24 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 24 mai 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Robot

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À Dublin, les robots ont des pulsions suicidaires. Imaginez des robots qui, las de jouer les potiches pour amuser la galerie, se rebelleraient en tentant de mettre fin à leurs jours… Farfelue, l’hypothèse a de quoi faire sourire : on sait tous que les machines ne sont pas dotées d’une conscience. Pourtant, fin avril, à Dublin, dans le cadre d’une exposition dédiée à la robotique et l’intelligence artificielle, sous les yeux ébahis des organisateurs, c’est bien ce qui s’est produit : à plusieurs reprises, sans qu’ils aient été programmés pour, trois robots se sont éteints seuls, en se mettant d’abord à arracher leurs fils. (@usbeketrica).

#RealiteVirtuelle

Improbable, la start-up britannique qui veut faire de Matrix une réalité. Les Britanniques d’Improbable veulent faire entrer la réalité virtuelle dans une nouvelle ère. Pour y parvenir, la jeune pousse basée à Londres vient de boucler un tour de table de 500 millions de dollars auprès du géant japonais SoftBank, ce qui représente la plus grosse levée de fonds pour une start-up européenne. Désormais, la valorisation d’Improbable dépasse le milliard de dollars, ce qui lui permet d’intégrer le cercle très fermé des licornes européennes dominé par le Suédois Spotify (8,53 milliards de dollars). Début 2015, l’entreprise était à peine valorisée 100 millions de dollars, soit dix fois moins qu’aujourd’hui. Fondée en 2012 par Rob Whitehead et Herman Narula, Improbable a développé la plateforme SpatialOS. Hébergée dans le cloud, celle-ci permet de créer des mondes virtuels totalement immersifs à grande échelle afin d’avoir une vue extrêmement détaillée sur une situation et ainsi changer la manière dont nous prenons des décisions. «Cette idée de recréer la réalité va devenir quelque chose dans la conscience publique d’aussi important et signifiant que l’intelligence artificielle», affirme Herman Narula, co-fondateur et CEO d’Improbable. (@frenchweb).

#Ville

Comment New York numérise sa politique d’accueil des sans-abri. Dessiner une « global picture », un panorama global, de la situation des sans-abri de la ville : voilà l’objectif de StreetSmart, un outil en ligne développé par la mairie de la ville de New York, qui, prenant acte du record que constitue le nombre de 62 000 personnes vivant dans des refuges de sans-abris, cherche à mieux agir en la matière. Comme la présente Wired, StreetSmart cherche à tirer profit de l’activité des travailleurs sociaux qui recueillent quotidiennement des informations sur la santé, le revenu, l’historique, l’identité des sans domicile fixe, afin de mettre à disposition ces données de tous les acteurs sociaux, agences de la ville ou organisations non-gouvernementales. Faire circuler du Bronx à Brooklyn cette information jusque-là statique permettrait, en la croisant avec les données de la ville, comme celles de la disponibilité des refuges en temps réel, d’optimiser l’accueil des sans-abri : il s’agit d’adapter  aux objectifs des politiques sociales les outils et pratiques de la gestion de la relation client déjà bien implantée dans les grandes entreprises. (@RslnMag).

Comment Salesforce utilise la réalité virtuelle pour imaginer la ville du futur. Dans une vidéo publiée le 18 mai 2017, l’entreprise HTC met en avant une démonstration pour la smart city effectuée lors du festival South by South West en mars dernier. Une vingtaine de maires de grandes villes américaines comme Albuquerque, Austin ou West Sacramento s’étaient réunis pour l’évènement Mayor’s Civic I/O lors du festival. Ils ont pu y découvrir comment la réalité virtuelle permet d’aider à l’aménagement urbain au travers de la plateforme Salesforce « Connected Cities VR ». L’usage mis en avant portait sur la visualisation des appels non-urgents des citoyens aux services de la ville. « Nous avons tous des données, mais ce qui compte, c’est comment nous les utilisons. Par exemple enregistrer des informations sur la formation de nids de poule n’est pas si simple si vous ne le faites pas numériquement », explique Buddy Dyer, le maire d’Orlando. La démonstration utilisait un plan 3D très détaillé de la ville de San Francisco sur lequel étaient superposées diverses données et statistiques. « J’ai vu des milliers de cartes de la topographie de la ville d’Austin, mais je crois que j’ai désormais une meilleure idée de celle de San Francisco grâce à cette technologie, commente Steve Adler, le maire d’Austin, dans la vidéo. J’ai vraiment hâte d’en voir une version adaptée à ma ville. » (@LUsineDigitale).

