07 Déc

ReVue d’actu de 11h11 de mercredi 7 décembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Internet

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Technologies. Internet, qu’est-ce que c’est ? Internet, c’est quelque chose de physique. « Mais, à la différence d’une autoroute ou d’une forêt, il réside dans des endroits que nous ne voyons généralement pas », explique Quartz dans un projet largement illustré et animé. Le concept ? Raconter “l’histoire” d’Internet à travers onze articles sur l’incroyable expansion des câbles sous-marins, la façon dont des pays comme la Chine ou la Russie contrôlent la Toile,le rôle que pourraient jouer un jour les satellites dans la transmission de l’information numérique ou encore sur la façon dont on « fabrique » une carte d’Internet. « Internet plonge ses racines au fond des océans et ses branches se déploient en myriades de satellites en orbite dans l’espace », détaille le pure player, qui poursuit : « Internet est partout autour de nous, et pourtant difficile à trouver. » « C’est pourquoi nous avons besoin d’une carte », termine-t-il sur une image qui permet de revenir au tout début de l’article et de boucler la boucle à l’infini… A lire : Technologie. Et si Internet prenait le relais de nos cerveaux ? (@courrierinter).

#IntelligenceArtificielle

Nouveau monde. Intelligence artificielle : l’or numérique de demain. Diagnostic médical, management, divertissement… L’intelligence artificielle est partout. Les géants du numérique investissent massivement dans ce qui pourrait bien être la poule aux œufs d’or des années à venir. (@Franceinfo).

Le cloud au service de la société : gros plan sur 5 initiatives. Comment tirer parti d’une technologie pour le bien de tous ? D’ici 2020, 2,3 milliards d’individus utiliseront le cloud. Au-delà du seul hébergement des données, le cloud permet également de disposer d’une puissance de calcul considérable pour des coûts relativement maîtrisés. Associé au développement de l’intelligence artificielle (et donc du deep et machine learning), c’est un nouveau champ des possibles qui s’ouvre, que ce soit pour les individus, les entreprises, les Etats mais aussi les organisations non gouvernementales et les associations à travers le monde. Dans la préface du livre blanc A Cloud for Global Good, Satya Nadella, CEO de Microsoft, et son président et Chief Legal Officer, Brad Smith, affichent leur ambition : « Nous avons besoin d’un ensemble de solutions stratégiques et technologiques qui favorisera une évolution positive et garantira à chacun la possibilité de tirer parti des avantages du cloud. Nous sommes convaincus que, pour concrétiser ces changements, nous devons collaborer à la création d’un cloud à la fois fiable, responsable et ouvert. En d’autres termes, nous devons œuvrer ensemble à la création d’un cloud au service de l’humanité. » (@RSLNmag).

 

#Economie

Airbnb, Heetch… La fête est finie pour l’économie «collaborative»  L’économie «collaborative» des Airbnb, Drivy et autres Heetch – en procès à partir de jeudi – est au centre cette année des discussions budgétaires. Après l’obligation de faire payer des cotisations sociales aux particuliers loueurs via les plateformes votée par l’Assemblée, c’est la question de la transmission automatique au fisc des revenus de leurs utilisateurs qui revient en débat au Palais-Bourbon. Autant dire que c’en est cette fois bien fini de l’impunité qui entourait ces pratiques devenues massives et qui en l’absence d’une réglementation précise permettait aux loueurs de s’exonérer largement du paiement d’impôts ou de taxes sociales. (@libe).

#TouchePasAMonHeetch : la communication cynique d’une entreprise ubérisée. Au tribunal correctionnel le 8 et le 9 décembre, Heetch risque de connaître le même sort qu’Uber Pop, l’application de l’entreprise Uber qui mettait en rapport clients et particuliers. Pour contrer la justice, la société soutenue par Xavier Niel a sorti un grand jeu de communication sur internet, mélange de récupération des codes contestataires et d’instrumentalisation de la jeunesse. (@MediapartLeClub).

24% des Américains ont gagné de l’argent grâce à l’économie à la demande. L’économie à la demande ou la gig economy prend de l’ampleur. 42% de la population américaine aurait déjà eu recours à un service à la demande. Mais quelle est la part de clients et celle des travailleurs dans ce chiffre ? D’après une récente étude du Pew Research Center, 24% des Américains majeurs (soit quasiment un sur quatre) ont gagné de l’argent grâce à ces nouvelles plateformes. Certains en proposant leurs services (8% des adultes américains) et d’autres en vendant ou louant leur patrimoine ou des objets (18% des adultes aux Etats-Unis). Ceux qui utilisent les plateformes de l’économie à la demande pour vendre des biens ont un profil radicalement différent de ceux qui l’utilisent pour travailler. Les premiers sont surtout blancs, entre 30 et 49 ans, plutôt diplômés et favorisés. À l’inverse, ceux pour qui il s’agit d’un emploi sont plus souvent noirs (14%), peu diplômés, et peu favorisés. (@latelier).

