31 Juil

Et si le 2015 redonnait le sourire à nos chers vignerons ? ! ?

Les années en 5 sont selon la tradition de bonnes années. Il ne faudrait pas infléchir cette maxime. Agreste abonde dans le même sens, pour l’heure, selon son rapport établi le 20 juillet, la production en France pourrait avoisiner 46,6 millions d’hectolitres, légèrement inférieure à 2014, mais supérieure de 2 % à la moyenne des 5 dernières années.

La véraison au château de Reignac © Nicolas Lesaint

La véraison au château de Reignac © Nicolas Lesaint

A l’image que nous a posté hier sur Facebook le château de Reignac à Saint-Loubès en Gironde. Le raisin se porte bien nous dit Nicolas Lesaint son responsable technique auteur de ce joli cliché : la véraison* est là, et si 2015 était un grand cru comme toutes ces autres années en 5, on pourra dire que Côté Châteaux, comme tous ses amis vignerons, « l’avait raison » aussi ! Que le ciel nous entende…

Selon Agreste Conjoncture, « les premières prévisions établies au 20 juillet, la récolte viticole 2015 s’élèverait à 46,6 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 1 % à celui de 2014 et supérieur de 2 % à la moyenne des 5 dernières années. »

Quant à l’état de la vigne, « la sortie de grappes (formation des boutons floraux) a été généreuse dans de nombreuses régions. La floraison et la nouaison (formation initiale des baies) se sont déroulées presque partout dans des conditions climatiques favorables. La coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) a été en général faible. Dans le Sud, les attaques initiales d’oïdium ou de mildiou constatées à la fin du printemps ont vite disparu avec la canicule de début d’été. »

« La vigne a pour l’instant assez bien traversé la période de canicule, hormis pour les jeunes plants ou pour les ceps en sols légers ou superficiels. Néanmoins, la végétation commence à montrer dans certaines régions, à la mi-juillet, des signes de stress hydrique. Dans de nombreuses régions, la production dépendra dans les semaines à venir de l’évolution des conditions climatiques, notamment de la sécheresse en cours ».  

A suivre mais on croise les doigts…

*La véraison (ou l’avait raison ?): La véraison est le moment de l’année où le grain de raisin gonfle et passe du vert, au rouge vif pour les raisins noirs, ou au jaune translucide pour les raisins blancs, et au rosé pour les raisins gris. Cela dure une quinzaine de jours pour que toutes les baies soient vérées, et ça c’est avérée ?

30 Juil

Oenotourisme : de plus en plus de châteaux de Bordeaux jouent la carte du restaurant !

C’est la grande mode. Un phénomène qui s’amplifie depuis 1 an. De nombreux châteaux prestigieux ont ouvert un restaurant pour accueillir les touristes et les riverains, la formule accroche à la Dominique à Saint-Emilion, aux châteaux de Léognan à Léognan et d’Agassac à Ludon-Médoc…

L'équipe du château d'Agassac: Jacopo Brach et Maria Anedda chefs cuisiniers, Giovanni Curcio chef sommelier et Norika Ishihara pâtissière © Jean-Pierre Stahl

L’équipe du château d’Agassac: Jacopo Brachi et Maria Anedda chefs cuisiniers, Giovanni Curcio chef sommelier et Norika Ishihara pâtissière © Jean-Pierre Stahl

Il y avait les pionniers comme Smith Haut Lafitte (cru classé de Graves) – Les Sources de Caudalie avec deux restaurants à Martillac en Gironde (La Grand’Vigne – la Table du Lavoir), mais aussi Trolong Mondot 1er cru classé de Saint-Emilion (Les belles Perdrix), et voici les trois petits derniers qui s’invitent dans le cercle des châteaux-restaurants…

Les Cariou et Bonnan ont découvert la Table d'Agassac sur internet © JPS

Les Cariou et Bonnan ont découvert la Table d’Agassac sur internet © JPS

Le dernier à avoir ouvert, c’est la « Table d’Agassac ». Il faut dire que le château d’Agassac à Ludon-Médoc est l’un des plus anciens châteaux du bordelais et il en joue sur ses panneaux indicateurs: pensez, un château qui ressemble à celui de la belle au bois dormant et dont les parties les plus anciennes remontent à 1238 !

Touristes israëliens et chinois, 10000 touristes visitent Agassac chaque année, 43 ha de vignes © JPS

Touristes israëliens et chinois, 10000 touristes visitent Agassac chaque année, 43 ha de vignes © JPS

« On a ouvert le 8 juin, ça avait du sens d’ouvrir… », commente Jean-Luc Zell le directeur général d’Agassac, propriété de Groupama. « on avait refait une superbe cuisine, 2 ans de travaux, et 16 ans au total pour l’ensemble du château. On a 2 métiers: on fait du vin et du séminaire, et pour l’activité oenotouristique, il fallait ajouter un complément, donc on a cherché à faire un restaurant autour du vin, et pas que du Agassac, du monde entier. »

Giovanni Curcio avec Tiffany et Alex de Barcelone, en vacances pour une semaine à Bordeaux © JPS

Giovanni Curcio avec Tiffany et Alex de Barcelone, en vacances pour une semaine à Bordeauxavec Giovanni Curcio, chef sommelier, qui leur fait découvrir un Saint-Joseph blanc de Paul Jaboulé © JPS

La Table d’Agassac a un joli accent italien, car elle est dirigée par Giovanni Curcio, ancien sommelier de grandes tables(L’Arpège, La Dame de Pic, Il Vino d’Enrico Bernardo…): « le principe ici, je sers tous les vins à l’aveugle (en fonction des mets), et je vous laisse deviner. » Quant aux cuisiniers, « ce sont deux jeunes chefs qui arrivent du Jules Verne et de l’Atelier de Robuchon. L’idée c’est de faire une cuisine de qualité et pas un esprit brasserie, précise Jean-Luc Zell le directeur général d’Agassac, tout en ajoutant: « c’est un vrai havre de paix ! » Effectivement entre le cadre ancien de la salle d’armes et l’autre salle avec sa superbe cheminée en bois, c’est un plongeon dans l’histoire, et quand il fait beau la terrasse est alors de rigueur.

