05 Juin

Régions.news #426 – Edition du vendredi 5 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Double exposition de femme regardant le paysage urbain, Shenzhen, Chine. (Photo : Jasper James / Getty). L’épidémie a mis au centre la question de l’espace privé comme public. Faut-il y voir une formidable opportunité pour se réapproprier les espaces urbains ? Patrick Bouchain, grand prix de l’urbanisme 2019, explique que « toute personne ou architecture doit pouvoir laisser une trace de son locataire précédent. Il faut la réversibilité de l’architecture et repenser l’architecture de ces lieux avec les personnes vivant dans ses logements. »

#Ville

► Travailler à 15 minutes de chez soi, ne pas tous arriver ou partir du bureau à la même heure, pistes cyclables temporaires… Ainsi la crise du Covid-19 a remis l’approche temporelle au cœur des politiques publiques. À Rennes, avec son « bureau des temps », la ville cherche un nouveau rythme pour vivre une mobilité plus sereine. Ainsi la municipalité a réussi depuis 2012 à désencombrer sa ligne de métro en repoussant d’un quart d’heure l’horaire d’arrivée à la fac de 8.000 de ses étudiants. La stratégie de déconfinement repose en partie sur cette « mobilité apaisée » en lissant les flux aux heures de pointe. « Il est étonnant de voir à quel point on a toujours joué sur l’espace en agrandissant les voies d’accès et en augmentant la capacité des transports et pensé si tardivement à ce jeu sur le temps », relève Guy Baudelle, géographe et professeur à Rennes 2. Dans une tribune du 23 mai publiée par l’association Tempo Territorial, qui appelle à développer un urbanisme des temps.

► Le chercheur franco-colombien Carlos Moreno explique que « le coronavirus remet en cause notre manière de vivre dans la ville ». Il estime que le recours massif au télétravail est « l’un des tournants majeurs de cette crise ». Et quand il avait proposé « le concept de «chrono-urbanisme», popularisé au travers de « la ville du quart d’heure » [des commodités accessibles autour de chez soi] », on lui avait répondu : « c’est impossible, on ne pourra jamais ramener le travail près des gens ». Aujourd’hui, il explique que « le coronavirus a fait plus en un jour que tous les plans de transformation digitale jamais conçus. Par exemple, chez PSA, le télétravail sera désormais la norme, et aller au bureau l’exception. »

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Depuis le 11 mai, des masques chirurgicaux et des gants en latex sont retrouvés au large des côtes azuréennes. C’est le constat que fait le lanceur d’alerte Laurent Lombard, fondateur de l’association Opération Mer Propre, « Il y a une semaine, je ne voyais qu’un gant de temps en temps, ensuite, j’ai commencé à en voir de plus en plus, déplore le plongeur. Quand il va y avoir un gros orage, tous les masques et les gants jetés sur les trottoirs ou dans les égouts vont se retrouver en mer ».

► Anaëlle Marot, 26 ans, est partie de Marseille le 31 mai à vélo pour le « Projet Azur ». 1 000 km à bicyclette et en kayak pour ramasser une tonne de déchets autour de la Méditerranée. Autour d’elle, des citoyens et associations locales, effarés par la multiplication du plastique depuis le coronavirus.

Légende image. Le 24 avril, une femme à vélo portant un masque circule dans le parking vide à Ocean City, Maryland. (Photo de Samuel Corum / Getty Images). « Oui, les piétons sont au fondement de l’urbanité. Ce sont eux qui animent la ville et la rendent plus sûre. Ce sont eux, aussi, les plus vertueux : vraiment aucune nuisance. Ils doivent être au sommet de la hiérarchie des modes de déplacement et le vélo ne vient qu’après, puis les transports publics et enfin la voiture », explique Frédéric Héran, économiste des transports.

