13 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 13 février 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Écosystème

► « Nous arrivons à la fin d’un cycle et personne ne sait quelle sera la prochaine vague »Voilà plus de dix ans qu’Henri Deshays est installé aux États-Unis. Arrivé en tant qu’étudiant à Stanford, l’investisseur a créé l’accélérateur de la prestigieuse université avant de devenir associé du fonds français Newfund à Palo Alto, au coeur de la Silicon Valley. Depuis, il écume le pays pour dénicher les pépites qui bousculeront l’économie demain. L’occasion de constater à quel point les marchés français et américain restent profondément différents, bien qu’en constante évolution. « L’idée d’implanter Newfund aux États-Unis était au départ de pouvoir importer les bonnes pratiques américaines en France, souligne ainsi Henri Deshays. D’abord, la rapidité. En France, il y a quelques années, les fonds qui investissaient dans les startups étaient les fonds ISF. Ils étaient structurellement très lents. Aux États-Unis, les investisseurs respectent le temps de l’entrepreneur et le valorisent à sa juste valeur. Il y a une forme de transparence qui n’existe pas encore en France. » Lire la suite de l’article sur le site @bymaddyness. Légende image : – Oakland Bay Bridge, San Francisco. (Photo Rich Hay@richexploration).

#Energie

► La fusion nucléaire fait un bond en avant. Infinie comme le soleil auquel elle emprunte sa mécanique atomique, quasiment propre et presque sans danger, la fusion nucléaire est, à l’inverse de la plus problématique fission, un graal énergétique à même de remplacer toutes les autres sources dont nous disposons –à commencer par l’or noir que représente le pétrole. La fusion nourrit l’espoir d’un avenir plus vert à la faveur duquel trente-cinq nations ont mis leurs compétences et leurs fortunes en commun –le programme qui en est issu a coûté plus de 19 milliards d’euros. Une somme mise au service de la construction du réacteur ITER, une énorme installation située à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône. Ce tokamak est le plus gros projet scientifique mondial actuel. Lire la suite de l’article sur le site @koriifr.

► Les microalgues, éternelle promesse d’un carburant propre. Les microalgues permettront-elles enfin de « refermer le cycle du carbone » ? À Cadarache, à côté d’Aix-en-Provence, les chercheurs du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) font en tout cas partie de ceux qui y croient. Ils s’emploient à transformer les algues en carburant propre : on capte du carbone en cultivant des microalgues, les algues produisent de l’huile, on transforme cette huile en carburant, celui-ci brûle dans un moteur en n’émettant pas plus de CO2 que celui que capteront à nouveau les algues. Fin de la boucle. Sur le papier, le concept est séduisant. Les microalgues pourraient être « une rupture scientifique pour le modèle d’énergie du futur », même s’il reste « beaucoup de verrous à faire sauter », concède David Pignol, directeur de l’Institut de biosciences et de biotechnologies d’Aix-Marseille (Biam), installé à Cadarache. @usbeketrica.

#Transport

► Comment décarboner la mobilité ? La réponse en 5 projets. A l’heure de l’urgence climatique qui nous impose de réduire l’impact carbone des transports, et alors que se déplacer est souvent synonyme de contraintes, comment envisager la « démobilité » ? Faut-il accélérer le développement du télétravail ? Réorganiser les territoires pour rapprocher lieux de vie et lieux d’activité ? Comment l’entreprise, la ville, le citoyen peuvent-ils agir sur la réduction des déplacements et des distances pour gagner en confort et liberté ?Voici un échantillon des questions soumises à la sagacité des membres de notre Conseil des Générations Futures, ce 29 janvier. Leur mission – bravement acceptée – était alors de se réunir en ateliers, afin d’élaborer un projet par groupe, en détaillant un plan d’action. Les projets ont ensuite été soumis au vote de l’ensemble des membres. Lire la suite de l’article sur le site @usbeketrica

#Livraison

► Un collectif de livreurs appelle au boycott de Deliveroo pour la Saint-Valentin. Le Clap, un collectif créé fin 2017 en réponse à la précarisation croissante des travailleurs des grandes plateformes de livraisons de repas, a également annoncé sa transformation en syndicat, dans le but d’assurer la représentation des livreurs à travers un processus électoral. Le boycott vise à réclamer des « réponses concrètes sur la tarification, les distances des courses et la mise en place d’instances de dialogue », a précisé son porte-parole Jérôme Pimot. Selon lui, cet appel « national » est relayé par des collectifs à Marseille et Bordeaux. A Paris, le Clap a l’intention de bloquer les cuisines de Deliveroo à Saint-Ouen vendredi. « Nous avons eu une réunion avec trois responsables de Deliveroo la semaine dernière, et en deux heures et demi, aucun résultat », souligne Jérôme Pimot, qui parle de « dialogue de sourds ». @latribune.

#Cryptomonnaie

► Eric Larchevêque, le Vierzonnais qui aimait les cryptomonnaies. Lorsqu’on entend parler de « bitcoin » et de « blockchain », on imagine volontiers San Francisco, la vallée de San José et ses interminables buildings en verre. On associe plus rarement ces deux mots à la ville de Vierzon. Pourtant, c’est bien dans la sous-préfecture du Cher qu’est situé le site de production de Ledger, une société française spécialisée dans la création de petits coffres-forts pour cryptomonnaies. Vierzon, ses 26 000 habitants et ses 12 % de chômage. La ville n’a pas le vent en poupe auprès des investisseurs. Il n’y a qu’à se balader sur l’avenue de la République, principale artère du centre-ville, pour constater la forte fréquence de l’écriteau « À vendre » derrière les vitrines vides des magasins. C’est dans ce décor qu’Éric Larchevêque, cofondateur de Legder et désormais président de l’entreprise, vient me récupérer. @usbeketrica

#Culture

► Alexia Guggémos, critique d’art et sociologue du digital, souligne que « ce ne sont pas forcément les artistes à forte notoriété numérique qui resteront dans l’histoire ». Elle explique de « la plupart des artistes sont dans une course à l’e-notoriété, à l’e-réputation. Le bon côté, c’est qu’ils peuvent diffuser sur SoundCloud ou Spotify des albums ou des compositions et ainsi avoir des retours directs, des avis, des commentaires. C’est donc devenu quelque chose d’interactif. » Elle ajoute que « le risque, c’est l’émotion véhiculée sur les réseaux sociaux en temps réel et mondialement. Qu’elle vienne comme un tsunami et qu’il n’y ait plus de recul. » @Le_Figaro.

#Acceleration

► Et si le futur appartenait aux lents ? L’apologie de la vitesse et de l’accélération n’a pas toujours été la norme et a accompagné l’entrée de l’Occident dans l’époque moderne. Et si un retour de la lenteur était la clé pour retrouver qualité de vie et bien-être au travail ? C’est la réflexion que développe dans cette tribune Pauline Rochart, consultante indépendante, spécialiste du futur du travail et des organisations, après avoir lu l’essai sur Les hommes lents (Flammarion, 2020) de l’historien Laurent Vidal. Elle ecrit : « L’essor du télétravail traduit également une volonté d’introduire des coupures dans nos vies ultra-cadencées. Être chez soi, se réapproprier les espaces qu’on a l‘impression de fréquenter plutôt que d’habiter…C’est ce que Mona Chollet appelle de ses vœux dans son essai Chez Soi (éditions Zones, 2015) : « On pourrait alterner les périodes de salariat et celles où l’on ferait mille autres choses ; les périodes où l’on prendrait part à des activités collectives, rémunérées ou non, et celles où l’on se retirerait à l’écart pour souffler, réfléchir, créer, se reposer, prendre du recul, se ressourcer, passer du temps avec ses proches ». L’engouement suscité par la proposition de Sanna Marin, première ministre finlandaise, de réfléchir à la semaine de 4 jours n’est qu’un exemple de plus… » @usbeketrica.

#Reconnaissance_Faciale

► Aux États-Unis, le Sénat envisage un moratoire sur la reconnaissance faciale. Alors que la Commission européenne ne va vraisemblablement pas imposer une interdiction temporaire de la reconnaissance faciale dans l’espace public comme elle l’aurait un temps envisagé, le Sénat américain se penche lui sur la proposition d’un moratoire sur cette technologie. Un texte proposé par deux élus interdirait à toute entité fédérale et locale – services de police, renseignement ou encore police aux frontières – d’utiliser des dispositifs de reconnaissance faciale tant qu’il n’y aura pas un vrai cadre législatif. Le but : éviter que son usage ne « prive les citoyens américains d’un niveau raisonnable d’anonymat», «affecte les minorités ethniques de façon disproportionnée», ou «entrave la liberté d’expression ». @Le_Figaro.

#Données

► Cookies : « La CNIL veut redonner aux utilisateurs le contrôle sur l’utilisation de leurs données ». La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a présenté, le 14 janvier, son projet de recommandation concernant les cookies, ces petits fichiers qui permettent de stocker des informations sur un internaute. Ce texte doit servir de guide pratique aux éditeurs de sites et d’applications pour recueillir légalement le consentement de leurs utilisateurs lorsque ces cookies servent à collecter des données personnelles. Pour Marie-Laure Denis, présidente de l’autorité, « les utilisateurs doivent pouvoir connaître les destinataires de leurs données collectées à des fins de profilage publicitaire. Il y a des textes en vigueur qui imposent le recueil d’un consentement libre et éclairé mais ces préconisations ne sont globalement pas mises en œuvre. » @lemondefr.

#Quartier

► Comment « réenchanter » les Champs-Élysées ? Les internautes invités à donner leurs idées via une consultation en ligne. L’idée est de redonner aux Parisiens l’envie de retourner sur l’avenue des Champs-Elysées : un projet d’urbanisme est présenté à partir de vendredi et jusqu’au 10 mai au Pavillon de l’Arsenal, à travers une exposition gratuite intitulée « Champs-Elysées – histoire et perspectives ». Le travail en cours part d’un constat : les Parisiens ne vont presque plus sur les Champs-Élysées, préférés par les touristes. L’artère est en effet fréquentée par 100 000 piétons par jour, mais seulement 5 % d’entre eux viennent de Paris (en excluant entre autres les personnes qui travaillent dans le quartier), selon une étude réalisée à l’occasion de l’expo. 71 % des habitants du Grand Paris trouvent le lieu trop touristique, 26 % trop bruyant, 10 % stressant et dangereux. « Stressant et dangereux, c’est surtout lié à la bagnole », estime ainsi Philippe Chiambaretta, architecte et fondateur de l’agence PCA-STREAM qui travaille depuis un an sur la transformation de la « plus belle avenue du monde ». Un projet à l’initiative du Comité des Champs-Élysées, structure qui regroupe tous les grands acteurs de l’avenue. @franceinfo. Légende image : La consultation pour « réenchanter » l’avenue, présentée par le Comité Champs Élysées et l’agence Pca-Stream.