03 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 3 mars 2020

03La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Santé

► Les données de santé, un trésor mondialement convoité. Nous sommes tous concernés mais le phénomène est tellement discret qu’il est difficile d’en prendre la pleine mesure. La planète est devenue, en quelques années, une gigantesque chambre d’enregistrement où une multitude d’informations relatives à notre santé, que nous soyons malade ou bien portant, sont stockées et potentiellement analysées par des algorithmes dont la puissance et l’intelligence ne cessent de croître.« Le domaine du suivi de la santé, au-delà même de la maladie, explose littéralement, constate le médecin et biologiste Pierre Corvol, président de l’Académie des sciences. On voit se développer dans la société un désir de rester en forme pour profiter de la vie ou se conformer à l’image idéale de quelqu’un de performant. Cela a induit ces dernières années une activité commerciale phénoménale qui repose sur l’accessibilité des données massives de santé et de bien-être et leur traitement par des algorithmes d’intelligence artificielle [IA]. » Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr. Légende image : UK Biobank est une grande étude de biobanque à long terme au Royaume-Uni (Royaume-Uni) qui étudie les contributions respectives de la prédisposition génétique et de l’exposition environnementale au développement de la maladie. Il a commencé en 2006. (Photo de Tim Ainsworth). A lire aussi: L’intelligence artificielle d’Alibaba détecte 96 % des infections de coronavirus.

#Ville

► Smart cities : quand le « leapfrogging » technologique favorise l’inclusion. Comment bâtir des villes du futur qui intègrent une dimension sociale et solidaire forte, dans lesquelles tout citoyen – indépendamment de son âge, son sexe, sa condition physique ou ses revenus – trouvera son bien-être ? Comment réduire les inégalités, favoriser la prospérité partagée ? Quel apport pour le leapfrogging (principe de saute-mouton) technologique que la planète entière reconnaît à l’Afrique ? Alors que d’ici à vingt-cinq ans, le milieu urbain africain accueillera le double des 472 millions de personnes qui l’habitent aujourd’hui, les villes africaines vont devoir offrir, en quantité et en qualité, des services de tout type : éducation, santé, mobilité, accès à l’eau, financiarisation, sécurité, culture… Conçu pour promouvoir l’innovation dans la construction d’un meilleur cadre de vie urbaine, le Nouveau programme pour les villes des Nations unies reconnaît bien le rôle des technologies dans le développement de smart cities inclusives. @LTafrique.

#Municipalité

► A Saâles, un maire sur tous les fronts pour préserver la vitalité de son village. Dans la peau d’un maire (1/3). « Le Monde » a suivi trois élus de communes de tailles différentes, dont Jean Vogel. Le Saâlois, qui ne se représente pas aux municipales, raconte sa fonction, son village, son bilan. C’était son ultime conseil municipal en sa qualité de maire. Après vingt-cinq ans de mandat à la mairie de Saâles (Bas-Rhin), Jean Vogel a présidé sa dernière séance, le 20 février. Il passera le flambeau à son successeur après les élections municipales de mars. Sans regret ni amertume mais avec un bilan bien accompli dans ce village de 837 habitants en amont de la vallée de la Bruche, à la frontière du département des Vosges. Même si, sourit-il, « en vingt-cinq ans de mandat, je pense qu’il n’y a pas un Saâlois qui, à un moment ou un autre, n’aura pas dit “le maire est un con” ». Jean Vogel est un de ces maires ruraux, dans des territoires en déclin – ceux situés dans la « diagonale du vide » –, qui se battent au quotidien pour maintenir leur village en vie. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr

#Municipales2020

► Même dans les petites communes, les candidats font campagne sur les réseaux. Ils sont aujourd’hui devenus incontournables. À l’approche des municipales, la quasi-totalité des candidats investissent les réseaux sociaux pour faire campagne. Même dans les petites, voire les très petites communes. « Aujourd’hui, tout se passe sur Internet. On ne peut plus faire sans, même dans de petits villages de quelques centaines d’habitants, ce qui n’était pas le cas il y a encore six ans », lors du précédent scrutin municipale, explique Jean-Philippe Brechon, directeur de Lorweb, une agence de communication prestataire pour des candidats de plusieurs petites communes de l’Est de la France. En seulement quelques années, l’émergence des nouvelles technologies a changé le rapport des élus à leur électorat. Et les réseaux sociaux sont devenus une réelle opportunité pour faire entendre la parole politique. @20minutes.

