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ReVue d’actu de 11h11 – lundi 2 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x► La plus grande ville du monde par sa superficie se trouve en Chine : Chongking compte 34 millions d’habitants, et 300 000 nouveaux la rejoignent chaque année pour trouver du travail. L’entreprise est l’un des rouages permettant de transformer en ouvriers salariés des millions de paysans. Débarqués de leurs campagnes, la plupart d’entre eux n’avaient jamais vu une tour. «Nous voulons accélérer le développement des industries innovantes, comme la fabrication de voitures électriques, la robotique et l’exploitation du gaz de schiste. D’ici à 2020, nous voulons terminer la construction des chemins de fer rapides, des gares et des tramways», explique-t-on au Bureau de développement et de réforme de la municipalité. Crédits photo : Justin Jin / The New York Times-Redux-Rea.

► La maitrise de la data, première étape vers la Smart City ? À l’occasion du MIPIM 2018, Maddyness et Paris&Co s’associent pour donner la parole à des startups du secteur de l’immobilier. Chacune d’entre elle donne sa vision de l’immobilier de demain et de la manière dont il doit se transformer pour évoluer. Toutes font le même constant : un secteur rigide, lent au changement bien que preneur d’innovation dont il a plus que jamais besoin ! Pour cette dernière tribune, découvrez le point de vue de Chloé Rayssac, cofondatrice de Bazimo. L’immobilier de demain passera avant tout par la maîtrise de la donnée des bâtiments dans le secteur privé comme public. En effet, à l’heure actuelle l’ensemble des acteurs intervenants sur les immeubles, du prestataire technique au propriétaire, traite déjà un grand nombre de données. Demain, toute cette data devra être rassemblée en un seul et même endroit pour pouvoir y être analysée. Lire la suite sur le site de @bymaddyness.

#Energie

► Peut-on refuser l’installation du compteur Linky chez soi ?. ‘ici 2021, les 35 millions de compteurs électriques sous la responsabilité d’Enedis (ex-ERDF) seront remplacés. Tous ? Pas forcément. C’est l’objectif de l’entreprise, mais certains usagers s’opposent à la pose du boîtier vert, dont la principale nouveauté est d’être « communicant » : par le biais d’un courant circulant sur les lignes électriques, il peut récolter et transmettre des informations beaucoup plus précises sur la consommation des usagers à Enedis. De quoi permettre, notamment, un relevé des compteurs à distance et une tarification basée sur la consommation réelle, et non plus estimée.Cette nouveauté technologique charrie, pour certains, son lot d’inquiétudes : qu’il fasse exploser la facture d’électricité, que le rayonnement produit par le courant transmis par Linky ait des effets néfastes sur la santé, ou encore que le compteur serve à recueillir des informations sur le mode de vie des ménages et à les vendre. Des craintes notamment appuyées par la mise en demeure adressée, mardi 27 mars, par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) à Direct Energie au sujet de consentement des clients au recueil de leurs données. (@franceinfo).

#MediaSocial

► Comment manipuler Facebook et Twitter au lieu de les laisser vous manipuler ? Des milliards d’entre nous comptent sur les réseaux sociaux pour nous aider à rester en contact avec nos amis et notre famille, à obtenir les dernières nouvelles. Nous apprenons de plus en plus, cette connectivité a un prix : ce que vous ne payez pas en coûts initiaux est exigé dans des quantités de données personnelles qui ne sont pas toujours utilisées comme vous l’entendez. Ainsi Twitter et Facebook ont un vaste contrôle sur notre vie en ligne. Voici six façons de reprendre ce contrôle. La prièmiére est : Combattre les algorithmes avec des algorithmes. Ainsi vous pouvez jouer avec ces algorithmes en utilisant un outil comme Gobo , un projet de chercheurs du Centre for Civic Media du MIT Media Lab. Gobo est agrégateur de contenu de réseaux sociaux qui permet à son utilisateur de définir lui-même le contenu à privilégier en ajuster différents filtres. A lire aussi en anglais : How to manipulate Facebook and Twitter instead of letting them manipulate you.

► Quand un mémo de Facebook faisait primer la croissance du groupe sur les possibles dérives liées à son utilisation. La publication d’un mémo interne sur les objectifs et les méthodes de croissance de Facebook arrive particulièrement mal pour le réseau social qui se débat déjà dans l’affaire Cambridge Analytica. « Nous connectons les gens », écrit un cadre de l’entreprise en juin 2014, dans ce document dévoilé par Buzzfeed (en anglais), vendredi 30 mars. Andrew Bosworth, surnommé « Boz » par ses collègues, s’interroge de manière très directe sur la finalité et les conséquences des efforts mis en œuvre par le réseau social pour connecter le plus d’utilisateurs possibles. Mettre en relation les gens, selon lui, « peut être une bonne chose s’ils en font quelque chose de positif (…) et une mauvaise chose s’ils en font quelque chose de négatif ». (@franceinfo).

#LiensVagabonds

Le sport arrive sur les plateformes et à la carte, lui aussi !. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Vivons-nous déjà dans une réalité virtuelle ? ; – Ça y est, les jeunes Britanniques regardent plus Netflix que la BBC ; – La future naissance de la 5G et ses enjeux ; – Le moteur de recherche français Qwant surfe sur la vague anti-GAFA ; – « Slow Journalism » vs « Breaking News ».

#Surveillance

► Le social cooling, symptôme numérique de la surveillance de masse. Pratique d’autocensure très répandue chez le citoyen numérique, le social cooling traduit la paranoïa généralisée d’une société qui, pour contrer la surveillance de masse, préfère cultiver son exemplarité plutôt que de s’insurger contre l’exploitation des données personnelles. Patron intrusif, amant éconduit, agent de la NSA, intelligence artificielle de Google… Comme on ne sait jamais qui nous observe sur Internet, mieux vaut policer son comportement online. Telle est en tout cas la raison principale qui pousse nombre d’entre nous à renoncer à partager photos et statuts sur nos réseaux sociaux. Une méthode préventive qui, pour les plus précautionneux, s’accompagne en parallèle d’un recours à la création de faux profils, à la navigation privée, voire à la conversion au dark web. Ce phénomène d’autocensure, le chercheur néerlandais Tijman Shep l’a baptisé social cooling(littéralement « refroidissement social »). (@usbeketrica).

#Blockchain

► La blockchain, un défi pour la France. Les entreprises, les médias et les politiques sont désormais obnubilés par l’intelligence artificielle. Comment ne pas s’en réjouir ? La mondialisation et l’innovation constituent l’infrastructure du XXIe siècle. Ne pas les comprendre, voire les ignorer, relève du suicide. Il est donc jouissif que Laurent Alexandre soit devenu une star de l’édition, et Cédric Villani, de la politique. Le problème, c’est que, pour la France (et l’Europe), la bataille de l’intelligence artificielle est sans doute déjà perdue pour une raison liée à la nature même de cette technologie. En effet, la qualité de la décision prise par les algorithmes dépend moins du génie de leurs concepteurs que de la quantité de données qui les alimente. (@LExpress).

#Web

► Le français Qwant surfe sur la vague anti-Gafa. Le français Qwant veut être un peu plus qu’une «alternative à Google». Le moteur de recherche tricolore a opté pour une stratégie à l’opposé de celle de l’américain pas de collecte de données, et encore moins de traitement de celles-ci. Une requête est et reste anonyme, elle n’entraîne ni recommandation ni publicité récurrente. Les récents déboires de Facebook font ses affaires. Ils contribuent à sensibiliser le grand public à l’importance de la protection des données privées. «La question commence à se poser sur l’utilisation des données personnelles par Google. Personnellement, je vais sur Qwant», aime à répéter le mathématicien Cédric Villani. Du pain bénit pour cette entreprise qui met tout en œuvre pour garantir la protection des data de ses utilisateurs. Qwant a investi au total 42 millions d’euros pour développer son moteur et se doter de ses propres serveurs. Pour tester la fiabilité de ses systèmes, il fait appel en permanence aux services de hackers. Certes, à l’échelle du Web mondial, Qwant fait figure de village gaulois. (@FigaroTech).

#Cinema

► Les films bientôt diffusés plus tôt à la télé ou en vidéo à la demande. L’épineux dossier de la chronologie des médias connaîtra-t-il un happy end ? Les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel vont-ils finalement réussir à se mettre d’accord sur une nouvelle version de ce système français qui régit la diffusion des films après leur sortie en salle ? On devrait le savoir d’ici une dizaine de jours. Jeudi 29 mars, les deux médiateurs missionnés par le ministère de la culture pour tenter de réconcilier une galaxie d’intérêts divergents, voire opposés, ont en effet proposé aux représentants de plus de trente organisations de professionnels du cinéma, des chaînes de télévision et des opérateurs de télécommunication, une nouvelle mouture d’un texte de compromis. (@LeMondefr).

#FaitsDivers

► « Cybercasses » d’un milliard d’euros dans des banques : le cerveau présumé arrêté en Espagne. Avec son équipe, ils avaient réussi à dérober plus d’un milliard d’euros. Denis K., le chef d’un groupe de pirates informatiques à l’origine d’une série de vols d’une ampleur inédite dans des institutions financières, a été arrêté en Espagne, a annoncé lundi 26 mars Europol, l’agence européenne de lutte contre la criminalité. Selon la police espagnole, il est de nationalité ukrainienne mais aurait dirigé les opérations depuis l’Espagne. En tout, une centaine d’établissements bancaires situés dans 40 pays (principalement la Russie, l’Ukraine, la Biélorussie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan et Taïwan) avaient été la cible du groupe, expert en développement de virus informatiques. Constitué selon la police espagnole de Denis K. et de trois complices russes et ukrainiens, il avait débuté ses opérations en 2013 avec le virus Anunak. Il avait ensuite développé la même année une version plus sophistiquée de cet outil : Carbanak. @LeMondefr).