05 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 5 février 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Environnement

► Quand les cigognes ne migrent plus vers l’Afrique. Dans les années 70, les cigognes d’Europe occidentale faisaient des milliers de kilomètres pour fuir le froid et aller passer l’hiver au sud du Sahara. Désormais, elles restent dans la péninsule ibérique. C’est ce qu’indique l’ONG espagnole SEO/BirdLife dans le rapport « Migration et écologie spatiale de la cigogne blanche en Espagne ». Moins que le changement climatique, c’est la présence grandissante de rizières et, surtout, de décharges à l’air libre aux alentours des villes, qui a facilité cette sédentarité. Il apparaît que désormais, seules les très jeunes cigognes se lancent encore, par instinct, dans la traversée du détroit de Gibraltar vers l’Afrique sahélienne, avant de choisir la commodité avec l’âge. @LesEchos. Légende image: La cigogne blanche ne migre plus vers l’Afrique sahélienne et passe désormais les hivers en Espagne. (Photo : Getty Images).

#Ville

► Depuis 2014, l’Observatoire des villes vertes publie tous les trois ans un Palmarès des villes les plus végétalisées de France. Voici le classement de 2020. Densité des espaces verts, protection de la biodiversité, budget alloué à la végétalisation… Autant de critères qui rentrent en compte dans le palmarès des villes vertes françaises, publié tous les trois ans par l’Observatoire des villes vertes, qui réunit l’Union nationale des entreprises du paysage et Hortis, l’association regroupant les responsables de la nature en ville. Si Strasbourg, qui occupait la troisième place lors du dernier palmarès de 2017, n’apparaît plus dans le classement des 10 villes les plus vertes en 2020, Angers et Nantes conservent leur première et deuxième place. C’est Metz, absente du classement il y a trois ans, qui se hisse à la troisième place. À la suite du trio de tête : Amiens, Lyon, Poitiers, Rennes, Caen, Nancy et Brest. @Wedemain.

#Transport

► Comment New York veut chasser les voitures de Manhattan. Depuis trois mois, une artère échappe aux embarras habituels de la circulation new-yorkaise. Dans la 14ème Rue, juste au sud d’Union Square, pas un embouteillage. De 6 heures du matin à 10 heures du soir, seuls les autobus, bus scolaires, véhicules d’urgence et camions de livraison ont le droit de circuler. Bienvenue dans la première rue de New York entièrement interdite aux voitures. Depuis le 3 octobre 2019, sur la moitié de sa longueur, non seulement les voitures individuelles mais aussi les taxis et les VTC n’ont le droit de l’emprunter que s’ils tournent au carrefour suivant ou s’ils rejoignent l’un des rares parkings. A chaque embranchement, des panneaux rappellent la règle, répétée aussi par d’immenses marques au sol, en caractères blancs sur fond rouge : « bus and trucks only ». @lesechos.

► Antony : des caméras sur les bus pour filmer la chaussée et réduire les accidents. Des caméras non seulement à l’intérieur des bus mais aussi à l’extérieur, braquées sur la chaussée. Cette idée est développée depuis la fin de l’année dernière sur le réseau de bus Paladin, et plus précisément à Antony, à titre expérimental. L’objectif de ces deux technologies appelées Mobileye 8 Connect et Logiroad est simple : réduire le nombre d’accidents et gérer l’état de la voirie. « Cette technologie permet, grâce à la caméra frontale, de filmer 22 kilomètres de voirie et de les cartographier en 3D, explique Perrine Precetti, maire adjointe chargée de la mobilité urbaine. Cela rend possible une maintenance prédictive, en repérant les nids-de-poule et les réfections à prévoir pour les budgéter. Cette technologie va également améliorer la sécurité des usagers de la route. » @le_Parisien

#Agriculture

► Agriculture urbaine : Cycloponics valorise les espaces souterrains. Anciens parkings, entrepôts désaffectés… les grandes villes dissimulent de nombreux espaces souterrains abandonnés. Alors que l’agriculture urbaine suscite un engouement croissant, Jean-Noël Gertz et Théophile Champagnat ont eu l’idée d’en transformer certains en lieux dédiés à l’agriculture biologique. Depuis leurs débuts en 2012, les deux fondateurs de Cycloponics exploitent trois sites : à Paris dans le 18e arrondissement, à Floirac en périphérie de Bordeaux et à Strasbourg. Sur chaque site, c’est le même modèle qui est appliqué pour générer des revenus. Une partie est aménagée en espace agricole : sous les éclairages à LED qui reproduisent la lumière du jour se développent des micropousses, très tendance dans les assiettes. Sont également cultivées, mais dans l’obscurité, des endives blanches et plusieurs espèces de champignons. @EchosExecutives.

