26 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 26 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Commerce

x► Etats-Unis : banqueroutes en série pour les chaînes de grands magasins. Le Covid-19 aura été le coup de grâce. En une semaine, trois fleurons du commerce de détail aux Etats-Unis se sont déclarés en faillite. Après l’avalanche de banqueroutes de 2019 (plus de 9 000 magasins fermés), « l’apocalypse » du commerce de détail, selon l’expression de la presse américaine, semble devoir se confirmer. Vendredi 15 mai, la chaîne de grands magasins de vêtements, accessoires et cosmétiques, J.C. Penney, l’une des plus anciennes du pays, a demandé à être placée sous la protection du chapitre XI de la loi sur les faillites. Créée en 1902 par un fils de pasteur et fermier du Missouri, James Cash Penney, l’enseigne avait survécu à la Grande Dépression des années 1930. (…) Une semaine plus tôt, c’était la chaîne de grands magasins de luxe Neiman Marcus qui avait déposé un dossier de mise en faillite, après 113 ans d’existence. Le groupe de Dallas (Texas), qui possède également les enseignes Bergdorf Goodman et Horchow, avait dû mettre ses 14 000 salariés au chômage technique, en raison de la pandémie, alors qu’il a plus de 4 milliards de dollars de dettes. Il a préféré devancer les échéances : la plupart de ses magasins, à l’exception de ceux de Floride, sont encore fermés du fait des mesures sanitaires. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr. Légende image : Le parking vide du magasin J.C. Penney, dans le centre commercial de Woodbridge (New Jersey), le 21 mai. (Photo Lucas Jacson / Reuters).

#Ville

► D’autres imaginaires existent pour une ville intelligente. Dans un article initialement paru sur The Conversation, Nicolas Minvielle, spécialiste du design et de l’innovation, et Olivier Wathelet, chercheur et anthropologue, reviennent sur les scénarios de smart city qui peuplent nos imaginaires, et qui contiennent un certain nombre de craintes : totalitarisme, contrôle des émotions, surveillance permanente… Ils invitent à rendre ces imaginaires « plus souhaitables et plus riches ».  Le futur est peuplé de chimères. Certaines apparaissent comme étant plus fréquentes que d’autres. Traversant les époques en s’adaptant au style « futuriste » propre à chaque génération, elles constituent des attentions fictionnelles, selon le sociologue allemand Jens Beckert : du fait de leur présence récurrente au sein des imaginaires – ceux des films de science-fiction et des livres blancs prospectifs – ces objets imaginaires piègent la pensée en focalisant les débats vers eux. Quitte à rendre évident et souhaitable des visions en réalité peux désirables. Ainsi, nous connaissons tous la voiture volante, reconnue depuis la fin du XIXe siècle et les aquarelles d’Albert Robida. Leur défaut ? Orienter la projection dans une direction unique, focaliser la critique, et valider tacitement certains choix de société, en l’occurrence la permanence de la présence de voitures en ville ou encore l’hyper densité comme « loi naturelle » du développement des unités de peuplement.  Lire la suite de l’article sur le site @Lagazettefr.

#EtMaintenant

La « zone de rencontre » est-elle l’avenir du trottoir ? Avec le déconfinement, les trottoirs ont retrouvé leurs passants. Alors que la crise sanitaire pousse les citadins à se détourner des transports en commun, les trottoirs gagnent du terrain pour accueillir davantage de piétons dans de bonnes conditions. Leur élargissement est un enjeu important pour donner envie aux citadins de préférer la marche à pied à la voiture. Une belle revanche pour cette infrastructure, qui, depuis sa réinvention au XVIIIe siècle, a beaucoup servi, dans l’histoire, à débarrasser la chaussée du piéton. La création du trottoir a été « aussi et surtout un moyen de mettre de l’ordre dans la ville, afin de faciliter la circulation des voitures et des marchandises », souligne Virginie Milliot, maîtresse de conférences en anthropologie urbaine à l’université Paris-Nanterre. Dans la capitale, Depuis 1900, les trottoirs ont perdu plus de la moitié de leur surface. Pourtant, le changement est en marche. Par exemple, des rues piétonnières ont été mise en place dans de nombreux centres villes en France. Le déconfinement est « un laboratoire grandeur nature pour imaginer de nouvelles solutions afin d’élargir l’espace accordé au piéton », souligne Benoît Hiron. Responsable au Cerema, centre d’études qui vient de publier un guide « piéton et aménagement ». @lemondefr.

#Pollution

►Depuis le 11 mai, des masques chirurgicaux et des gants en latex sont retrouvés au large des côtes azuréennes. Samedi 23 mai, lors d’une plongée à Antibes, le lanceur d’alerte Laurent Lombard, fondateur de l’association Opération Mer Propre, en a retrouvé plusieurs. « Ca va devenir un vrai désastre écologique. Il y a une semaine, je ne voyais qu’un gant de temps en temps, ensuite, j’ai commencé à en voir de plus en plus, déplore le plongeur. Ce n’est que le début. Quand il va y avoir un gros orage, tous les masques et les gants jetés sur les trottoirs ou dans les égouts vont se retrouver en mer ». @franceinfo.

#IA

► Microsoft crée un super ordinateur dans le cloud consacré à l’intelligence artificielle. Ce sera l’un des cinq ordinateurs les plus puissants du monde, entièrement… virtuel. Il servira à faire de la traduction en temps réel ou même à écrire des programmes informatiques. L’annonce a été faite à l’occasion de la conférence internationale des développeurs de Microsoft, la Build 2020, qui se tient cette année entièrement en vidéo à cause de l’épidémie.Ce super ordinateur devrait être l’un des plus gros calculateurs informatiques de la planète. Micrososft explique qu’il comptera 285 000 cœurs de processeurs (alors qu’un ordinateur personnel en compte moins d’une dizaine) et 10 000 processeurs graphiques ultra-rapides. Et la particularité de ce monstre de puissance, c’est qu’il sera en quelque sorte virtuel, puisqu’il fonctionnera entièrement dans le cloud Azure de Microsoft. Sa puissance sera répartie à travers plusieurs data centers à travers le monde au lieu de se trouver en un seul endroit sous la forme d’une seule machine. @franceinfo.

#Santé

► L’IA, plus forte que l’humain contre le Covid-19 ? Les poumons des patients atteints par le Sars-Cov2 montrent des lésions spécifiques. En s’appuyant sur l’intelligence artificielle, le scanner donne des pronostics plus fiables que ceux des médecins. Dès le départ, les chercheurs et les médecins ont d’ailleurs imaginé s’appuyer sur les algorithmes pour automatiser le diagnostic des Covid-19. Leur but ? Faire aussi bien que les radiologues, mais surtout plus vite qu’eux. En effet, gagner du temps est un atout précieux pour orienter au plus tôt les patients dans les hôpitaux débordés. « C’est un défi de mettre au point une intelligence artificielle capable d’interpréter automatiquement et à la chaine les clichés pris sur les patients, mais ce n’est pas inatteignable, explique Pr Mathieu Lederlin, radiologue thoracique au CHU de Rennes. Les algorithmes d’intelligence artificielle existent déjà pour la radiologie classique. Et comme c’est le propre des algorithmes d’apprendre à la vitesse de l’éclair, il faut simplement les “nourrir” avec les bonnes données ». @franceinter.

#Surveillance

► Il ne tient qu’à nous que le coronavirus ne fasse pas sombrer nos libertés. Le risque, pour notre Etat de droit, est de voir les mesures d’urgence, par définition temporaire, devenir permanentes. Que soient écornés durablement les droits de s’exprimer, de se réunir, de manifester… Une vigilance citoyenne s’impose. Le samedi 23 mai, devant le tribunal judiciaire de Paris, une quinzaine de personnes guettent la sortie de trois de leurs proches, privés de liberté pendant quarante-huit heures après avoir manifesté leur soutien au personnel de l’hôpital Robert-Debré. L’affaire a été classée sans suite. Cela ne dissuade pas la Brav (brigade de répression de l’action violente) de verbaliser ceux qui les attendent, à commencer par leur avocate, au mépris des droits de la défense, 135 euros chacun. Une absence de discernement vite condamnée ? Eh bien non… La préfecture de police se félicitera de cette action dans un tweet : « Les rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits en raison de l’état d’urgence sanitaire », rappelle-t-elle. Lire la suite de l’article sur le site @LObs.