09 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 9 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Covid19

x► L’Italie, vient de terminer son premier mois de quarantaine le jeudi 9 avril. « On voudrait qu’il soit maintenu tant que cela est nécessaire, car on ne veut pas se dire qu’il n’a servi à rien. Si on se déconfine trop vite, il va y avoir une nouvelle vague et tout ça aura été inutile. Alors on préfère continuer pour que ça soit concluant. », témoigne Alice, 28 ans, habitant à Cuneo dans le Piémont. Lire l’article sur le site @LeHuffPost : Comment un mois de confinement a changé les Italiens. Légende image : une femme portant un masque chirurgical à Venise pendant le premier mois de confinement en Italie. (Photo Associated Press).

#Santé

► La jeune entreprise Nabla, spécialisée dans le domaine de l’intelligence artificielle travaillait secrètement depuis six mois sur un produit visant à démocratiser la médecine préventive. Pour répondre à l’épidémie de Covid-19, elle a développé une plateforme permettant aux patients de poser des questions à des médecins en ligne et gratuitement. Il s’agit d’une des start-up les plus courtisées par les investisseurs dans la French Tech. Depuis son lancement à l’été 2018, l’équipe de Nabla, composée d’anciens de Facebook et d’Aufeminin, était restée discrète sur ses activités. La crise du coronavirus la pousse à lever le voile sur ses plans d’avenir. Durant un an, des prototypes ont été développés dans différents secteurs. Mais c’est seulement il y a six mois que la jeune pousse a trouvé sa voie. « Notre philosophie a toujours été d’augmenter les humains plutôt que de les remplacer, indique Delphine Groll, cofondatrice et directrice des opérations de Nabla. Lorsque nous nous sommes intéressés au secteur de la santé, nous avons compris que le potentiel en la matière était immense. » Une analyse validée par l’un des conseillers de l’entreprise, le prestigieux Yann LeCun, lauréat du prix Turing. @LesEchos.

#Commerce

► En période de confinement, Deliveroo et Uber Eats accélèrent avec la grande distribution alors que de très nombreux restaurants ont bel et bien fermé. « On regardait depuis longtemps le secteur de la livraison des courses à domicile, concède Stéphane Ficaja, directeur général d’Uber Eats en France. Si on arrive à fournir de la nourriture préparée, on devait pouvoir livrer des produits de supermarché. Ce qui s’est passé dans les dernières semaines, nous a permis d’accélérer le mouvement. Nous avons vu une opportunité business et le bon moment pour lancer le service. » « Les acteurs des grandes surfaces alimentaires avaient ce trou dans la raquette, analyse Yves Marin, expert de la grande distribution chez Bartle. Ils étaient pris par les acteurs du dernier kilomètre. L’accélération des besoins à domicile, qui va sûrement durer jusqu’à l’automne, pourrait laisser une trace durable. » @Challenges.

#Industrie

► Pourquoi le Covid-19 va (aussi) propager le mouvement maker. Avec la crise sanitaire, la « nouvelle révolution industrielle » dont parlait Chris Anderson dans son ouvrage de 2012 semble s’être enclenchée. Ainsi dans un rapport intitulé « Innovations technologiques et performance industrielle globale : l’exemple de l’impression 3D », publié en mars 2015, le CESE (Conseil Économique Social et Environnemental) considérait même l’impression 3D « comme l’une des technologies liées au numérique susceptibles de transformer profondément […] les modes de production et, par conséquent, les modèles économiques actuels ». Une preuve grandeur nature : à Paris, un parc de 60 imprimantes 3D a été installé par l’AP-HP dans l’hôpital Cochin et produit depuis le vendredi 3 avril des pièces de rechange pour masques, respirateurs et lunettes de protection. Si une relocalisation « n’est plus une option mais une condition de survie de nos systèmes économiques et sociaux », comme le titrait une récente tribune parue dans le Monde. Le revenu universel est sérieusement envisagé et dont l’un des objectifs est de séparer « le temps contraint pour gagner sa vie et le temps libre pour réaliser son humanité ». @usbeketrica.

#Géolocalisation

► Application StopCovid : ces nombreuses difficultés qui attendent le gouvernement. L’application s’appuie sur le Bluetooth, qui permet aux smartphones d’identifier des appareils à proximité. Près de huit Français sur dix possèdent un smartphone équipé d’un capteur Bluetooth. Mais cette technologie a aussi ses limites. « Nous ne sommes pas certains de réussir à franchir toutes les barrières technologiques, car le Bluetooth n’a pas été prévu pour mesurer des distances entre les personnes », prévient Cédric O. Pour Gérôme Billois, le Bluetooth est toutefois « la technologie la plus adaptée et la plus diffusée à l’heure actuelle ». « C’est certainement le meilleur compromis », selon cet expert en cybersécurité au cabinet Wavestone, joint par l’Express. « Elle est suffisamment précise, surtout en comparaison du bornage 3G ou 4G, où dans certaines zones, la précision est de plusieurs centaines de mètres », relate-t-il. Selon une étude réalisée par l’université britannique d’Oxford et publiée le 31 mars dans la revue Science, pour qu’une application de ce genre soit efficace, il faut qu’au moins 60 % de la population la télécharge. @LExpress.

► Après avoir évoqué la possible mise en place d’une application de suivi des personnes (StopCovid) dont le fonctionnement reste à définir, le secrétariat d’Etat au numérique multiplie les hypothèses de travail. Plusieurs solutions technologiques pourraient être mises au point pour répondre à divers besoin: appuyer la compréhension épidémiologique du virus, d’améliorer le traitement sanitaire de la crise ou encore de faciliter la sortie de confinement. Elles viendraient en complément d’autres mesures, particulièrement sanitaires (tests, port du masque, gestes barrières…). Par ailleurs, Cédric O évoque « La participation à l’initiative européenne Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing (PEPP-PT) à travers le projet «Stop Covid ». ECette initiative vise aussi à partager les meilleures pratiques et les solutions déployées dans tous les pays de l’Union à commencer par nos voisins italiens et espagnols, @Le_Figaro.

► La piste numérique pour aider au déconfinement se précise. Suivant l’avis du conseil scientifique Covid-19, le gouvernement étudie de près les solutions numériques pour sortir du confinement. Le traçage de contacts à l’aide du signal Bluetooth des téléphones serait privilégié. Et tandis que le Parlement affirme sa « vigilance » sur ce sujet ultrasensible, le contrôleur européen à la protection des données plaide pour une application européenne. Le gouvernement semble ainsi se rallier à l’avis du conseil scientifique Covid-19 du 2 avril qui l’invite à étudier « les nouveaux outils numériques permettant de renforcer l’efficacité du contrôle sanitaire de l’épidémie ». Plus précisément, la France étudierait avec d’autres pays européens l’usage de la technologie Bluetooth pour retracer les contacts d’une personne contaminée à partir de ses déplacements et éviter ainsi de nouvelles envolées des contaminations au moment du déconfinement. Ce système dit de « back tracking », déployé à Singapour via l’application facultative TraceTogether, a fait l’objet d’une analyse détaillée par Terra Nova. Lire la suite de l’article sur le site @localtis.

