28 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 28 février 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Agriculture

► C’est en novembre 2018 que le groupe de coopératives agricoles françaises Invivo entre en contact avec la photographe Géraldine Aresteanu . Et si ses photos pouvaient aider à faire tomber les a priori sur la vie rurale ? « Je n’ai pas accepté tout de suite. Je voulais être sûre d’avoir carte blanche, qu’on ne m’impose pas d’agriculteurs à rencontrer. Surtout, je voulais m’assurer que mes photos ne sortent pas du cadre de l’exposition, qu’elles ne servent pas de banque d’images pour des plaquettes commerciales… ». Une fois assurée de travailler en totale liberté, Géraldine choisit 12 personnes qu’elle rencontrera sur un an, des hommes et des femmes, des familles aussi. Éleveurs, maraîchers, ostréiculteurs, céréaliers… « Je parlais de mon projet à tout le monde et les gens me désignaient spontanément un agriculteur ou une agricultrice qu’ils connaissaient. Je les ai sélectionnés en fonction de ce qu’on m’en disait, j’avais besoin d’avoir une sorte de « coup de foudre humain ». » Elle expose au Salon de l’Agriculture à Paris jusqu’au 1er mars 2020. . @LADN_EU. Légende image : Claude et Lucie Domert, viticulteurs dans le Gers. Photo de Géraldine Aresteanu.

#Municipales2020

► Des citoyens veulent « bousculer » la démocratie municipale. La directrice d’école, jamais élue ni encartée, n’avait pas imaginé prétendre un jour être à la tête d’une commune de 33.000 habitants. Mais au terme de nombreux cercles de travail et assemblées générales, ses camarades ont choisi Cécile Marenzoni comme tête de liste de « Saint-Médard-en-Jalles demain », au cours d’une élection sans candidat. « Je n’avais pas du tout prévu ça, je fais plutôt partie de ceux qui parlent le moins, s’amuse-t-elle. J’ai réfléchi quatre jours et j’ai pris la liberté de dire oui. Car je savais que je n’étais pas seule. » Dans cette commune girondine, comme dans de nombreuses autres villes françaises, une liste participative veut «bousculer les pratiques». Pas de programme, «aucune promesse», mais un engagement et 256 «propositions», qui évolueront au gré du mandat et de l’engagement des habitants. Et un tiers de candidats de la liste « tirés au sort»: 800 personnes issues des registres électoraux ont été sollicitées et sept ont rejoint la liste. Des personnes qui ne s’étaient jamais engagées auparavant. Lire la suite de l’article sur le site @Le_Figaro.

► Depuis 2014, année des dernières élections municipales, les codes ont changé. Pour gagner, on ne compte plus que sur le charisme de la tête de liste mais sur les outils technologiques. Ainsi à Paris, on ne fait plus du porte-à-porte comme avant. Les militants de la maire gagnent du temps grâce à l’application fournie par l’entreprise  eXplain, qui s’adresse à toutes les communes de plus de 16.000 habitants. Avec cette interface, les retours des habitants sont centralisés, analysés et pris en compte dans la construction du programme de la candidate. La technologie d’eXplain peut équiper n’importe candidat de n’importe quelle liste. Cette application consulte des données mises en ligne par les communes et celles du recensement de l’Insee. « Pour chaque bureau de vote, on connaît les résultats des précédentes élections municipales, européennes et présidentielles », informe Laure Vaugeois, responsable du marketing numérique chez eXplain. Ensuite, la startup agrège ces résultats électoraux, les croise à quelques variables socio-démographiques (l’âge et le revenu sont les variables qui influencent le vote) et les analyse pour identifier les bureaux de « vote les plus volatiles », là où les électeurs sont le plus hésitant. « De nombreuses études scientifiques sur le sujet ont montré que l’on peut presque prédire le vote d’un citoyen en se basant sur son comportement électoral passé », affirme Laure Vaugeois. @EchosStart.

#MediaSocial

► Sur YouTube et Instagram, des entreprises volent des visages. Sur internet, n’importe quelle image ou presque peut être capturée en HD grâce à un simple clic droit ou à une capture d’écran. Cela complique infiniment la protection de son image et de sa propriété intellectuelle. Les créateurs et créatrices présentes sur Instagram et YouTube, particulièrement lorsque leurs contenus sont liés à la mode ou à la beauté, en savent quelque chose. Dans une enquête, Wired explique que rares sont celles ou ceux dont la boîte mail n’est pas inondée de messages de fans les informant que leur visage est lié à un produit ou une entreprise leur étant parfaitement inconnue. Lucy Kyselica est une YouTubeuse hollandaise spécialisée dans la coiffure. La première fois que son visage a été volé, c’était en 2016. Une capture d’écran de l’une de ses vidéos, agrandie et imprimée, est apparue sur un poster, dans un salon de beauté d’une petite ville américaine. @koriifr.

#Entreprise

► Coronavirus : ces entreprises qui ne veulent plus voir leurs salariés voyager. Sain principe de précaution ou paranoïa maladive, les classes affaires des avions au départ de la France sonnent déjà creux, et cela ne devrait pas s’arranger dans les prochaines semaines. La propagation de l’épidémie de coronavirus oblige de plus en plus d’entreprises tricolores implantées à l’international à limiter drastiquement les voyages professionnels à l’étranger. La plupart des groupes français ont d’ores et déjà suspendu les missions dans les « zones à risques », c’est-à-dire pour l’instant en Chine, en Corée ou en Italie du Nord. C’est le cas de Total, de Danone, de la SNCF, de SEB, de la Société Générale, des chantiers nautiques Beneteau ou encore de Madrigal, la maison mère de Gallimard et de Flammarion Folio. « On ne veut pas céder à la panique, on respecte juste les consignes des autorités », précise un dirigeant qui applique cette politique. @LesEchos. Crédits photo : Adam Tanjun / Afp.