L'équipe du Manège au château de Léognan: Priscillia, Christophe, Chantal Miecaze la propriétaire, Yvan Desconet le chef cusinier, Franck Toupin le directeur, et Gabrielle © Jean-Pierre Stahl

L’équipe du Manège au château de Léognan: Priscillia, Christophe, Chantal Miecaze la propriétaire, Yvan Desconet le chef cusinier, Franck Toupin le directeur, et Gabrielle © Jean-Pierre Stahl

Le château de Léognan, à Léognan justement, mise sur l’oenotourisme depuis quelques années déjà avec ses chambres d’hôtes qui ont bénéficié d’un Best Of d’Or Wine Tourisme. Lui aussi vient d’ouvrir son restaurant après 6 mois de travaux…

Son nom: le Manège, à l’endroit même où les chevaux venaient s’échauffer, un cadre qui cultive l’authentique avec sa magnifique charpente restaurée selon les règles de l’art, et aussi on meuble de sellerie transformé en cave à vin, qui renferme les vins de la propriété mais aussi des autres domaines de Pessac-Léognan.

Chantal Miecaze la propriétaire est d’ailleurs satisfaite du démarrage: « 2600 personnes en 2 mois, c’est mieux que prévu, on espérait que ça fonctionne avec les chambres et mes touristes à la propriété, mais ça fonctionne aussi très bien avec les locaux et on est complet tous les jours. C’est que la cuisine est bonne » : la carte a été élaborée par Flora Mikola et c’est son second Ivan Descourt un jeune prodige de 21 ans qui officie aux fourneaux. Un endroit qui mise sur le dépaysement assuré et qui est même ouvert pour boire des soft drinks, cafés ou vins au verre durant la journée…

Olivier Bernard, Chantal Miecaze et Gilles Savary © JPS

Olivier Bernard, Chantal Miecaze et Gilles Savary sur la terrasse du Manège © JPS

En voisins, justement on y croise Olivier Bernard le propriétaire du Domaine de Chevalier (et qui avait les vignes du château Léognan en fermage avant l’achat du château par la famille Miecaze) et le député Gilles Savary qui habite Léognan et dont sa fille a appris à monter à cheval il y a quelques années sur la propriété. Olivier Bernard souligne ce beau challenge: « c’est une propriété qui s’était ouverte à l’oenotourisme dès le départ, et aujourd’hui ce restaurant s’inscrit dans cette logique. Cette implantation, c’est aussi gonflé car le restaurant n’est pas sur une route nationale, mais c’est aussi excessivement préservé et il faut savoir jouer de cela. On est dans le hors norme, c’est un lieu protégé, divin. »

Alexandre, responsable Annabi, guide oenotouristique vous fait visiter le château de Léognan des XVII-XIXe et l'extraordinaire chapelle du XIXe siècle © Jean-Pierre Stahl

Alexandre Annabi, guide oenotouristique vous fait visiter le château de Léognan des XVII-XIXe et l’extraordinaire chapelle du XIXe siècle © Jean-Pierre Stahl

Au restaurant, c’est Yvan Desconet qui joue de son art, selon une carte élaborée par Flora Mikula qui tient l’Auberge de Flora, un restaurant étoilé à Paris. Franck Toupin propose des vins de la propriété, des millésimes 2007 à 2011, le rosé du château et un Graves blanc du Manège, mais aussi d’autres vins de Pessac-Léognan. Avant ou après le repas, les touristes peuvent visiter la propriété avec Alexandre Annabi, guide, qui parle couramment le japonais. Il vous dévoilera cette propriété de 75ha dont 6 ha de vignes, le château et cette petite église privée, encore consacrée…L’emblème du château s’est inspiré des carreaux de ciment devant l’hôtel: 2 colombes à serres d’aigles…une petite église dont les vitraux ont été refaits à l’identique par un maître verrier Mr Fournier.

L'équipe de la Terrasse du Rouge au château la Dominique © Jean-Pierre Stahl

L’équipe de la Terrasse du Rouge au château la Dominique © Jean-Pierre Stahl

Parmi ces nouveaux restaurants ouverts par des châteaux, la « Terrasse Rouge » de la Dominique à Saint-Emilion est une affaire déjà bien rodée: « ça marche super bien, on fait 130 couverts le midi, 80 le soir, soit environ 200 à 250 par jour, ça fait plus d’un an qu’on a ouvert, en avril 2014, »selon Camille Poupon responsable marketing du château la Dominique.

Cité Arditi et Pomerol 155

Ce restaurant tenu par Nicolas Lascombes (également la Brasserie Bordelaise à Bordeaux et bientôt la Cité du Vin) est ouvert 7 jours sur 7, midi et soir, et en basse saison uniquement le midi et les week-ends. « L’ambiance, c’est la convivialité », précise encore Camille Poupon, « Nicolas Lascombes comme la famille Fayat (propriétaire du château la Dominique), veulent montrer que le vin n’est pas qu’une affaire d’expert… »

Un selfy en terrasse du Rouge avec Cheval Blanc en toile de fond... Elle est pas belle la vie ? © JPS

Un selfy en terrasse du Rouge avec Cheval Blanc en toile de fond… Elle est pas belle la vie ? © JPS

« Ce sont ainsi 10000 visiteurs qui viennent chaque année au château et on devrait avoisiner les 50000 cette année à la Terrasse Rouge »explique Camille Poupon car d’avril à décembre 2014, 35000 ont foulé les cailloux rouges de cette terrasse imaginée comme le chai en dessous par l’architecte Jean Nouvel.

