03 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 3 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Environnement

x ► Retour de la vie sauvage. Les humains sont confinés, les animaux en profitent pour prendre l’air. Est-ce à dire qu’ils se porteraient mieux sans nous ? Gilles Bœuf, biologiste, ancien président du Museum national d’histoire naturelle, explique : « Nous sommes aujourd’hui, dans une phase où le vivant n’a pas la possibilité de s’exprimer quand les activités humaines tournent à plein. On a déjà vu ça dans le passé. Le plus bel exemple, c’est Tchernobyl. Après la catastrophe, les animaux sont vite revenus alors qu’ils n’étaient pas là lorsque les humains étaient présents. Cela veut tout même dire qu’un environnement irradié les faisait moins fuir que la présence humaine ! » Oui mais alors, si le vivant revient si vite, n’est-ce pas la preuve que la biodiversité n’est pas si mal en point ? Qu’il suffirait d’un rien pour repartir du bon pied ? Évidemment, ce serait trop simple. « Pour que cela puisse repartir » poursuit Gilles Bœuf, « il faut commencer par ne pas tout détruire, ce qu’on est en train de faire. Sinon, pas de résilience possible. Si on continue comme ça, il n’y aura par exemple bientôt plus de gros animaux à la surface de la Terre. » @franceculture. Légende image : Une girafe contemple la ville de Nairobi au Kenya – Les animaux n’attendaient-ils que notre confinement pour réapparaître ? (Photo : Buena Vista Images / Getty).

#Ville

► Le projet « villes silencieuses » est né le 18 mars, au lendemain du confinement en France. L’idée provient de quatre chercheurs respectivement basés à Marseille, Toulouse, Brest et Bristol au Royaume-Uni. Le principe de base est de profiter de cette période de confinement pour enregistrer les bruits de l’environnement et les comparer avec ceux en période normale. Comme l’explique Samuel Challeat, chercheur indépendant au laboratoire Géode du C.N.R.S à Toulouse : « Nous avons donc établi une limite à des enregistreurs numériques, de type zoom. Il y a beaucoup de personnes avec de bons dictaphones, qui peuvent participer. On leur demande d’enregistrer plusieurs fois par jour, pendant une ou deux minutes, sans se fixer d’heure, mais pendant toute la période du confinement puis quelques semaines après le retour à la normale ». @franceinfo.

#Commerce

► Drives fermiers, ventes directes, épiceries : découvrez où acheter local près de chez vous en Picardie. En Picardie, les chambres d’agriculture de l’Aisne, l’Oise et la Somme ont décidé de recenser sur une carte (voir ci-dessous) les magasins fermiers, boutiques, et distributeurs de produits locaux pour soutenir la filière agricole. « Certains producteurs se retrouvent privés de débouchés, souligne Laurence Lamaison, chargée de mission « diversification et filière alimentaire de proximité » à la chambre d’agriculture de l’Oise. L’idée c’est de permettre aux consommateurs d’avoir accès à ses produits sans trop se déplacer ». @franceinfo.

#Audiovisuel

► A Boissey le Châtel, village de l’Eure de 900 habitants, la municipalité a créé sa propre chaîne de télévision sur la plateforme Youtube. Tous les habitants sont invités à partager sur Boissey Tv « ses recettes de cuisine, des petites chansons ou des astuces de bricolage. Faire des lectures à voix haute…l’idée est d’avoir une chaîne distrayante », explique le maire du village. L’idée est de garder le lien entre les habitants. Alexandre Deliencourt, présentateur de la chaine tv diffusée sur Youtube et Facebook explique : « Je suis chauffeur de taxi en temps normal donc au chômage partiel, alors je me suis porté volontaire sur le projet, même si je n’ai aucune expérience dans l’audiovisuel ». @franceinfo.

#Géolocalisation

► Google va publier certaines données de géolocalisation. Google a décidé de rendre public une partie des données de géolocalisation dont il dispose. Les rapports publiés par le groupe permettent d’évaluer les changements dans les habitudes de déplacement, par pays ou par région. Ces informations, disponibles depuis vendredi 8 avril, devraient fournir de précieux renseignements sur les mouvements des populations, et surtout, sur la fréquentation de différentes catégories d’endroit. Ces rapports seront publiés dans 131 pays, pour commencer. La granularité des informations collectées par Google est suffisamment fine pour lui permettre de déterminer si la fréquentation des parcs et jardins a baissé, ou si celles de pharmacie et des commerces d’alimentation a progressé, pendant une période donnée. Dans un note de blog, le groupe explique qu’il affichera « les tendances sur plusieurs semaines, les informations les plus récentes datant de 48 à 72 heures ». Ces données seront fournies sous forme de pourcentage, mais le groupe ne communiquera pas sur les valeurs absolues. @Le_Figaro. A lire aussi : Confinement: Google publie des données de géolocalisation dans 131 pays @LesEchos.