#IA

► « Le Fabuleux Chantier » : Un appel pour une intelligence artificielle « bénéfique ». n matière d’intelligence artificielle (IA), il est temps de passer aux choses sérieuses. Battre des humains aux jeux de go, d’échecs ou de poker est certes impressionnant. Aider un médecin à reconnaître des tumeurs est fort utile. Mais empêcher que des drones ne tuent automatiquement, que des algorithmes recommandent des contenus faux ou malveillants ou bien que ces machines ne deviennent folles semble bien plus important. Dans leur livre, Lê Nguyên Hoang et El Mahdi El Mhamdi, médiateur scientifique et chercheur à l’Ecole polytechnique de Lausanne (EPFL), veulent donc alerter sur l’urgence à développer des systèmes d’intelligence artificielle « robustement bénéfiques », c’est-à-dire dépourvus, par construction, d’effets secondaires néfastes aussi divers que la fuite de données personnelles, le développement d’addictions, l’élaboration de conclusions biaisées ou la polarisation d’un débat en deux camps irréconciliables… Autant de défauts des IA actuelles ou à venir, les auteurs estimant que, même avec 1 % de chance qu’une IA soit de niveau humain dans les dix ans, le risque de catastrophe imprévue est grand. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Agriculture

► AgTech: comment la recherche aide l’agriculture à se transformer. À quoi ressemble aujourd’hui l’innovation dans le domaine de l’Agriculture? «D’abord, elle est au service d’un objectif de transformation», répond d’emblée Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture au sein de l’INRAE, interrogé pendant le Salon de l’agriculture qui se tient actuellement et jusqu’au 1er mars Porte de Versailles. Pour rappel, l’INRAE est récemment né à la suite de la fusion entre l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et de l’Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture). L’établissement a identifié plusieurs grands défis sur lesquels il travaille, dont la capacité à assurer la production d’aliment pour répondre aux besoins des populations, tout en respectant la santé des personnes, l’environnement et un revenu décent et équitable pour l’ensemble des acteurs. «On ne peut plus aujourd’hui se contenter de dire que l’on va limiter l’impact environnemental. On doit vraiment restaurer l’environnement», développe Christian Huyghe. Il s’agit à la fois de réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi que l’usage d’antibiotiques et de pesticides. Lire la suite de l’article sur le site @FrenchWeb.

#Transport

► Au Kenya, la nouvelle voie ferrée et son train à grande vitesse du Standard Gauge Railway (SGR) ne dessert plus certaines petites villes comme celle de Kiu. Les habitants se sentent abandonnés. Ainsi les 6 000 habitants de la ville se sentent désormais abandonnés. Se rendre au travail ou à l’hôpital par la route est plus long et plus coûteux. Et les taxis uniquement destinés aux urgences coûtent près de 100 dollars, soit un mois de salaire pour un ouvrier. Le journaliste Duncan Miriri et le photographe Baz Ratner de Reuters ont fait le voyage. @franceinfo.

#Energie

► Récupérer la chaleur des datacenters pour réchauffer les bâtiments dans lesquels ils sont situés ou à proximité, l’idée n’est pas nouvelle. Le quartier Chapelle International au nord de Paris va bénéficier d’une énergie plus verte grâce à un réseau de chaleur, en partie alimenté par un datacenter de la ville de Paris. Un moyen de compenser la consommation énergétique de ces lieux dont la ville de demain a besoin pour stocker la masse de données de ses services et capteurs. Intégrer cette source de chaleur dès la construction d’un quartier résidentiel et tertiaire, en partant du principe que celui-ci aura inévitablement besoin de serveurs pour stocker ses propres données, Il s’agit de créer des datacenters en symbiose avec leur environnement, pour que la multiplication des infrastructures numériques soit compatible avec le développement durable des territoires. @villeintelmag

#Journalisme

► Les citoyens souhaitent co-produire le journalisme. Par Laure Delmoly, France Télévisions, MediaLab. PARIS – Trois mois de débats, d’abord véhéments puis constructifs, entre citoyens et journalistes d’une douzaine de grands médias d’information français, viennent de déboucher sur 250 propositions. 10 priorités ont été mises en avant cette semaine sur une plateforme collaborative. Le principal message est le souhait des citoyens d’être davantage partie prenante dans la couverture de l’actualité. La Croix, le groupe EBRA, France Media Monde, France Télévisions, Radio France, TF1, la Voix du Nord, 20 minutes, le Parisien, Ouest France, France Info, et un acteur techno (Google News Initiatives) ont pris des engagements pour changer et doper la confiance. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Recherche

 Chercheurs : quels services rendus à la cité ? Nos collègues suisses possèdent une très belle expression pour identifier ce que les universitaires doivent concevoir comme un prolongement naturel de leur activité d’enseignants-chercheurs au-delà des murs de nos universités : « service à la cité ». En effet, dans l’évaluation des activités annuelles, ils sont interrogés sur la façon dont ils s’emploient à diffuser, au-delà d’un public d’étudiants et de confrères et consœurs, leurs savoirs et les fruits de leur réflexion. C’est loin d’être injustifié, surtout si on est salarié de l’État. Comment en effet imaginer que le haut niveau d’expertise acquis par les académiques ne contribue pas aussi au débat public ? Et la question vaut aussi pour la France. C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation s’est associé à The Conversation pour élaborer un questionnaire afin d’appréhender les modalités d’interventions des chercheurs dans la cité et les formes de démocratisation du savoir, tout en comprenant mieux les pratiques, les motivations et les freins de chacun. Lire la suite de l’article sur le site @FR_Conversation