29 Juil

Une petite entreprise ne connaît pas la crise… le groupe Oeneo enregistre une hausse de près de 17% sur le 1er trimestre

Acteur majeur de la filière viticole dans le monde entier, le groupe Oeneo spécialisé dans le bouchage (bouchon DIAM) et l’élevage, en fournissant des solutions haut de gamme d’élevage du vin ou de spiritueux avec Seguin Moreau et Boisé France, enregistre de belles performances à souligner.

© maxppp Céret (Pyrénées-Orientales) - l'usine de bouchage DIAM, groupe Oeneo - archives

© maxppp Céret (Pyrénées-Orientales) – l’usine de bouchage DIAM, groupe Oeneo – archives

Le Groupe Oeneo a réalisé un chiffre d’affaires de 43,5M€ au premier trimestre de son exercice 2015-16 (avril-juin), en hausse de +16,8% (+11,9% à données comparables).Ce début d’année est notamment marqué par une nouvelle belle performance de la division « élevage », d’autant plus remarquable que le 1er trimestre de l’exercice précédent était également en forte croissance.Le Groupe Oeneo lance ainsi parfaitement son nouvel exercice et continue de gagner des parts de marché au niveau mondial.

La division « élevage » réalise une excellente performance sur ce début d’exercice avec une hausse de 41,3% (+26,2% à données comparables). Sur ce premier trimestre, traditionnellement le plus faible de l’année, elle enregistre pour la deuxième année consécutive une très belle croissance.L’activité est restée globalement très bien orientée sur les différentes zones géographiques, notamment sur la fin de la récolte en Océanie et de bons débuts de campagnes en Europe (France et Italie). Les ventes de fûts et les produits boisés pour l’œnologie continuent de tirer la croissance, complétées d’activités connexes récurrentes.La Division est engagée avec succès dans une phase active de conquête de parts de marché et aborde le calendrier des récoltes européennes et américaines (2ème et 3ème trimestre) avec confiance.

Avec Oeneo.

28 Juil

Bernard Magrez va se séparer de ses petits châteaux du Bordelais, il se « repositionne dans le luxe » avec en perspective l’achat d’un 5e cru classé à Margaux et « joue à fond l’avenir du tourisme à Bordeaux »

« L’homme aux 40 châteaux », Bernard Magrez, le seul à détenir 4 crus classés à Bordeaux vient de confirmer à Côté Châteaux sa volonté de vendre progressivement ses petites propriétés viticoles de Bordeaux, à l’exception de ses 4 crus classés. Il compte bien acquérir un 5e, voire un 6e cru classé à Bordeaux, et pourquoi pas « un Margaux ». Il est l’invité de Parole d’Expert.

Bernard Magrez, lors de Vinexpo 2015 à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Bernard Magrez, lors de Vinexpo 2015 à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl: « Bonjour, Monsieur Magrez, le microcosme bordelais bruisse de cette nouvelle qui veut que vous vous séparez de vos châteaux du bordelais. Est-ce exact ? Combien en avez-vous déjà vendu et ces ventes vont-elles se poursuivre ?

Bernard Magrez: « Tout d’abord le pourquoi de la vente…« La Tempérance » en Médoc est vendu, « Pérenne » à Blaye, ainsi que « Guerry » en Côte de Bourg également. Notre stratégie se concentre sur les crus classés. Je suis le seul à en posséder 4. Vous allez comprendre, si vous lisez horizontalement « Bernard Magrez » sur toutes nos étiquettes, les consommateurs eux ne comprenaient pas que ces vins se vendent dans les magazins entre 15-16 € et jusqu’à 150-200 € (pour les crus classés de Bernard Magrez) et à côté de ceux-là 5-6 € (pour les petits châteaux).

JPS:  » ¨Pensez-vous acquérir un 5e cru classé ? »

Bernard Magrez: « La deuxième chose, effectivement on est sur l’achat d’un grand cru classé de Margaux. Ca tombe bien, car ce genre de château, on ne le donne pas : ça coûte un certain prix ! C’est donc un fusil à deux coups pour être plus clair.Ca va nous assurer d’avoir du cash pour se permettre d’acquérir de grands crus classés: peut-être celui-là, mais il y en aura d’autres… J’ai toujours réalisé des actifs pour avoir la capacité à faire des acquisitions, en empruntant le moins possible, quand on achète des châteaux de ce type. »

Photo -édito tirée du © Carnet de Bernard Magrez

Photo -édito tirée du © Carnet de Bernard Magrez

« PAS UNE DESAFFECTION POUR BORDEAUX MAIS UN REPOSITIONNEMENT DANS LE LUXE »

JPS: « Y a t-il un revirement, une nouvelle stratégie, ou sentez-vous, vous qui avez toujours eu le nez creux,  les affaires moins porteuses actuellement pour Bordeaux ? »

Bernard Magrez: « On va le faire en plusieurs fois, car on ne peut pas mettre tous ces petits châteaux en vente en même temps. J’avais déjà fait cela  quand j’avais vendu Malesan à Castel. A l’époque, j’avais une série de petits châteaux en appellation Bordeaux, et je les ai vendu 3 par 3.

