15 Mar

Régions.news #369 – Edition du vendredi 15 mars 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Légende image. La centrale solaire de Cestas (Gironde), la plus grande d’Europe au moment de son inauguration le 1er décembre 2015. Crédits photo : Marc De Tienda / Panoramic. – Un rapport de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) met en exergue les performances des grandes installations photovoltaïques, dont les coûts d’investissement ont reculé d’un tiers en trois ans. Le rapport souligne que plus les installations sont importantes, plus les coûts de production du solaire descendent de manière significative. À lire : À Bordeaux, la décharge de Labarde a été transformée en centrale solaire, avec dix embauches.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Recycler, récupérer, fabriquer soi-même, privilégier le local… est une tendance de fond qui émerge depuis quelques années. Face au gaspillage, à l’obsolescence programmée, pour des raisons d’économie ou de santé, les Français sont de plus en plus nombreux à franchir le pas et la Bretagne n’échappe pas à la règle. France 3 Bretagne a rencontré des Bretons qui ont choisi, de se lancer dans l’aventure du « moins consommer mais mieux ». Cette pratique se nomme le do it yourself ou le faire soi-même en français. Une pratique qui a le vent en poupe, plus 550 000 blogs lui sont consacrés sur le Web.

► L‘association Décider ensemble et le Conseil économique, social et environnemental coorganisent, le 18 mars prochain à Paris, une journée consacrée aux civic tech et à l’engagement citoyen. L’objectif de l’opération est de dresser un état des lieux des technologies civiques et de la démocratie numérique en France. Pour cela, l’événement se déroulera  autour de quatre thématiques : 1/ Quelle place pour les civic tech à l’heure du grand débat national ; 2/ Govtech ou quand les institutions utilisent les technologies numériques ; 3/ Quand la technologie sert la cause des citoyens ; 4/ L’écosystème civic tech, un marché comme les autres.

► Les espaces de travail partagés, connectés qui accueillent les auto-entrepreneurs, des salariés en télétravail sont encouragés par le gouvernement pour dynamiser les territoires. Appelés coworking space, ces lieux de travail s’implante en France : voir la carte du coworking en France. Ainsi le travail se dématérialise de plus en plus. Comme le souligne Jérôme Le Grognec, patron de l’agence digitale Swenson House explique : « la proximité n’est plus indispensable. Dans beaucoup de métiers, on peut bosser à distance. »

► « A vendre lot de deux classes, cause délaissement dans écoles et communes rurales ». Une association de parents d’élèves de Montigny-sur-Loing (Seine-et-Marne) a décidé de mettre en vente symboliquement sur le site LeBonCoin deux classes qui doivent être supprimées à la rentrée 2019. Une pétition a recueilli plus de 1.100 signatures.

► #LaVieSansLeWeb devient en quelques heures l’un des hashtags les plus utilisés sur Twitter. Nous sommes le mardi 12 mars et c’est le 30ème anniversaire de l’invention du Web. Ainsi sur Twitter, les internautes ont pu se souvenir ce qu’était le quotidien avant l’existence de cette application fondamentale de l’Internet. Il y a ceux qui affirment avec nostalgie la perte du lien social ou le recul de la lecture de livres. Mais il y a ceux qui se réjouissent que le Web a permis plus de découvertes, de culture et de contacts. Une révolution que la télévision s’amusait à imaginer dès les années 1960, et qu’elle a découverte pour de bon au début des années 1990.

Légende image. En 1989, le CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire), près de Genève, en Suisse, à cheval sur la frontière franco-suisse, était une ruche d’idées et les informations y étaient stockées sur un grand nombre d’ordinateurs incompatibles. Le chercheur anglais Tim Berners-Lee imagina une structure unificatrice permettant de connecter entre elles les informations disséminées sur ces différents ordinateurs. En 1991, cette vision de connectivité universelle était devenue le World Wide Web !

#Web@30

► « La philosophie de la Fondation pour le Web est que vous devez avoir un contrôle complet de vos données. Ce n’est pas du pétrole, ce n’est pas une matière première, ce n’est pas une substance », a déclaré Berners-Lee, le lundi 11 mars, dans un entretien avec quelque journalistes rencontrés au CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire). C’est le lieu de naissance du World Wide Web, il y a 30 ans. « C’était le 12 mars 1989 très exactement. À l’origine, c’était une simple proposition écrite, un mémo pour « un système de gestion de l’information », un moyen pour les scientifiques de partager leurs connaissances via un système d’hyperliens », explique Valérie Schafer, chargée de recherche au CNRS. Très vite les entreprises et le grand public adoptent le Web. Et au début des années 2000 voient la naissance de ceux qui sont devenus les géants du Web : Amazon (1994), Google (1998), Facebook (2003) ou Twitter (2006). « On est passé d’un Web de documents à un Web de programmes. On a vu l’apparition de moteurs de recherche incroyablement efficaces. Le Web a connu de nombreuses évolutions, et il serait idiot de penser que son état actuel est son évolution ultime. Il n’est pas trop tard pour changer le Web », affirme aujourd’hui Tim Berners-Lee.

► Sans l’Internet (nommé en 1970 ArpaNet), le Web n’aurait pas existé. Depuis une vingtaine d’années, les termes « Internet » et « Web » sont considérés comme des synonymes. Masquant le fait que le second n’est qu’une des applications du premier. Internet est un réseau informatique mondial, ou plus exactement d’un nœud gigantesque et sans centre névralgique de millions de réseaux, qui permet d’envoyer des « paquets » d’informations d’un ordinateur à un autre, grâce à un protocole informatique (TCP/IP) et un système complexe d’adresses (URL). Et le Web a réussi à s’imposer comme l’application la plus iconique du célèbre réseau informatique mondial, éclipsant les autres applications comme newsgroups, e-mails et tchats.

► En 1992, Wojciech Wojcik et Daniel Charnay, ingénieurs du CNRS, travaillent à l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules à Villeurbanne (Rhône). Après une conférence au Cern, Ils montent le premier serveur WEB français et publie la première page Web, info.in2p3.fr, en France.

► Revue de liens : – « Il y a quelque chose d’inattendu aussi : le web est inventé en Europe dans un laboratoire voué à la physique des hautes énergies par un garçon qui avait une formation de physicien », explique Pierre Mounier-Kuhn, historien de l’informatique ; – Voici ma vie en 1989, avant le web, récit de la journaliste de @LObs, Corinne Bouchouchi ; – Les 30 ans du Web : de l’utopie à un capitalisme de surveillance, son inventeur, l’informaticien britannique Tim Berners-Lee, ne s’y résout pas, sa créature lui a échappé, l’utopie d’Internet a déraillé ; – Voir : Les 30 ans du Web en une infographie.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Ce qu’il faut comprendre du pivot de Facebook vers la messagerie. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Résumé critique de la dernière décennie Internet : « Des capital-risqueurs ont subventionné la création de plates-formes rémunérant peu le travail & fournissant des services de domestiques à la demande aux riches, en soumettant tout le monde à une surveillance accrue» ; – Facebook, Google et d’autres seigneurs de l’économie de surveillance ont engendré une mutation virulente du capitalisme. Ils ne sont donc pas intéressés à aborder leurs nombreux scandales.

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08 Mar

Régions.news #368 – Edition du vendredi 8 mars 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Légende image. Une immense exploitation de soja à Campo Verde (Mato Grosso), au Brésil (mars 2008). photo : Alf Ribeiro / Shutterstock.com. Le déclin massif de la biodiversité menace l’humanité, alertent les experts mondiaux de l’IPBES, le « GIEC de la biodiversité ». Article publié le 23 mars 2018.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► En novembre, la commune de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) emboîtait le pas de quatorze autres villes du département et lançait son budget participatif. De novembre à janvier, quelque 140 propositions ont été déposées dans tous les domaines comme « installer des bancs publics aux principaux carrefours » ou une « imprimante 3D partagée en libre-service ».Les projets ayant le plus de suffrages seront retenus et inscrits au budget primitif 2019 de la ville qui sera voté au conseil municipal d’avril. La ville donne rendez-vous jusqu’au 31 mars sur le site lgc.projetsdemaville.com.

► Déjà lancé dans plusieurs régions françaises, la plateforme Solaal vient de lancer un relais régional dans les Hauts-de-France. Son objectif est de récupérer les denrées que les agriculteurs n’ont pas pu vendre pour en faire profiter les associations. Mais sa mise en place n’est pas aisée. La société recherche de nouveaux éleveurs ou agriculteur qui pourraient faire don de leurs invendus. Au moins trois producteurs implantés près d’Arras, Amiens et Laon sont déjà entrés dans la boucle.

► « Quand vous mettez commerce, proximité et digital dans un mixeur, vous obtenez la boutique connectée nomade, explique Damien Walker de la Chambre du commerce et de l’industrie (CCI) du Val-d’Oise. C’est une remorque qui se déplie et qu’on va balader dans toute la France. » Pour sa première sortie, la boutique connectée nomade s’est installée début mars à Puteaux (Hauts-de-Seine). Les commerçants ont pu tester plus de trente solutions digitales organisées par thèmes : attirer, vendre, fidéliser, gérer. Et bénéficier, gratuitement, de conseils adaptés à leurs besoins.

► Une première en matière de lutte contre l’insécurité. Dans le but de garantir plus de tranquillité aux 7 000 habitants du quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot, la ville de Saint-Étienne (Loire) a décidé d’implanter cinquante micros ou « capteurs sonores », complémentaires de la vidéosurveillance déjà existante. Ce quartier est considéré comme l’un des plus en souffrance de la ville. « Que les gens se rassurent, nous n’allons pas les espionner », préviennent d’emblée Jean-Pierre Berger et Jean-Noël Cornut, élus de la municipalité.

