11 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 11 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Energie

► Eoliennes contre avions de chasse : la bataille de l’air en Bourgogne Franche-Comté. L’armée de l’air envisage d’élargir les couloirs aériens où les avions de chasse ont l’autorisation de s’entraîner à très basse altitude. Mais les territoires survolés en Bourgogne-Franche-Comté sont ceux qui ont le plus fort potentiel de production d’énergie éolienne. A Dijon, Jean-Michel Jeannin, directeur de la SEML Côte-d’Or Energies souligne que le département de la Côte-d’Or, est le plus impacté. « Ça nous enlève un tiers du territoire. » dit-il. « Quand on regarde la carte de l’extension des couloirs d’entraînement de l’armée de l’air, on voit bien que ça vient rogner de grosses surfaces qui pour l’instant n’étaient pas impactées ». @franceinfo. Légende image : Les éoliennes terrestres relèvent depuis 2011 du régime des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) (Photo : Pixabay).

#Agriculture

► Un agriculteur payé pour prendre soin de l’environnement : une première en Bretagne. Agrandir les bandes enherbées autour d’un cours d’eau, semer de l’herbe qui évitera le lessivage des sols par les pluies hivernales, voilà à quoi s’est engagé l’agriculteur finistérien qui a signé le premier PSE (paiement pour services environnementaux) en Bretagne. Un contrat sans aucune intervention publique, signé entre le groupe Arkéa (propriétaire du CMB) et l’association Alli’hommes, que préside Hervé Sevenou, par ailleurs administrateur à la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) du Finistère. « Cet engagement de lutte contre les inondations fait écho à notre rôle de banquier et d’assureur. Et nous préférons ancrer notre démarche sur notre territoire « , analyse Maeva Bourel, du service RSE d’Arkea. @franceinfo

#Social

► Entretien avec Zeynep Tufekci : la technosociologue qui prédisait les mouvements sociaux à l’aune du numérique. Elle explique sur le site @franceculture : « Il faut se rendre compte à quel point la désinformation se répand sur Internet et sur les plateformes numériques. Les sociétés et les grandes compagnies qui propagent des fausses informations gagnent plus d’argent à faire cela. Nous sommes tentés et vulnérables face à cette désinformation. (…) Nous avons besoin de nous concentrer sur ce que voient les gens et pourquoi elles voient ces choses. Ce qui m’inquiète c’est la viralité d’internet. Il faut réussir à créer des sociétés et des infrastructures saines. »

#Reconnaissance_Faciale

► « Je pense que ces logiciels [d’IA], comme beaucoup de technologies, peuvent avoir une utilisation néfaste, des utilisations policières en l’occurrence pour la reconnaissance faciale. On sait par exemple qu’en Chine, c’est utilisé pour établir le crédit social dans la population, ce qui donne froid dans le dos. Ce qui veut dire que chacun a une note. Mais on peut avoir des utilisations qui sont tout à fait positives. Par exemple, le système Parafe (Passage automatisé rapide aux frontières extérieures) dans les aéroports qui permet de s’identifier. De même, peut être que vous allez de chez vous pouvoir vous connecter sur votre compte bancaire en croisant la reconnaissance faciale et d’autres techniques pour vous assurer que c’est bien vous qui êtes présents. Dans ce cas-là, ça peut être extrêmement positif. Donc, ça dépend vraiment de ce que l’on en fait. », estime Jean-Gabriel Ganascia, professeur à Pierre et Marie Curie et expert en intelligence artificielle. @franceinfo.

#Surveillance

► Etats-Unis : Amazon suspend l’accès de la police à sa technologie de reconnaissance faciale. Amazon change de stratégie. Alors que les manifestations contre les violences policières et le racisme continuent aux Etats-Unis, le géant du commerce en ligne a décidé d’interdire à la police américaine d’utiliser son logiciel de reconnaissance faciale Rekognition pendant un an, a-t-on appris mercredi 10 juin. « Nous prônons des régulations plus strictes des gouvernements sur le recours éthique aux technologies de reconnaissance faciale et le Congrès semble prêt à relever le défi », a expliqué l’entreprise dans un communiqué. La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a présenté lundi une loi qui vise à « changer la culture » au sein de la police des Etats-Unis. Elle entend notamment créer un registre national pour les policiers commettant des bavures, faciliter les poursuites judiciaires contre les agents et repenser leur recrutement et formation. « Nous espérons que ce moratoire d’un an donnera au Congrès suffisamment de temps pour mettre en place des règles appropriées », a expliqué Amazon. @franceinfo.