26 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 26 février 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Pollution

► La Chine et l’Inde sous la menace de la pollution aux microparticules, d’après une étude. Une pollution qui provoque de nombreuses morts prématurées. La Chine et l’Inde comptent le plus de villes touchées par la pollution aux microparticules, selon un rapport publié par Greenpeace et la branche de recherche de la société suisse IQAir, mardi 25 février. Ces deux pays regroupent près de 90% des 200 villes souffrant de hauts niveaux de pollution de l’air aux particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 micromètres), indique ce rapport. Ces recherches se basent sur les données d’environ 5 000 villes à travers le monde. Les 10% restant se concentrent essentiellement au Pakistan et en Indonésie. Parmi les mégalopoles de 10 millions d’habitants et plus, la capitale indienne New Delhi était la plus contaminée aux particules fines PM2,5 en 2019, suivie par Lahore (Pakistan), Dhaka (Bangladesh) et Calcutta (Inde). @franceinfo. Légende image : La ville de New Delhi (Inde) lors d’un épisode de forte pollution de l’air, le 6 décembre 2019. (Photo : Jewel Samad / Afp).

#Energie

► Brest : Guyot Environnement exporte en Suède un combustible issu de déchets ultimes. L’entreprise va fournir 15 000 tonnes par an de ce Combustible solide de récupération (CSR) à l’agglomération de Stockholm, ce qui permettra à cette dernière de répondre à 95% de ses besoins en eau chaude et chauffage, indique-t-elle dans un communiqué. Ce combustible est fabriqué à partir de déchets qui ne peuvent pas être recyclés et qui sont donc habituellement enfouis. En 2018, 18,5 millions de tonnes de déchets ont été enfouis en France. Depuis 2014, Guyot environnement produit 25 000 tonnes par an de ce combustible issus de déchets non valorisables, mais celui-ci était jusqu’à présent uniquement destiné aux cimentiers en remplacement des énergies fossiles. Avec ce nouveau contrat d’une durée de trois ans, ce sont 40 000 tonnes de ce combustible que l’entreprise va produire chaque année. @franceinfo.

► Puy-de-Dôme : une centrale photovoltaïque redonne vie à un ancien site minier. Dans le Puy-de-Dôme, à Saint-Eloy-les-Mines, les panneaux solaires ont remplacé les terrils : un pays de charbon devient un pays d’électricité verte. L’histoire des mines de la commune commence au XVIIIe siècle. Mais le dernier puits ferme le 31 décembre 1977 et les mines sont démantelées. Ce site de plus de 20 hectares est alors laissé à l’abandon. Xavier Permingeat, chef de projet du parc photovoltaïque de Saint-Eloy-les-Mines, explique : « On est aujourd’hui sur 7,5 hectares. C’est un projet qui au départ faisait 22 hectares mais on l’a réduit considérablement à cause d’espèces protégées qui étaient présentes sur la forêt ». Aujourd’hui 12 000 panneaux photovoltaïques recouvrent la friche minière. Xavier Permingeat précise : « Il y avait peu d’usages possibles sur un terrain comme celui-ci. Il y a des galeries de mine jusqu’à 80 cm en dessous du sol donc on ne pouvait pas faire d’autres activités finalement. C’est une friche industrielle et l’idée d’un tel projet est de réhabiliter un terrain qui n’a pas d’autre usage pour produire de l’énergie propre avec tout le symbole que cela représente de produire de l’énergie issue du photovoltaïque sur une ancienne mine de charbon ». @franceinfo

#Agriculture

► « Cette nouvelle édition du Salon de l’Agriculture est l’occasion de rappeler que les agriculteurs sont très friands de solutions digitales, et notamment d’applications depuis plusieurs années. « Ils sont même plus équipés que la moyenne nationale en matière d’usage professionnel. Tout simplement parce que quand vous êtes agriculteur, vous êtes à la campagne et donc isolé. Le digital permet de rompre cet isolement. Et puis, vous êtes souvent seul sur votre exploitation. Vous êtes donc un chef d’entreprise, seul, multitâche, avec une casquette administrative, de gestionnaire et bien entendu la plus grosse, qui est celle de producteur. De plus, vous êtes également ultra-dépendant du climat. Le digital permet de répondre à ces différentes problématiques », rappelle Sébastien Poncelet, directeur de Captain Farmer.

► L’agriculture ? “Le plus beau métier du monde !”, selon une ado de Haute-Saône qui cartonne avec sa chaîne YouTubeLe créneau est très occupé depuis plusieurs années : sur YouTube, première plateforme d’hébergement de vidéos, on ne compte plus les internautes (très jeunes, pour la plupart) qui créent leur propre chaîne vidéo, filmée avec les moyens du bord, pour nous faire rire, réfléchir, ou tout simplement pour partager leur passion. Océane Balland fait partie de ceux-là. Sa passion à elle, c’est l’agriculture. A 17 ans, la jeune femme installée près de Champlitte en Haute-Saône régale ses abonnés (25 000 !) avec de belles tranches de vie (paysanne) publiées sur Internet. Elle y explique très concrètement son quotidien : comment cure-t-on le fumier ? Comment se passe un vêlage ? Le vibroculteur : qu’est-ce que c’est ? « Je fais cela avant tout pour partager ma passion », explique-t-elle. Avant d’ajouter : « Et bien sûr pour défendre les femmes dans un si dur métier ! » Pour visiter sa chaîne YouTube, c’est par ici ; son compte Facebook, c’est par là. @franceinfo.

