30 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 30 janvier 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Réseau_5G

► 5G : progrès ou menace pour l’environnement et la santé ? Elle arrive en France en 2020 mais déjà, elle est décriée : la prochaine norme de communication mobile va encore accélérer nos vies, avec son lot d’effets néfastes pour l’environnement, mais aussi d’avancées : des téléphones plus sobres, des communications se passant d’antennes-relais, des opérations chirurgicales à distance… À Bruxelles, la ministre de l’Environnement, estimant que “les Bruxellois ne sont pas des rats de laboratoire », attend des moyens de mesurer efficacement le rayonnement des antennes avant de laisser la 5G s’installer dans la capitale belge. Car, avec son arrivée, se pose à nouveau la question de l’exposition aux ondes électromagnétiques. Un sujet suivi en France par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), qui reste prudente. Lors d’une commission parlementaire sur le sujet, l’un des responsables de l’Anses, Olivier Merckel, relevait que les études sur les champs électromagnétiques ne permettaient pas « d’avoir une position définitive ». @WeDemain. Légende image : Les antennes de téléphonie mobile devraient se multiplier avec la 5G. (Phoo : Shutterstock).

#Ville

► Moscou, championne du monde des villes connectées. Qui se souvient de cette époque où les Moscovites se murmuraient à l’oreille, sur le ton du conseil précieux : « Vous cherchez des billets de train ? Allez à la gare de Kazan, il n’y a qu’une heure de queue ! » Le tout pour finalement se faire houspiller par un vendeur peu amène qui compte et recompte vos billets derrière un guichet poussiéreux. En à peine dix ans, la capitale russe a changé d’époque. Moscou est aujourd’hui une ville où l’on peut payer son ticket de train ou de métro (0,55 euro à l’unité) avec son téléphone, sa montre connectée ou, pour les plus coquets, sa bague connectée. Sans compter le paiement par reconnaissance faciale, d’ores et déjà en phase d’expérimentation. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Municipales2020

► A qui va profiter le jeu de pêle-mêle électoral ? Retour au sol dans la France des villes et des campagnes, parole aux habitants des 35 416 communes, dont 31 787, soit neuf sur dix, ont moins de 3 000 âmes, et 97 % moins de 9 000. La population des maires, ces élus préférés des Français, se situent à l’interface du national et du local, à l’endroit où la France d’en bas regarde la France d’en haut. Dans un pays de tradition centralisée comme le nôtre, aucun ne peut être indifférent à la politique nationale et à ses équilibres. Certes, la notabilité politique, gage d’efficacité dans la défense du territoire, croît avec la taille et l’importance de la ville d’élection, mais par l’intermédiaire des réseaux et des intercommunalités l’empreinte politique colore l’ensemble du paysage, invitant les soirs d’élections à une double lecture des résultats. @FR_Conversation

#Agriculture

► « Ce qu’on veut, c’est remplacer l’agriculture de masse par une masse d’agriculteurs », explique Jean-Martin Fortier. Jean-Martin Fortier a fondé au Québec Les jardins de la Grelinette, une micro-ferme bio intensive devenue un modèle du genre. Son idée est de multiplier le nombre de petites fermes. Il explique que les personnes venant dans sa ferme sont captivées par deux points : la beauté et la petite taille du lieu. En effet, sa ferme est particulièrement petite (1 hectare et 4 employés) mais malgré tout très productive. Dans son petit havre de paix, Jean-Martin Fortier vante la diversité de son activité. Il estime aujourd’hui contribuer à un monde meilleur. « C’est mener par l’exemple, c’est arrêter de rouspéter et de faire les Che Guevara de salon et puis se dire : ‘Moi, je fais, j’ai un impact, je contribue, je suis un acteur du changement, je suis un agriculteur, je suis fier, je fais un beau métier et je contribue à un monde meilleur. » @franceinfo.

#Climat

► Sommet Change Now : « Nous devons tous nous considérer comme coacteurs » de la transition écologique, plaide Julien Dossier, spécialiste de la ville durable. Partir d’une œuvre de la renaissance italienne pour imaginer un monde moins carboné face au changement climatique. C’est la démarche originale entreprise par Julien Dossier dans son livre Renaissance écologique (Actes Sud, 2019). L’auteur, qui dirige le cabinet de conseil Quattrolibri et s’est notamment occupé de la stratégie zéro carbone de la ville de Paris, a réalisé, avec l’aide du dessinateur Johann Bertrand d’Hy, une version contemporaine de L’Allégorie des effets du bon gouvernement, peinte par Ambrogio Lorenzetti en 1338. Lire l’entretien Julien Dossier sur le site @franceinfo.

