06 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 6 décembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Photo

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Dix expos gratuites et décalées à voir à Paris en décembre. (@telerama). Légende image : New York City, 1963 : Joel Meyerowitz expose ses oeuvres à la Galerie Polka jusqu’au 21 décembre. Photo Joel Meyerowitz / Courtesy Polka Galerie.

#Ville

La France préside le sommet de l’Open Data et de la transparence à Paris. Paris, qui accueille du 7 au 9 décembre le sommet de l’Open Government Partnership, co-présidé par la France, veut mettre en avant les avancées de la capitale en matière de transparence et de participation citoyenne. Malgré ses 5 années d’existence, depuis sa création, en 2011, par 8 pays fondateurs, sous l’impulsion de Barack Obama, l’Open Government Partnership (OGP, Partenariat pour un Gouvernement Ouvert) reste méconnu du public. Son but : encourager les 70 États membres, en contact avec des ONG et des représentants de la société civile, à prendre des engagements en faveur de la transparence, de l’Open Data et de l’implication des citoyens dans les politiques publiques. La France, qui a rejoint l’OGP en 2014, en assure cette année la co-présidence avec l’ONG de ressources naturelles World Resources Institute. À ce titre, elle organise donc son 4e sommet du 7 au 9 décembre, à Paris. La capitale fait partie des 15 gouvernements locaux — Madrid, Buenos Aires, Sao Paulo… — sélectionnés pour le programme pilote de l’initiative. (@Numerama).

Grand Paris et les fab labsLe mouvement des fab labs s’étend, et les Fab Cities proposent de créer un réseau de mégapoles localement productives, mondialement connectées. Le 15 novembre 2016, étaient présentés les statuts de l’association Fab City Grand Paris. Cette association a plusieurs objectifs. Le premier est de court terme : préparer la conférence Fab Cities 2018, qui aura lieu après Fab14 (conférence des fab labs qui se déroulera à Toulouse). Le second est à plus long terme. Il s’agit d’accompagner la transformation du Grand Paris en « Fab City ». En résumant un peu vite, le concept de Fab City est la transposition à la fabrication de ce qu’est l’idée de Smart City pour l’énergie : une ville dans laquelle chaque citoyen deviendrait producteur et consommateur de ce dont il a besoin. Cette utopie semble rendue accessible par les réseaux Internet, le triomphe des logiciels libres, la diffusion de machines Open Source. Comme la Smart City, la Fab City se veut écologique grâce à la circularisation de l’économie (on recycle tout) et autonome. (@FR_Conversation).

#Economie

Serial fraudeur, Airbnb ne te couvrira plus à New York, Londres et Amsterdam. Airbnb en a-t-il fini avec les bagarres systématiques contre les collectivités, comme à San Francisco, Berlin, Barcelone et on en oublie  ? L’entreprise vient de changer de politique dans trois métropoles d’un coup. A New York, où la plateforme de location entre particuliers avait attaqué en justice l’Etat en octobre, elle reprochait au gouverneur Andrew Cuomo une nouvelle loi qui faisait grimper jusqu’à 7 500 dollars les amendes à ceux qui violeraient la réglementation des locations de courte durée dans la ville. Airbnb vient d’abandonner cette action en justice, qu’elle avait déposée dans les heures suivant l’adoption du texte contesté. (@rue89).

#Jeunesse

La 12ème édition de notre Cahier semestriel de Tendances sur l’évolution des médias et du journalisme, est dédié aux jeunes, à une génération « on demand » (en pdf), habituée désormais à une nouvelle expérience de qualité dans sa manière de s’informer et de se divertir. Comment rester pertinent et attrayant ? Quelles sont les clés de l’engagement et de la connexion émotionnelle ? Est-ce donc si difficile de produire des contenus et des œuvres qui intéressent cette génération qui a grandi avec Internet et porte le monde dans sa poche, puis de les livrer là où ils vivent ? (@metamedia).