#Municipales2020

► En vue des élections municipales (15 et 22 mars 2020), franceinfo révèle mardi 4 février une étude de l’institut Montaigne. Différents critères sont observés par ce groupe de réflexion, dans les onze plus grandes villes de France : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse. Quelle est la ville qui possède le plus de vélos en libre-service ? Quelle est la municipalité qui investit le plus dans la politique culturelle ? A lire aussi : Plus d’impôts locaux, moins de dépenses, une dette maîtrisée : la santé financière des plus grandes villes françaises passée au crible. @franceinfo

#Ecosystème

► La Machinerie à Amiens, qui anime un espace de travail collaboratif et un fablab. L’Electrolab à Nanterre, 1.500 m² d’ateliers où salariés, étudiants, retraités, chômeurs, ingénieurs ou artistes travaillent ensemble sur des projets de fabrication numérique. Mais aussi Les Imaginations Fertiles à Toulouse, la Palanquée à Sète, ou le Hatlab à la Verrière sont tous des tiers lieux. Ils font partie des 80 lauréats qui viennent d’être labellisés « Fabriques de Territoire » (dont 32 à dominante « numériques »), suite à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé en juillet 2019 par le gouvernement. Déjà installés ou en cours de création, ces lieux recevront une subvention de 75 000 à 150 000 euros chacun, sur trois ans. Lire le rapport « Tiers lieux, un défi pour les territoires » de la mission « Coworking : Territoires, Travail, Numérique » dirigé par Patrick Levy-Waitz, Président de la Fondation Travailler autrement a remis au gouvernement le 19 septembre 2018.

► Les tiers-lieux sont des espaces physiques pour faire ensemble : coworking, micro-folie, campus connecté, atelier partagé, fablab, garage solidaire, social place, makerspace, friche culturelle, maison de services au public… Les tiers-lieux sont les nouveaux lieux du lien social, de l’émancipation et des initiatives collectives. Ils se sont développés grâce au déploiement du numérique partout sur le territoire. Chaque lieu a sa spécificité, son fonctionnement, son mode de financement, sa communauté. Mais tous permettent les rencontres informelles, les interactions sociales, favorisent la créativité et les projets collectifs. En résumé, dans les tiers lieux, on crée, on forme, on apprend, on fait ensemble, on fabrique, on participe, on crée du lien social…

► Revue de liens : – Du Nord à la Guyane, le gouvernement subventionne 80 premiers tiers-lieux. Coworking, activités culturelles, formations… Sept mois après le lancement de son appel à manifestation d’intérêt, le gouvernement vient de labelliser 80 premiers tiers-lieux, de Coudekerque-Branche à Saint-Laurent du Maroni. (@latribune) ; – Tiers-lieux : « Les collectivités jouent déjà un rôle d’impulseur » Patrick Levy Waitz. Au lendemain de la remise de son rapport « Faire ensemble pour mieux vivre ensemble » le président de la Fondation Travailler Autrement, Patrick Levy Waitz, se dit favorable à l’instauration d’un Airbnb des tiers-lieux. (@latribune) ; – Le gouvernement met la main à la poche pour accélérer l’essor des tiers-lieux. Coworking, micro-folie, campus connecté, atelier partagé, fablab, garage solidaire, social place, makerspace, friche culturelle, maison de services au public sont autant de tiers-lieux concernés par un appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé ce 12 juillet par le gouvernement, à la suite des recommandations de la mission coworking. L’État financera de 75 000 à 150 000 euros sur 3 ans chacun des 300 projets identifiés. (@latribune).

#Réseau_5G

► La 5G arrive en France, mais les autorités notent « un manque important de données sur ses effets sanitaires ». La 5G arrive en France avec ses promesses de révolutionner les usages liés à la téléphonie mobile, de la voiture autonome à la chirurgie à distance. Les premières offres sont attendues à la fin de l’année. Son déploiement s’accompagne cependant de nombreuses interrogations sur ses effets sanitaires et environnementaux. Pour y répondre, les ministères de la santé, de l’écologie et de l’économie ont saisi en juillet 2018 l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin d’évaluer les risques liés à l’exposition de la population aux champs électromagnétiques découlant de cette technologie. Dans un rapport préliminaire publié lundi 27 janvier, l’Anses conclut à « un manque important voire à une absence de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés aux fréquences autour de 3,5 GHz ». En d’autres termes, à ce stade, il lui est impossible d’évaluer les risques liés à la 5G. Elle demande donc aux opérateurs de fournir toutes les informations techniques afin de pouvoir caractériser les niveaux d’exposition.  @lemondefr