« Quant à ma position vis-à-vis de Bordeaux: non, ce n’est pas une non-croyance dans Bordeaux, il n’y a pas de désaffection, pas du tout, quand on est propriétaire de 4 grands crus classés à Bordeaux, c’est un repositionnement dans le luxe: avec les crus classés ( Fombrauge, La Tour Carnet, Clos Haut-Peyraguey et Pape-Clément), avec aussi ce Stradivarius (qui se trouve à Fombrauge) que j’avais acquis, avec la Grande Maison à Bordeaux…« 

JPS: « On vous appelait l’homme aux 40 châteaux, désormais qu’en est-il ? »

« Bernard Magrez a toujours 41 châteaux ! (plaisante-t-il, mais en fait beaucoup plus), là je fais des acquisitions en Espagne dans la province de Murcie. Je suis toujours propriétaire actuellement des châteaux dont on a parlé et des 4 grands crus classés. Vous savez, les crus classés dans le monde, c’est le drapeau de Bordeaux, ils sont là, les galons, c’est une sécurité qualitative. Et par ailleurs, on se développe en Roussillon, en Provence, et dans les 7 pays où on est présent. Mais c’est vrai aussi que c’est difficile pour les prix bas, le combat est devenu mondial. En France, ça va mais dans tous les pays voisins, les vins étrangers sont là !« 

Bernard Magrez et sa fille Cécile dacquin, la directrice de la Grande M

Bernard Magrez et sa fille Cécile Dacquin, la directrice de la Grande Maison © Jean-Pierre Stahl

« J’AI DECIDE DE JOUER A FOND L’AVENIR DU TOURISME DANS NOTRE REGION »

JPS: « Est-ce aussi une nouvelle grande vision qui vous anime ? »

Bernard Magrez: « Au delà de l’hôtel-restaurant Robuchon, moi j’ai décidé de jouer à fond l’avenir du tourisme dans notre région. Quand on lit le dépliant de l’office du tourisme d’une vingtaine de pages et qu’on voit la typicité des réponses fluviales ou autres, c’est énorme. Quand on voit le nombre d’entreprises étrangères qui ont des bateaux sur la Gironde, ça montre bien qu’il y a un afflux de touristes… »

« Nous, on va créer des chambres d’hôtes à Bordeaux. En plus de l’hôtellerie de luxe, avec la Tour Carnet et Fombrauge, la Grande Maison, on va faire de petits hôtels ou chambres d’hôtes avec une singularité de l’offre. On a vu un ensemble proche de l’Institut Culturel Bernard Magrez et de la Grande Maison Magrez-Robuchon. Notre projet ne gagnera que si on a des singularités. Il va s’appeler « la Maison Bordelaise de la Tour Carnet ». Il faut des choses qui sortent de l’ordinaire. Un entrepreneur qui ne tente pas de jouer dans le domaine touristique, ce serait une faute de gestion. L’avenir me dira si j’ai raison ou tort. Moi, j’y crois beaucoup. Si j’avais été plus jeune, j’aurais aimé faire un bateau de croisière sur le fleuve, car on s’y connaît en éducation dans le vin… »

JPS : « On voit que vous êtes toujours dans l’excellence, Monsieur Magrez… »

Bernard Magrez: « Toujours dans l’excellence, oui. J’avais acheté un Stradivarius que j’ai confié à un artiste, Nicolas DautricourtHier soir à Paris, j’ai acquis un violoncelle « Galiano » de 1748 que je vais confier à une violoncelliste, Camille Thomas, qui a des contrats dans le monde entier. C’est dans notre mission de mécène… »

On sent Bernard Magrez toujours esthète, à l’affût des arts, du bon goût et des challenges, toujours prêt à écrire une nouvelle page de son parcours remarquable.

Pour connaître tous les domaines de l’homme aux 40 châteaux et aux 4 grands crus classés: cliquez sur le site de Bernard Magrez

Soirée des châteaux de Saint-Estèphe, après le marathon du Médoc le 12 septembre

L’appellation Saint-Estèphe organise le soir du Marathon du Médoc, samedi 12 septembre 2015, le dîner des Châteaux de Saint-Estèphe, une soirée conviviale et animée qui réunit sportifs oenophiles et viticulteurs de l’appellation.

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Vin, sport, fête, santé et gastronomie à Saint-Estèphe le samedi 12 septembre

Une recette qui a fait ses preuves! Depuis plusieurs années, le marathon du Médoc relève le pari fou d’associer le vin, le sport, la fête et la santé. Chaque année, près de 8000 participants, de toute nationalité, viennent goûter aux joies de l’effort, mais aussi aux plus belles spécialités du Médoc. Après le marathon, les festivités prennent le relais. Depuis 2006 l’appellation Saint-Estèphe organise le soir du marathon le diner des châteaux de Saint-Estèphe toujours dans l’esprit de fête et de partage qui a fait le succès de cet évènement médocain.