► A l’époque du e-commerce plus rien ne parait impossible. E-loft propose de vous livrer et d’installer une maison en bois à domicile, 9 mois seulement après la finalisation de votre commande sur Internet. L’entreprise bretonne, dont le premier créneau a été la charpente et la menuiserie, a déjà livré près de 300 maisons depuis 2013, principalement dans le grand Ouest de la France. « Notre objectif était d’intégrer l’innovation industrielle pour non plus construire, mais fabriquer des maisons », explique le co-fondateur de la société.

Légende image. Cinq manchots empereurs en mouvement sur la banquise. Crédits photo : David Tipling / Getty. En février, un projet de pacte finance-climat prévoyant la création d’une banque européenne du climat et d’un fonds spécifique était évoqué. Ces propositions doivent inciter le secteur financier à investir dans la transition écologique. Peut-on compter sur les banques pour sauver la planète ? Écouter l’émission « Du grain à moudre » du 26 février diffusée sur le site de France Culture.

#Climat

► Les effets du changement climatique pourraient provoquer une crise financière similaire à celle de 2008. « Les climatologues examinent les perturbations des systèmes météorologiques, les biologistes se concentrent sur la perte des écosystèmes, les économistes calculent les dommages potentiels causés par l’intensification des tempêtes et des sécheresses », écrit le journal britannique The Guardian.

#Informatique

► De plus en plus, recherches et études pointent vers un fait troublant : les technologies d’IA contribuent à reconduire les inégalités entre les femmes et les hommes, et le plus souvent à l’insu de leurs créateurs. Comment cela arrive-t-il ? Et comment redresser le tir ? Deux jeunes scientifiques, Flora Vincent, chercheuse en microbiologie, et Aude Bernheim, chercheuse en génétique, co-fondatrices de WAX Science, qui travaille sur les questions d’égalité femmes-hommes dans les sciences, ont écrit « L’intelligence artificielle, pas sans elles ». Entretien avec les auteures sur le site de Digital Society Forum. À lire aussi : « Le manque de femmes dans l’intelligence artificielle accroît le risque de biais sexistes » et Barbie et l’intelligence artificielle.

#Media

► « Il suffit de se plonger dans l’histoire de la liberté d’expression pour relativiser. À chaque fois qu’un nouveau média arrive, la première réaction est le bonheur intégral : les gens s’enthousiasment, ils sont contents d’avoir des images animées, de nouveaux moyens de communiquer avec leurs semblables. Le contrecoup arrive généralement très vite : c’est la peur et l’anxiété, car un nouveau média de masse est très disruptif. Les pouvoirs publics sont alors tentés d’intervenir. Quand l’audiovisuel est arrivé, tous les gouvernements, démocratiques ou non, ont trouvé de bonnes raisons d’imposer des réglementations nouvelles, différentes de celles qui étaient appliquées pour l’écrit. L’Internet a apporté une autre révolution : il est plus riche en contenus. On peut faire des recherches et transporter son encyclopédie avec son téléphone, mais on peut aussi accéder à des informations qui ont l’air de provenir de sources légitimes mais qui ont été inventées. La diffusion des fausses nouvelles est aussi vieille que le langage, mais comme c’est un nouveau média, nous sommes plus anxieux », explique Mike Godwin, Juriste, spécialiste de la liberté d’expression, historien de l’Internet.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Netflix, gagnant contesté de toute part !. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Si l’info est en train de mourir, qui va garder la démocratie ; – L’info locale pour reconstruire la confiance ; – Une nouvelle organisation philanthropique américaine s’engage à investir dans la presse locale à hauteur de 42 millions de dollars ; – La réforme du droit d’auteur en Europe entre dans sa dernière ligne droite ; – L’e-sport français se structure avec ses Assises, qui auront lieu jusqu’au mois de juin.

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01 Mar

Régions.news #367 – Edition du vendredi 1er mars 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Légende image. Le robot de désherbage Oz, conçu par l’entreprise toulousaine Naïo Technologies, en action, près d’Epernay (Marne) en septembre 2016. C’est le 1er robot agricole au monde, arrivé sur le marché en 2013. Photo de Tien Tran / Hans Lucas. À lire : L’éclosion des start-up de l’agritech est censée faciliter la transition d’une agriculture intensive à une agriculture plus écologique.

#Agriculture

► Robots, objets connectés… ces nouvelles technologies qui font bouger l’agriculture. l’agriculture de demain. Car le secteur est en perpétuelle mutation, attentif aux bénéfices que peuvent apporter les robots, drones, appli et autres objets connectés. Plus de 8 agriculteurs sur 10 utilisent ainsi Internet pour leur activité selon une étude BVA pour Groupama publiée en amont du salon. « C’est une confirmation du fait que les agriculteurs sont très connectés » commente la directrice du marché agricole chez Groupama. Encore plus significatif, 67% des agriculteurs utilisent déjà au moins un objet de nouvelles technologies.

► Parmi ces nouvelles technologies, le drone joue un rôle essentiel pour analyser et compiler des informations sur les parcelles. Données qui sont ensuite analysée par des algorithmes et qui fournissent des indications précieuses sur la récolte ou la vente de la moisson. Mais ces vols de drones au-dessus des champs, pour l’essentiel, restés confidentiels en France et en Europe, au contraire des États-Unis ou du Japon. Les agriculteurs n’ont été ni sensibilisés ni préparés, et une bonne partie des sociétés spécialisées dans les produits phytosanitaires n’ont pas joué le jeu. « Les lobbys n’ont pas encouragé cette mutation. Plus de drones, c’est potentiellement moins de traitements… », constate en privé un fabricant français d’appareils volants sans pilote.

► Qu’est-ce que l’agriculture de précision (smart farming) ? Elle se développe avec plusieurs finalités : surveillance, protection et prévention en santé des élevages comme des cultures. Ainsi elle permet de prévenir la propagation des maladies chez les animaux et d’analyser en temps réel des données de comportement alimentaire pour prédire si l’animal nécessite un suivi particulier. Les données récoltées par des capteurs permettent de prévoir les variétés de cultures les plus appropriées pour les saisons à venir. Les modèles prévisionnels saisonniers s’avèrent particulièrement utiles pour les petites exploitations. Ainsi pour Paolin Pascot, cofondateur d’Agriconomie, les technologies du numérique permettent à l’agriculteur « de prévoir plutôt que de subir ».

► Revue de liens : – Agriculture : la génétique est dans le pré. Interdits dans les champs français, les OGM ont pourtant conquis le monde ; – Drones, objets connectés, crowdfundingla révolution numérique de l’agriculture bat son plein ; – Quand la technologie vient au secours de l’agriculture et la digitalise ; – L’agrophotovoltaïque ou quand l’agriculture se marie avec l’énergie solaire ; – L’Afrique aussi se tourne vers le numérique.

Légende image. L’université néerlandaise de Wageningen & Research (WUR) a mené dans ses serres une expérience sur la culture autonome. La quantité de lumière, d’eau, d’engrais et de dioxyde de carbone et la température de la serre, sont tous définis par des algorithmes exécutés par des machines. Tout cela sous la responsabilité des agriculteurs. l’Intelligence artificielle peut faire partie de la solution pour nourrir un monde en croissance, selon un rapport de chercheurs. Crédit photo : Shutterstock.

#Tourisme

► Comment Airbnb s’implante dans le monde rural. À Claudon (Vosges), petit village de 200 habitants, Ghislaine Buca met en location ses deux bungalows sur la plateforme Airbnb. Plus que l’argent, son but est le contact humain qu’elle noue avec les hôtes. Des citadins en quête de calme et de nature, en majorité. Ainsi pour les maires ruraux, Airbnb apparaît comme une aubaine touristique. 90% des communes françaises de moins de 2.000 habitants sont en effet dépourvues d’hôtel. Entre 2012 et 2017, le nombre d’annonces dans ces communes a été multiplié par 37, soit un total de 50.000. « Ces données témoignent de deux choses. D’une part, davantage de personnes visitent nos territoires grâce à Airbnb. Et d’autre part, ces locations offrent aux habitants un complément de revenu », présente Cédric Szabo, de l’Association des Maires Ruraux de France.

#Politique&Digital [Épisode 6 : Vote éléctronique]

► Depuis le lundi 25 février et jusqu’au 24 mars, 2 700 hackers du monde entier ont l’autorisation d’attaquer et de pirater le système électoral suisse. La Swiss Post a lancé une fausse élection pour soumettre à tous de possibles failles de sécurité dans le logiciel de vote électronique. Chaque hacker a reçu une carte d’électeur, ainsi qu’un accès au code source de la plate-forme de vote. En révélant l’identité d’un autre votant sur les serveurs suisses, un développeur pourra être récompensé de 10 000 francs suisses (environ 8 800 euros). La récompense double s’il parvient à modifier un vote après le passage d’un internaute, et triple si cette falsification reste indétectable aux yeux de tous.

#GrandDébat

► Qwam créée en 2007, est spécialisée dans les données textuelles. La société travaille sur un projet très confidentiel qui mobilise cinq à six employés : le traitement des questions ouvertes du grand débat national. Si l’institut de sondage OpinionWay est chargé de traiter les questions fermées, c’est-à-dire celles auxquelles on ne peut répondre que par « oui » ou par « non », puis d’établir des statistiques à partir de ces réponses, Qwam a hérité d’une tâche autrement plus complexe : passer au crible toutes les réponses saisies sur internet par les participants au grand débat. Actuellement un million de contributions ont déjà été déposées sur la plateforme.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► #haine #pédophilie Facebook, YouTube et consorts continuent de laisser faire. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – La télévision locale reste la source d’informations la plus fiable. Alors, comment collaborer avec elle ? ; – Des robots journalistes font monter les abonnements d’un groupe de presse suédois ; – Participer au « Grand Débat » sur Messenger grâce à un chatbot ; – Les recommandations du gouvernement pour développer l’IA en France ; – Quand les enfants réalisent que toute leur vie est déjà en ligne.