#Et_Maintenant

► Avec le déconfinement, les trottoirs ont retrouvé leurs passants. Alors que la crise sanitaire pousse les citadins à se détourner des transports en commun, les trottoirs gagnent du terrain pour accueillir davantage de piétons dans de bonnes conditions. Leur élargissement est un enjeu important pour donner envie aux citadins de préférer la marche à pied à la voiture. Une belle revanche pour cette infrastructure, qui, depuis sa réinvention au XVIIIème siècle, a beaucoup servi, dans l’histoire, à débarrasser la chaussée du piéton. La création du trottoir a été « aussi et surtout un moyen de mettre de l’ordre dans la ville, afin de faciliter la circulation des voitures et des marchandises », souligne Virginie Milliot, maîtresse de conférences en anthropologie urbaine à l’université Paris-Nanterre. Depuis 1900, les trottoirs parisiens ont perdu plus de la moitié de leur surface. Pourtant, la situation est en train de modifier. Par exemple, des rues piétonnières ont été mises en place dans de nombreux centres villes en France. Est-ce-que le trottoir peut devenir une « zone de rencontre » ? Ainsi le déconfinement est « un laboratoire grandeur nature pour imaginer de nouvelles solutions afin d’élargir l’espace accordé au piéton », souligne Benoît Hiron. responsable au Cerema, centre d’études qui vient de publier un guide « piéton et aménagement ». À lire : « La marche est le ciment de la ville », tribune dans laquelle la géographe Sonia Lavadinho montre qu’avec un travail en profondeur, une ville peut gommer la présence des voitures.

#Travail

La semaine de 4 jours est-elle une bonne idée pour relancer l’économie ? La première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern aurait suggéré le 20 mai, lors d’un live sur Facebook, la mise en place de la semaine de 4 jours, notamment pour relancer le tourisme dans le pays. Les citoyens néo-zélandais pourraient, grâce à ce temps libre, faire plus de week-ends prolongés et nourrir ce secteur économique essentiel pour le pays (5,6% du PIB). Pas de loi en vue, ce n’est qu’une suggestion pour inspirer peut-être les entreprises ? Au Japon, en août 2019, Microsoft a expérimenté la semaine de 4 jours pendant 5 semaines et auprès de 2 300 employés. Le résultat est que les employés auraient été plus productifs et plus efficaces en réunion. La société aurait observé une hausse de 40% de la productivité et des ventes réalisées par les employés par rapport à la même période l’année passée.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

Twitter défie Trump, son meilleur client . À retenir cette semaine : – La révolution de la production dans tous les secteurs du cinéma et de la télévision ; – Comment les 16-22 ans se projettent-ils d’ici 2030 ? Une étude issue d’un partenariat entre Vice et l’institut Kantar aborde le sujet à travers un mini-site très réussi ; – Le bureau vous manque ? Plusieurs compagnies construisent des répliques virtuelles de leurs salles de réunion ; – La VR sera-t-elle la technologie qui nous rassemblera après la pandémie ?

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ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 5 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Environnement

► En Russie, l’un des réservoirs de diesel d’une centrale thermique s’est effondré le 29 mai, entraînant une fuite de plus de 20.000 tonnes d’hydrocarbures près de la ville arctique de la ville de Norilsk. Les responsables de la centrale qui appartient à NTEK, une filiale de Norilsk Nickel, ont tardé à réagir et à prendre des mesures pour limiter la pollution. Sur un rayon de 20 kilomètres, les concentrations en produits pétroliers sont des dizaines de milliers de fois supérieures à la limite maximale autorisée, selon l’agence publique russe de régulation des ressources naturelles. C’est l’un des plus grands déversements de carburant de l’histoire de l’Arctique, a prévenu Greenpeace. La cité industrielle de Norilsk est entièrement construite sur le permafrost, menacé par la fonte des glaces causée par le changement climatique. Mais les autorités et les écologistes n’ont pas encore établi les raisons exactes de l’accident, ni de lien avec l’évolution du climat. Il faut par ailleurs rappeler que Norilsk est considérée comme la ville polaire la plus polluée au monde, tout particulièrement en raison des activités industrielles de Norilsk Nickel. L’espérance de vie y est de 60 ans, soit dix ans de moins que la moyenne russe. Légende image : Cette photographie prise le 3 juin 2020, montre un grand déversement de diesel dans une rivière près de la ville arctique de Norilsk. (Photo Handout / Marine Rescue Service / Afp).

#Numérique

► Comment le confinement a acté l’avènement de la société numérique. Que sont devenues les critiques du « monde d’avant » contre le numérique ? Mathieu Souquière, expert associé et ancien conseiller de la ministre du travail Myriam El Khomri, les résume par trois « d » : « déshumanisation, désagrégation, décérébration ». Pour l’expert, le procès du numérique n’est pas prêt de s’achever. « On va continuer à dire que le numérique rend bête et fait exploser notre société. Je crois qu’il y a quelque chose de spécifiquement français dans le rapport à la technologie. Le progrès a toujours été vu comme une menace. La réalité, c’est que les ruptures technologiques entraînent toujours une transition sociale douloureuse. Il y a inévitablement des gagnants et perdants. Mais sur la longue durée, le bilan est positif. On voit que chaque progrès technique entraîne des emplois de meilleure qualité. Faisons le bilan du confinement. On accuse le numérique de déshumanisation ? C’est le numérique qui nous a permis de pouvoir entretenir des relations avec nos parents et amis. Alors qu’un monde non numérique nous aurait déshumanisé et poussé à un isolement et des détresses psychologiques. Même en matière de sexualité, le numérique a été une sauvegarde considérable en cette période de crise sanitaire ». @lexpress.

#Entreprise

► Fragilisé par la crise, The Family quitte ses emblématiques locaux parisiens et passe 100 % en ligne « La décision est prise. » Alice Zagury, la cofondatrice de The Family. La jeune société ne réinvestira pas ses locaux parisiens, rue du Petit Musc. « Le confinement a complètement changé notre perspective, raconte la cofondatrice de The Family. Ça a finalement été assez libérateur. On a réalisé que nous n’avions pas nécessairement de coûts fixes importants. » Une décision majeure, motivée par la nécessité de se réinventer, alors que la crise a frappé The Family de plein fouet. « Le Covid a été un énorme choc parce que toutes nos sources de revenus (les événements, les formations, les opérations financières…) ont disparu du jour au lendemain, détaille Alice Zagury. On s’est dit qu’il y avait deux façons de réagir : survivre à tout prix et compter sur les dispositifs d’urgence ou basculer The Family en full remote. » @bymaddyness.

#Travail

► En Ile-de-France, des entreprises réfléchissent à généraliser le télétravail pour leurs salariés. « On voit bien que dans un premier temps, les salariés peuvent être très contents notamment parce que les transports sont longs et coûteux et peuvent trouver que c’est agréable de rester chez eux. Mais cela ne va pas sans poser de nombreux problèmes, analyse Dominique Lhuilier, professeure de psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). J’ai toujours pensé que le télétravail était sous-utilisé avant la crise. Il est notamment bénéfique pour les gens qui ont des problèmes de santé et qui veulent maintenir leur activité professionnelle. Mais le télétravail total, c’est l’isolement et c’est aussi la solitude. Cela peut créer de nombreux problèmes de santé » @franceinfo

#Blockchain

► La maîtrise de la blockchain, un défi crucial dans l’ère post COVID-19. Par Mathilde Floc’h et Laure Delmoly, France Télévisions, MediaLab. La multiplication des app de « traçabilité COVID-19 » pour accompagner le déconfinement progressif des populations met en lumière l’enjeu de protection de la vie privée. Au delà de l’émergence de nouvelles fonctionnalités santé sur nos smartphones, nombreux sont les domaines où nous aimerions confier nos données personnelles en toute sécurité. Dans une ère post-COVID-19, le dispositif blockchain pourrait faciliter la reprise de l’activité mondiale. Les Nations Unies ont récemment salué le rôle d’Ant Financial (filiale du Groupe Alibaba) pour sa solution blockchain qui permet d’accélérer la demande de prêts pour les PME et TPE touchées par la crise. En France, l’écosystème est encore en voie de structuration. Mais nul doute que la maîtrise de cette technologie sera cruciale  dans les années à venir. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#JeuVidéo