Comment impulser la smart mobilité ? Elément essentiel d’une smart city efficace, la mobilité est clairement un enjeu, à égalité, pour les collectivités et les entreprises. Quelle connexion doit exister entre les décideurs politiques et le monde de l’innovation ? Mobilité égale déplacement de personnes mais aussi des marchandises. Après la réflexion, comment passer au déploiement ? Autant de thématiques évoquées à Marseille le mercredi 24 mai lors des 2èmes Rencontres du Forum Smart City Marseille Méditerranée. (@latribunepaca).

L’art urbain numérique sublime la smart city La smart city met en lumière le rôle croissant du citoyen dans la fabrication de son environnement urbain. Devenu acteur, il interagit avec elle et se réapproprie les espaces. Dans ce cadre, l’art urbain numérique a un rôle à jouer dans la réappropriation citoyenne de l’espace public.  (@latelier).

#Sante

Quand les algorithmes pourront guérir la maladie d’Alzheimer. Il est question d’«avatars», mais pas ceux que l’on utilise pour se grimer sur les réseaux sociaux. Les avatars de Stanley Durrleman, chercheur à l’INRIA (‘Institut national de recherche en informatique et en automatique), sont des formules qui permettent de modéliser ce qu’il se passe dans un cerveau atteint d’une maladie neurodégénérative, dans «sa phase silencieuse». L’équipe du projet LEASP, rattaché au projet The Human Brain, permettent de modéliser grâce aux algorithmes l’évolution de la maladie d’Alzheimer, au cas par cas. Tout provient de «bases de données multi-modales, de plusieurs centaines à milliers de patients, observées plusieurs fois dans le temps, donnant des screenschots sur l’activité du cerveau», explique Stanley Durrleman, également chercheur à l’Instut de recherche du cerveau et de la moelle épinière à la Pitié-Salpétrière. Car sur la maladie d’Alzheimer, les chercheurs s’accordent à dire que «les essais cliniques ont échoués à plusieurs reprises, et aucun médicament n’a même pu ralentir la progression de la maladie». Ils expliquent: «au cours de cette phase silencieuse de la maladie, le cerveau connaît une interaction complexe entre les groupements de protéines neurotoxiques, la perte neuronale et les altérations de la structure cérébrale qui causent une déficience fonctionnelle. Il est crucial d’avoir des aperçus bien plus approfondis de cette phase silencieuse afin de mieux comprendre.» (@frenchweb).

#Monnaie

Combien y a-t-il de Bitcoins en circulation ? Pour la première fois de son histoire, le cours du Bitcoin a dépassé les 2 000 dollars le 20 mai dernier. Deux jours plus tard, le 22 mai au matin, le cours de la monnaie virtuelle est de 2 104,99 dollars. Depuis son dernier creux, à 1 648,30 dollars le 13 mai dernier, le cours du Bitcoin a augmenté de 28%. Au total, c’est l’équivalent de près de 33 milliards de dollars qui circulent à l’heure actuelle en Bitcoins sur les marchés. En mars dernier, la cryptomonnaie avait déjà franchi un cap symbolique dans son développement. Pour la première fois, le cours du Bitcoin dépassait celui de l’or. La Securities and Exchange Commission (SEC) avait peu de temps après rejeté la proposition de créer un Exchanged Traded Fund (ETF) dédié au Bitcoin, en raison du manque de régulation sur le marché.  (@frenchweb).