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22 Fév

Régions.news #366 – Edition du vendredi 22 février 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Légende image. Une femme marche au Mont-Saint-Michel (Manche), le 7 mai 2018. La baie du Mont-Saint-Michel est connue pour ses moules de bouchot. Mais ces élevages sont retenus par des filets en plastique. « C’est un plastique qui est enroulé au bas des pieux des bouchots pour empêcher les crabes de monter manger les moules », explique la présidente de l’association Pays d’Émeraude Mer Environnement Et tous ces plastiques s’échouent régulièrement sur la côte. Ils sont ainsi responsables d’une pollution qui menace la biodiversité de la côte. Photo de Charly Triballeu / Afp.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

 ► Dans les Vosges Saônoises (Haute-Saône), les éboueurs mettent à profit la collecte de déchets pour tester le réseau de téléphones mobiles. Pour cela, ils transportent dans leur cabine de camion onze téléphones portables pour vérifier la qualité du réseau mobile et identifient les secteurs encore non couverts, appelés les zones blanches. Les informations récoltées sont ensuite analysées dans les locaux de Haute-Saône numérique pour établir des cartes précises de l’état du réseau téléphonique dans ce secteur de petite montagne. Les élus locaux pourront s’y référer pour discuter avec les différents opérateurs et réduire les zones blanches.

► La ville du Mans (Sarthe) va tester au printemps et pour trois mois un coffre-fort numérique pour que les personnes sans abri conservent leurs papiers administratifs sans risque de les abîmer, de les perdre ou de se les faire voler, rapporte France Bleu Maine le 18 février. Avec le coffre-fort numérique, « les personnes peuvent venir au CCAS (centre communal d’action sociale) pour scanner leurs documents, des agents leur expliqueront comment fonctionne le dispositif, explique l’adjoint aux solidarités du Mans. Ils pourront ensuite accéder à leurs papiers depuis tout téléphone ou ordinateur », grâce à une adresse électronique et un mot de passe.

► La ville de Nice a été autorisée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) à tester un système de reconnaissance faciale sur la voie publique via ses caméras de vidéo-protection. Ainsi la ville a donc testé pendant deux jours le logiciel de reconnaissance faciale dans l’enceinte du carnaval de Nice. Le test consiste à demander à un millier de volontaires venant au Carnaval de jouer le rôle de cobaye et d’accepter le principe de la reconnaissance faciale, ce qui permettra ensuite de rechercher parmi eux des personnes disparues ou suspectes dont les opérateurs de vidéo-surveillance auront la photo.

► Éric Gayraud, professeur d’informatique à l’université Paul Sabatier à Toulouse, a eu l’idée de créer Numanis, un outil pour « rendre les sites web accessibles aux 40% de la population en difficulté numérique ». C’est un module web, commercialisé depuis huit mois et adopté notamment par le site de l’agglomération de Castres, « Ce système permet aussi de réduire le chargement d’une page d’une minute à une seconde, ce qui réduit notre empreinte carbone », explique le professeur.

► Revue de liens : – À Nantes, après un an de test, une navette autonome, sans chauffeur et 100% électrique, va être intégrée à la circulation réelle (@franceinfo) ; – La gare de Saint-Omer (Haut de France) a été transformée en espace digital avec espace de Coworking, Fab Lab et incubateur d’entreprises. (@villeintelmag).

Légende image. Tour Montparnasse vue du jardin du Luxembourg, le 17 février 2019. Photo : @padam92

#Politique&Digital [Épisode 5 : Plateforme de jeux pour débat national]

► Une dizaine de membres du gouvernement, dont le Premier ministre Édouard Philippe, ont participé mardi 18 février au « grand Débathon » sur la plateforme de streaming de jeux vidéo, Twitch. Cette déclinaison du grand débat national avait pour ambition de toucher les jeunes de moins de 25 ans, absents pour une  grande partie, du grand débat. Fondé en 2011 et racheté par Amazon en 2014, Twitch est un site à grande audience chez les jeunes qui permet de diffuser ou de regarder en direct les parties de jeux vidéo en live et de les commenter par tchat. L’émission est visible intégralement sur la chaîne Twitch d’Accropolis. À lire : Trois questions sur Twitch, la plateforme choisie par le gouvernement pour impliquer les jeunes.

► Comment les applications citoyennes transforment l’espace public ? Les différentes applications qui favorisent la participation citoyenne dans la conception et la gestion de l’espace public n’ont pas les mêmes finalités et n’influent pas de la même manière sur les espaces publics et leurs usagers. Quels sont les outils utilisés ? Quelle en est la valeur ajoutée ? Quel est l’impact concret sur les usagers et les espaces ? Pour aider à répondre à ces questions, le Cerema  a réalisé un panorama des dispositifs numériques existants, pour mieux comprendre leurs finalités et leur impact réel sur l’espace public. Lire la suite sur le site @Lagazettefr

#Impression3D

► Un jeune ingénieur, Florent Port, élabore depuis 2 ans des filaments originaux pour l’impression en 3D en collaboration avec la société caennaise Naturepla. Elle produit des bioplastiques, fabriqués avec des matériaux naturels comme la coquille de moules, de la Saint-Jacques, des huitres, du blé, du marc de café. À Manneville-la-Goupil (Seine-Maritime), il a créé son entreprise, Francofil pour s’insérer dans le marché de l’impression 3D, marché en plein développement.

#ReconnaissanceFaciale

► À Barcelone, « CaixaBank devient la première institution financière au monde à offrir à ses clients la possibilité d’utiliser la reconnaissance faciale pour retirer de l’argent des guichets automatiques, sans avoir à saisir leur code PIN », explique les dirigeants de cette institution bancaire. Ainsi ces distributeurs disposent du « matériel et des logiciels nécessaires pour valider jusqu’à 16.000 points sur l’image du visage de l’utilisateur, ce qui garantit une identification totalement sécurisée ».

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► Apple va encore tout bousculer (info, vidéo, TV, …). À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Le 8 février, Libération a fait éclater le scandale de la « Ligue du LOL », un groupe d’influenceurs web et de journalistes qui harcelait en ligne d’autres internautes notamment des journalistes féministes, il y a quelques années. Et ce lundi, les premières sanctions sont tombées. Quatre journalistes ont été mis à pied par leurs rédactions respectives. L’affaire a fait très grand bruit. Pour preuve, un méga-thread a été créé pour rassembler un maximum de contenus en lien avec ce scandale. La « Ligue du LOL » met en lumière les problèmes que posent le cyber-harcèlement. En réponse à cela, France Inter propose 5 leçons à tirer de cette affaire. Et d’ailleurs, que dit la loi en France sur le cyber-harcèlement ? Ce délit est passible de 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. Pour lutter contre ce fléau le gouvernement détaille en 10 points son plan d’action, sachant que 22 % des jeunes majeurs disent avoir été la cible de harcèlement en ligne selon un sondage Ifop.

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15 Fév

Régions.news #365 – Edition du vendredi 15 février 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Légende image. La contestation contre les éoliennes s’invite dans le grand débat. Des voix de plus en plus disparates s’élèvent contre ces gigantesques pylônes qui envahissent nos paysages. « La France connaît une véritable crise de saturation de l’implantation des éoliennes », s’alarmait un collectif de députés. « Tôt ou tard, il va falloir payer la note, s’agissant aussi bien de la facture que de l’intégrité des territoires », explique Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable. Aujourd’hui, quelque 8000 éoliennes fonctionnent sur le territoire français. D’ici quelques années, les premières opérations de démantèlement de ces équipements devenus obsolètes, vont avoir lieu. Et le recyclage et le coût du démantèlement restent toujours des sujets tabous. Crédits photo : Jean-Paul Pelissier / Reuters.

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 ► Au pied de la cité de Carcassonne (Aude) un barrage vieux de 150 ans n’était plus aux normes. L’état voulait le raser. La ville l’a sauvé en le transformant en mini-centrale hydroélectrique. Et grâce à une mini turbine électrique 380 foyers sur les 23.000 de la commune vont être alimentés par cette énergie non-polluante dès la fin du mois de février. Un financement participatif a permis de réaliser une partie des travaux de ce projet.

#Santé

► Les déserts médicaux occupent 18 % du territoire et 9 % des Français n’ont pas de médecin traitant. Pour déterminer les territoires les moins bien dotés en terme d’accès aux soins, les pouvoirs publics, les agences régionales de santé parlent de « zonages ». Ce sont des zones définies en fonction du nombre de médecins par habitant et en volume d’activité réel des médecins. Ces zonages conditionnent ensuite certaines aides de l’Etat, du Fond d’Intervention Régional ou des collectivités territoriales. La ministre de la Santé a présenté mercredi 13 février son projet de loi de réforme de la santé, avec comme mesure phare la création de 400 à 600 hôpitaux de proximité d’ici à 2022. À lire : Prés 167 000 Françaises n’ont pas de sage-femme ni maternité à proximité de leur domicile.

► Revue de liens : – Le département de Saône-et-Loire paie le salaire des sept médecins qui ont été embauchés à Montceau-les-Mines. Ils sont payés entre 4 000 et 7 000 euros brut par mois selon leur expérience. – À Colombes, dans les Hauts-de-Seine, le Centre municipal de santé a été remplacé par une maison de santé pluridisciplinaire. – Depuis quelques années en Lozère, le conseil départemental a mis en place une politique de recrutement de futurs médecins avec un accompagnement et un salaire de 700 euros par mois pour les étudiants en médecine qui s’engagent à travailler pendant au moins cinq ans dans le département. – La nouvelle loi promet de nouveaux services numériques comme une « plateforme des données de santé » en promettant de « préserver un haut niveau de protection de la vie privée ».