#Information

► Épidémie d’infox : les « gestes barrières » numériques à adopter. Par Divina Frau-Meigs, professeur des sciences de l’information et de la communication. En cette période où l’éducation aux médias et à l’information (EMI) se fait… à la maison, son rôle dans la lutte contre les fausses informations est essentiel. Que ce soit dans les médias ou messageries instantanées, les infox sur le coronavirus circulent beaucoup. La désinformation sur le coronavirus peut contribuer à aggraver la pandémie. Exerçons notre esprit critique face à une couverture médiatique qui produit un effet hypnotique aussi fort que celui connu lors du 11 septembre 2001. L’éducation aux médias et à l’information permet de se doter d’un répertoire de « gestes barrières » et s’interroger sur l’impact de cette pandémie sur notre espace public numérique commun. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

► La peur, l’urgence, et l’information, par Alain Wieder (journaliste, ancien redchef France2 & Capa) et Hervé Brusini (journaliste, ancien redchef France Télévisions, prix Albert Londres). On parle souvent de l’accélération des événements. Il en va de même pour les paradoxes. Il y a un mois, qui aurait imaginé assister au consentement collectif de tout un peuple – en l’occurrence, le français – à rester cloîtré, enfermé -confiné est le terme adéquat- chez soi ? Qui aurait pu croire, que sur injonction, chaque citoyen prendrait soin d’éditer, remplir, signer un formulaire lui donnant la capacité de quitter son assignation à résidence ? Qui aurait prévu que la poignée de mains, l’embrassade n’auraient plus cours dans la quotidienneté des échanges sur recommandation des pouvoirs publics ? Qui aurait songé entendre un ministre de l’Intérieur lancer au plus grand nombre : « On ne part pas en vacances de Pâques » ? Lire la suite de l’article sur le site @metamedia

#Internet

► Zones blanches, fibre et coronavirus : quel est l’état du réseau Internet en Limousin ? Non le bug informatique du passage à l’an 2000 n’a pas eu lieu tout comme le black-out tant attendu d’internet face au confinement ne s’est pas produit non plus… Car le réseau a des ressources que, même une multiplication par 7 de son utilisation par des télé-travailleurs acharnés, n’a pas suffi à faire saturer. Quand on a dit ça… Cette vérité nationale l’est-elle aussi dans notre bon vieux Limousin à la fois enclavé mais aussi tellement central ? Essayez plutôt de lancer cette conversation et vous verrez que les exemples de connexion compliquée voire impossible vont rapidement pleuvoir. Rien que ce matin, j’ai pu constater le désœuvrement de ma chef de service (donc je tairai le nom autant par bienveillance que par respect de la hiérarchie) quand elle a osé raconter son expérience en la matière : « Hier, il m’a fallu 45 minutes pour charger une vidéo sur Youtube!… »

#Impression3D

► Coronavirus. Le timelapse de fabrication des masques pour les soignants avec une imprimante 3D. Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, des groupes de solidarité fleurissent un peu partout en France. En quelques minutes, des utilisateurs d’imprimantes 3D (particuliers ou entreprises) fabriquent des masques pour les soignants ou les personnels des Ehpad qui en manquent cruellement. Guillaume Dumas est l’un de ces « makers »; il fait partie du groupe Shields-VisiereSolidaire-Covid19- Vienne 86 qui a vu le jour sur Facebook. Salarié au service de maintenance des attractions du Futuroscope, il a convaincu son employeur de mettre l’imprimante 3D du parc de l’image à disposition pour contribuer à l’effort collectif. Notre maker poitevin a photographié le processus de fabrication, l’a acceléré à 450 fois la vitesse et nous a envoyé sa vidéo en timelapse. @franceinfo

#Media

► Face au Covid-19, les médias locaux se réinventent. Par Diana Liu, MediaLab, France Télévisions. La crise du Covid-19 met en lumière l’importance des médias locaux pour accompagner les lecteurs – mise à disposition d’attestations papier, informations sur les possibilités de livraison de course. Ils constituent un relai d’info pratiques et d’initiatives de solidarité. Si le coronavirus est une opportunité pour les médias locaux de se réinventer, il menace également leur survie économique. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Covid19

► Covidon la plateforme internet qui relie les volontaires aux personnes vulnérables. Il s’appelle Bruno Sagnardon, il est développeur web, installé à Metz (Moselle). Habituellement il développe des sites de commerce en ligne. Le 17 mars 2020, il lit un message posté sur le réseau social Twitter : une habitante de Metz est en difficulté à cause du confinement, elle a besoin d’aide. Très vite, le problème est résolu. Ce dénouement heureux inspire Bruno Sagnardon. Il décide de mettre ses compétences informatiques au service du collectif : il imagine Covidon, une plateforme Internet pour relier les ressources aux besoins. Il développe la plateforme en quatre jours. Depuis son lancement Covidon a dépassé les frontières de la Moselle, plus de 800 volontaires se mobilisent pour aider sur tout le territoire français. @franceinfo