#Cyberattaque

« Rançongiciel » : trois Français trouvent un remède partiel à WannaCry. Il n’aura fallu qu’une poignée de jours pour qu’une solution partielle soit trouvée pour les victimes du « rançongiciel » WannaCry, qui s’était répandu comme une traînée de poudre vendredi 12 mai. Trois Français, travaillant chacun de leur côté et collaborant parfois, ont contribué à mettre au point un outil, WanaKiwi, susceptible de déchiffrer simplement les fichiers retenus en otage par WannaCry. Si le succès n’est pas garanti pour toutes les machines infectées, c’est la première fois qu’un moyen de récupérer les données chiffrées par ce rançongiciel est mis au point. Et il tombe à pic, le délai donné par les pirates aux personnes infectées pour payer la rançon arrivant à son terme. (@Pixelsfr).

Le jeune homme qui avait bloqué la cyberattaque mondiale devient victime des tabloïds britanniques. La propagation du logiciel de racket qui a touché des milliers d’entreprises et de particuliers à travers le monde le 12 mai avait été en grande partie ralentie grâce à un jeune Anglais qui habitait chez ses parents. A 22 ans, il travaille pour l’entreprise de sécurité informatique Kryptos Logic et il avait, avec un simple achat de nom de domaine, endigué la propagation du « rançongiciel ». Ce mélange de chance et d’habileté lui a valu le surnom de « héros accidentel ». Au moment des faits, il avait tout fait et insisté auprès des médias britanniques qui l’avaient contacté pour préserver son anonymat. Il se présentait sous le pseudonyme de son compte Twitter et de son blog, MalwareTech. « Ça n’a pas de sens de rendre publiques des informations personnelles sur moi », expliquait-il au Guardian : « Il est évident que nous luttons contre des types mal intentionnés, et qu’ils ne vont pas être contents. » (@Big_Browser).

#MediaSocial

Entre Snapchat, Instagram et Facebook, la guerre des « stories » fait rage. Avant, le mot anglais « story » renvoyait à des histoires courtes, des récits fictionnels proches de la nouvelle. Dans le vocabulaire médiatique anglo-saxon, il pouvait aussi désigner le sujet d’un article de presse. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, le mot story s’est internationalisé ; il recouvre l’ensemble des vidéos et des photos éphémères que les utilisateurs de Snapchat, Instagram, WhatsApp (et Facebook dans une moindre mesure) s’échangent publiquement. On pourra regretter l’anglicisme, mais il sera difficile de nier l’évidence du phénomène : chaque jour, par écrans interposés, des millions d’internautes se racontent leurs propres histoires. Leurs stories. Et les géants des réseaux sociaux l’ont bien compris. La preuve : ils se copient les uns les autres. (@telerama).

#Cinema

Cinéphilie 2.0 : le salut par le web. Par Gautier Roos, France Télévisions, Direction de la Prospective. C’est, sans mauvais jeu de mot, l’effet bulle du Festival de Cannes : pendant 10 jours, on a l’impression que la planète entière se mue soudainement en galaxie cinéphile. Mais que reste-t-il vraiment de cette passion, abreuvée par un long héritage en France, à l’ère des films sur commande et du speed-watching ? S’il est un poncif qui a vécu, c’est bien l’assertion de François Truffaut, qui veut que « tout le monde [ait] deux métiers : le sien et critique de cinéma ». Car le cinéaste parlait alors d’une époque où le septième art avait sa place dans le débat public, moment où il n’avait pas encore déserté l’espace commun : une sortie en salle faisait événement, et les ciné-clubs parvenaient sans trop de peine à faire salle comble (il fallait parfois redoubler d’ingéniosité pour tromper la vigilance du caissier et obtenir sa place sur un vieux strapontin en méforme). Lire la suiyte sur le site @MetaMedia.

#Planete

Un Toulousain crée SnapPlanet, le premier réseau social des images spatiales. Lancé au mois d’avril 2017, l’application est gratuite sur Iphone et AndroÏd. Une fois son profil enregistré, SnapPlanet « permet d’accéder en quelques secondes à des images (très) haute résolution de (presque) n’importe où sur Terre et à (presque) n’importe quelle date » explique Jérôme Gasperi, le fondateur. Il précise que « le but est de valoriser ces données spatiales auprès du grand public et raconter l’histoire de la terre ». Pour chaque photo, l’internaute à la possibilité de liker, commenter, imprimer, aimer et partager.» Lire sur le blog Tout ce qui buzz (@France3MidiPy).