Légende image. En 2005, une île volcanique a émergé non loin des îles Tonga, Accompagnés d’étudiants de l’association Sea Semester, les chercheurs sont partis en exploration sur cette île qu’ils n’avaient jusqu’ici pu observer que depuis l’espace., La végétation et les animaux ont commencé à s’installer dans cette île, appelée temporairement « Hunga Tonga-Hunga Ha’apai ». Crédit photo : Sea Semester

#Climat

► « Que ce soit aux États-Unis, en Russie, en Italie, au Royaume-Uni, en Turquie, aux Philippines ou en Arabie Saoudite, il est difficile de dire que les pouvoirs politiques vont dans la bonne direction. L’espoir se situe sans doute davantage au niveau des municipalités : les maires ont plus de flexibilité pour appliquer l’accord de Paris sur le climat, ou les objectifs de développement durable de l’ONU. Il existe des initiatives comme C40, qui rassemble 96 villes parmi les plus importantes du monde, soit 25 % du PIB mondial, mais aussi 70 % des émissions de gaz à effet de serre. Cette organisation se donne pour mission de lutter contre le dérèglement climatique. Des plateformes destinées à partager les meilleures pratiques publiques émergent aussi, à l’instar d’Apolitical », explique John Elkington, entrepreneur de l’économie durable.

#Lifi&5G [Épisode 3 : qu’est-ce que la 5G]

► La 5G est la cinquième génération du réseau de communications mobiles qui doit succéder à la 4G. Chaque génération a agi comme une petite révolution technologique. La première génération a ouvert la voie aux tous premiers téléphones mobiles. La deuxième a popularisé les messages texte, tandis que la troisième a permis de naviguer sur Internet sans nous asseoir devant un ordinateur. La 4G aura été la génération de la diffusion de contenu en continu. La 5G promet d’être la génération de l’Internet des objets, des voitures autonomes et des robots industriels connectés, entre autres. La 5G représente deux améliorations majeures. Tout d’abord, la 5G sera 20 fois plus rapide que la 4G. La seconde amélioration est un délai de latence considérablement réduit c’est-à-dire le temps que met l’information pour circuler entre deux ordinateurs. Ainsi plus la latence, quelques millisecondes pour la 5G, est faible, meilleure est la connexion. À lire : 5G : tout ce qu’il faut savoir en 10 questions. À suivre…

#Politique&Digital [Épisode 4 : budget participatif]

► Budget participatif est un moyen d’impliquer les citoyens dans la vie de leur cité. Attribuer un budget à des citoyens non élus pour qu’ils puissent proposer, voter et décider de projets pour leur ville, c’est une démarche qui fait son chemin en France et dans le monde. De nombreuses villes, de toutes tailles, se sont lancées dans cette action de démocratie participative, laquelle permet de donner la parole à ceux qui n’avaient pas toujours la possibilité de s’exprimer, sur des aménagements qui les concernent. Avec le budget participatif les citoyens décident, la municipalité réalise…. À lire : Les Bordelais font germer leurs projets participatifs.

► Lire les deux entretiens avec Gilles Pradeau, doctorant de l’université de Westminster, qui réalise une recherche comparative des budgets participatifs français et brésiliens sur le site de @idcity : Analyse critique des budgets participatifs et Quel avenir pour les budgets participatifs ?

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Et si les médias dinosaures étaient finalement les seuls à réussir sur le web ?. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Le New York Times n’a jamais eu autant de journalistes : 1.600 ! Dont 120 embauchés l’an dernier. Et surtout 3,3 millions d’abonnés numériques (+27% en un an) ! Il sera bientôt majoritairement numérique ! Les médias dinosaures règnent sur Internet ! Et s’il n’y avait tout simplement pas de modèle pour les pure players ? – L’ascension des robots journalistes ; – L’usage de l’IA par la Chine terrifie les experts.

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08 Fév

Régions.news #364 – Edition du vendredi 8 février 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Légende image. Une rue de Chicago (Illinois). Une partie des Etats-Unis a été paralysée fin janvier par un vortex polaire sans précédent. Une des conséquences de ce froid polaire est que des centaines de propriétaires de voitures électriques se sont retrouvés en rade. Les  batteries, sensibles au froid, se sont déchargées en peu de temps. Photo d’Ashlee Rezin/Sun-Times / AP / SIPA.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Langouët, petit village de 600 habitants situé non loin de Rennes (Ille-et-Vilaine) vise à être une référence en matière de développement durable en quasi indépendance énergétique et alimentaire. Les habitants de cette bourgade ont suivi leur maire, élu depuis 1999, pour mener à bien les projets comme la construction de logements sociaux passifs (sans système de chauffage actif), la mise en œuvre de jardins potagers, l’ouverture d’une centrale solaire, de la mise en autopartage d’une voiture électrique. Une performance qui passe par une démarche de démocratie participative. « Je voulais participer au développement de la commune et investir dans la mise en œuvre des nombreuses idées issues des ateliers citoyens », indique Hélène une habitante qui a investi 2 000 euros dans le projet municipal.

► Une « ville fantôme », sans habitant mais avec ses feux rouges, ses ronds-points et ses abribus : bienvenue à Transpolis, le terrain de jeu, grandeur nature, des inventeurs des mobilités de demain. Sur ses 80 hectares, constructeurs de véhicules autonomes, entreprises de voirie, spécialistes du dialogue entre machines et exploitants de bus peuvent tester leurs innovations, en particulier sous l’angle de la sécurité. « Ces projets portent sur tous les sujets qui constituent des défis pour la mobilité de demain, comme l’éclairage urbain, les modes d’énergie et de distribution, la connectivité ou encore l’Internet des objets », explique le directeur du développement du site implantée dans la plaine aindinoise à une cinquantaine de kilomètres de Lyon.

► Le département de la Loire veut en finir avec la fracture numérique. D’ici 2020, tous ses territoires ruraux seront connectés à la fibre ou au haut débit. Depuis plus de cinq ans, ce sont 300 millions d’euros qui ont été investis par les collectivités (le département, les communautés de communes, la Région et l’État) pour réaliser ce chantier. Ce seront ainsi 277 communes qui seront reliées à la fibre sur 10 000 kilomètres de réseau.

► My family up, une jeune entreprise située à Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne), propose aux parents les services en ligne d’une équipe de psychologues professionnels. Elle leur apporte des réponses écrites, personnalisées et un suivi aux problèmes rencontrés par leurs enfants. « Attention, il ne s’agit pas d’une consultation psychologique, on se situe plutôt en amont. Et si c’est nécessaire on renvoie vers un professionnel de santé », précise l’entrepreneuse du projet.

 ► Ile-de-France Mobilités (IDFM) a voté en décembre la conversion de neuf dépôts de bus permettant d’accueillir 600 véhicules propres au premier semestre 2020. Évaluée à 34 M€, cette première étape va permettre de faire rouler près de la moitié des autocars franciliens au biogaz. Issu de la fermentation des déchets ménagers et agricoles, ce gaz naturel rejette dans l’atmosphère 15 à 20 % de dioxyde de carbone en moins que le diesel habituellement utilisé pour faire rouler les bus de la région.

Légende image. Sous les plateformes off-shore de Californie, accrochés à la structure métallique immergée, de grands récifs se sont formés, qui abritent une biodiversité importante. Il existe aujourd’hui près de 6.000 plateformes off-shore d’exploitation de pétrole et de gaz en activité dans le monde. Mais, sous la surface, ces structures se transforment, au fil des années, en récifs verticaux qui abritent des millions de plantes et d’animaux marins. Beaucoup de ces plateformes vieillissent et vont être mises à la retraite. La question de savoir s’il faut les retirer complètement ou laisser en place la structure métallique pour préserver la faune sous-marine qui a élu domicile.  Photo : Robyn Beck / AFP.

#Energie

► Est-ce que l’hydrogène issu de la biomasse est le carburant du futur ? Les collectivités territoriales sont de plus en plus nombreuses à regarder du côté de l’hydrogène pour réduire l’impact carbone de leurs trains, bus et véhicules de service. Mais pour faire de l’hydrogène il faut de l’électricité et en France cette dernière est nucléaire. À moins de produire de l’hydrogène à partir de la biomasse comme le propose la société française Haffner Energy avec un projet qui pourrait bien révolutionner le monde de l’énergie.

#Déchets

► Plus de 10 millions de tonnes de déchets alimentaires sont jetées chaque année en France, dont 2 millions de tonnes d’ingrédients encore consommables. Dans la consommation des ménages, cela représente 20 kg par an et par habitant. Pour réduire ce gaspillage, plusieurs jeunes pousses françaises réinventent notre façon de consommer, de stocker et de produire. Meal Canteen, une entreprise, a créé une application qui permet aux consommateurs de commander la veille sur un self virtuel leur entrée, plat et dessert. Ainsi les cuisiniers ne préparent que ce qui sera réellement consommé le lendemain.