Cette année fidèle au thème de ce 11ème marathon du Médoc, l’appellaioon Saint-Estèphe se met aussi « sur son 11 » pour fêter comme chaque année le soir du marathon, son ‘diner des châteaux’

500 amateurs, marathoniens ou oenophiles sont attendus à partir de 19h00 et accueillis par les viticulteurs de Saint-Estèphe par une dégustation suivie d’un diner convivial et animé. C’est dans une ambiance festive, rythmée par la musique, les nombreux lots de bouteilles à gagner, les échanges entre les tables, que les convives découvriront et apprécieront les vins de l’appellation accompagnés d’un menu gastronomique. Cette année le DJ Marc’Sax & Pouchyne, duo musical composé d’un saxophoniste, guitariste et d’une chanteuse animera cette soirée devenue un rendez-vous incontournable pour les marathoniens amateurs des vins de l’appellation

Une appellation unie : la grande famille des viticulteurs de Saint-Estèphe

Avec ses 1250 hectares, Saint-Estèphe constitue une des plus vastes appellations du Médoc, bénéficiant d’une grande diversité de terroirs répartis dans une dizaine de hameaux. Les viticulteurs de Saint-Estèphe offrent aux marathoniens une occasion unique de déguster leur vin et de présenter la richesse de leurs terroirs. Une soi-rée fédératrice puisque une grande majorité des châteaux de l’appellaioon sera présente des grands crus clas-sés aux crus bourgeois fédérés telle une palette de couleurs formant un beau tableau et une belle histoire que les viticulteurs auront plaisir à raconter aux participants. Un rendez-vous à ne pas manquer pour les maratho-niens ou non, amateurs de grands vins.

Lieu: salle des Fêtes de Saint-Estèphe, place des anciens combattants-33180 Saint-Estèphe

Renseignements et Réservations: Maison du Vin de Saint-Estèphe. Tél.: 33(0)5 56 59 30 59_ Email: mv-se@wanadoo.fr

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Il y a un mois Vinexpo refermait ses portes sur une note de confiance des professionnels des vins et spiritueux

Avec 48500 visiteurs, 151 nationalités représentées, le 18e Vinexpo placé sous le signe du renouveau a connu un bel engouement des professionnels. Des contacts de qualité se sont noués, à confirmer pour les prochains mois.

Des contacts de grandes qualités sur les stands © Jean-Pierre Stahl

Des contacts de grandes qualités sur les stands © Jean-Pierre Stahl

La confiance des professionnels des vins et spiritueux était de mise pour ce millésime 2015, qui s’est tenu à Bordeaux du 14 au 18 juin.

Pour Chrstophe Reboul-Salzes de the Wine merchant © JPS

Pour ChrIstophe Reboul-Salzes de the Wine Merchant: « il y avait moins de « touristes  et les contacts étaient plutôt fructueux »  © JPS

Une confiance qui s’est traduite déjà avec la fabuleuse reprise du marché chinois (+36% depuis janvier) après deux années de baisse…Il y a eu aussi les acheteurs américains (dont le pays était à l’honneur) motivés par la baisse de l’euro face au dollar et par la reprise de la consommation américaine.

Plus de 250 journalistes présents pour cette édition © JPS

Plus de 250 journalistes présents pour cette édition © JPS

Un Vinexpo nouveau, un peu comme le beaujolais, avec sans doute un peu plus de subtilité…Car l’ensemble du salon a été repensé: aménagement du salon orienté vers le lac, focus sur les accords mets et vins, programme audacieux de conférences, organisation de soirées de networking avec « the Blend », ou encore une ouverture vers le grand public avec les Vin’Expériences co-organisées avec Terre de Vins.

The Blend pour poursuivre Vinexpo en toute décontraction avec de nombreuses démonstrations © JPS

The Blend pour poursuivre Vinexpo en toute décontraction avec de nombreuses démonstrations © JPS

Les rendez-vous d’affaires ont par exemple été renforcés par le service de mise en relation entre exposants et acheteurs. Piloté par Vinexpo, ce service One to Wine meeting a permis d’organiser plus de 1000 rendez-vous sur les stands.

Nos attentes avant de venir à Vinexpo étaient très élevées. Dès les premiers jours du salon, nous avons été pleinement satisfaits des rencontres réalisées avec les visiteurs et les médias très qualifiés des principaux marchés clés » Peter Gago, winemaker de Penfolds Winery (Australie).

14 restaurants donnant sur le lac, sans compter les terrasses du lac pour le business de © Vinexpo

Sur les 48 500 visiteurs (stable par rapport à 2013), 151 nationalités ont fréquenté les allées du salon, avec une hausse sensible des visiteurs de Chine (+14%), du Japon (+5%), des Etats-Unis (+15%), d’Afrique (+18%), d’Océanie (+28%) mais aussi d’Europe du Sud (+7%). Une fenêtre sur le monde pour le business.

L’édition 2015 de Vinexpo restera pour la société Gérard Bertrand un excellent millésime. La qualité des acheteurs rencontrés nous a permis d’ouvrir 20 nouveaux marchés dans le monde, et en plus nous avons entièrement commercialisé le nouveau millésime du Clos d’Ora.» Gérard Bertrand, Président des vins Gérard Bertrand.

Toutefois, la crise ressentie sur les marchés européens a entraîné une baisse du nombre de visiteurs français (-2%), mais aussi d’Allemagne (-8%), du Benelux (-12%) et du Royaume-Uni (-2%) «Ce Vinexpo 2015 n’est qu’une étape et nous allons intensifier nos démarches pour séduire les professionnels de ces marchés, y compris les Français, que nous devons rendre fiers d’accueillir dans leur pays ce rendez-vous planétaire» a précisé Guillaume Deglise, Directeur général de Vinexpo.

La France reste toutefois largement le premier pays visiteur du salon (64%), devant la Chine, les Etats-Unis, l’Espagne et le Royaume-Uni.

Un groupe de japonais à l'heure du déjeuner sur le stand des Bordeaux et Bordeaux Supérieur © JPS

Un groupe de japonais à l’heure du déjeuner sur le stand des Bordeaux et Bordeaux Supérieur © JPS

La note du salon s’est aussi portée sur la gastronomie

« A Vinexpo on trouve ce qui se fait de meilleur! En tant que producteur nous devons partager une émotion. Et ici, à Vinexpo, il y a beaucoup d’émotions ! J’ai tout particulièrement apprécié la qualité des associations mets et vins proposées dans les restaurants. C’est important, car quand on déguste un bon vin, il faut que la nourriture soit à la hauteur » selon Lamberto Frescobaldi, CEO of Marchesi di Frescobaldi (Italie).

