07 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 7 février 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Prospective

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Comment la CIA voit le monde en 2035. Notre monde gavé d’informations garde paradoxalement sa part de mystères et de surprises. L’essor fulgurant de la Chine et la désindustrialisation rapide de l’Occident, le grand réveil de l’islam et les vagues de migration vers l’Europe, le changement rapide du climat ou la diffusion accélérée de l’Internet font déjà ressembler les années 2010 à un de ces tournants historiques majeurs, période de transformation accélérée après laquelle plus rien n’est comme avant. Les historiens du futur trouveront après coup des explications rationnelles et logiques à cette accélération soudaine. Mais pour les responsables politiques comme pour le public éclairé, prévoir et anticiper les décennies à venir reste extrêmement difficile. L’exercice va à l’encontre de la tendance naturelle du cerveau humain à prendre son expérience individuelle et son observation pour la principale référence. Ce n’est pas parce que nous vivons en Occident dans un monde riche et stable qu’il le restera dans le futur proche. La période de paix et de prospérité qu’a connue l’Europe au cours des soixante dernières années ressemble déjà à une parenthèse historique. Basées sur des milliers d’interviews, réalisées dans plus de trente pays, ces réflexions de la CIA sont rendues publiques, afin de favoriser le débat et de sortir de l’entre-soi des professionnels du renseignement. Les grandes tendances que ce rapport esquisse ne sont que des pistes de réflexion. Sans être des spéculations théoriques : la plupart commencent déjà à faire sentir leurs effets, et les trois prochaines décennies pourraient les voir transformer profondément le monde. (@Le_Figaro).

#Espace

Google abandonne ses ambitions spatiales. La rationalisation des investissements fait une nouvelle victime chez Alphabet, la maison-mère de Google. Vendredi 3 février, la société de Mountain View a confirmé la vente de Terra Bella (ex-Skybox Imaging), sa division fabriquant des satellites, à Planet, une start-up de San Francisco qui a déployé une constellation de nanosatellites photographiant la terre depuis l’espace. Cette décision symbolise la politique de contrôle des coûts mise en place depuis deux ans. D’autres initiatives pourraient ainsi connaître le même sort. A lire aussi : Ces projets futuristes enterrés par Google (@JeromeMarinSF).

#Entreprise

Le Comptoir est l’accélérateur de startups du territoire du Grand Paris. Installé à Montreuil en Seine-Saint-Denis, celui-ci cherche à favoriser la création d’emploi local dans une zone géographique au potentiel sous-exploité. En mars 2017, l’incubateur de Montreuil (93) va accueillir sa quatrième promotion de porteurs de projets dédiés à l’économie circulaire, collaborative, sociale ou locale. Dix nouvelles jeunes pousses y entrent tous les six mois après une sélection drastique. Contre 840 euros, Le Comptoir leur propose sur un an des locaux, un réseau d’accompagnement collectif et un service de mise en relation avec des grandes entreprises. 85 % des jeunes pousses issues des deux premières promotions sont toujours en vie. Centimeo, Pop Up Immo, Roger Voice ou Mutum font partie des plus connues. En mai 2016 pour la troisième édition, l’accélérateur a sélectionné vingt startups sur 200 candidatures.

Mongardemanger, cette épicerie qui veut booster la vente en direct des petits producteursCoincés entre la grande distribution et les géants du web qui cassent les prix, les petits producteurs sont de plus en plus tentés par la vente en direct aux consommateurs. Un marché encore très éclaté autour de petits acteurs, la plupart du temps axés sur une région ou une production particulière. Les plateformes généralistes sont donc rares. C’est en partant de ce constat qu’est né Mongardemanger.com, lancé en mars 2016. Cette plateforme, à mi-chemin entre la vente directe et l’épicerie fine, propose près de 2.000 produits issus de 115 producteurs français. (@Challenges).