► Quelle ville les blockbusters du jeu vidéo dessinent-ils ? L’espace urbain est le cadre de nombreux jeux vidéo, dont « SimCity », « Grand Theft Auto » et « Minecraft ». « Le Monde » a demandé à trois experts de décrypter le type de ville déployé dans ces trois jeux. Jeux vidéo et confinement ont fait bon ménage. Les revenus générés par ces divertissements ont atteint 9,3 milliards d’euros en mars, soit + 11 % par rapport à l’année précédente, selon le cabinet Superdata. Et plus que jamais la ville a le vent en poupe sur les écrans. Dans les blockbusters du jeu vidéo comme SimCity, la vie urbaine est omniprésente. « Ils flattent la dimension démiurgique qui sommeille en chaque joueur et qui, dans l’histoire, a présidé à la création ex nihilo de quantité de villes dans le monde », explique la chercheuse en urbanisme Maryvonne Prévot (Polytech-Lille). Quels regards sur la ville diffusent-ils ? Quelles relations se tissent entre le joueur et la cité virtuelle qu’ils conçoivent ou habitent ? Le Monde a demandé à trois experts de décrypter le type de monde urbain qui se déploie dans SimCity, Grand Theft Auto et Minecraft. Revue de détail. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr

#MédiaSocial

► Pourquoi la vidéo en direct sur Instagram a explosé pendant le confinement. Par Jacqueline Boysselle, Professeur de Marketing, Communication & Design Thinking, Montpellier Business School – UGEI et Edmundo Galván, Professor, Universidad Iberoamericana, Mexico City/Tijuana. Instagram Live, le service de streaming du réseau social, s’est imposé comme un réel mode de divertissement durant le confinement. S’il est encore trop tôt pour avoir les premiers chiffres, une analyste américaine fait état d’une hausse de plus de 500 % au niveau mondial des mentions #IGLive d’une retransmission en direct entre le 8 et 15 mars derniers sur les réseaux sociaux Instagram et Twitter. Les jours suivants, entre le 14 et 24 mars, les utilisations de Facebook Live et Instagram Live ont doublé sur 30 marchés, selon les données communiquées par le groupe Facebook. Ce succès est dû au lien spécial créé par les lives qui permet de partager des moments de convivialité et un réel sentiment d’intimité avec les célébrités, fans, instagrammeurs. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

04 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 4 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

x► Qui sont les gagnants et les perdants de la crise dans le secteur des transports ? De la voiture autonome au véhicule électrique, de nombreuses technologies ont su tirer leur épingle de la crise pour s’imposer dans le futur du secteur. L’ouragan coronavirus qui a déferlé sur nos sociétés laisse présager des changements rapides ayant un impact sur l’industrie des transports : quels nouveaux comportements de consommation, quels impacts pour les constructeurs automobiles, quelles dynamiques de coopérations transfrontalières, quel avenir pour les startups ?C’est lors du salon internationa Ecomotion, qui a cette année eu lieu 100% en ligne, que les conférenciers ont abordé ces questions, jeudi 20 mai. Comme le rappelle Orlie Dahan, directrice d’Ecomotion, les mois à venir vont appeler à davantage de coopération, une relocalisation de la production et un retour à l’essentiel. Côté investissement, les multinationales, également touchées par la crise, risquent de se montrer frileuses. Lire la suite de l’article sur le site @bymaddyness. Légende image : Parking de camion à Singapour. (Photo : Christian Chen sur Unsplash).

#Energie

► Au large des falaises normandes de Fécamp (Seine-Maritime), 71 éoliennes offshore se dresseront à l’horizon dès 2023 a révélé EDF mardi 2 juin. Ce chantier marque un nouveau pas pour l’éolien offshore français, à la traîne par rapport à ses voisins, notamment allemands et britanniques. « C’est une première mondiale une usine éolienne dans laquelle on construit à la fois les nacelles et les pales, ça ne se fait nulle part ailleurs au monde. Ce sera au Havre que l’on verra les composants principaux d’une éolienne sous le même toit », Filippo Cimitan, PDG France Siemens Gamesa. Pales et nacelles des éoliennes seront fabriquées dans un même bâtiment, puis assemblées à Cherbourg avant d’être installées à Fécamp et le port du Havre recrutera le personnel en local pour cette future usine d’éoliennes offshore. Ce chantier mobilisera plus de 1 400 emplois locaux et les 25 années d’exploitation génèreront une centaine d’emplois locaux pérennes dans le port de Fécamp. @franceinfo.

#Travail

► Pour ou contre la semaine de 4 jours ? l y a quelques semaines, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a lancé une idée : et si les entreprises mettaient en place la semaine de quatre jours pour trois jours de week-end. Les Néo-Zélandais pourraient alors profiter de ces trois jours de liberté pour s’offrir un week-end prolongé et donc relancer le tourisme, secteur clé de l’économie. Pourtant en France, peu d’entreprises ont osé franchir le pas, et ses partisans sont assez rares sur la scène politique, à l’exception peut-être de l’économiste et homme politique de gauche Pierre Larrouturou. Pour relancer l’économie et préparer le “monde de demain”, la semaine de quatre jours est-elle une piste sérieuse à creuser ? Isabelle Rey-Millet, professeure de management à l’Essec, en est convaincue. À l’inverse, Alexandre Ibanez, chef d’entreprise à la tête d’une société de nettoyage industriel, lui se montre plus que sceptique. Voici leurs arguments.@LesEchos.

#DataCenter

► Avec le confinement, les data centers sont devenus de véritables poules aux déjà d’or. Télétravail, commandes en ligne… la planète n’a jamais autant utilisé Internet que ces derniers mois. Une aubaine pour les gestionnaires de centres de données. Beaucoup d’entreprises ont vu leurs besoins de serveurs augmenter à mesure que leurs équipes devaient travailler à distance. D’autres groupes ont vu leurs commandes en ligne s’envoler, ce qui a augmenté leur besoin en stockage et accès à distance. « La tendance était déjà là, mais la crise a accéléré les besoins », explique Florent Martini gérant chez Portzamparc. Signe de la tendance, les fournisseurs des gestionnaires de data centers profitent eux-aussi du contexte. L’américain Nvidia, qui produit des équipements (puces notamment), a progressé de plus de 45% depuis le début de l’année, dépassant les 200 milliards de dollars de capitalisation. @lexpansion.

#Archéologie

► Le plus ancien site maya découvert au Mexique grâce à des impulsions laser. Il fut un temps où faire de l’archéologie maya en Amérique centrale consistait essentiellement à marcher pendant des heures, des jours, des semaines, derrière un homme qui dégageait une voie à la machette dans la forêt tropicale humide du Mexique, du Belize ou du Guatemala. On quadrillait les sites à grand renfort de coupe-coupe et d’huile de coude ; on essayait de deviner les structures enfouies sous le sol et les plantes en lisant les inégalités du terrain ; on finissait par y passer des décennies. Et puis est arrivée la révolution du lidar. Cet instrument emporté dans un aéronef fonctionne sur le même principe que le radar, mais en remplaçant les ondes radio par des impulsions laser. Répercutées par le sol, elles retournent à l’envoyeur et l’on peut ensuite reconstituer avec une grande précision la topographie des lieux en faisant littéralement disparaître toute trace de végétation. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

03 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 3 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Energie

► Au large des falaises normandes de Fécamp, 71 éoliennes offshore se dresseront à l’horizon dès 2023 a révélé EDF mardi 2 juin. Ce chantier marque un nouveau pas pour l’éolien offshore français, à la traîne par rapport à ses voisins, notamment allemands et britanniques. Depuis 10 ans, les coûts des infrastructures diminuent en moyenne de 8 % chaque année. À partir de 2000, l’Europe a pris des positions majeures sur le marché international. Les éoliennes qui s’élèvent toujours plus haut vers le ciel, jusqu’à 105 mètres au-dessus de l’océan, permettent d’accroître la production d’électricité et de faire des économies d’échelle. Au total, le parc de Fécamp devrait créer près de 1 400 emplois locaux directs et indirects. Une centaine de postes seront ensuite créés dans le port de Fécamp à la mise en service du parc en 2023 pour en assurer la maintenance pendant les 25 années d’exploitation. @lemondefr. Légende image : Parc éolien offshore sur la côté belge, près d’Ostende. (Photo Eric Feferberg / Afp).