Des conférences de grande qualité organisées par le salon comme « Inside the US Market », avec le Wine Spectator, ont enthousiasmé par la qualité des intervenants et l’analyse des marchés. Par ailleurs, « Africa, the future destination for wines and spirits » a permis mettre au jour les opportunités de ce continent en devenir.

Ainsi pour Cecilia Muzzi, export manager, CECCHI (Italie) : «nous sommes une maison qui fait 70% de son chiffre à l’export. Notre objectif en venant à Vinexpo est de vendre, mais nous souhaitons aussi sentir l’ambiance et l’évolution des marchés, voir ce qui se fait de nouveau, découvrir les tendances, connaître la vision d’autres producteurs européens concernant le packaging, les assortiments ; savoir quel  genre de vin a du succès et pourquoi. Vinexpo est une plateforme d’échange d’idées, pour partager notre vision du business pour le présent et le futur».

Paolo Basso et Gérard Basset, deux meilleurs sommeliers au monde, à © Vinexpo

Une part belle était aussi réservée à la sommellerie, notamment avec l’organisation de la compétition finale du Meilleur jeune sommelier de France, l’Assemblée générale de l’Association de la Sommellerie Internationale, la dégustation commentée par Paz Levinson fraichement élue Meilleur sommelier des Amériques ou des Ateliers Mets et Vins. Vinexpo a, par ailleurs, annoncé qu’il était candidat, aux côtés de l’Association française de sommellerie, à l’organisation de l’élection du Meilleur Sommelier du Monde lors de l’édition 2019.

Etre sommelier c’est une formation exigeante et plurielle. Il est impératif de connaître non seulement les vins, mais aussi la gastronomie et l’art du service vers une clientèle exigeante. Etre à Vinexpo pour un sommelier, c’est avoir l’opportunité de déguster l’offre mondiale, des grands vins aux plus accessibles. Mais aussi de parfaire ses connaissances et ses relations», Paolo Basso, Meilleur Sommelier du Monde 2013.

Enfin, histoire d’être branchouille, la #DigiZone a accueilli blogueurs et influenceurs web qui ont échangé autour de technologies, nouveaux moyens de communication et cépages insolites. 

Luc Chanut, fondateur-gérant de Monette (agence de communication digitale) : «J’ai trouvé l’espace #DigiZone à la fois accueillant, et très utile pour le côté network d’une communauté active et dynamique. Le tout, autour de thématiques variées et extrêmement pertinentes». Les organisateurs ont annoncé en clôture un salon 2017 plus intense avec un Vinexpo Bordeaux désormais sur 4 jours au lieu de 5, quant au salon asiatique Vinexpo Hong-Kong se tiendra du 24 au 26 mai 2016 et Tokyo les 15 et 16 novembre 2016.

Avec Vinexpo.

27 Juil

Jazz and Wine ce soir au château la Rivière avec Dave Holland et Chris Porter Quartet …

Ce lundi 27 juillet, le château la Rivière en appellation Fronsac propose un concert exceptionnel de Dave Holland. Si vous avez des amis dans la région, et vous voulez leur en mettre plein la vue et les oreilles, ne ratez pas cette occasion.

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Le parcours de Dave Holland est aussi atypique que météorique. Bassiste et contrebassiste anglais, il se produit en première partie du pianiste Bill Evans à Londres lorsque Miles Davis entre dans le club. Après l’avoir entendu, il lui demande le soir même de le rejoindre à New York pour remplacer pas moins que le contrebassiste Ron Carter.

Dès son arrivée à New York, Dave Holland joue et enregistre avec Miles
Davis qui est dans sa période la plus aventureuse.

Parallèlement, il s’intègre complètement à la scène New Yorkaise dont il devient l’un des contrebassistes phares. Outre sa technique parfaite, sa pulsation et ses qualités d’écoute, il se produit avec des artistes de toutes générations : Hank Jones, Jacques DeJohnette, Sam Rivers, Anthony Braxton…

Il s’établit très vite comme leader et, dès 1972, il signe sur le label E.C.M
pour lequel il signe une vingtaine d’albums.

Dave Holland a publié quasi simultanément l’album Prism en Quartet sur le Label Okeh / Sony et un duo avec le pianiste Kenny Barron (The Art Of Conversation / Label Impulse).
Chris Potter a successivement publié sur le Label E.C.M deux album : « The
Sirens » et « Underground Orchestra »

­‐ DAVE HOLLAND / BASS – CHRIS POTTER / SAXOPHONE- LIONEL LOUEKE / GUITAR- ERIC HARLAND / BATTERIE

Renseignements: 05 56 51 93 28

Cheval Blanc vu du ciel : Pierre Lurton et Cap Sud Ouest vous font découvrir la magnificence du chai en forme de vague

C’est une réalisation qui interpelle à Saint-Emilion. Une vague imaginée par l’architecte Christian de Portzamparc pour la réalisation de ce chai insolite et atypique qui se fond dans la nature avec un toit végétalisé. Un chai qui renferme des cuves en béton toutes aussi étonnantes. Eric Perrin et Pierre Lurton vous font découvrir ce lieu magique pour Cap Sud Ouest… Cap sur l’écrin de ce 1er grand cru classé A de Saint-Emilion.