#Politique

Du 7 au 9 décembre, la France accueille à Paris le quatrième sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO), qui rassemble ce mercredi 70 pays. Son objectif est que les Etats membres, en contact avec des ONG prennent des engagements en faveur de la transparence, de l’Open Data et de l’implication des citoyens dans les politiques publiques. A lire : PGO : « Nous sommes au début d’une prise de conscience »

Démocratie participative : le sommet de Paris s’ouvre sur fond de polémiques. Y aller ou pas ? Depuis plusieurs semaines, les associations, qui, en France, militent pour la défense des libertés publiques, la participation citoyenne ou la diffusion des biens communs numériques débattent de l’opportunité de participer à ce rendez-vous. En mai, La Quadrature du Net, la première, a décidé de réorienter ses actions pour ne plus « perdre davantage de temps à tenter d’influencer rationnellement ceux qui ne veulent rien entendre »Framasoft, réseau d’éducation populaire à l’origine du mouvement Dégooglisons l’Internet, a, de son côté, renoncé en septembre à travailler directement avec le ministère de l’éducation nationale, alors que le collectif Savoirscom1, qui promeut les biens communs de la connaissance, a annoncé, le 8 novembre, qu’il boycotterait le sommet mondial du PGO. Long d’une dizaine de pages, le texte cosigné par dix associations, parmi lesquelles la Ligue des droits de l’homme, Regards citoyens ou Bloom, dénonce les « contradictions du gouvernement ». Si elles saluent des progrès et notamment le travail d’Etalab, la mission qui accompagne et développe l’ouverture des données publiques et le logiciel libre, ces organisations soulignent leur « désillusion » face à un bilan jugé « très négatif ». (@Pixelsfr).

Démocratie ouverte : le sommet mondial cher à Hollande débute sur un gros clash. Mardi 6 décembre, 10h45. Venue soutenir le lancement du tout premier incubateur de Civic Tech en France, Axelle Lemaire ne cache pas son agacement. Le communiqué lapidaire, signé par onze associations de terrain dédiées à la transparence de l’action publique, lui est resté en travers de la gorge. « Je suis très déçue par ce communiqué rempli d’argument non-fondés et de positions dogmatiques », a taclé très fermement la secrétaire d’Etat au Numérique et à l’Innovation. Il faut dire que le timing n’aurait pas pu plus mal tomber. D’abord parce que ces onze associations et collectifs représentent la crème de la crème des acteurs pro-transparence de la société civile. Parmi les signataires figurent Anticor, La Ligue des Droits de l’Homme, Regards citoyens, La Quadrature du Net, April ou encore DemocracyOS France. Autrement dit, leur parole est prise au sérieux. Ensuite parce que le communiqué dresse un portrait au vitriol de l’action gouvernementale en matière de transparence de la vie publique, alors même que la France tente de se poser en exemple mondial dans ce domaine. (@latribune).

Paris accueille le premier incubateur pour les « Civic Tech » . Les Civic Tech -ou technologies civiques- ont enfin leur incubateur. Une structure où elles pourront bénéficier de conseils d’experts, grandir et, in fine, toucher un plus large public. Mardi 6 décembre, le collectif Démocratie Ouverte, une association dont le but est « accélérer la transition démocratique vers une société plus ouverte », a annoncé la création, dans le onzième arrondissement de Paris, du tout premier incubateur français dédié spécialement à la Civic Tech. A lire : Civic Tech : comment la technologie redonne du pouvoir aux citoyens. (@latribune).

#Ville.

Suivre le chantier de sa rue sur….Facebook. C’est l’idée développée à Toulouse par une société de BTP, Eurovia. En charge du réaménagement de la rue Bayard à Toulouse, Eurovia a créé une page Facebook « Chantier rue Bayard » afin « d’informer de l’objet et du déroulement de ce chantier de rénovation. » (Tout ce qui buzz – France3MidiPy).

Citylab Alliance : l’intelligence collective pour repenser la ville. Les 17, 18 novembre et 2 décembre, le cluster Ouest Médialab a accompagné la 1ère édition du Citylab Alliance : un hackathon inspiré des ateliers HybLab sur la thématique de la smartcity. Pendant 3 jours, 86 étudiants de l’Alliance Centrale-Audencia-Ensa Nantes et 10 entreprises partenaires ont associé leurs compétences dans le but de créer de nouveaux services et objets pour mieux dialoguer dans le ville de demain. Pour créer une synergie entre les participants, Citylab Alliance s’est inspiré de différents modèles de l’atelier de création collaborative, créé il y a 4 ans par Ouest Médialab, en partenariat avec les écoles Audencia SciencesComPolytech et AGR. Sur le Citylab Alliance, les participants ont notamment pu expérimenter le design thinking grâce aux Lego. Un moment fortement apprécié et qui a facilité l’idéation et la communication au sein des équipes ! (Ouestmedialab).

