02 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 2 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Journalisme

► Les citoyens souhaitent co-produire le journalisme. Par Laure Delmoly, France Télévisions, MediaLab. Trois mois de débats, d’abord véhéments puis constructifs, entre citoyens et journalistes d’une douzaine de grands médias d’information français, viennent de déboucher sur 250 propositions. 10 priorités ont été mises en avant cette semaine sur une plateforme collaborative. Le principal message est le souhait des citoyens d’être davantage partie prenante dans la couverture de l’actualité. La Croix, le groupe EBRA, France Media Monde, France Télévisions, Radio France, TF1, la Voix du Nord, 20 minutes, le Parisien, Ouest France, France Info, et un acteur techno (Google News Initiatives) ont pris des engagements pour changer et doper la confiance. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Pollution

► En Chine, l’agence spatiale note que l’importante baisse des taux de dioxyde d’azote correspond au calendrier des mesures de restriction d’activités prises en raison du coronavirus. « C’est la première fois que je vois une chute aussi spectaculaire sur une zone aussi grande, liée à un événement particulier », affirme une chercheuse de la Nasa. Avec l’aide des données récoltées par le satellite Sentinel-5 de l’Agence spatiale européenne, l’observatoire de la Terre de la Nasa a analysé les niveaux de dioxyde d’azote, un gaz polluant émis notamment par les véhicules et les activités industrielles, en les comparant sur deux périodes : du 1er au 10 janvier, et du 10 au 25 février. Il en ressort que ces taux ont considérablement chuté, comme le montre cette carte, notamment dans les régions de Pékin, du Hebei, de Shanghai, de Hong Kong, de Chongqing et de Chengdu. @franceinfo.

#LiensVagabonds

► Journalistes et citoyens restaurent dialogue & confiance. À retenir cette semaine : – Ce qu’il se passe en une minute sur Internet ; – La confiance des Français dans le numérique recule ; – Une majorité de geeks pensent que la tech va bouleverser la démocratie ; – Le lancement de “The Markup”, nouveau média d’information ; – 2020, l’année du décollage des smartphones 5G ; – 5G: les télécoms français se lancent dans la bataille pour les fréquences ; – Environnement, santé… L’impact de la 5G préoccupe.

#Ville

► À Toronto, la grogne des locaux contre Alphabet. À Toronto, un quartier dit abandonné est en reconstruction depuis 3 ans maintenant. Les travaux sont principalement gérés par Sidewalk Labs, le département d’innovation de la maison mère de Google. Cette dernière a la volonté de créer une ville pour y expérimenter ses innovations urbaines, avec le souhait de rendre, à terme, nos villes plus intelligentes. Cela pourrait notamment se traduire par des quartiers modulables. Récemment, comme le dévoile Reuters, un comité missionné par le gouvernement canadien a demandé à Alphabet de justifier des avantages pour les citoyens de son projet et plus particulièrement de l’importante collecte de données. @siecledigital

► L’intelligence urbaine au service des villes. Les villes veulent se mettre à l’heure du numérique et de l’intelligence artificielle. La création de l’École d’été en intelligence urbaine par l’Université Laval (une première cette année) vise à combler ce besoin. La formation sera donnée sur le campus du 25 mai au 3 juin. Sehl Meloulli, professeur au Département de systèmes d’information organisationnels, en est le responsable. Pour cette première édition, il espère avoir une quarantaine de participants provenant de cinq milieux (élusmunicipaux, chercheurs universitaires de renommée internationale, entreprises privées, OBNL œuvrant en participation citoyenne et étudiants). Les étudiants visés sont ceux inscrits à la maîtrise sur mesure en intelligence urbaine de l’Université Laval. @LeDevoir.

#Agriculture

► « Les agriculteurs qui travaillent à échelle humaine sont le socle de la société du futur ». Une fois par mois, nous nous associons au Parisien, à Konbini News et à France Culture pour alerter et proposer des solutions face à l’urgence écologique. Pour ce 6e rendez-vous de l’opération #SauverLePrésent, consacré à la problématique de l’agriculture, nous avons discuté avec Stéphanie Maubé qui élève des moutons dans le Cotentin depuis près de 10 ans et qui a co-écrit Il était une bergère (éd. Le Rouergue, 2020). Elle nous a expliqué pourquoi berger, c’est un métier du futur. Il y a encore dix ans, Stéphanie Maubé vivait à Paris et squattait les plateaux de tournage. Elle travaillait dans l’audiovisuel. Un peu par hasard, elle a alors « remporté » un séjour à la campagne. Une nuit, elle se retrouve à aider un berger à mettre bas ses brebis. Une épiphanie dans le sens le plus littéral. Depuis, elle a gagné au lycée agricole ses galons de bergère et est à la tête d’un troupeau d’une centaine de moutons qu’elle élève avec une approche naturelle. Dehors, à l’herbe et l’air libre. Le journaliste Yves Deloison l’a suivie dans son quotidien. Ensemble ils ont écrit Il était une bergère, paru récemment aux Éditions Le Rouergue, un livre-témoignage, mais aussi une réflexion sur une agriculture à taille humaine. On a discuté avec la bergère, à des années-lumière des codes pastoraux classiques. Être berger, c’est le futur. @usbeketrica.

#Municipales2020

► En Saône-et-Loire, l’impossibilité d’une liste. « Où sont passés les opposants ? » La question bruisse dans plusieurs communes de l’ouest de la Saône-et-Loire. Les habitants de Gueugnon et Digoin, 7 000 et 8 000 habitants, s’apprêtent à vivre leur première campagne municipale sans enjeu. À la veille de la clôture du dépôt des listes candidates aux élections municipales et intercommunales, leurs maires sortants sont les seuls candidats déclarés. Une situation inédite, dans des communes jusqu’alors habituées à d’homériques batailles municipales. « C’était toujours assez mouvementé », se souvient un habitant, dans les rues de Gueugnon. Dans les rangs de la droite locale, absente pour la première fois du scrutin, les élus, démotivés, n’ont « plus d’énergie » pour briguer à nouveau des suffrages, contre le maire socialiste Dominique Lotte. Leur leader a démissionné du conseil municipal, et personne n’a voulu le remplacer. « Notre désenchantement vient du faire qu’on n’a aucune chance d’être élu », tente d’expliquer le conseiller municipal Bernard de Chargères, dans une ville ancrée à gauche, l’un des fiefs du syndicalisme local constitué autour des forges. @Le_Figaro.

#IA

L’intelligence artificielle actuelle est une « boîte noire », selon la startup Golem.ai. La startup française Golem.ai défend l’usage d’une intelligence « éthique » à base d’algorithmes contrôlables. En réponse au souhait de la Commission européenne de développer en Europe une intelligence artificielle « éthique », la startup parisienne Golem.ai affirme développer des outils plus transparents. Thomas Solignac, co-fondateur de Golem.ai, explique : « Le machine learning, très utilisé aujourd’hui en IA, est une approche de type « boîte noire », car on ne peut pas regarder à l’intérieur et on ne comprend pas ce que fait l’IA. Or, quand on sait que l’IA commence à conduire des voitures ou à prendre des décisions médicales, il paraît nécessaire d’avoir une vraie transparence. Chez Golem.ai, nous développons, notamment, des outils de gestion automatique des e-mails, afin d’améliorer la relation client, et, contrairement à une approche purement statistique, nous faisons de « l’IA symbolique », qui est une forme de mathématisation du raisonnement. Cela donne une IA beaucoup plus claire. » @franceinfo

#Robotique

► Grâce à leur travail, on pourra peut-être bientôt économiser des milliers d’heures de vol en hélicoptère pour inspecter les 100 000 kilomètres de lignes électriques qui parcourent la France… A Toulouse (Haute-Garonne), vingt élèves ingénieurs de l’école UPSSITECH, tous étudiants en robotique, ont imaginé un drone dont ils pourront programmer la trajectoire et qui pourra pour inspecter les pylônes électriques. « Comme on ne pouvait pas se permettre de faire des tests sur des pylônes avec des drones réels, on a été obligé de passer par un robot » explique Pierrick Trilles, étudiant. « Il porte tous les capteurs qui seront embarqués sur le drone et on a utilisé un pylône en taille réduite pour faire nos tests. » @franceinfo