#Presse

Reuters a développé un algorithme pour analyser la pertinence des tweets. Quand il s’agit de faire remonter une information — ou de démentir une fausse information –, Reuters ne peut pas concurrencer la vitesse des réseaux sociaux. L’agence de presse s’aide donc d’un algorithme pour transformer Twitter en un allié de choix. « Le monde a de plus en plus de témoins aujourd’hui et nous ne pouvons plus être partout » : c’est ainsi que, avec humilité, l’agence Reuters reconnaît que son travail a été dépassé par ce qu’on pourrait appeler de l’information citoyenne. Car si les réseaux sociaux sont souvent pointés du doigt (et à juste titre) pour leur capacité à propager de fausses informations, ils sont aussi, aujourd’hui, des vecteurs fiables d’informations de terrain avérées. On ne compte plus, en 2016, les événements dont la médiatisation a commencé par le tweet d’un passant qui était au bon endroit au bon moment. (@Numerama).

Les revenus numériques du « FT » dépassent ceux du print. Vieux de plus d’un siècle, le « Financial Times » est devenu pleinement un quotidien 2.0. Pour la première fois, les revenus du numérique (princi­palement abonnements et publicité) ont dépassé ceux du papier, relève « Le Guardian ». Si le cap est symbolique, il est l’aboutissement d’un long chemin : le célèbre quotidien britannique a introduit les abonnements digitaux dès 2002. Aujourd’hui, le « FT » compte quelque 640.000 abonnements digitaux, soit les trois quarts de ses lecteurs payants (843.000). « Le « FT » est l’un des rares journaux qui a trouvé son modèle numérique, observe François Godard, du cabinet de recherche Enders Analysis. Il arrive à conquérir du nouveau public notamment via les newsletters – comme Free lunch – et sait très bien utiliser les réseaux sociaux, pour faire connaître la marque. Parallèlement, le « paywall » [plafond limitant l’accès à des articles, NDLR] est bien utilisé. » (@LesEchos).

Le Monde est présent sur Snapchat depuis mars 2016. Mais depuis septembre 2016, le Monde a rejoint Snapchat Discover, l’espace dédié aux médias partenaires de l’application, aux côtés de Paris Match, Melty, L’Equipe, Cosmopolitan, Vice, Konbini et Tastemade. Une présence qui représente un véritable investissement, souligne Elisabeth Cialdella : le groupe a dédié sept personnes à temps plein à la conception de contenus pour la plateforme – c’était l’une des conditions fixées par Snapchat à ses partenaires. L’équipe est composée d’un chef d’édition, de deux journalistes-rédacteurs, de deux journalistes-vidéos et de deux motion designers. (@petit_web).

#Algorithme

Les mathématiques dévorent le monde réel : comment reprendre le contrôle des modèles qui, à grande échelle, produisent de l’inégalité ? Cathy O’Neil, docteure en mathématique d’Harvard devenue data scientist dans une start-up new-yorkaise, a publié « Weapons of Math destruction ». Dansson ouvrage, elle établit un parallèle entre la foudroyante crise du crédit de 2008 et la « croissante dystopie » algorithmique, qui voit le Big Data régenter l’ensemble des domaines principaux socio-politiques (l’éducation, l’accès au logement et au crédit, l’emploi, les politiques sécuritaires, la justice). Leurs points communs : les WMD, pour Weapons of Math Destruction, armes de destruction mathématique. Les WMD sont basés sur des « modèles », qui analysent des comportements, calculent des probabilités et enfin ciblent, optimisent, trient. Dans les Big Data, tout découle du modèle que l’on se choisit et tout découle de choix : choix des paramètres, choix des données, choix de ce que l’on qualifie comme succès. Et, là est tout le discours de Cathy O’Neil : ces modèles, loin d’être neutres, sont simplement des « opinions traduites en mathématiques ». Cela aboutit à ces WMD, qui« s’assurent que les prétendus perdants de la société restent les perdants de la société », une grande machine à inégalité construite par des modèles opaques, opérant à grande échelle, nuisibles. (@InaGlobal).

