France 3 NOA ( sur les box Orange 339, Free 326, SFR 455, Bouygues 337) ou encore dimanche 5 février à 13h45 et 20H20 sur France 3 NOA