La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.
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Conception et rédaction : Patrick Damien
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Légende image. Œuvre du street-artiste toulousain Snake en 2017. Lurcy-Lévis, bourgade de 2 000 habitants à 40 km de Moulins (Allier), abrite Street Art City, un site dédié à l’art de la rue en pleine campagne auvergnate. « On est sur le site de l’ancien centre de formation de France Télécom. Ouvert en 1982 et abandonné en 1992 et laissé sous les broussailles. On l’a racheté sans but précis. » explique Gilles Iniesta qui devient avec épouse Sylvie, propriétaires en 2003 de 10 hectares de terrain avec un hôtel de 128 chambres. En 2015, cette friche devient l’unique résidence dédiée au Street-art dans le monde où 320 artistes de 61 pays différents sont venus y séjourner.
#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]
► Bavans (Doubs), dans le Pays de Montbéliard, devient capitale du stockage de l’hydrogène avec le centre d’expertise mondial dédié aux réservoirs à hydrogène développé l’équipementier automobile Faurecia. Ce centre aura coûté 25 millions d’euros. Il emploie une soixantaine d’ingénieurs pour développer les systèmes de stockage à hydrogène légers qui équiperont demain les voitures, camions, trains ou tout autre véhicule doté d’un moteur à hydrogène. Le centre va développer des matériaux innovants, intégrant l’intelligence artificielle pour accroître la sécurité et la durabilité de ces outils de stockage. Il y a aussi un enjeu d’économie circulaire car les réservoirs à hydrogène auront une durée de vie supérieure aux véhicules qu’ils équiperont.
► Lola et Romain ont tous les deux 30 ans et voilà un an qu’ils ont quitté leurs emplois respectifs pour lancer à Nantes, où ils habitent, leur propre société, Ankore, dont le slogan est : « le vêtement qui nettoie l’océan ». Cette marque fabrique des vêtements tissés avec des déchets plastiques collectés dans la mer et du coton bio pour en améliorer la qualité et la durabilité. « En tant que bretons, explique Romain, on est très proches de l’océan. Je suis surfeur. Je vois l’océan se dégrader d’année en année, surtout après les grandes marées (qui poussent les déchets vers la côte). On a commencé par ramasser ce plastique et puis on a voulu faire plus. »
► A Brassy (Nièvre) se trouve en effet dans ce que l’on appelle encore une zone blanche, c’est-à-dire une zone dont la qualité des appels comme les connexions à Internet est souvent médiocre. Dans ce coin du Morvan, la question de la 5G fait sourire, au mieux. « Ce n’est pas fait pour nous, tranche une habitante. Mon mari doit sortir pour consulter ses e-mails, ce n’est pas sérieux ». « Quand on m’appelle sur l’exploitation, je décroche mon portable mais je dois très souvent remonter et rappeler depuis le fixe » raconte une agricultrice. « Cet été, mon beau-frère avait besoin de recevoir des codes importants par texto, se souvient-elle. Il a dû monter en haut de la colline pour réussir à les obtenir, puis redescendre en vitesse avant qu’ils n’expirent. » A lire aussi : Dans le Morvan, le maire d’une commune en zone blanche se bat au quotidien : « Ça pourrit la vie des gens ».
► Revue de liens : ▪ Le développement des énergies renouvelables en milieu rural monte en puissance en Limousin afin de combler en partie le retard de la France en production d’électricité verte. Certains projets suscitent pourtant des contestations locales, y compris chez les défenseurs de l’environnement. ▪ Le groupe pétrolier Total vient d’annoncer son investissement dans l’éolien flottant. Il a choisi d’investir à hauteur de 20% dans le projet de ferme éolienne flottante en méditerranée au large de Gruissan (Aude).
Légende image. La place de la mairie de Puteaux (Hauts-de-Seine), le samedi 10 octobre 2020. (Photo @padam92).
#Ville
► Antoine Courmont est directeur scientifique de la chaire « villes et numérique » de Sciences Po et co-auteur de Gouverner la ville numérique (Puf, 2019). Il explique : « La donnée est devenue un gros enjeu de gouvernement des villes, alors qu’il n’y a pas si longtemps, elle était perçue comme un sujet purement technique. On constate, au Canada comme en France, une prise de conscience chez les élus de l’importance des données pour gouverner la ville, et une augmentation de l’expertise publique sur ces enjeux. » Ainsi ajoute-t-il qu’en France, « il est frappant de voir l’absence de mobilisation partisane autour des grands projets numériques de Dijon ou d’Angers qui ont été votés l’un par une majorité de gauche, l’autre de droite. Il n’y a pas eu d’opposition, ni de clivage partisan sur cette question. En revanche, on commence à voir émerger des contestations citoyennes de plus en plus fortes contre des projets d’implantation d’entrepôts d’Amazon, dans des endroits géographiquement très variés, à Annecy, Lyon, Strasbourg ou Carquefou, ou bien contre l’implantation d’antennes 5G ou en faveur d’un moratoire sur ce sujet. Ces mouvements contribuent à politiser le débat en l’articulant notamment avec les enjeux environnementaux. »
#Environnement
► L’espace urbain est devenu le milieu dominant des êtres humains, et sa progression questionne aujourd’hui l’habitabilité des villes. L’imperméabilisation, la densité des constructions et des flux liés au modèle de la ville fonctionnelle contribuent à la perte de biodiversité, à la création d’îlots de chaleurs et à la pollution. (…) En bref, l’urbanisation des modes de vie favorise une déconnexion à la nature et à ses bienfaits multiples. En parallèle, le développement du numérique et la vitesse de son déploiement dans la plupart des sociétés traduisent un désir de connexion qui interroge moins qu’il attire. Si la déconnexion à la nature semble évoluer de pair avec la connexion numérique, une réflexion sur les implications psychologiques, sociales et urbaines s’impose pour mesurer les enjeux de cette évolution. Lire la suite la suite de la tribune de Dorothée Marchand et Emeline Bailly, chercheures à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC)
#Numérique
► « Le confinement a posé le problème de l’exclusion numérique : car lorsqu’on est confiné, comment accède-t-on à l’extérieur ? Par internet. Si on n’a pas internet chez soi, qu’on n’a pas d’ordinateur ou qu’on ne sait pas s’en servir, on se retrouve complètement isolé. C’est en période de crise sanitaire qu’on voit l’importance de l’inclusion numérique », explique Azzedine, ancien professeur de sciences économiques et sociales devenu retraité bénévole, sur le site @franceculture lors de l’émission : « Illectronisme : aux côtés de ceux qui aident les laissés-pour-compte du numérique »
#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► A l’approche des élections, Facebook bannit QAnon et met en place un moratoire sur les publicités à visée politique. À retenir cette semaine : – « La télévision n’a jamais autant produit de documentaires, en dépit du journalisme » ; – Droit voisin : la justice valide l’obligation pour Google de négocier avec la presse française ; – « Les plates-formes du Web ne produisent rien mais s’approprient l’essentiel des revenus » ; – Les pistes du gouvernement pour réduire l’empreinte environnementale du numérique.
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