Image aérienne de Cheval Blanc et du chai signé Christian de Portzamparc captée par le drone de © Cap Sud Ouest

Image aérienne de Cheval Blanc et du chai signé Christian de Portzamparc captée par le drone de © Cap Sud Ouest

« Le lieu est merveilleux d’élégance, de simplicité et je dirais par la forme de sensualité », Pierre Lurton, le gérant de Cheval Blanc, propriété de Bernard Arnault et Albert Frère depuis 1998, (Pierre Lurton est ailleurs PDG de château Yquem depuis 2004, même propriétaires), vous invite à entrer dans ce chai imaginé par Christian de Portzamparc.

Pierre Lurton est aussi l'heureux propriétaire de château Marjosse dans l'Entre-Deux-Mers © Jean-Pierre Stahl

Pierre Lurton est aussi le propriétaire de château Marjosse dans l’Entre-Deux-Mers © Jean-Pierre Stahl

ça reste quand même un chai, un objet pour faire un grand vin », Pierre Lurton gérant de Cheval Blanc

Les cuves béton dans l’enceinte du nouveau chai signé C. de Portzamparc © Cheval Blanc

« Il y 54 cuves, 45 parcelles, elles sont toutes de tailles différentes ce qui permet de faire la sélection parcellaire…chaque parcelle retrouve exactement sa cuve.Tout est séparé, on peut observer et après assembler. Le but de cette affaire est de respecter le grand terroir, et c’est là qu’on fait les grands vins. On prend le temps de bien faire les choses, voilà, » précise ce magicien du ciselage de grands vins qu’est Pierre Lurton dans son vaste chai à barriques en dessous des cuves en béton.

« Le dessin de ce chai est totalement contemporain, mais tellement beau finalement…mais contemporain, ça peut vieillir difficilement aussi…mais là, on est vraiment dans l’intemporalité d’un bâtiment, et c’est la la grande réussite du dessin de Christian de Portzamparc. Il s’est posé comme un vaisseau au milieu de ce magnifique vignoble et au milieu de l’histoire de Saint-Emilion, sans gêner, en s’intégrant et on a l’impression finalement que ce bâtiment a toujours été là. »

Une vague qui se fond dans le paysage avec un toit végétalisé à côté du château historique © JP Stahl

Une vague qui se fond dans le paysage avec un toit végétalisé à côté du château historique © JP Stahl

« Saint-Emilion, c’est quelque chose qu’il est impossible de reproduire ailleurs, c’est une grande diversité, ce sont des signatures, mais c’est surtout le terroir ! Personne ne peut remplacer ce terroir, il est unique, il est celui de Saint-Emilion au-delà des bâtiments. Ces bâtiments sont posés sur ce socle qu’est ce terroir et c’est lui qui traduit la grandeur de ces vins. »

Pour en savoir plus sur le chai de Cheval Blanc

Extrait de Cap Sud Ouest, une émission d’Eric Perrin sur France 3 Aquitaine, diffusée tous les samedis après-midi vers 15H25 et à la rentrée de septembre

25 Juil

Cet été, nous n’allez pas rester en carafe… avec « la carafe de l’été » Hardy-Lalique

Une carafe prestigieuse et rayonnante, élaborée par la célèbre cristallerie Lalique…à seulement 400 exemplaires. Deux ans après la création de la Carafe « Le Printemps », la maison de Cognac Hardy révèle la suite de son audacieuse quadrilogie avec une carafe baptisée « L’Eté ».

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La « carafe Hardy l’été », le « temps du rayonnement » par Lalique © Hardy – studio Martron

C’est une carafe qui était présentée en avant-première au salon mondial des vins et spiritueux, Vinexpo à Bordeaux des 14 au 18 juin dernier. Poursuivant sa collaboration avec Hardy, la cristallerie Lalique a imaginé une carafe rayonnante, utilisant son fameux cristal ambre pour illuminer un cep de vigne féerique donnant une ambiance plus vibrante et plus solaire que jamais.

Le cognac est à l’image de l’écrin. Il est composé de six eaux-de-vie presque centenaires de Grande Champagne soigneusement isolées par Armand Hardy entre 1919 et 1940. Le maître de chai a composé un assemblage évoquant des saveurs douces, gourmandes, presque sucrées, rythmées par l’abricot, le miel et la cannelle.

La carafe « L’Eté » est la deuxième d’une série de quatre carafes d’exception, toutes signées Lalique. C’est une série limitée à 400 exemplaires dont le prix pourrait avoisinner 12 500 euros. Une oeuvre à destination de collectionneurs, casinos haut de gamme de Las Vegas, ou encore des hôtels de luxe Four Seasons…Suivront dans les années à venir les carafes « L’Automne » et « L’Hiver » dont les couleurs et motifs restent secrets.

La Carafe Printemps déjà réalisée par Lalique pour la © Maison Hardy

Le mariage en somme de deux maisons prestigieuses et d’un savoir-faire d’exception:

La maison Hardy, dont la devise est « haute couture for cognac », perpétue une longue tradition de créations placées sous le signe de l’audace. Depuis plus de trente ans, une impressionnante collection de carafes signées Daum et Baccarat a vu le jour. La récente collaboration avec Lalique permet de marier de manière tout à fait originale les univers du parfum et du cognac.

René Lalique, le fondateur de la maison © Lalique

René Lalique, le fondateur de la maison © Lalique

Fondée en 1888, Lalique s’inscrit comme une maison de luxe et d’art de vivre résolument intemporelle. Lalique est présidée par Silvio Denz, propriétaire à Saint-Emilion de château Faugères, grand cru classé de Saint-Emilion, et de Lafaurie-Peyraguey, 1er grand cru classé 1855 de Sauternes. La cristallerie souhaite faire perdurer le génie créatif de René Lalique, son fondateur, en éditant des flacons de parfum et des objets décoratifs d’exception, en faisant revivre une joaillerie d’émotion, en repoussant sans cesse les limites de la manufacture.