Les Cuistots Migrateurs : réfugiés aux fourneaux, cuisine solidaire au menu . Derrière les fourneaux, pas de grands chefs étoilés mais des réfugiés passionnés de cuisine. Pour dissocier l’image des migrants et la Jungle de Calais et prendre le contre-pied du discours pessimiste ambiant, Louis Jacquot et Sébastien Prunier ont décidé de créer Les Cuistots Migrateurs. Outre la découverte de traditions culinaires du monde entier, la start-up poursuit un objectif, celui de contribuer à l’insertion sociale et professionnelle de personnes en difficulté, en leur offrant un emploi. « Les réfugiés ont tous à cœur de partager leurs talents et leurs recettes, commente Louis Jacquot. Farisa. (@EchosBusiness).

#Economie

Le modèle du salariat, hérité des précédentes révolutions industrielles et des luttes sociales du XXème siècle est en profonde mutation sous l’effet de la révolution numérique. Ainsi de nouveaux modèles économiques et sociaux se mettent en place. Ces dernières années, la tradition du boulot rémunéré à la tâche ou à la commande comme livreur à vélo ou à scooter, taxi avec sa voiture… connait un développement important. Et cela n’est pas sans poser de problème : retour vers le passé ou changement total de paradigme ? En Angleterre, on parle de « gig economy » et elle repose sur des contrats de courtes durées entre l’entreprise et des travailleurs indépendants. EY publie les résultats de son étude sur « l’économie des petits boulots » qui montre que les entreprises ont de plus en plus recours aux travailleurs indépendants au niveau mondial. La « gig economy » préfigure-t-elle une économie à la tâche mondialisée ?

#Automatisation

L’épicerie connectée d’Amazon ne nécessitera que trois employésJeff Bezos poursuit sa course à l’automatisation. Déjà à la pointe dans ce domaine avec une première livraison par drone au Royaume-Uni et un nombre croissant de robotsdans les entrepôts de distribution d’Amazon, le patron de la marketplace américaine entend aller encore plus loin. Ce ne sera pas sans conséquences sur les salariés. Décidé à conquérir le commerce physique, il avait ainsi dévoilé fin 2016 Amazon Go, un concept d’épicerie high-tech où le client n’a plus besoin de passer à la caisse pour payer. Des puces et des capteurs se chargent de comptabiliser les produits embarqués par le consommateur avant d’automatiquement débiter ce dernier sur son compte Amazon. La marketplace teste d’ores et déjà ce dispositif dans un magasin physique d’environ 170 mètres carrés à Seattle. A lire aussi : Cinq conseils pour appréhender l’intelligence artificielle (@frenchweb).

#Ville

Depuis dix-sept ans, les « @ » (de une à cinq arobases) du label national des Villes Internet sont attribuées aux villes et villages français qui mettent en œuvre des services connectés pour leurs citoyens. La plate-forme Atlaas (Annuaire territorial de liaison des acteurs, actions et services numériques), sur le site Villes Internet, recense ces actions. Mercredi 1er février à Lille, 331 communes de toutes tailles ont reçu ce label. Il est décerné à toutes les collectivités qui s’engagent dans une politique numérique locale, et il distingue celles qui ont mené une action originale dans l’un de ces sept domaines : numérique éducatif, réseau social, gouvernement ouvert, coopération internationale, solidarité numérique, télétravail et accessibilité. Voici quelques communes récompensées qui ont reçues le label Villes Internet pour 2017 : Angers (Pays de la Loire), Evreux (Normandie), Vic-le-Comte (Auvergne-Rhône-Alpes), Rixheim (Grand Est). A voir les vidéos de cette journée nationale des territoires, villes et villages Internet 2017 et à lire : Services numériques : du simple usager au citoyen acteur.

Il y a un an, la ville d’Albi s’est donné l’objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire à l’horizon 2020. La volonté est de permettre aux 52.000 habitants de se nourrir de denrées produites dans un rayon de 60 kilomètres. « Aujourd’hui, nous avons les mêmes priorités. Changer les mentalités des consommateurs et travailler sur les circuits courts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Produire local, c’est garantir à tous une nourriture saine », résume Jean-Michel Bouat, adjoint au maire (DVD) délégué au développement durable, à l’agriculture urbaine, à l’eau et à la biodiversité. (@Le_Figaro).