« Recruteurs, je veux vous parler de l’intelligence artificielle… »  Big data, analytics, recrutement prédictif… Ces mots font désormais partie du vocabulaire des recruteurs. Pour une raison simple : leur métier est train de changer. Toute la partie sourcing, qui consiste à identifier les talents et gérer des CVthèques, peut être automatisée. Mais attention ! Selon Saad Zniber, co-fondateur de Yatedo, les modèles prédictifs ou les usages RH des Big Data sont loin d’avoir révéler tout leur potentiel. En effet, ils reposent encore trop sur la subjectivité humaine pour être réellement pertinents.Afin d’éviter ces écueils et améliorer les pratiques, Saad Zniber préfère parler d’intelligence artificielle. ().

#Cybersecurite

Des experts américains tirent le signal d’alarme sur la cybersécurité. Il y a urgence à agir face à une cybermenace devenu un véritable enjeu de sécurité nationale. Tel est, en substance, le message adressé par une commission d’experts américains au prochain président, Donald Trump, dans un rapport de 100 pages dévoilé vendredi 2 décembre. « Il est temps pour la prochaine administration de prendre ce problème à bras-le-corps pour s’assurer que le cyberespace puisse rester un catalyseur pour la prospérité, l’innovation et le changement, aussi bien aux Etats-Unis que dans le reste du monde », a déclaré dans la foulée le président Barack Obama, qui quittera la Maison Blanche en janvier. La publication de ce rapport, commandé par M. Obama en février, survient dans un contexte particulièrement tendu : alors que l’administration américaine a subi les pires attaques informatiques de son histoire, la Russie a été accusée d’avoir interféré avec l’élection présidentielle, en piratant les courriels des démocrates pour affaiblir la candidate Hillary Clinton. (@pixelsfr).

L’Arabie saoudite frappée par de nouvelles attaques informatiques. Des organismes gouvernementaux de l’Arabie saoudite ont été la cible d’attaques informatiques ces dernières semaines, rapportent jeudi 1er décembre Le New York Times, Bloomberg et le média Arab News. Le Centre national saoudien de cybersécurité (NCSC) « a détecté des attaques électroniques destructives contre plusieurs agences gouvernementales et établissements vitaux », rapporte Arab News. Des attaques confirmées par le gouvernement saoudien, précise le New York Times. L’autorité de l’aviation civile saoudienne semble avoir été la plus touchée, mais d’autres agences gouvernementales auraient aussi été visées. Des milliers d’ordinateurs ont été rendus inutilisables et des données effacées, rapporte Bloomberg, citant des sources proches de l’enquête. Ce qui aurait provoqué des dysfonctionnements et l’interruption de certains services de l’autorité de l’aviation civile pendant plusieurs jours, mais au niveau de l’administration seulement : cela n’aurait pas eu d’incidence sur les vols. (@pixelsfr).

Une opération de police internationale fait tomber un large réseau de cybercriminalité. Les enquêteurs d’Europol, mais aussi la police allemande et le FBI américain, étaient sur le coup depuis quatre ans. Mercredi, ils sont passés à l’offensive, 37 sites ont été perquisitionnés, 39 serveurs saisis, 221 autres mis hors ligne et cinq personnes arrêtées. C’en était fini d’« Avalanche », une large infrastructure au service de cybercriminels en service depuis 2009. « Avalanche » était une sorte de plateforme de services, à disposition de n’importe quel pirate. Moyennant finance, il était possible d’accéder à une large panoplie d’outils cybercriminels comprenant des logiciels malveillants d’une vingtaine de familles différentes, dont les fameux « ransomwares » qui chiffrent le contenu d’un poste informatique avant de demander une rançon en échange de la clef de déchiffrement, des campagnes de spams ou encore de hammeçonnage (pour récupérer des identifiants et mots de passe bancaires par exemple) ainsi que des outils de blanchiment des fonds. (@LesEchos).