► Vingt-cinq multinationales se sont alliées pour créer un site de e-commerce, Loop (boucle en français), sur lequel ne sont vendus que des produits dont le contenant et réutilisable et que l’on vient chercher chez vous une fois vide. Concrètement, les consommateurs commanderont en ligne leurs shampooings, dentifrices, yaourts ou autres… Ils seront livrés dans une boîte qui servira ensuite de bac de tri. Une fois ce contenant plein, un transporteur viendra récupérer les emballages non pas pour les recycler mais pour les laver, stériliser, remplir et réexpédier chez les consommateurs. « Loop a été conçu pour éliminer le déchet à sa source », explique Tom Szaky, fondateur et PDG de TerraCycle, spécialiste du recyclage à l’origine du projet.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Apple montre ses muscles et finalise sa stratégie TV. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Médias et journalistes, il est grand temps de changer nos pratiques ; – Top 7 des médias qui changent la donne ; – La crise du journalisme remonte à bien plus loin qu’Internet. Elle est surtout due à l’incompétence des patrons de presse à s’adapter ; – Pourquoi les journalistes doivent-ils s’intéresser à la blockchain ; – Les enfants britanniques passent déjà 15 mn de plus chaque jour en ligne que devant la TV ; – Facebook paie des ados pour qu’ils s’espionnent eux-mêmes et continue à défendre cette politique.

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01 Fév

Régions.news #363 – Edition du vendredi 1er février 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Légende image. Baptisé « Les Yeux du ciel », projet, signé de l’architecte et urbaniste Antoine Grumbach, a été lancé vendredi 25 janvier près de l’aéroport de Roissy en Ile-de-France. Cette œuvre appartient au « land art », une mouvance de l’art contemporain consistant à bâtir des œuvres monumentales dans les paysages. Cette création de 800 mètres de long a été réalisée avec des arbres pour les contours et des pierres blanches pour l’intérieur. « On peut imaginer une sorte de musée de plein air des architectures du paysage pour l’un et ou des lieux d’initiations à la géographie du ciel et des étoiles pour l’autre », envisage l’architecte. Crédit photo : Antoine Merrien.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Dunkerque : le succès du bus gratuit se confirme. À Dunkerque, le bus gratuit continue sur sa lancée. Après le rush du lancement, en septembre, du nouveau réseau de transports publics, les chiffres sont toujours à la hausse au bout de quatre mois. Plus 120% le week-end et en semaine, c’est plus 50% de fréquentation. Et ce n’est pas fini. Depuis septembre, le nouveau réseau de bus de Dunkerque enregistre 55.000 voyages par jour. Il a même connu un pic à 64.000 au début du mois de décembre, en semaine. La progression est donc continue, de l’ordre de 60% de fréquentation en plus. Le week-end, c’est même 120% ! À lire : Dunkerque : Les bus gratuits seront-ils aussi bientôt non polluants ?

► Ile-de-France Mobilités (IDFM), a voté en décembre la conversion de neuf dépôts de bus permettant d’accueillir 600 véhicules propres au premier semestre 2020. Évaluée à 34 M€, cette première étape va permettre de faire rouler près de la moitié des autocars franciliens au biogaz, notamment sur des longues distances. Issu de la fermentation des déchets ménagers et agricoles, ce gaz naturel rejette dans l’atmosphère 15 à 20 % de dioxyde de carbone en moins que le diesel habituellement utilisé pour faire rouler les bus de la région. Il restreint aussi drastiquement l’évacuation de particules fines dans l’air.

#Politique&Digital [Episode 3 : démocratie locale]

► Trois dispositifs participatifs y avaient été en effet lancés dès 2014 par le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, pour donner davantage de « pouvoir d’agir » aux habitants. La plus ambitieuse, qui permettait aux Grenoblois de déclencher sur simple pétition un débat au conseil municipal, puis un référendum en cas de rejet, a été suspendue en 2018 après que la préfecture eut saisi le tribunal administratif. Cette décision judiciaire « a pointé la rigidité d’un cadre législatif peu enclin à accueillir les initiatives locales innovantes. Il faut l’assouplir », analyse Pascal Clouaire, l’adjoint en charge de piloter les dispositifs. En 2018, la municipalité a revu le fonctionnement de ses 7 Conseils citoyens indépendants et a lancé l’expérimentation d’un jury citoyen composé de 30 habitants tirés au sort qui, durant trois mois, mènent une réflexion pour lui faire des propositions sur une thématique imposée. En 2019, environ 370.000 euros devraient être investis dans le fonctionnement de la démocratie locale. Grenoble organisera du 11 au 13 mars les 3èmes Rencontres nationales de la participation.

► Revue de liens : – Depuis deux ans, la municipalité de Strasbourg tente d’inclure davantage les habitants dans les prises de décision, malgré le désengagement et les réticences des élus ; – Depuis 2016 Bougival (Yvelines), a lancé plus de 80 consultations faites avec un nouvel outil numérique, l’application Vooter.

Légende image. Rue à Hong Kong (Photo de Phung Huynh Vu Qui / Getty). « Célébrer l’hypomodernité et pas seulement l’hypermodernité : retrouver cette société où on avait le temps d’écrire, de rêver, de n’avoir rien à faire. », explique le sociologue Vincent de Gaulejac sur le site de @franceculture. Le sociologue a contribué à l’ouvrage « @ la recherche du temps. Individus hyperconnectés, société accélérée : tensions et transformations » (Éditions Erès, octobre 2018), se penche notamment sur notre « société paradoxante » : en ces temps d’accélération et de modernité.

#Numerique

► Numériqu’elles, une opération pilote de sensibilisation des collégiennes et lycéennes aux métiers du numérique est menée depuis 4 ans dans les Hauts-de-France, à Lille puis Amiens, à l’initiative d’entreprises comme IBM ou OVH, de l’Académie de Lille, d’associations comme Femmes ingénieures. Euratechnologies a organisé une 5ème édition le 31 janvier. Le 15 novembre, 350 adolescentes participaient à un forum Numériqu’elles à l’ESIEE d’Amiens, où elles ont pu découvrir une entreprise du numérique, une association et une formation. Autant de rencontres qui aident à déconstruire l’image très masculine du secteur, la puissance des stéréotypes de genre, le sexisme virulent sur les réseaux sociaux… autant de facteurs qui peuvent dissuader les filles de s’orienter vers le numérique.

► En 2016 seulement 7 % des start-ups françaises étaient créées ou dirigées par des femmes selon le baromètre 2017 réalisé par l’association StartHer avec KPMG. « Dans un milieu où le goût du risque et le travail acharné construisent une véritable mythologie, les success stories d’hommes entrepreneurs éclipsent parfois l’entrepreneuriat féminin », note le magazine les Inrocks. Et à ce jour seulement 20% des filles candidatent dans les filières initiales aux métiers du numérique. C’est pour lutter contre les préjugés et encourager les jeunes filles à s’intéresser au monde digital la fondation des clubs d’entreprises FACE a lancé le programme WiFilles. À lire : – Pourquoi les métiers du digital ne séduisent pas les femmes et – La transition numérique peut-elle se faire sans les femmes ?

#Société

► La confiance de plus en plus liée à la proximité; inégalité entre public averti et reste de la population. Par Barbara Chazelle, France Télévisions, Prospective et MediaLab. Les institutions traditionnelles traversent une crise de confiance croissante depuis deux décennies : gouvernements, institutions religieuses, puissances économiques et financières, médias… Nuls ne semblent trouver grâce aux yeux des citoyens, plus pessimistes que jamais mais désireux de changements. Le Baromètre sur la Confiance 2019 d’Edelman, réalisé en ligne auprès de plus de 33.000 sondés dans 27 pays, révèle qu’à l’échelle mondiale, les populations ont désormais confiance dans leurs relations de proximité, les employeurs en tête de liste pour faire ce qui convient en temps de crise. Deuxième enseignement majeur : une inégalité de confiance historique entre le « public informé » et « la population de masse ». Lire la suite sur le site @metamedia.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Toujours pas de modèle économique pour le journalisme. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Reprendre le contrôle de son smart phone ! ; – Media for good : « La technologie peut aider à sauver la démocratie » ; – L’ère du capitalisme de surveillance ; – « La transformation digitale n’existe pas, il s’agit d’une transformation culturelle dans un monde digital ».

Légende image. Le Chabot commun est un poisson au corps allongé et cylindrique. Sa forme lui permet de rester caché au fond, même en présence d’un fort courant. Ses couleurs l’aident à se camoufler très efficacement sur différents types de fonds. Photo de Hans Hillewaert (Rivière du Virion en Belgique).

#La_Planète_en_un_Mot

► Qu’est-ce que « l’anthropocène » ? Théorisé pour la première fois par Paul Josef Crutzen, prix Nobel de Chimie en 1995, l’anthropocène signifie étymologiquement « L’Âge de l’Homme ». Ce serait une nouvelle ère dans la chronologie de la géologie ayant débuté lors de la Révolution industrielle de 1850, et succédant à « l’holocène » (l’ère interglaciaire qui a favorisé l’expansion des sociétés humaines), qui dura plus de 10 000 ans. Elle vise à définir une nouvelle ère dans la géologie dans laquelle l’Homme est devenu l’acteur central. Il a ainsi modifié en profondeur les cycles chimiques et biologiques de la planète, entraînant une augmentation de l’effet de serre, l’acidification des océans, la disparition des animaux et des végétaux…

► Du 7 au 10 janvier, LSD, La Série Documentaire sur France Culture a diffusé une série de quatre émissions intitulées « Bienvenue dans l’anthropocène ! » Il y a 65 millions d’années, une météorite heurtait la Terre et provoquait la 5ème extinction de masse. Les dinosaures disparurent. Aujourd’hui, la météorite, c’est nous. À l’ombre du fantasme technologique, du transhumanisme et de l’intelligence artificielle, l’anthropocène raconte un effondrement, inédit par son ampleur. Chacun des épisodes présente de nombreuses initiatives en réponse à la question : Comment transformer les villes avant qu’elles deviennent invivables ?