#MediaSocial

Facebook explique aux annonceurs comment tirer profit des ruptures amoureuses. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, rappelle Facebook à ses annonceurs en leur donnant des pistes pour mieux cibler les coeurs brisés sur le réseau social, dans une étude publiée début février. Le comportement de ses utilisateurs de plus de 18 ans dans cinq pays – la France, les Pays-Bas, la Pologne, les Emirats Arabes Unis et le Royaume-Uni – ayant officialisé leur rupture amoureuse en changeant leur statut de « en couple » à « célibataire », a été passé à la loupe par Facebook IQ, plateforme d’analyse de données à destination des professionnels du réseau social. (@LesEchos).

#Media

Une enquête fouillée, une révélation chaque semaine c’est l’ambition de « Médiacités », le nouveau média d’investigation lancé en région par une équipe de 7 co-fondateurs, pour la plupart des anciens de L’Express-L’Expansion. Le site, qui a vu le jour le 1er décembre à Lille, est en cours de développement dans plusieurs grandes métropoles : Lyon (en avril), Toulouse (en mai) et Nantes (en mai ou juin). En mai, les lecteurs toulousains vont donc pouvoir découvrir ce nouveau média sur le Web qui veut revaloriser le travail d’enquête journalistique en région à travers « les coulisses, l’envers de la ville dans laquelle vivent nos lecteurs », explique Jacques Trentesaux, l’un des fondateurs. (Le blog Médias d’ici sur @France3MidiPy).

#Transport

Uber : négociations autour d’un éventuel chiffre d’affaires minimum. C’est un geste envers les chauffeurs VTC, mais un geste qui reste à éclaircir. Uber pourrait garantir un chiffre d’affaires aux chauffeurs VTC, toujours en colère contre la politique tarifaire de la plateforme américaine, selon Les Echos. Le quotidien économique évoque un chiffre d’affaires garanti par Uber de 4200 euros par mois à partir de 50 heures de connexion sur la plateforme Uber. « Nous ne confirmons pas ces informations, indique Grégoire Kopp, porte-parole d’Uber. Fournir un chiffre d’affaires unique pour tous les chauffeurs n’a pas de sens puisque leur niveau de charges varie. Ce n’est donc pas le bon indicateur. Le but est qu’au final, chaque chauffeur ait un revenu satisfaisant, au regard de ses charges. » (@LExpress).

#Societe

En Belgique, des salariés se font implanter une puce électronique sous la peau. Huit salariés, de la société Newfusion, basée à Malines, dans le nord de la Belgique, ont accepté de se faire greffer une puce électronique. L’implant, installé sur la base du volontariat, remplace le badge et renferme des données personnelles du salarié. Il coûte 100 euros à l’entreprise. De la taille d’un grain de riz, il est situé entre le pouce et l’index et doit permettre aux employés de passer les portiques de l’entrée, de déverrouiller leur ordinateur ou de payer leur repas à la cantine grâce à un simple mouvement de la main. « L’idée a germé après que plusieurs employés ont perdu leurs badges » explique Tim Pauwels, l’un des dirigeants de la société au micro de la RTBF. (@LExpress).

« Vivre sans téléphone portable, c’est presque un choix politique ». Ils s’appellent Paul, Cécile ou Julia. Ils sont cadre, juriste ou étudiante, n’ont pas le même âge et viennent de milieux différents. Pourtant, ils ont tous fait le même choix: celui de vivre sans portable. Une décision marginale puisque selon une étude menée par Deloitte sur les Français et leurs utilisations du portable, nous sommes 77% à posséder un « téléphone intelligent » contre 70 % l’année dernière. Mais malgré cette addiction grandissante aux smartphones, certains continuent de résister aux sirènes des nouvelles technologies, ou en sont revenus. (@LExpress).