► La métropole de Pau se dote d’un réseau de chaleur urbaine en complément des équipements existants. La première pierre de la centrale de production à gaz, qui marque le début des travaux de ce réseau, a été posée le 29 mai. « Depuis ces sites l’acheminement de la chaleur par un réseau souterrain est invisible. Elle réapparait dans un bloc technique sculptural comme celui de l’Université UPPA, explique Julien Camborde, architecte du site. Ce bâtiment est donc un véritable totem qui met en exergue l’énergie en mouvement et la variation de production de chaleur par son jeu aléatoire de nervures verticales aux teintes et dimensions multiples en façade ».L’objectif de ce réseau de chaleur est d’approvisionner en énergie 169 bâtiments, principalement des logements collectifs, des bâtiments à usage de bureau, des équipements de sports et de loisirs, des établissements de santé et des établissements scolaires, tous gros consommateurs d’énergie. @villeintelmag.

#Ville

► Mort de George Floyd : Minneapolis, la ville aux deux visages. La ville où a été tué George Floyd avait jusqu’ici une image plutôt progressiste. C’est pourtant aussi l’une des plus inégalitaires des États-Unis. Une fracture due notamment à son passé ségrégationniste en matière d’accès à la propriété. Economiquement dynamique, la cité de 430 000 habitants était jusque-là considérée comme progressiste : Hillary Clinton y a recueilli plus de 60 % des suffrages à la dernière élection présidentielle, et le maire, élu en 2018, est démocrate. Mais la mort de George Floyd est « la métaphore d’une ville profondément ségréguée et inégalitaire », a analysé le professeur de droits civiques Myron Orfield, le 28 mai, dans les colonnes du New York Times, ajoutant que « le coin de rue où est mort M. Floyd constitue une frontière invisible destinée à filtrer les Africains-Américains ». Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr

#Mobilité

► Chercheuse au Centre de transport de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse), Sonia Lavadinho est spécialiste des questions de mobilité et de leur implication sur les transformations urbaines. Fondatrice de l’agence Bfluid, elle accompagne des villes comme Paris, Buenos Aires ou Montréal. Elle explique sur le site @lemondefr : « La marche est le ciment de la ville car elle fait la transition entre les différents modes de transport, a fortiori quand ils sont rapides et lourds. Par essence, une ville apaisée donne plus de place à l’humain sur ses deux pieds. La marche peut très bien cohabiter avec d’autres modes de déplacement, dès lors que ceux-ci circulent à une vitesse lente. Cela ne signifie pas faire des rues piétonnes à tout prix, mais injecter de la marche le plus possible et dès qu’on le peut et en refaire un réflexe naturel. ». A lire aussi  Le regain discret de la marche comme mode de déplacement et Redonner une place centrale à la marche pour mieux partager la ville.

#Entreprise

► Geotrend est une jeune entreprise toulousaine qui fait de la veille numérique à forte valeur ajoutée pour les entreprises. Dans le contexte actuel de crise économique exceptionnelle, elle rassemble pour ses clients des données dans le monde entier et leur fournit des informations cruciales pour rebondir. « Ça nous évite d’aller chercher l’information manuellement de droite à gauche, et de passer à côté de la moitié. C’est un premier gain de temps, mais en plus ça va cartographier cette information, et donc en un clin d’œil je vais savoir qui est présent sur ce secteur », explique la responsable du suivi des clients chez Geotrend. « Nos entreprises clientes veulent se préparer au monde d’après : il va falloir travailler différemment, vendre différemment, les cartes vont être redistribuées. Dans cette optique, cartographier sa chaîne de production c’est essentiel », détaille le créateur de Géotrend. @franceinfo.

02 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 2 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Tourisme

► Vent des Forêts est un centre d’art contemporain à ciel ouvert, en plein coeur de la Meuse. Les 45km de sentiers pédestres sur lesquels sont répartis 100 oeuvres sont ouverts depuis le mois de mai. La fréquentation du site bat des records. Environ 500 visiteurs parcourent chaque jour les sentiers. C’est plus qu’en haute saison. L’ambition de ce centre est d’immerger des artistes en plein territoire rural, ce qui a conduit à la création de plus de 200 œuvres, dont la moitié sont visibles le long des sentiers. @franceinfo. Légende image : « Saphira », oeuvre de Claudia Comte, est à retrouver parmi la centaine de sculptures présentes à Vent des Forêts. (Photo : Sébastien Agnetti).

#Ville

► « Opposer ville et campagne ne nous fera pas avancer ». Tribune de Magali Talandier, Professeure en études urbaines et régionales à l’université Grenoble-Alpes. Face à la pandémie de Covid-19, la densité de population a très vite été considérée comme l’un des principaux facteurs de propagation du virus. Si ce lien entre densité et pandémie apparait finalement plus faible que prévu, le modèle urbain ressort affaibli de la crise et reste accusé de tous les maux, à la fois en termes de santé, mais aussi de pauvreté, d’inégalités, d’insécurité, de pressions écologiques, etc. Certains voient alors dans le péril des métropoles, une revanche des campagnes et l’avènement possible d’un nouvel équilibre territorial (et donc social). Cette géographie idéalisée du monde d’après serait le résultat d’un exode massif des villes vers les campagnes. Lire la suite de la chronique sur le site @lemondefr

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Twitter défie Trump, son meilleur client . À retenir cette semaine : – La révolution de la production dans tous les secteurs du cinéma et de la télévision ; – Indiegraf (un réseau indépendant de canaux d’informations locaux) cherche à réinventer la chaîne de production journalistique du fait du la digitalisation des médias ; – Comment les 16-22 ans se projettent-ils d’ici 2030 ? Une étude issue d’un partenariat entre Vice et l’institut Kantar aborde le sujet à travers un mini-site très réussi ; – Le bureau vous manque ? Plusieurs compagnies construisent des répliques virtuelles de leurs salles de réunion ; – La VR sera-t-elle la technologie qui nous rassemblera après la pandémie ?

#Média

► MSN va remplacer des dizaines de postes éditoriaux par une intelligence artificielle. L’immixtion de l’intelligence artificielle dans les rédactions ne date pas d’aujourd’hui. Déjà en 2015, Le Monde publiait plus de 35 000 articles rédigés par un robot-journalisme à l’occasion des élections départementales. De nombreuses autres expériences sont menés, et des rubriques entières, notamment autour de l’information financière ou des résultats sportifs, sont désormais rédigées, ou plutôt produites par des intelligences artificielles. C’est dans ce mouvement que s’inscrit la nouvelle initiative de Microsoft avec son portail d’actualités MSN. Plusieurs personnes proche du dossier au siège de Seattle confirment que le géant du logiciel va se séparer début juin de cinquante contributeurs aux USA et de 27 au Royaume-Uni. Les collaborateurs concernés – qui travaillaient sous contrat de régie en sous-traitance – ont été informés cette semaine que leurs services ne seraient plus nécessaires au-delà du 30 juin. @pressecitron

#Transport

► Nice : « invivable », la colère des habitants après les nouvelles pistes cyclables. L’axe perpendiculaire, le quai des Etats-Unis, qui prolonge la Promenade des Anglais a laissé une de ses voies de circulation aux cyclistes. Impossible désormais pour les automobilistes de transiter par le bord de mer d’Est en Ouest. Si les pistes font le bonheur des uns, ces conséquences sont un enfer pour d’autres. Le comité d’intérêt du quartier ainsi que des habitants du quai Rauba-Capeù, de Garibaldi ou encore Barla se sont réunis. Distance rallongée ou encore dangerosité « Ce qui est complétement fou, c’est qu’il y a une école au coin. On dévie la circulation dans une petite rue qui monte où on est donc en pleine accélération ! » Explique une habitante de la rue de Foresta. Seule voie désormais envisageable. Jeudi, une décision devrait être prise pour que les automobilistes puissent passer par le quai Lunel en maintenant la piste cyclable.@franceinfo.