  • Épisode 1/4 : Où le vivant s’effondre. À Niort (Deux-Sèvres), les oiseaux ne chantent plus, on y parle de printemps silencieux. À Palavas (Hérault), on fait des recherches en aquaculture pour sauver les mers et les océans. En Ardèche, on se bat pour la conservation d’habitats.
  • Épisode 2/4 : L’écologie ou la mort. Autour de Montpellier (Hérault), le plus grand centre de recherche en écologie du monde, on cherche à comprendre comment les systèmes biologiques basculent et comment ils résilient. Au Muséum d’histoire naturelle de Paris, on découvre que notre monde n’est que l’écume d’un autre, invisible, celui des microbes. A la ferme du Bec Hellouin, en Normandie, on prouve en acte combien le vivant peut être un nouveau paradigme.
  • Épisode 3/4 : La possibilité d’une ville verte ? À Gonesse (Val-d’Oise), le front urbain avance et recouvre les champs. Au parc Martin Luther King à Paris, c’est l’inverse, on construit en hauteur pour libérer de la place et faire un jardin. À l’École de la biodiversité de Boulogne ((Pas-de-Calais), on a créé une forêt à une quinzaine de mètres dans les airs. 3 lieux, 3 rapports au sol où s’articule la relation ville/nature.
  • Épisode 4/4 : Des mondes à composer. À Montlahuc (Drôme), le loup a surgi et, non sans drame, s’est fait « passeur de nature». Un peu plus loin, dans une vallée du Haut-Diois (Drôme), une école primaire apprend aux enfants à rester seuls dans les bois. Tandis qu’à Notre-Dame-Des-Landes (Loire-Atlantique) s’invente une autre manière de vivre avec les humains et avec les non-humains.

► Revue de liens : – L’environnementaliste américain Paul Hawken qui vient de publier « Drawdown, comment inverser le cours du réchauffement planétaire » (Actes Sud), affirme que « le réchauffement climatique n’est pas une malédiction » ; – L’historien Yuval Noah Harari, auteur de « Sapiens » et de « Homo Deus » explique que « les défis auxquels nous devons faire face se moquent des frontières ».

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25 Jan

Régions.news #362 – Edition du vendredi 25 janvier 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Légende image. Alberta au Canada. Photo de Samuel Bollendorff. En 2018, le photojournaliste Samuel Bollendorff est parti faire le tour du monde. À son retour, il explique : « J’ai fait le tour de la Terre en 2018. Ça ne prend que quelques heures tant elle est petite, fragile. Et où que mon regard se soit porté, il s’est perdu dans l’obscurité. Un fleuve mort sur 650 km, des poissons déformés, des forêts radioactives, des enfants qui naissent sans yeux, des mafieux qui trafiquent des déchets nucléaires, des déchets plastiques à la dérive au milieu d’un océan, devenus les premiers maillons d’une chaîne alimentaire dégénérée. ».

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Dans un territoire rural isolé, une petite coopérative agricole, les Fermes de Figeac (Lot) , a refusé le déclin. Avec persévérance et imagination, elle a réinventé son agriculture et son territoire. Cela a débuté en 1994 avec le constat que « le monde rural cédait la place à l’agriculture entrepreneuriale. » Il aura fallu vingt-cinq années d’initiatives pour donner corps à l’identité Pays de Figeac en valorisant la production locale. Lire aussi un autre exemple avec le renouveau de Romans-sur-Isère.

► « Voir des lampadaires allumés en pleine journée, ça me rend dingue ! », explique Julien Fessard, patron de la société M2AiM basée à Guyancourt (Yvelines). Il décide donc de développer un boîtier connecté capable de réguler à lui seul l’ensemble de l’éclairage public d’une ville. Ces réglages ne seront pas effectués sur le même mode pour toute la commune, mais bien au cas par cas, en fonction de la luminosité d’un quartier, d’une rue.

► Depuis plus d’un an et demi, la commune de Lieusaint en Seine-et-Marne subit les nuisances quotidiennes dues aux flots ininterrompus des voitures. En cause l’application Waze, logiciel de navigation pour smartphones, qui propose de nombreux itinéraires bis en cas d’embouteillages. Ce qui a parfois pour conséquence d’augmenter le trafic dans les petites communes qui n’y étaient pas habituées. Pour en venir à bout, le maire de Lieusaint a décidé de rendre la traversée de sa commune plus difficile en installant toute une série de nouveaux feux de circulation, de ralentisseurs. Résultat : une baisse du trafic de 40 à 50 % en quelques mois.

► Revue de liens : – À Rennes, le médecin créé un jeu vidéo pour former les soignants. (blog Ondes Positives) ; – Le maire de Grande-Synthe lance un Minimum Social Garanti qui sera financé par les économies d’énergie (@ThePositivr) ; – A Blois, le concept des ateliers « sos numérique » est simple : des personnes compétentes répondent aux seniors qui ont des avec leur smartphone. (@franceinfo).

Légende image. Comment s’adapter au changement climatique ? Crédits : TheDigitalArtist / Pixabay. Diffusion du Forum France Culture enregistré le samedi 11 janvier à la Sorbonne dans le cadre de la journée La planète se réchauffe : comment on s’y prépare.

#Energie

► En décembre 2017, le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française, a abrogé un décret donnant aux préfets régionaux la responsabilité d’accorder les permis environnementaux nécessaires à la construction de champs d’éoliennes. Depuis, plus personne ne peut les délivrer. « La question de l’autorité compétente pour délivrer les permis d’installation de champs d’éoliennes terrestres en France est en suspens depuis plus d’un an. Il n’y a donc aucun nouveau permis et aucun nouveau projet ne peut se développer », regrette Giles Dickson, PDG de l’association d’entreprises WindEurope. Et « si la France veut sérieusement mettre en œuvre sa stratégie nationale en matière de climat et d’énergie, le gouvernement doit régler ce problème de toute urgence », conclut-il. À lire : – La campagne anti-éolien du président des Hauts-de-France ; – Les associations vent debout contre les éoliennes.

► En termes d’exploitation des énergies renouvelables, la France dispose de sérieux atouts : un ensoleillement propice au développement de l’énergie solaire; des vents réguliers pour l’éolien, auxquels s’ajoute une grande façade maritime aisément exploitable pour l’éolien offshore. Le secteur éolien, qui représente aujourd’hui 5,5% du mix énergétique. Dans les dix prochaines années, l’éolien terrestre devrait voir ses capacités de production tripler. Un grand chantier : l’éolien offshore, pour l’heure inexistant sur les côtes françaises. Il se révèle plus productif que l’éolien terrestre. Ainsi quand une éolienne terrestre possède une puissance moyenne de 3 MW, celle d’une éolienne installée en mer est comprise entre 4 et 8 MW. Le parc éolien offshore d’EDF situé au large de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, qui comptera 80 éoliennes, sera le premier à être mis en service en 2022. A lire : Eolien en mer à Dunkerque, 4 groupes industriels, producteur d’énergies renouvelables, s’associent.

#Politique&Digital [Episode 2 : démocratie participative et civic-tech ?]

► Démocratie participative : l’exemple de Kingersheim dans le Haut-Rhin. Cette commune de 13 000 habitants située à la périphérie de Mulhouse, est un petit laboratoire démocratique. « les habitants sont des acteurs », explique le maire Jo Spiegel. Ils sont associés à toutes les décisions depuis 2005. Ainsi, « à chaque fois qu’un projet arrive sur la place publique, que ce soit par une pétition ou par la municipalité, j’ouvre une séquence démocratique », explique l’élu. Ensuite, à partir de ce débat, « une instance participative » est constituée. Elle est « la pierre angulaire de tout le processus » qui fait le lien entre le débat et la décision finale. Mais difficile pour lui d’attirer suffisamment d’habitants, c’est pour cela qu’il organise des tirages au sort.

► Dans les grandes villes, l’isolement et l’individualisme sont maintenant une tendance de l’évolution des modes de vie, et les liens sociaux et solidarité se désagrègent. Dans ce contexte, faire jouer la démocratie participative peut être un moyen au service des citoyens pour favoriser la solidarité et la confiance, et développer le sentiment d’appartenance à une communauté dans des villes de plus en plus grandes. Civic tech, budgets participatifs, référendums d’initiatives citoyennes, comment s’exerce la démocratie participative à l’étranger ?

► Le site du grand débat été réalisé par une jeune société parisienne, Cap Collectif, une « civic tech », c’est-à-dire une start-up spécialisée dans les solutions technologiques dédiées à la vie citoyenne. Cap Collectif revendique 700 projets participatifs auprès de plus d’une centaine de clients, dont des villes (Le Mans, Issy-les-Moulineaux ou Bayonne) mais aussi des entreprises (groupe La Poste). La presse s’est également fait l’écho de sites web parodiques, avec des intitulés proches de celui du grand débat, pouvant semer la confusion. C’est ce que l’on appelle du typosquatting, émanant de personnes qui tentent de surfer sur la notoriété du grand débat. L’adresse du grand débat national est : https://granddebat.fr.

Légende image. Afin de l’utiliser efficacement, l’humain aligne, consciemment, puis inconsciemment, son comportement et sa pensée sur le modèle plus standard de l’intelligence artificielle. Ainsi c’est un humain qui se robotise par anticipation. À lire Le devenir robot de l’humain de Mario Ionuț Maroșan (Université de Montréal), membre de l’équipe de recherche et d’analyse de la Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’intelligence artificielle, ainsi que Intelligence artificielle et pensée humaine, publié par Margarida Romero (Université de Nice Sophia Antipolis).  Crédit image : Pixabay

#LaVieDesRobots

► Situé dans parc d’attraction à thème près de Nagasaki(Japon), l’hôtel japonais Henn na Hotel, entré dans le livre des records pour son personnel entièrement robotique, a remercié plus de la moitié de ses 243 robots, accusés de donner plus de travail à leurs collègues humains qu’ils n’en économisaient, rapporte le Wall Street Journal. Ainsi, en pleine nuit, le robot était parfois activé de manière intempestive par les ronflements des clients. À lire aussi : – En juin 2018, Vera, l’assistante virtuelle en ressources humaines… licencié par ses employeurs, des sociétés comme l’Oréal, Ikea ; – En janvier 2018, Fabio, assistant robotique destiné à l’accueil des clients d’un supermarché d’Edimbourg (Ecosse) a été « renvoyé » parcequ’il effrayait les clients plutôt que les aider.