► Simulateur-municipales.fr, un site pour mieux comprendre les élections. Connaître le nombre de candidats d’une liste électorale qui occuperont un siège au conseil municipal sans avoir une maîtrise en statistique est désormais possible. Le site simulateur-municipales.fr se veut un outil simple pour comprendre les sondages. « Les formules de calcul ne sont pas à la portée de tout le monde, notamment à cause des particularités de certaines communes« , explique Michel Chevassu, l’un des cofondateurs de la plate-forme. Avec son associé Christophe Boutet, il a collecté des données pour que la totalité des communes françaises soient recensées sur le site et y intégré les résultats des élections municipales 2014. Il prend également en compte les spécificités des nouvelles communes nées des fusions. « A l’occasion de ces élections, elles auront un régime spécial avec un nombre de conseillers municipaux plus élevé que leur tranche de population« , poursuit-il. @LUsineDigitale

#Santé

► L’efficacité de l’intelligence artificielle mise à rude épreuve par le coronavirus. En cette période de propagation du nouveau coronavirus à l‘échelle mondiale, les entreprises technologiques spécialisées dans la santé ont une carte à jouer. Et pourtant, ce n’est pas si simple que ça… Les outils de diagnostic basés sur l’intelligence artificielle pourraient en effet être utilisés pour aider à évaluer si quelqu’un est atteint du Covid-19 et permettre de désengorger les salles d’attente et les urgences mais certaines entreprises de santé numérique qui fabriquent de tels outils se montrent réticentes à l’idée de mettre à jour leurs algorithmes afin de détecter les personnes infectées par le coronavirus. Cette hésitation souligne à la fois le peu de connaissances sur la propagation de Covid-19 et les limites plus larges des technologies de soins de santé commercialisées face à de nouvelles maladies à propagation rapide.  Lire la suite de l’article sur le site @FrenchWeb.

#Transport

► Le Luxembourg est passé, dimanche 1er mars, à la gratuité des transports publics. Le premier pays à offrir la gratuité totale de ses transports. Le Grand-Duché, 615 000 habitants, détrône les villes comme Talinn, capitale de l’Estonie, passée en 2013 à la gratuité totale de ses transports en commun et Kansas City, aux Etats-Unis, deux agglomérations de plus de 450.000 habitants. Rendre gratuit les transports, une idée nouvelle ? « On peut même remonter à 1962, avec l’expérience menée par Commerce, dans la banlieue de Los Angeles. Plusieurs villes avaient ensuite suivi aux États-Unis, en Belgique, en Italie, en Allemagne, mais aussi en France. À Compiègne, le bus est gratuit depuis 1975 », explique Maxime Huré, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Perpignan et président du comité scientifique de l’Observatoire des villes du transport. @20minutes. À lire aussi : Le Luxembourg, « laboratoire » mondial de la gratuité des transports (@lemondefr).

#Energie

► A Saint-Malo, le bateau à hydrogène vert Energy Observer a largué les amarres, le 3 mars direction le Japon. « Je suis libéré, on s’en va », confiait Victorien Erussard, à l’origine du projet. « Le chantier a été long. On part de la maison à l’autre bout du monde pour quatre ans, une grande traversée océanique. J’ai hâte de découvrir les performances du bateau dans les alizés. La grande aventure commence » Ils seront autour de six marins sur le bateau durant les deux grandes traversées atlantique et océanique. Le retour des navigateurs à Saint-Malo est prévu pour la fin 2023. @LeTelegramme. A lire aussi : Visite guidée à bord de l’Energy observer, premier bateau à hydrogène prêt à prendre la mer (@europe1).

#Internet

► « Les coupures d’Internet creusent le fossé entre les pays pauvres et le reste de l’économie mondiale ». L’Inde, qui fait la promotion des nouvelles technologies, figure parmi les pays les plus prompts à bloquer leur accès, relate le correspondant du « Monde » Julien Bouissou dans sa chronique. Les pays émergents font face à une disruption économique bien plus ravageuse que celle provoquée par le coronavirus. En 2019, les coupures Internet imposées par les autorités ont coûté 7,3 milliards d’euros à des économies situées pour la plupart en Asie et en Afrique, selon les calculs de Cost of Shutdown Tool, un outil développé par les organisations non gouvernementales NetBlocks et The Internet Society. Ces pertes économiques ont quadruplé depuis 2016. Les autorités invoquent la lutte contre le terrorisme, les risques de manifestations et d’émeutes et même la triche aux examens pour justifier ces coupures, sans toujours avoir conscience de leurs conséquences économiques et sociales. Lire la suite de la chronique sur le site @lemondefr.

#Web

► Trafics, chantage, espionnage: les cyber-juges contre le darkweb. Une victoire judiciaire à la française. Jeudi 23 janvier, deux juges d’instruction français du pôle financier du tribunal judiciaire de Paris ont obtenu de la Grèce l’extradition d’Alexander Vinnik, un grand délinquant du darknet également convoité par les États-Unis et la Russie. Dès son arrivée, le ressortissant russe a été mis en examen pour « blanchiment aggravé, association de malfaiteurs et piratage informatique en bande organisée ». Il est soupçonné de blanchiment d’argent sur la plateforme d’échange de bitcoins BTC-e, l’une des plus grandes du genre, dont il est le fondateur et qui aurait été la plus grande lessiveuse de la planète, avec un préjudice se chiffrant en milliards de dollars. Lire la suite de l’article @Le_Figaro

#Travail

► Les « travailleurs du clic », sauveurs ou fossoyeurs de l’économie collaborative ? C’est un nouveau coup porté à l’économie collaborative. Après la décision prise contrela plateforme de livraison Deliveroo par le Conseil des prud’hommes de Paris, il y a une semaine, de requalifier pour la première fois le statut d’un de ses livreurs en salarié, c’est au tour d’un de ses sous-secteurs, celui du micro-travail, d’être épinglé par la justice. La start-up lilloise spécialisée dans le « crowdmarketing », Clic and Walk, a été condamnée par la cour d’appel de Douai à 50.000 euros d’amende pour travail dissimulé. Elle avait été relaxée en première instance, en 2018, après une enquête commencée deux ans plus tôt par l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI). Selon l’arrêt rendu début février, ses « clicwalkers », seraient en mesure d’être considérés comme de véritables salariés. Problème : l’entreprise dit en compter 700 000 (des chiffres à prendre avec des pincettes) avec une rémunération qui s’élève en moyenne à 6 euros par an. Elle dépasserait alors allègrement le plus gros employeur français, La Poste, et ses 255 000 salariés. La directrice de Clic and Walk, Frédérique Grigolato, s’est plaint d’une décision de justice « très sévère » et a déclaré à L’Express se pourvoir en cassation. @lexpress.

#Numérique

► Derrière le mirage du « cloud », le nuage noir de la pollution. « Ce cloud aide à vaincre le cancer. C’est le cloud de Microsoft. » L’affiche publicitaire fait soupirer Evgeny Morozov, universitaire américain d’origine biélorusse très critique à l’égard de la Silicon Valley. Agacé, il publie une photo de l’affiche sur Twitter et dénonce son « solutionnisme » – terme qu’il utilise dans ses travaux pour désigner l’idéologie des géants de la tech, selon laquelle la technologie peut contribuer à résoudre les problèmes les plus graves. Quelques mois plus tard, rebelotte. Le chercheur croise une affiche de la même entreprise, destinée, cette fois, aux amateurs de jeux vidéo : « Ce cloud peut transformer les gameurs en titans ». « J’ai un meilleur slogan pour Microsoft, réagit-il sur Twitter : Ce cloud peut transformer n’importe quel discours foireux en or. » Nous sommes en 2014, et le cloud est, depuis plusieurs mois, le mot à la mode, brandi et marketé à tout bout de champ. Et qu’importe si les passants n’y comprennent pas grand-chose : à vrai dire, les experts eux-mêmes ne sont pas toujours d’accord sur les contours exacts de cette notion. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr