La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.
#Réseau_5G
► Le coronavirus ralentit l’arrivée de la 5G en Europe. Comme la France, plusieurs autres pays d’Europe allant de l’Espagne à l’Autriche ont repoussé les enchères de certaines bandes de fréquences 5G en raison de l’épidémie. En mars, seul 20 % du spectre avait été alloué aux opérateurs. Bruxelles s’inquiète. Ces reports pourraient cependant accentuer le retard de l’Europe face aux Etats-Unis et à l’Asie sur la 5G. Selon Viavi Solutions, en février, 85 villes de Corée du Sud, le premier pays au monde à lancer la 5G en avril 2019, étaient couvertes. Contre 57 en Chine, 50 aux Etats-Unis, mais seulement… 31 au Royaume-Uni, 15 en Espagne et 10 en Allemagne ! En France, les opérateurs devaient lancer la 5G dans deux villes de leur choix dès cet été. Mais le report des fréquences décale d’autant l’arrivée de la 5G pour les consommateurs. @LesEchos. Légende image : L’Espagne (ici la place Oriente de Madrid) fait partie des pays ayant reporté une partie des enchères 5G en raison du coronavirus. (Photo : Rodrigo Jimenez / EFE / Sipa).
#Ville
► Travailler à 15 minutes de chez soi, ne pas tous arriver ou partir du bureau à la même heure, pistes cyclables temporaires… Ainsi la crise du Covid-19 a remis l’approche temporelle au cœur des politiques publiques. À Rennes, avec son « bureau des temps », la ville cherche un nouveau rythme pour vivre une mobilité plus sereine. Ainsi la municipalité a réussi depuis 2012 à désencombrer sa ligne de métro en repoussant d’un quart d’heure l’horaire d’arrivée à la fac de 8.000 de ses étudiants. A Rennes comme à Paris, Lille ou Lyon, la stratégie de déconfinement repose en partie sur cette « mobilité apaisée » en lissant les flux aux heures de pointe. « Il est étonnant de voir à quel point on a toujours joué sur l’espace en agrandissant les voies d’accès et en augmentant la capacité des transports et pensé si tardivement à ce jeu sur le temps », relève Guy Baudelle, géographe et professeur à Rennes 2. Dans une tribune du 23 mai publiée par l’association Tempo Territorial, qui appelle à redonner un « nouvel élan » localement à un urbanisme des temps. @franceinfo.
► La ville du ¼ d’heure : pour un nouveau chrono urbanisme ! Par Carlos Moreno, Professeur, Expert Ville intelligente humaine Médaille de la Prospective 2019 de l’Académie d’Architecture. Nos villes-monde, partout sur la planète, concentrent encore et toujours l’essentiel de l’activité humaine, mais elles sont encore portées par le paradigme de l’ère du pétrole et de ses impacts sur la voirie et l’urbanisme en général. L’ère de la voiture omniprésente, associée à un mode de vie fondé sur la propriété de son véhicule comme élément de statut social, est encore présente, mais elle vacille. A l’heure des effets très visibles de l’impact climatique dans nos vies urbaines, une prise de conscience, heureusement, se généralise concernant nos villes devenues irrespirables par le triple effet des émissions produites par les bâtiments, les réseaux de chaleur et de froid, et le transport à essence tous azimuts. Lire la suite de la tribune sur le site @CarlosMorenoFr. A lire aussi : La ville du quart d’heure : pour un nouveau chrono-urbanisme (@latribune).
#Energie
► Mobilisés déjà le lundi 18 mai, en Baie de Saint-Brieuc pour contrarier le début de nouvelles études en mer, les pêcheurs d’Erquy maintiennent la pression contre le projet d’Ailes Marines. Le samedi 23 mai, symboliquement, les pêcheurs ont échoué neuf de leurs bateaux sur la plage pour dire combien leur métier était en danger. Tous dénoncent un projet éolien gigantesque qui pourrait avoir un grave impact sur la ressource et le milieu marin dans son ensemble durant et après les travaux. Pour Julien Tréhorel, patron pêcheur et président de l’Association de Défense de l’Environnement et de la Pêche Artisanale dans le golfe Normandie Bretagne, ce projet « va conduire à la destruction des fonds. Le projet Ailes Marines est très loin du projet initial. Les travaux vont provoquer des résidus qui vont pousser les poissons et toutes les espèces à déserter nos zones de pêche », et d’ajouter que « Nous ne sommes pas contre l’éolien… mais au moins à 50 km de nos côtes, loin de nos zones de pêche. »
#Travail
► La semaine de 4 jours est-elle une bonne idée pour relancer l’économie ? La première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern aurait suggéré mercredi 20 mai, lors d’un live sur Facebook, la mise en place de la semaine de 4 jours, notamment pour relancer le tourisme dans le pays. Les citoyens néo-zélandais pourraient, grâce à ce temps libre, faire plus de week-ends prolongés et nourrir ce secteur économique essentiel pour le pays (5,6% du PIB). Pour autant, pas de loi en vue, juste une suggestion pour inspirer peut-être les entreprises ? Au Japon, en août 2019, Microsoft a expérimenté la semaine de 4 jours pendant 5 semaines et auprès de 2 300 employés. Résultat : les employés auraient été plus productifs et plus efficaces en réunion. La société aurait observé une hausse de 40% de la productivité et des ventes réalisées par les employés par rapport à la même période l’année passée. @usbeketrica.
#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► TikTok goes Disney. À retenir cette semaine : – Traçage – Le conseil d’État interdit les drones pour les contrôles des mesures sanitaires à Paris. Apple et Google lancent leur outil de contact tracing dans 22 pays, la France reste isolée, en attendant le vote de l’Assemblée concernant l’appli de contact tracing StopCovid. En même temps, la loi Hadopi est jugée contraire à la Constitution : le gouvernement français a quelques mois pour la réparer. ; – Depuis le coronavirus, les médias locaux n’ont jamais été aussi importants ; – Après la crise, qu’est-ce qui attend les journalistes ? L’émergence d’une nouvelle économie des médias ; – Australie : le gouvernement prévoit de contourner les protections sur les données des journalistes ; – Comment l’Intelligence Artificielle se mobilise contre le Covid-19 ? ; – Au coeur de la course à la suprématie quantique.
#Monnaie
► Avec la crise du coronavirus, le grand bond des monnaies numériques. C’est comme si le Covid-19 avait disparu de Shenzhen. Depuis la fin du confinement, il y a maintenant six semaines, les 12,5 millions d’habitants de Shenzhen, mégalopole chinoise, ont repris le chemin du travail et des transports en commun. A ceci près qu’un certain nombre de fonctionnaires de la ville payent désormais leur titre de transport avec des « cryptoyuans », la nouvelle monnaie digitale lancée fin avril par Pékin. Le « cryptoyuan » est la première cryptomonnaie lancée par un Etat. Pour l’utiliser, les utilisateurs chinois doivent télécharger un portefeuille numérique. Puis scanner leur smartphone sur les bornes des bus comme ils le font depuis des années avec Alipay ou WeChat Pay. Derrière ce nouveau système se cachent plusieurs technologies : le pair à pair, la cryptographie et la blockchain, rendue célèbre par le bitcoin. Combinés, ces éléments permettent de faire circuler de la monnaie digitale directement d’un utilisateur à un autre sans avoir besoin d’intermédiaires – banques et organismes de paiement – pour garantir la sécurité des opérations. @lexpansion.