► Et si votre prochaine commande en ligne vous était livrée par un robot-chien ? C’est l’idée très sérieuse de la multinationale allemande Continental, bien décidée à révolutionner la mobilité urbaine. « Avec la popularité croissante du shopping en ligne et la croissance de mégapoles, nous aurons besoin de trouver des solutions pour la livraison de colis. Des véhicules autonomes combinés à des robots-livreurs pourraient être la réponse parfaite », lit-on dans le communiqué de presse de l’entreprise. À lire aussi : – Les robots ne sont pas prêts à supplanter l’homme ; – Derrière les robots, on trouve beaucoup d’humains.

#Lifi [Episode 2 : réalisations]

► Le dispositif est une première sur le continent africain, et il a de quoi surprendre : en installant un dispositif lumineux à base de LED dans un village enclavé ivoirien, un ingénieur a permis à 5 000 habitants d’avoir pour la première fois accès à Internet et à la télévision. En avril 2017, Drongouiné, dernier village ivoirien avant le Libéria, dans l’ouest du pays, a été équipé de panneaux solaires permettant de fournir la lumière à cette petite localité à la nuit tombée. Mais ce n’est pas tout : cette lumière leur permet aussi d’avoir accès à Internet et à la télévision, sans aucune connexion filaire ou Wifi, grâce à une technologie encore en gestation : le Li-Fi (Light Fidelity).

► Du LiFi contre la pénurie d’électricité en Afrique. Et si le désenclavement des zones rurales passait par l’alliance du solaire et du LiFi ? Voici le pari de la startup ivoirienne LiFi-Led, qui mise sur une offre couplée pour réduire les inégalités énergétiques.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Netflix commence à partager des chiffres et ils sont impressionnants. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – DuckDuckGo contre Google ; – Comment l’Afrique questionne-t-elle « notre » innovation ? ; – Bonne nouvelle : écrire sur WhatsApp améliore l’orthographe ; – Autocritique des médias : l’examen de confiance ; – Neuf idées pour transformer Facebook en un forum pour la liberté d’expression et la démocratie.

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18 Jan

Régions.news #361 – Edition du vendredi 18 janvier 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Légende image. La commune de Frossay (Loire-Atlantique) avec ses 3 227 habitants, fait partie de la zone d’emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie de Saint-Père-en-Retz (Photo de Valery Inglebert / EyeEm / Getty). « Le périurbain est aussi un espace désirable, les gens veulent y vivre. Le périurbain c’est le mariage de la ville et de la campagne. C’est un espace avec habitat individuel mais sous l’influence des villes. Les gens s’installent dans des villages autour d’une grande ville et, avec leur voiture, auront accès aux bénéfices offerts par la ville tout en pouvant vivre à la campagne. ». Et « Ce sont ceux qui ont le moins de moyens qui se retrouvent les plus éloignés des centres. », explique Eric Charmes, urbaniste, sociologue et auteur de « La revanche des villages » (janvier 2019), sur France Culture, le 10 janvier.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Arvieu, commune rurale de l’Aveyron de 787 habitants, a su rompre son isolement géographique grâce développement numérique. La commune va inaugurer au printemps une zone d’activité numérique (ZAN). Grâce à ce projet, la municipalité « a stabilisé la chute de la courbe démographique : nous avons attiré 30 nouvelles familles, contre un objectif de 20, et nous comptons 822 habitants au total. », explique le Maire. La ZAN est un ancien couvent qui va abriter un espace de travail partagé, un fab-lab (laboratoire de fabrication), des spectacles, des séminaires mais aussi une association qui développe les circuits courts entre les agriculteurs locaux. L’ensemble de ces installations sera relié à un réseau partagé à très haut débit, et le Wi-Fi dans les espaces communs sera gratuit.

 ► Revue de liens : – Aux Mureaux dans les Yvelines, les agents municipaux sont indemnisés lorsqu’ils utilisent le vélo pour se rendre au travail (@franceinfo) ; – Rouen, la mairie est la première en France à pouvoir revendre de l’électricité grâce à sa chaufferie ; – « Vivre à Angers » est une application qui renforce l’intelligence du territoire en regroupant toutes les applications digitales de la ville.

#Politique&Digital [Episode 1 : qu’est-ce que les civic-tech ?]

► Les Civic Tech ? Abréviation anglophone de « technologies civiques », elles regroupent les divers outils numériques contribuant à la participation active des citoyens et à la transparence des institutions politiques. C’est dans le cadre d’une démocratie représentative en crise qu’émergent dans le monde les « Civic Tech », dont l’état d’esprit est ainsi résumé par Pia Mancini, co-fondatrice de DemocracyOS : « Nous sommes des citoyens du 21ème siècle, faisant de notre mieux pour interagir avec des institutions du 19ème siècle, qui sont basées sur une technologie de l’information du 15ème siècle. ». Les civic tech existent depuis dix ans en France. Grâce à des innovations technologiques, elles cherchent à améliorer le système politique. La crise des gilets jaunes et surtout le grand débat national les placent au centre du jeu politique. En 2019, il ne s’agit plus seulement de se donner rendez-vous pour une manif via Facebook, mais de repenser la démocratie à travers des outils numériques. Est-ce-que nous allons vers une démocratie numérique ? Est-ce que nous passons d’une société de la représentation à celle de la participation ? Consulter la page Politique & Digital sur le site de RégionsFtv.

Légende image. Le plus grand chantier hydroélectrique de France se termine et la centrale Romanche-Gravet va faire ses premiers essais (Crédit photo : Jean-Pierre Clatot / AFP). Au sud-est de Grenoble, la centrale de Romanche-Gavet devrait commencer en 2020. Ce projet consiste à remplacer 6 centrales et cinq barrages existants par un aménagement souterrain et un barrage prise d’eau.

#Santé

► Doctolib déploie la téléconsultation chez les médecins. Le Doctolib, le site de la prise de rendez-vous médicaux en ligne utilisé par 70.000 professionnels de santé, a annoncé le 13 janvier qu’il commençait à déployer chez les praticiens son outil de téléconsultation en ligne. La téléconsultation est appelée selon certains à se développer très rapidement après l’ouverture au remboursement par la Sécurité sociale de ces téléconsultations, sous certaines conditions.

 ► Revue de liens : – La révolution de la télémédecine : la santé au bout du clic (@LesEchos) ; – Les recettes de la Suède pour soigner mieux et pas plus cher (@Challenges) ; – Télémédecine, e-santé : pourquoi ça coince ? (@FR_Conversation).

#Il_était_une_fois

► Le 15 janvier 2009, un Américain de 23 ans se trouvait à bord d’un ferry quand il a vu un Airbus A320 amerrir en urgence sur le fleuve Hudson, en plein New York. Son réflexe serait banal aujourd’hui, mais il était rare à l’époque : il a brandi son iPhone, photographié l’avion et publié l’image sur Twitter. L’iPhone n’avait alors que 2 ans et Twitter, avec ses quelques mois supplémentaires, était encore un réseau social relativement confidentiel. Ce Tweet révolutionnait la transmission de l’information. Ce n’étaient pas les médias traditionnels qui rapportaient les premiers l’information, mais un citoyen équipé d’un simple smartphone.

#Agriculture

► En France, on l’appelle le margousier. Cet arbre que l’on retrouve dans des villages de nombreux pays d’Afrique, pousse aussi en Amérique du Sud et en Inde. Depuis quelques années, des groupes de femmes à travers tout le Bénin ont commencé à ramasser ces graines issues du fruit tombé de l’arbre. « Les parents ont dit qu’ils les utilisaient pour chasser les moustiques et autres. Je me suis dit, dans ce cas, il y a un principe actif qui est dedans, et qui est répulsif », explique Gildas Zodomé, fondateur de l’entreprise Biophyto. Il a eu l’idée d’utiliser l’huile produite par ces graines comme une alternative aux pesticides chimiques, qui est en plus la moins chère du marché. Ces pesticides biologiques ont tout pour séduire de plus en plus d’agriculteurs.

#Espace

► La Chine cherche à établir un jour une base internationale sur la Lune, peut-être en utilisant la technologie d’impression en 3D pour y construire des installations, a annoncé lundi 14 janvier 2019 l’agence spatiale chinoise qui vient de réussir avec la sonde Chang’e-4 le premier alunissage de l’histoire sur la face cachée de la Lune. L’objectif est de construire une base internationale de recherche lunaire. « La Chine, les États-Unis, la Russie et l’Europe discutent tous de la construction d’une base ou d’une station de recherche sur la Lune », a précisé Wu Yanhua, chef adjoint du Programme d’exploration lunaire de la Chine.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► L’intelligence artificielle, star du CES. Mais attention à l’effet buzzword. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Comment la France s’est vendue aux GAFAM ; – Prospective et signaux faibles : pour créer le futur il faut désapprendre ; – Quand les pirates chinois ont déclaré la guerre au reste du monde ; – Médias et citoyens : l’origine du désamour et neuf pistes pour rétablir la confiance.

Légende image. « Le Li-Fi donne aux villes une chance de redynamiser les quartiers et de repenser les moyens d’assurer la participation des habitants, voire de les inspirer et de les inclure dans les processus décisionnels. Services et commerces peuvent être connectés à un réseau de communication municipal qui sera plus utile aux habitants et moins cher que le système actuel d’un Web mondial régi par la publicité et le big data », explique Gunter Pauli, entrepreneur belge, dans son dernier ouvrage « Li-Fi, la communication à la vitesse de la lumière ».

#Lifi [Episode 1 : qu’est-ce que c’est ?]

► Qu’est que le Li-fi ? Un acronyme qui veut dire Light Fidelity (Light veut dire lumière en français). Comme celui de Wi-Fi (Wireless Fidelity), il trouve son origine dans le mot Hi-Fi (High Fidelity). C’est une nouvelle révolution technologique qui s’apprête à bouleverser notre vie quotidienne. Grâce au Li-fi, une simple ampoule LED installée sur la voie publique ou sur une lampe de bureau peut permettre d’échanger des données, texte, images, vidéos et autres documents, avec un ordinateur, une tablette ou un smartphone. C’est une connexion sans fil utilisant la lumière artificielle pour se connecter à Internet, à une vitesse 100 fois supérieure au Wi-Fi et sans ondes électromagnétiques. « Le Lifi ne va pas faire disparaître le WiFi ou le GSM (3G, 4G, 5G), mais viendra les compléter. Les services spécifiques qui en découleront restent à découvrir. L’étendue des champs d’application est immense », précise Suat Topsu, l’inventeur.

► Dès 2005, c’est au Japon et en France, que les premières expériences de communications Li-Fi avec des luminaires LED ont été développées par des chercheurs de l’université Keiō à Tokyo et ceux du Pr Suat Topsu à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Aujourd’hui, les solutions proposées ne sont pas encore assez nombreuses et ne sont pas encore à la portée de tout le monde. Mais l’arrivée sur le marché des ampoules LED au début des années 2000 a permis une meilleure utilisation du Li-Fi et les premières solutions grand public commencent désormais à voir le jour. En France, elles sont plusieurs sociétés à s’être engagées sur ce marché comme Oledcomm, Lucibel ou Luciom, espèrent bien avoir pris une avance technologique suffisante pour pouvoir dominer le secteur. « On a la chance pour l’instant d’être sous les radars : les gros acteurs du secteur [les fabricants de terminaux] ont d’autres priorités. Notre stratégie est donc de développer des produits et du savoir-faire, pour que, quand ils se réveilleront, ils prennent une licence chez nous plutôt que passer deux ou trois ans pour développer leurs propres solutions », explique Benjamin Azoulay, le patron d’Oledcomm. Selon le cabinet Market Research Future, le marché du LiFi pourrait peser pas moins de 51 milliards de dollars d’ici à 2023.

► L’inventeur du Li-Fi, l’ingénieur Suat Topsu, expliquait en juin 2017 que « le Li-Fi est bon pour la planète parce qu’une LED consomme 80% d’électricité en moins qu’un éclairage classique. Et puis, avec le Li-Fi, on peut supprimer des bornes Wi-Fi… Cette technologie peut donc permettre de déployer les LED et a un meilleur impact écologique que le Wi-Fi. »

► Revue de liens : – CES 2019 : le LiFi est enfin prêt à se démocratiser (@pressecitron) ; – Le Li-Fi séduit de plus en plus les collectivités, les commerces et les autres acteurs de ces villes, une enquête publiée le 21 juillet 2015 sur le site @slatefr ; – La technologie Li-Fi pourrait représenter un marché de 2,7 milliards d’euros en 2028 selon Yole et Piseo (@ElectroniquesBz) ; –  Quels sont les enjeux du LiFi dans la Smart City ? https://hub-smartcity.com/nos-articles/tendances/quels-sont-les-enjeux-du-lifi-dans-la-smart-city, publié en novembre 2017 (@HubSmartCity). Consulter la page Li-fi & 5G sur le site de RégionsFtv.

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11 Jan

Régions.news #360 – Edition du vendredi 11 janvier 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image.  Cette fresque de l’artiste Fintan Magee affichée à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), est classée parmi les plus belles œuvres de street-art du monde en 2018 par la plateforme néerlandaise Street Art today. Intitulée « la vague de chaleur », elle représente un homme sur un vélo en train de fondre.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Dijon s’impose comme un modèle de ville intelligente humaine. Imaginer des zones urbaines économes en énergie, écologiques, agréables à vivre, le tout sans obligatoirement passer par les technologies digitales et sans rogner sur la dimension humaine de la ville, c’est l’objectif poursuivi par Dijon Métropole. Pour Denis Hameau, conseiller métropolitain, en charge de l’innovation, la ville intelligente repose sur trois piliers. Le premier est environnemental, « pour aider dans la lutte contre le réchauffement climatique en réduisant la consommation d’eau ou en facilitant la production ». Le second répond à un besoin d’inclusion. « Une ville n’est intelligente que si elle produit plus de vivre ensemble et moins d’exclusion ». Enfin, la ville intelligente est une opportunité « pour faciliter le développement économique en lien avec les universités ou les laboratoires de recherches grâce aux données que l’on récolte ».

► A Rennes, des citoyens traquent la pollution de l’air. Ainsi depuis 2016, Jacques Le Letty, salarié de la Maison de la consommation et de l’environnement, une structure qui réunit une vingtaine d’associations environnementalistes rennaises, a dirigé trois campagnes de mesures citoyennes dans les rues rennaises. Au total, une soixantaine de capteurs mobiles, tous financés par la municipalité, ont été baladés dans la ville, notamment dans trois quartiers parmi les plus exposés à la pollution atmosphérique. Les données, mises en ligne sur le Web en temps réel, seront compilées pour qu’elles soient connues des habitants.

► Revue de liens : – Après Nice, Nîmes, Marseille ou Valenciennes, Toulouse testent aussi des algorithmes pour rendre plus intelligentes leurs caméras de vidéosurveillance ; – La ville de Nice étudie la mise en place d’un système qui détecterait l’humeur des passagers dans le tramway et dresserait ainsi une « cartographie des émotions en temps réel » qui permettrait de donner l’alerte en cas de détection d’une ou plusieurs personnes potentiellement dangereuses ; – Comment Bordeaux est devenu un centre de création du jeu vidéo. « La particularité de l’écosystème bordelais est de compter des studios de taille intermédiaire qui font le lien entre les gros acteurs et les nombreuses petites structures », estime Fabrice Carré, président de Bordeaux Games.

Légende image. Œuvre de Ayatgali Tuleubek dont le titre est : « The Invisible Handjob of the New Economy ». A lire l’article aussi « How Much of the Internet Is Fake ? » sur le site de @intelligencer

#Mot2018

► Après paranoid (paranoïaque) en 2016 et populism (populisme) en 2017, le Cambridge Dictionary a récemment élu son mot de l’année 2018. Il s’agit de nomophobia, nomophobie en français. Il désigne « la peur ou l’inquiétude ressentie à l’idée de se trouver sans téléphone mobile ou d’être dans l’impossibilité de s’en servir ». Le préfixe nomo, consiste tout simplement en une contraction des mots no mobile phone (pas de téléphone mobile). Pour choisir le mot de l’année 2018, le Cambridge Dictionary a fait appel aux internautes. Sur les réseaux sociaux et sur le blog de l’institution, le public a élu son terme préféré parmi une sélection de quatre mots. Ecocide (destruction délibérée et complète d’un écosystème), no-platforming (pratique d’empêcher une personne de rendre ses idées publiques dans la mesure où l’on estime que celles-ci sont dangereuses ou inacceptables) et gender gap (différence entre les façons dont la société traite les hommes et les femmes).

#Travail

► À l’heure actuelle, le taux de personne qui pratiquent le télétravail avoisinerait 25% dans les entreprises françaises, selon une étude de Malakoff Médéric (janvier 2018), dont 6% le pratiquent de manière contractuelle. Mais ce taux devrait augmenter rapidement avec un cadre juridique devenu plus favorable depuis l’ordonnance n°2017-1387 du 22 septembre 2017 qui assouplit les règles régissant le travail à distance. Le télétravail peut s’effectuer depuis le domicile, un télécentre, un bureau satellite ou des espaces partagés (coworking) dans le cadre du travail salarié. L’histoire du télétravail en France commence en 1993 avec le rapport intitulé « Le télétravail en France, situation actuelle, perspectives de développement et aspects juridiques » commandé par le premier ministre de l’époque, Édouard Balladur.

► Dans les entreprises, de plus en plus de salariés souhaitent faire du télétravail un véritable mode de vie. Pour eux, la plateforme communautaire Remotive.io, spécialiste de l’emploi à distance dans la tech, a recensé 900 startups qui recruteront des télétravailleurs en 2019.

► Une enquête de Regus, spécialisé dans les espaces de travail dans 120 pays, montre que le travail à domicile et le coworking (espace de travail partagé) permettraient de rapporter jusqu’à 123 milliards d’euros en France d’ici à 2030. Près de 100 millions d’heures de travail seraient notamment économisées en temps de déplacement et les rejets de gaz seraient réduits de 7 millions de tonnes par an. D’importants gains de productivité seraient également trouvés grâce au travail partagé qui pourrait représenter entre 10,9 et 11,5% des emplois dans l’hexagone d’ici à 2030. À lire l’article, Les télétravailleurs sont plus efficaces que les employés de bureau, sur le site de @INfluencialemag

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► En 2019, le vent va-t-il définitivement se retourner contre les GAFAs ? À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Après les 5 innovations technologiques qui ont marqué 2018, voici les 7 sujets tech à suivre en 2019 et les appareils qui vont envahir votre vie en 2019 (ou pas) ; – Pourquoi certains redoutent l’IA ; – La Chine teste des uniformes intelligents sur ses élèves ; – La 5G arrive cette année et tout ce qu’il faut en savoir ; – Forbes a construit un robot pour pré-écrire des articles pour ses contributeurs.

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