#Commerce

Amazon Go : le supermarché du futur sans caisse et entièrement digitaliséLe premier magasin « Amazon Go » devrait ouvrir début 2017 à Seattle. Les caisses seront totalement absentes. Oubliez donc les files d’attente interminables en fin de journée ou le week end. Les boutiques seront équipées de nombreux capteurs. Pour rentrer dans le supermarché, il faudra passer des portiques qui vous identifieront en faisant glisser votre smartphone sur le lecteur. Grâce à un savant mélange entre capteurs, caméras et algorithmes, les boutiques Amazon Go seront capables de détecter automatiquement les produits sélectionnés par le client, et même ceux qui sont reposés. Amazon Go devrait totalement révolutionner l’expérience en supermarché. Plus de perte de temps, tout devrait être simplifié au maximum pour rendre l’expérience agréable, rapide et simple. Néanmoins, le concept devrait rester compliqué pour les personnes réfractaires aux nouvelles technologies (on pense notamment aux personnes âgées). Si le concept parvient à se démocratiser outre-Atlantique, il devrait faire assez rapidement son apparition en Europe. (@Big_Browser)

#Afrique

Bill Gates : « Je crois à la collaboration Sud-Sud  pour relever les grands défis de santé »  Bill Gates est le fondateur et le coprésident de la Fondation Bill and Melinda Gates, qui a versé plus de 3 milliards de dollars (environ 2,8 milliards d’euros) à des associations dans le monde entier, et financé le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à hauteur de plus de 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros). Le philanthrope américain a répondu aux questions de plusieurs universitaires africains sur le sida en Afrique. (@FR_Conversation).

#Securite

Vos écouteurs sont (aussi) une porte d’entrée pour les hackers. Speake(a)R : c’est le nom du logiciel proof-of-concept mis au point par les chercheurs du laboratoire de recherches sur la cybersécurité de l’Université israélienne Ben-Gourion. Ce dernier permet de démontrer comment les hackers peuvent transformer de simples écouteurs en micro et espionner à distance n’importe quelle conversation, rapporte Wired. « Même quand vous ôtez le micro de votre device [comme l’a démontré Edward Snowden, ndlr], vos écouteurs peuvent permettre de vous enregistrer », explique Mordechai Guri, chef de file du laboratoire. (@RSLNmag).

#Video

La taxe YouTube adoptée, quels risques pour les annonceurs français? Malgré l’avis défavorable du gouvernement, les députés ont finalement adopté, dans la soirée du 6 décembre, la «taxe YouTube» dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances rectificatives pour 2016. L’amendement prévoyant l’introduction de cette taxe avait d’abord été rejeté à l’Assemblée nationale, le 21 octobre dernier. Cette mesure prévoit de taxer les revenus publicitaires des plateformes de vidéos en ligne (YouTube, Dailymotion…) et des éditeurs de services à la demande (iTunes…) à hauteur de 2%. Le taux de la taxe passera à 10% lorsque les recettes publicitaires ou de parrainage sont liées «à la diffusion de contenus et oeuvres cinématographiques ou audiovisuelles à caractère pornographique ou violent». (@frenchweb).

Wochit parie sur le déluge des mini-vidéos d’information. D’ici deux ans, à 35,4 milliards de dollars, les revenus publicitaires générés par les vidéos en ligne seront supérieurs à ceux de la radio, d’après une dernière étude Zenith Optimedia. Une manne sur laquelle parie la société Wochit (prononcez « Watch It » dont l’ambition est d’être le couteau suisse des vidéos d’information de 1 à 2 minutes, pour journaliste engourdi dans l’écrit. Le concept a déjà séduit une centaine de marques médias (Forbes, USA Today, AOL, Der Spiegel, Time…), qui, pour certaines, sont devenues actionnaires. L’été dernier, Wochit levait à nouveau 13 millions de dollars auprès des groupes médias ProSiebenSat.1 en Allemagne, Singapore Press Holdings et l’Italien Carlo de Benedetti (l’Espresso, La Republicca). (@frenchweb).

#Information

Peut-on répondre à la désinformation ? Depuis l’élection de Trump (voir nos deux précédents articles : « Trump : les 5 échecs des nouvelles technologies » et « Facebook, une entreprise politique ? »), la question de la propagation de fausses informations semble révéler d’une véritable crise de confiance dans notre système médiatique et politique, comme l’expliquait récemment le chercheur en science de l’information Olivier Ertzscheid. De partout, les esprits s’agitent pour tenter de trouver des réponses. Eli Pariser, celui qui a imaginé le concept de « bulles de filtres » tant mis en question ces dernières semaines, a ouvert un Google Doc pour recueillir des solutions. Le document fait désormais plus de 100 pages et Nicky Woolf, pour le Guardian, a tenté d’en faire la synthèse. (@Educavox).