► Revue de liens : – « StopCovid » : sept questions sur la future appli du gouvernement. Le ministre de la Santé, Olivier Véran et le secrétaire d’Etat au Numérique, Cédric O, ont confirmé ce mercredi travailler sur une application mobile de « contact tracing » pour ralentir la propagation du virus. Un projet compliqué, tant du point de vue technique que réglementaire. (@LesEchos) ; – Coronavirus : le gouvernement avance à pas prudents vers une application de tracking. L’exécutif travaille sur le dossier mais ne dit pas s’il lancera ou non une application, ni la date. L’Assemblée nationale se saisit du sujet via la commission des lois, tandis que le groupe LREM est très divisé. (@LesEchos) ; – Covid-19 : l’Allemagne lance deux applications de tracking. En attendant une « app » mi-avril qui signalera la proximité de personnes infectées via le Bluetooth du téléphone, l’Allemagne utilise depuis cette semaine les données des bracelets de fitness pour cartographier la propagation du virus. (@LesEchos) ; – Bruxelles va encadrer les applications de tracking. La Commission européenne veut harmoniser l’utilisation des applications de suivi des contacts face au Covid-19. Après l’adoption d’une recommandation mercredi, une « boîte à outils » technique doit être définie et adoptée par les Vingt-Sept la semaine prochaine (@LesEchos) ; – Oui trois fois oui à l’appli StopCovid. Ralentir le virus impose de ralentir l’économie. Mais ralentir durablement l’économie peut casser et ruiner nos sociétés. Si la technologie peut aider à surmonter ces deux impératifs contradictoires, il ne faut pas s’en priver (@LesEchos) ; – StopCovid, l’app de Contact Tracing que prépare le gouvernement (@FrenchWeb).

► Revue de liens :

– Coronavirus : le gouvernement favorable au traçage numérique de la population, une partie de la majorité s’y oppose (@lemondefr) ; – Coronavirus : qu’est-ce que StopCovid, l’appli de traçage étudiée par le gouvernement ? Dans le sillage d’autres pays, la France a mis en place un groupe de travail pour réfléchir à l’opportunité et à la conception d’une application de « suivi de contacts » des malades. (@lemondefr) ; – « StopCovid » : sept questions sur la future appli du gouvernement https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/stopcovid-7-questions-sur-la-future-appli-du-gouvernement-1193387 (@LesEchos) ; – « StopCovid » : Pour ou contre cette application de traçage numérique ? (@LesEchos) ; – Surveillance numérique : la technologie peut-elle vraiment lutter contre le coronavirus sans sabrer nos libertés ? (@franceinfo)X ; – Déconfinement et intelligence artificielle : « Pas fliquer les gens, mais les aider à gérer leurs déplacements ».

► Quelles données se cachent derrière les cartes censées prouver un relâchement des Français dans le confinement ? Y aurait-il un relâchement du confinement chez les Français, alors que la pandémie de coronavirus sévit toujours ? C’est en tout cas ce que sont censées prouver les cartes publiées par le Journal du dimanche, le 5 avril. Ces représentations largement reprises proviennent des données de déplacements de l’application Covimoov. Elles montrent que les trajets en voiture des Français ont augmenté de près de 40% lors de la quatrième semaine du confinement par rapport à la deuxième. Derrière Covimoov, il y a la start-up Geo4Cast spécialisée dans la collecte et l’utilisation des données de géolocalisation. Selon son président, Antoine Couret, les données de déplacement en voitures proviennent « de plusieurs sources grâce à des partenariats avec des applications ou l’achat de bases de données ». Il ne souhaite pas en dire plus sur leur identité à franceinfo : « Nous ne citons pas nos partenaires pour des raisons de confidentialité. Cela peut être, par exemple, un jeu sur votre téléphone qui récupère avec votre consentement vos données de géolocalisation. » Antoine Couret assure que toutes les données respectent la Réglementation générale sur la protection des données (RGPD). Elles sont ainsi anonymisées avec une méthode de chiffrement irréversible. @franceinfo.

#Culture

► Dans les meilleures librairies en ligne, on trouve des dizaines de milliers de livres électroniques en langue française. En période de confinement, cette bibliothèque dématérialisée est une solution de rechange commode pour éviter les excursions imprudentes au rayon librairie des supermarchés ou la commande de colis. Il y a dix ans, la majorité des ouvrages était introuvable au format électronique, mais le catalogue s’est considérablement élargi. Quelle librairie numérique choisir pour acheter des e-books ? @lemondefr.