03 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 3 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x► Attention à l’Ignorance Artificielle ! Par François Fluhr, France Télévisions, Prospective et MediaLab. Le très attendu rapport Villani dédié à l’intelligence artificielle vient d’être rendu public. Riche en recommandations, il dote la France d’une vision stratégique sur l’IA et souligne notamment la nécessité de construire une éthique de l’IA apte à prévenir des nombreuses discriminations que cette technologie pourrait perpétuer et même produire. C’est dans ce contexte que nous avons assisté au Rendez-vous de l’inspiration organisé par Brains Agency durant lequel cet enjeu sociétal a été abondamment discuté. Lire la suite sur le site de @metamedia.

#Data

► Données privées : le site de rencontres Grindr mis en cause. Après Facebook-Cambridge Analytica, Grindr ? Le parallèle entre les deux affaires a ses limites : après l’exploitation de données personnelles d’utilisateurs du réseau social à des fins politiques, il s’agit cette fois-ci du partage de données délicates de l’application de rencontres gay, dont le fait d’être porteur du virus du sida, auprès de prestataires payés pour améliorer son service. Il n’empêche, cette polémique, révélée lundi 2 avril par le site d’information BuzzFeed, sur la base du travail de l’ONG norvégienne Sintef, met de nouveau en lumière l’inquiétude des utilisateurs de services numériques sur le devenir de leurs données privées. Concrètement, Grindr, qui revendique 3,6 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, a communiqué à au moins deux entreprises tierces le « statut VIH » que ses membres sont invités à renseigner sur leur profil s’ils le souhaitent, avec éventuellement la date de leur dernier test. (@lemondefr). A lire aussi : L’appli Grindr a partagé les données très privées de ses utilisateurs (@LesEchos) et L’application de rencontre gay Grindr partage le statut sérologique de ses membres à d’autres entreprises. (@franceinfo).

#Transport

► Lyon : la technologie pour plus de mobilités douces. A l’heure où la « smart city » prend forme au fil de l’innovation, entre Rhône et Saône, les nouvelles technologies favorisent une mobilité urbaine plus douce et mieux pensée. A Lyon, cela fait déjà un moment que l’on a fait des nouvelles technologies une arme contre les problématiques de mobilité urbaine. La ville a ainsi été la première en France à mettre en place un service de vélos en libre-service, Vélo’v’, en 2005. Lyon, la « smart city », où l’on a aussi déjà installé des capteurs sur certains axes pour mieux analyser et contrôler le trafic routier. Bien d’autres projets y ont vu le jour, qui ont contribué à faire évoluer, petit à petit, les habitudes de mobilité des Lyonnais. Pierre Soulard, responsable du service mobilité urbaine à la Métropole de Lyon, fait le point. (@LesEchos).

#Commerce

► Amazon-Monoprix, un deal et ses risques. Dans la gueule du loup ? Casino a annoncé en début de semaine avoir noué une alliance avec le géant du e-commerce Amazon. Courant 2018, sans qu’une date ait été précisée, les abonnés au service Amazon Prime Now accéderont à une boutique en ligne Monoprix pour y trouver entre 5 000 et 10 000 références alimentaires, toutes marques confondues. Les livreurs d’Amazon collecteront leurs commandes dans deux magasins et desserviront en une heure la capitale, ainsi que 21 communes de la petite couronne.  « A travers ce partenariat unique, le groupe Casino renforce sa stratégie de distribution omnicanale et se rapproche encore davantage de ses clients et de leurs besoins », s’est félicité son président Jean-Charles Naouri.  (@LExpress).

#Web

► Cookies, mouchards : comment vous êtes suivis sur Internet. L’affaire Cambridge Analytica autour des fuites de données utilisateurs de Facebook le montre : la protection des données personnelles sur Internet est devenue un enjeu majeur de ces dernières années. Même sans être forcément inscrits sur Facebook ou sur un autre réseau social, les internautes ne sont pas prémunis, les techniques actuelles permettant aux entreprises de collecter de nombreuses informations sur eux, très souvent dans le but de cibler des campagnes publicitaires qui généreront des revenus. (@LeMondefr).