#Transport

►  Lisbonne veut bannir les voitures de son centre-ville. Après la ville espagnole de Pontevedra (Espagne) c’est autour de Lisbonne (Portugal) de se pencher sur le difficile dossier des centres-villes sans voitures. Mais si la première est une ville moyenne, la seconde est une capitale européenne de 545 000 habitants, ce qui rend d’autant plus difficile la mise en application de ce principe qui n’apporte que des bienfaits en matière de transition écologique. C’est le cas du quotidien généraliste portugais « Diário de Notícias  » qui après avoir interrogé les habitants et notamment les commerçants des quartiers concernés, titrait début février : « La révolution du centre de Lisbonne vue par ceux qui y vivent ». « Les gens se rendent peu à peu compte que c’est exactement comme ça qu’une ville se valorise : en préservant son espace le plus habitable ». @villeintelmag

#Municipales2020

► « Personne ne s’est signalé pour prendre la relève » : ces communes menacées de disparition faute de candidats aux municipales. Une route départementale, une église et quelques bâtisses au toit de tuiles ou de tôles qui surplombent les champs. Bienvenue à Courties, petit village gascon de 50 âmes dans le sud-ouest du Gers. Alors que la campagne des municipales bat son plein dans le reste du pays, ici pas de tracts glissés dans les boîtes aux lettres, pas d’affiches qui s’effritent sur les murs, encore moins de militants qui alpaguent le passant. Et pour cause : à quelques jours de la date limite du dépôt des candidatures, jeudi 27 février, personne ne souhaite prendre la suite du maire actuel. Une campagne électorale sans candidat ? A Courties, le problème n’est pas nouveau. Comme 63 autres villages, le bourg avait déjà échoué à présenter une liste lors des dernières élections municipales, en 2014. Suivant la procédure, la préfecture avait alors annulé le premier tour. Bruno Russo, artisan dans le bâtiment de 47 ans et enfant du pays, s’était finalement porté candidat entre les deux tours, une possibilité prévue par la loi depuis 2013 dans les communes de moins de 1 000 habitants, pour éviter l’annulation du scrutin. Lire la suite de l’article sur le site @franceinfo.

► Roubaix, capitale de l’abstention. L’abstention à Roubaix est devenue un fléau, et c’est de pire en pire après chaque élection. En 2001, pendant les municipales, il pointe à 54,9%, 60,5% en 2008 et 61,6% en 2014. Les raisons sont multiples : certains sont déçus des politiques, quand d’autres ignorent leurs droits. En plus d’expliquer les enjeux du vote, le collectif « Servir » s’occupe même des inscriptions sur les listes électorales. Une simulation de vote est prévue avec des candidats fictifs. Avec ces taux de participation faibles, Roubaix est devenue la capitale de l’abstention. Ici, presque 1 actif sur 3 est au chômage et 45% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. @franceinfo.

►  « On défendra toujours l’industrie dans notre ville » : à Gardanne, la fermeture de la centrale à charbon pèse sur la campagne des municipales. Prévue dans deux ans, elle se fait dans la douleur. Le site et le processus de reconversion sont bloqués. Le parking de la centrale prend régulièrement des airs de meeting syndical. Il y a des dockers et des représentants du transport de Marseille déroutés à Gardanne par la CGT : « On nous a dit que la police voulait perquisitionner le local syndical de la centrale de Gardanne, explique un militant, il ne faut pas laisser faire ces pratiques fascisantes. On est venus en renfort. » Depuis un an, la CGT perturbe la production. La direction de la centrale totalise plus de 195 jours de grève. Le syndicat s’oppose à la fermeture du site. Son représentant Nadir Hadjali défend l’idée d’un « charbon vert » pour cette centrale : « 48% de l’électricité mondiale est produite à base de charbon. Donc, au lieu de fermer la centrale, faisons un projet d’étude ! Industriellement ça marche. » @franceinfo.

#Education

► Cinq enjeux du numérique que notre éducation doit intégrer. @louisderrac a donné une conférence à Chartres, mercredi 5 février, dans le cadre des Human Tech Days. L’intitulé de cette conférence : « Panorama du numérique et de ses enjeux pour l’éducation ». Voici donc les cinq enjeux formulés lors de cette conférence : – Enjeu 1 : Le numérique amplifie les effets de nos biais cognitifs et sociaux ; – Enjeu 2 : Le numérique se nourrit de l’économie de l’attention ; – Enjeu 3 : Le numérique a plusieurs vitesses ; – Enjeu 4 : Le numérique révolutionne notre rapport aux traces ; – Enjeu 5 : Le numérique doit (re)devenir un sujet politique ; – Conclusion : le rôle de l’éducation. @louisderrac.

#Information

► Bien s’informer, une exigence sanitaire pour les producteurs et consommateurs d’information. Par Laure Delmoly, France Télévisions, MediaLab. Et s’il fallait tout simplement changer de paradigme pour envisager l’avenir sereinement ? Le documentaire « Les Médias, le monde, et moi » met en garde contre les effets néfastes des Junk News. Une information de qualité est bénéfique pour la santé des consommateurs, des journalistes et plus largement de la société. Elle permet de sortir du sentiment d’impuissance et de redevenir un citoyen actif. Forte de ce constat, Anne-Sophie Novel présente des initiatives à travers le monde qui réconcilient producteurs et consommateurs d’information. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia