La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715
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Conception et rédaction : Patrick Damien
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Légende image. La commune de Frossay (Loire-Atlantique) avec ses 3 227 habitants, fait partie de la zone d’emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie de Saint-Père-en-Retz (Photo de Valery Inglebert / EyeEm / Getty). « Le périurbain est aussi un espace désirable, les gens veulent y vivre. Le périurbain c’est le mariage de la ville et de la campagne. C’est un espace avec habitat individuel mais sous l’influence des villes. Les gens s’installent dans des villages autour d’une grande ville et, avec leur voiture, auront accès aux bénéfices offerts par la ville tout en pouvant vivre à la campagne. ». Et « Ce sont ceux qui ont le moins de moyens qui se retrouvent les plus éloignés des centres. », explique Eric Charmes, urbaniste, sociologue et auteur de « La revanche des villages » (janvier 2019), sur France Culture, le 10 janvier.
#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]
► Arvieu, commune rurale de l’Aveyron de 787 habitants, a su rompre son isolement géographique grâce développement numérique. La commune va inaugurer au printemps une zone d’activité numérique (ZAN). Grâce à ce projet, la municipalité « a stabilisé la chute de la courbe démographique : nous avons attiré 30 nouvelles familles, contre un objectif de 20, et nous comptons 822 habitants au total. », explique le Maire. La ZAN est un ancien couvent qui va abriter un espace de travail partagé, un fab-lab (laboratoire de fabrication), des spectacles, des séminaires mais aussi une association qui développe les circuits courts entre les agriculteurs locaux. L’ensemble de ces installations sera relié à un réseau partagé à très haut débit, et le Wi-Fi dans les espaces communs sera gratuit.
► Revue de liens : – Aux Mureaux dans les Yvelines, les agents municipaux sont indemnisés lorsqu’ils utilisent le vélo pour se rendre au travail (@franceinfo) ; – Rouen, la mairie est la première en France à pouvoir revendre de l’électricité grâce à sa chaufferie ; – « Vivre à Angers » est une application qui renforce l’intelligence du territoire en regroupant toutes les applications digitales de la ville.
#Politique&Digital [Episode 1 : qu’est-ce que les civic-tech ?]
► Les Civic Tech ? Abréviation anglophone de « technologies civiques », elles regroupent les divers outils numériques contribuant à la participation active des citoyens et à la transparence des institutions politiques. C’est dans le cadre d’une démocratie représentative en crise qu’émergent dans le monde les « Civic Tech », dont l’état d’esprit est ainsi résumé par Pia Mancini, co-fondatrice de DemocracyOS : « Nous sommes des citoyens du 21ème siècle, faisant de notre mieux pour interagir avec des institutions du 19ème siècle, qui sont basées sur une technologie de l’information du 15ème siècle. ». Les civic tech existent depuis dix ans en France. Grâce à des innovations technologiques, elles cherchent à améliorer le système politique. La crise des gilets jaunes et surtout le grand débat national les placent au centre du jeu politique. En 2019, il ne s’agit plus seulement de se donner rendez-vous pour une manif via Facebook, mais de repenser la démocratie à travers des outils numériques. Est-ce-que nous allons vers une démocratie numérique ? Est-ce que nous passons d’une société de la représentation à celle de la participation ? Consulter la page Politique & Digital sur le site de RégionsFtv.
Légende image. Le plus grand chantier hydroélectrique de France se termine et la centrale Romanche-Gravet va faire ses premiers essais (Crédit photo : Jean-Pierre Clatot / AFP). Au sud-est de Grenoble, la centrale de Romanche-Gavet devrait commencer en 2020. Ce projet consiste à remplacer 6 centrales et cinq barrages existants par un aménagement souterrain et un barrage prise d’eau.
#Santé
► Doctolib déploie la téléconsultation chez les médecins. Le Doctolib, le site de la prise de rendez-vous médicaux en ligne utilisé par 70.000 professionnels de santé, a annoncé le 13 janvier qu’il commençait à déployer chez les praticiens son outil de téléconsultation en ligne. La téléconsultation est appelée selon certains à se développer très rapidement après l’ouverture au remboursement par la Sécurité sociale de ces téléconsultations, sous certaines conditions.
► Revue de liens : – La révolution de la télémédecine : la santé au bout du clic (@LesEchos) ; – Les recettes de la Suède pour soigner mieux et pas plus cher (@Challenges) ; – Télémédecine, e-santé : pourquoi ça coince ? (@FR_Conversation).
#Il_était_une_fois
► Le 15 janvier 2009, un Américain de 23 ans se trouvait à bord d’un ferry quand il a vu un Airbus A320 amerrir en urgence sur le fleuve Hudson, en plein New York. Son réflexe serait banal aujourd’hui, mais il était rare à l’époque : il a brandi son iPhone, photographié l’avion et publié l’image sur Twitter. L’iPhone n’avait alors que 2 ans et Twitter, avec ses quelques mois supplémentaires, était encore un réseau social relativement confidentiel. Ce Tweet révolutionnait la transmission de l’information. Ce n’étaient pas les médias traditionnels qui rapportaient les premiers l’information, mais un citoyen équipé d’un simple smartphone.