#Presse

► La liberté de la presse face au respect de la vie privée. L’empoisonnement de l’agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia dans un restaurant italien de Salisbury a occupé la une et les colonnes des journaux de la presse britannique. Au début du mois, l’ancien comique et acteur John Ford révélait que pendant quinze ans, de 1995 à 2010, il avait été employé par le « Sunday Times » de Rupert Murdoch pour fouiner dans la vie privée de plusieurs dizaines de personnalités, dont le Premier ministre d’alors, Gordon Brown. À propos des techniques qu’il utilisait, Ford dit : « J’épluchais leurs communications téléphoniques, leurs appels mobiles, leurs relevés de compte, et je faisais les poubelles. » Quelques-uns des noms les plus en vue du journalisme britannique risquent de voir leur réputation ternie par cette affaire et par de nouvelles révélations de pratiques illégales et malveillantes. L’histoire est aussi vieille que celle de la presse libre en Angleterre, après l’abolition de la censure en 1695. Pour remplir ce qui est considéré comme sa fonction propre – demander des comptes au pouvoir -, la presse a besoin d’informations. Nous attendons d’une presse libre qu’elle enquête sur l’exercice du pouvoir et mette en lumière ses abus. Dans ce contexte, la révélation du scandale du  Watergate, en 1974, qui conduisit à la démission du président Nixon, vient immédiatement en mémoire. (@LesEchos).

#Information

► Contre la désinformation, Reporters sans frontières lance la Journalism Trust Initiative. Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. La bataille contre la désinformation s’accélère, et c’est désormais au tour de Reporters sans frontières (RSF) de se lancer contre la propagation des fausses nouvelles. Au programme, un dispositif innovant de certification de l’info intitulé Journalism Trust Initiative, dévoilé mardi en conférence de presse. Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité. L’info a été largement relayée le mois dernier : selon une étude du MIT, les fausses informations circulent plus vite que les vraies. C’est cette logique que Reporters sans frontières. Lire la suite sur le site de @metamedia

#RealiteVirtuelle

► Quelle(s) réalité(s) ? avec Thomas Cadène et Ariel Kyrou. « Alt-Life » est le récit graphique dans un futur proche, en 2060 environ, d’un couple, Josiane et René, qui sont les nouveaux Adam et Eve du XXIe siècle. Ils se sont portés volontaires pour expérimenter un monde virtuel où les rejoindront bientôt le reste de la population. La Terre n’est plus vivable, ses habitants sont obligés de vivre dans des sortes de bulles pour se protéger. Dans ce monde artificiel, où tout est possible, Josiane et René se lancent dans une frénésie d’expérimentation des sens. Mais quand tout est possible, quel plaisir peut-on en retirer ? Quelle réalité accorder aux sensations ressenties quand elles sont le fruit de récepteurs enfoncés dans la peau ? Le plaisir comme le danger ont-ils encore le moindre intérêt ? (@franceculture).

#Neurosciences

► Le triomphe des neurosciences d’Alain Ehrenberg. Cette semaine, la citation est du sociologue Alain Ehrenberg, invité de La Grande Table, qui s’interrogeait sur la place de la discipline des neurosciences dans notre société : “La tribu des neurosciences a un projet anthropologique, celui de réduire l’homme pensant, sentant et agissant à une partie de lui-même, son cerveau […] Il y a dans notre société un déplacement de la psychanalyse aux neurosciences. Alors que la psychanalyse confronte l’être humain à ses limites et à ses manques, les neurosciences cognitives l’invitent à les dépasser.” (@franceculture).

#Numerique

► Olivier Bas : « La transformation numérique n’est pas une révolution technologique mais culturelle ». Ce professeur à la Sorbonne décrit sur Europe 1 un monde où curiosité et soif d’apprendre sont nécessaires pour s’adapter à la révolution numérique. Pour lui, les compétences vont prendre le pas sur les statuts. La transformation numérique touche nombre de professions, laissant parfois les salariés démunis face à une avancée aussi rapide. Certains redoutent aussi des changements qui pourraient affecter profondément leur métier. Olivier Bas, vice-président de Havas Paris et professeur à la Sorbonne, était l’invité de l’émission C’est arrivé demain. Il publie l’essai #Like ton job ! (@europe1).

#Futur

► Ne dites plus prospective, dites « futures literacy ». Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. Après cinq années passées à la tête de la prospective de l’UNESCO, Riel Miller vient de changer de poste – il est depuis janvier « Head of Futures Literacy », titre relativement intraduisible que l’on pourrait transcrire en « Directeur de la compréhension des futurs possibles ». L’homme définit lui-même son activité comme « la capacité à contester les hypothèses utilisées pour prendre des décisions aujourd’hui » : en d’autres mots, à se défaire de nos préconceptions pour changer notre grille de lecture du monde et imaginer la société de demain. C’est bien de cela qu’il s’agissait lundi 26 mars en ouverture de la journée Paris Talks : imaginer notre futur pour transformer notre présent. Une masterclass inspirante qui nous fait reconsidérer notre rapport à la pensée prospective. Lire la suite sur le site de @metamedia.