24 Juil

La bactérie tueuse d’oliviers Xylella Fastidiosa fait peur en Corse

Présente dans des arbustes d’ornement à Propriano en Corse, la bactérie tueuse d’oliviers, et potentiellement de vignes, a été détectée et maîtrisée cette semaine. Mais jusqu’à quand ? Elle a ravagé des milliers d’oliviers dans la région des Pouilles au sud de l’Italie, elle avait aussi été repérée à Rungis, et la voici en Corse… La vigilance de tous est requise car elle pourrait être dévastatrice pour bon nombre d’arbres fruitiers mais aussi pour la vigne. Il faut à tout prix éviter le scénario cauchemar tant en Corse que sur le continent !

Les plants incriminés déracinés et brûlés ©

Les plants incriminés déracinés et brûlés © Photo Stéphane Reggiani – Corse Net Infos

Les autorités ont annoncé la mise en place d’un plan d’urgence pour tenter de stopper sa progression. Ce n’est pourtant pas le premier cas signalé en France puisque début avril un plant de caféier en provenance d’Amérique centrale (région du globe aussi infestée), a atterri sur le marché international de Rungis, dans le Val-de-Marne. Les autorités avaient alors joué la transparence et averti le 15 avril les médias.

Depuis, les autorités sanitaires françaises sont sur les dents comme l’avait confié à Côté Châteaux François Hervieu chef de service de l’alimentation Draaf Aquitaine « Le dispositif est en train de se déployer, le service est placé en alerte. Nous prenons très au sérieux cette affaire »

De ce fait, en Corse, dans le cadre de ce dispositif de prévention,  la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (Fredon) de Corse a effectué un prélèvement le 20 juillet à Propriano, dans une zone artisanale à 70 km d’Ajaccio, un prélèvement qui s’est finalement révélé positif. 

Le préfet de Corse, Christophe Mirmand, a confié au Monde : « nous nous retrouvons confrontés à ce que nous craignions depuis le début, même si nous ne sommes pas dans la situation des Pouilles, et nous devons mener l’enquête le plus vite possible ». Mais sans attendre les résultats, M. Mirmand a ordonné « l’arrachage des plantes concernées, la désinsectisation de la zone et une enquête épidémiologique ».

Par ailleurs, le préfet a convoqué en urgence un conseil régional d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cropsav), pour faire le point sur la situation et prendre d’autres mesures.

La récolte des olives dans une exploitation de Feliceto (Haute-Corse), le 8 avril 2015 © Pascal Pochard-Casabianca AFP

L’inquiétude est somme toute de mise car la bactérie a été retrouvée dans des polygales plantées depuis 2010, selon les premiers éléments d’enquête et les déclarations du directeur du centre commercial.Ce qui signifierait que soit ces plantes portaient la bactérie depuis son importation et son implantation, soit elles l’ont contractée avec des cicadelles, des insectes vecteurs.

Les services de la Fredon, renforcés en Corse doivent vérifier si ces insectes vecteurs seraient présents à proximité du lieu où se trouvaient les plantes contaminées.

« S’il s’avère que nous sommes confrontés à un foyer d’infection et non à un cas unique isolé, nous préviendrons bien sûr les autorités européennes, selon le préfet Christophe Mirmand. Et nous appliquerons le plan de lutte, soit un arrachage des plantes cent mètres autour du lieu infecté, et nous mettrons en place une surveillance accrue dans un rayon de dix kilomètres autour. »

Des hommes abattent des oliviers infectés par la bactérie « Xyllela fastidiosa », à Brindisi (Italie), le 13 avril 2015 © Agf editorial -Sipa

Pour Patrick Bartoli, oléiculteur en Corse: « Si le foyer n’est pas restreint, ça va être une catastrophe, un massacre pour la Corse, aussi bien économiquement qu’écologiquement. L’île est couverte de chênes, d’oliviers sauvages, de myrte, d’agrumes. C’est toute une économie qui risque d’être touchée par la bactérie. » « Les pouvoirs publics n’ont rien fait », ajoute-il. « S’ils avaient de suite mis en place des mesures de quarantaine, en surveillant toutes les importations de plantes, on n’en serait pas là. Cela montre qu’ils s’en foutent un peu de la Corse. » Le collectif Xylella Fastidiosa réclamait« l’arrêt complet de l’importation de végétaux dans l’île », pour éviter toute contamination.

« En plus des oliviers, cette bactérie peut toucher les chênes, les amandiers, les vignes. Elle peut infecter jusqu’à 200 espèces ! Si elle pénétrait dans la région, elle pourrait décimer des forêts entières. La situation deviendrait incontrôlable, comme c’est le cas en Italie », avait prévenu Fabienne Maestracci, oléicultrice en Corse et membre du syndicat Oliu di Corsica, selon des propos rapportés par Le Figaro.

C’est en 2013, que a bactérie Xylella Fastidiosa s’est définitivement installée dans les Pouilles, au sud de l’Italie. 10 % des 11 millions d’oliviers de cette région  infectés, alors que ces oliviers fournissent 12 % de la production mondiale d’huile d’olive. Cette bactérie s’attaque également aux vignes, aux agrumes, aux lauriers roses ou encore aux chênes.

«Il semble cependant que la souche européenne ne soit nuisible qu’aux oliviers», a déclaré pour l’heureThierry Candresse, directeur de recherche et pathologiste des plantes à l’Inra de Bordeaux.

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Avec le Monde , le Figaro , FranceTVInfo et Corse Net Infos.