#Agriculture
► En France, on l’appelle le margousier. Cet arbre que l’on retrouve dans des villages de nombreux pays d’Afrique, pousse aussi en Amérique du Sud et en Inde. Depuis quelques années, des groupes de femmes à travers tout le Bénin ont commencé à ramasser ces graines issues du fruit tombé de l’arbre. « Les parents ont dit qu’ils les utilisaient pour chasser les moustiques et autres. Je me suis dit, dans ce cas, il y a un principe actif qui est dedans, et qui est répulsif », explique Gildas Zodomé, fondateur de l’entreprise Biophyto. Il a eu l’idée d’utiliser l’huile produite par ces graines comme une alternative aux pesticides chimiques, qui est en plus la moins chère du marché. Ces pesticides biologiques ont tout pour séduire de plus en plus d’agriculteurs.
#Espace
► La Chine cherche à établir un jour une base internationale sur la Lune, peut-être en utilisant la technologie d’impression en 3D pour y construire des installations, a annoncé lundi 14 janvier 2019 l’agence spatiale chinoise qui vient de réussir avec la sonde Chang’e-4 le premier alunissage de l’histoire sur la face cachée de la Lune. L’objectif est de construire une base internationale de recherche lunaire. « La Chine, les États-Unis, la Russie et l’Europe discutent tous de la construction d’une base ou d’une station de recherche sur la Lune », a précisé Wu Yanhua, chef adjoint du Programme d’exploration lunaire de la Chine.
#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► L’intelligence artificielle, star du CES. Mais attention à l’effet buzzword. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Comment la France s’est vendue aux GAFAM ; – Prospective et signaux faibles : pour créer le futur il faut désapprendre ; – Quand les pirates chinois ont déclaré la guerre au reste du monde ; – Médias et citoyens : l’origine du désamour et neuf pistes pour rétablir la confiance.
Légende image. « Le Li-Fi donne aux villes une chance de redynamiser les quartiers et de repenser les moyens d’assurer la participation des habitants, voire de les inspirer et de les inclure dans les processus décisionnels. Services et commerces peuvent être connectés à un réseau de communication municipal qui sera plus utile aux habitants et moins cher que le système actuel d’un Web mondial régi par la publicité et le big data », explique Gunter Pauli, entrepreneur belge, dans son dernier ouvrage « Li-Fi, la communication à la vitesse de la lumière ».
#Lifi [Episode 1 : qu’est-ce que c’est ?]
► Qu’est que le Li-fi ? Un acronyme qui veut dire Light Fidelity (Light veut dire lumière en français). Comme celui de Wi-Fi (Wireless Fidelity), il trouve son origine dans le mot Hi-Fi (High Fidelity). C’est une nouvelle révolution technologique qui s’apprête à bouleverser notre vie quotidienne. Grâce au Li-fi, une simple ampoule LED installée sur la voie publique ou sur une lampe de bureau peut permettre d’échanger des données, texte, images, vidéos et autres documents, avec un ordinateur, une tablette ou un smartphone. C’est une connexion sans fil utilisant la lumière artificielle pour se connecter à Internet, à une vitesse 100 fois supérieure au Wi-Fi et sans ondes électromagnétiques. « Le Lifi ne va pas faire disparaître le WiFi ou le GSM (3G, 4G, 5G), mais viendra les compléter. Les services spécifiques qui en découleront restent à découvrir. L’étendue des champs d’application est immense », précise Suat Topsu, l’inventeur.
► Dès 2005, c’est au Japon et en France, que les premières expériences de communications Li-Fi avec des luminaires LED ont été développées par des chercheurs de l’université Keiō à Tokyo et ceux du Pr Suat Topsu à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Aujourd’hui, les solutions proposées ne sont pas encore assez nombreuses et ne sont pas encore à la portée de tout le monde. Mais l’arrivée sur le marché des ampoules LED au début des années 2000 a permis une meilleure utilisation du Li-Fi et les premières solutions grand public commencent désormais à voir le jour. En France, elles sont plusieurs sociétés à s’être engagées sur ce marché comme Oledcomm, Lucibel ou Luciom, espèrent bien avoir pris une avance technologique suffisante pour pouvoir dominer le secteur. « On a la chance pour l’instant d’être sous les radars : les gros acteurs du secteur [les fabricants de terminaux] ont d’autres priorités. Notre stratégie est donc de développer des produits et du savoir-faire, pour que, quand ils se réveilleront, ils prennent une licence chez nous plutôt que passer deux ou trois ans pour développer leurs propres solutions », explique Benjamin Azoulay, le patron d’Oledcomm. Selon le cabinet Market Research Future, le marché du LiFi pourrait peser pas moins de 51 milliards de dollars d’ici à 2023.
► L’inventeur du Li-Fi, l’ingénieur Suat Topsu, expliquait en juin 2017 que « le Li-Fi est bon pour la planète parce qu’une LED consomme 80% d’électricité en moins qu’un éclairage classique. Et puis, avec le Li-Fi, on peut supprimer des bornes Wi-Fi… Cette technologie peut donc permettre de déployer les LED et a un meilleur impact écologique que le Wi-Fi. »
► Revue de liens : – CES 2019 : le LiFi est enfin prêt à se démocratiser (@pressecitron) ; – Le Li-Fi séduit de plus en plus les collectivités, les commerces et les autres acteurs de ces villes, une enquête publiée le 21 juillet 2015 sur le site @slatefr ; – La technologie Li-Fi pourrait représenter un marché de 2,7 milliards d’euros en 2028 selon Yole et Piseo (@ElectroniquesBz) ; – Quels sont les enjeux du LiFi dans la Smart City ? https://hub-smartcity.com/nos-articles/tendances/quels-sont-les-enjeux-du-lifi-dans-la-smart-city, publié en novembre 2017 (@HubSmartCity). Consulter la page Li-fi & 5G sur le site de RégionsFtv.
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