#Energie

► L’hydrogène enfin transformé en métal ? Il faut parfois taper fortement du poing sur la table pour obtenir ce qu’on veut. C’est en quelque sorte ce qu’ont fait trois chercheurs du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et du synchrotron Soleil (Gif-sur-Yvette) pour fabriquer un matériau espéré depuis plus de quatre-vingts ans : de l’hydrogène métallique. C’est-à-dire la métamorphose de l’élément le plus simple et le plus abondant de l’Univers, connu pour être isolant, en un excellent conducteur. De quoi faire rêver. Cet hydrogène métallique pourrait même être supraconducteur à la température ambiante, donc sans résistance électrique, et servir à transporter sans perte l’électricité. Solide ou liquide, il concentre aussi énormément d’énergie, d’où des débouchés comme carburant spatial. @lemondefr.

► Au Royaume-Uni, l’éolien a détrôné le charbon roi. Longtemps symbole d’un pays qui s’est développé par le charbon, le Royaume-Uni fait désormais figure de modèle en matière de transition énergétique. Le charbon, qui produisait les deux tiers de l’électricité dans les années 1980 et 36% en 2013, représente désormais moins de 4% du total. En 2019, la production d’électricité britannique issue d’énergies renouvelables a dépassé pour la première fois au troisième trimestre celle générée par les hydrocarbures. Une première depuis 1882. La production de charbon devrait même disparaître d’ici à 2025 selon le gouvernement. En parallèle, le Royaume-Uni est devenu une des références mondiales dans les énergies marines renouvelables en l’espace d’une vingtaine d’années. Avec 8.483 MW installés en 2019, il fait figure de leader incontesté de l’éolien en mer. 1.200 MW de capacités nouvelles seront délivrées cette année avec la mise en service du parc éolien de Hornsea Project One, l’un des plus puissants au monde.@slatefr. Légende image : Avec 8.483 MW installés en 2019, le Royaume-Uni fait figure de leader mondial incontesté de l’éolien en mer. (Photo : Nicholas Doherty via Unsplash).

#Données

► « « La caractéristique la plus importante, c’est que nous sommes amenés à divulguer volontairement toutes nos informations privées. C’est la différence avec les sociétés de contrôle antérieures. Tout se passe aujourd’hui comme si quelqu’un avait compris que pour avoir accès à nos informations privées, il fallait nous amener à les livrer volontairement, par désir et par plaisir. C’est avec notre pleine et entière participation que la circulation du pouvoir dans la société a complètement changé. Je ne pense pas que l’on ait encore pris toute la mesure des enjeux, de ce que cela signifie pour nos vies privées, pour notre propre subjectivité et pour nos politiques. C’est ce que j’essaye d’exposer dans cet essai, » explique le chercheur franco-américain Bernard E. Harcourt dans un entretien sur le site via @franceinfo. Il vient de publier « La société d’exposition », un essai qui pointe la désinvolture avec laquelle nous abandonnons chaque jour un peu plus notre vie privée au profit de la société numérique.

#Numérique

► Inde : le numérique offre des emplois aux femmes. À 59 ans, Rashmi Sahijwala est devenue une petite main de l’économie numérique. Son appartement est aujourd’hui un restaurant virtuel dont elle est la cheffe. Elle travaille pour une plateforme de livraison à domicile et fait partie des moins de 25% de femmes indiennes à avoir un emploi. « Un programme comme la plateforme Curryfull est bon pour les femmes, car l’Inde est un pays très conservateur et les femmes ne peuvent pas facilement travailler à l’extérieur », décrit la mère de famille. Le cloud kitchen est en plein essor. La taille du marché prévu pour 2023 atteint le milliard de dollars. Le patron de Rashmi Sahijwala est déjà cofondateur de trois sites. Parfois, la cheffe doit assurer dix commandes différentes en seulement quinze minutes. Son salaire mensuel est de 180 €. En Inde, les femmes au foyer sont un vivier bon marché. @franceinfo.

#Media_Social

► Des influenceurs plus professionnels..et moins riches qu’attendu. Les idées fausses ont la vie dure. Dans l’imaginaire collectif, l’influenceur (se) lambda ploie sous les tonnes de trottinettes électriques, de produits de beauté pointus et autres chaussures de sport, dont l’abreuvent des marques qu’il recommande avec chaleur… De quoi attiser les vocations. « Un fantasme trompeur », « clashe » en retour la quatrième étude sur les « Influenceurs et les marques », réalisée auprès de 1.735 influenceurs par Reech, première « brand tech » française du marketing d’influence, « afin de réhabiliter ce métier où l’influenceur communique le plus souvent sur ses passions », indique son président-fondateur Guillaume Doki – Thonon, déterminé à tordre le cou à tous ceux qui veulent faire rimer influenceurs et fraude. Ainsi, seuls 15 % d’entre eux exercent cette activité à temps plein et 86 % confirment qu’elle ne constitue pas leur principale source de revenus. @LesEchos.

#IA

► Intelligence artificielle : vers un nouvel ordre international ? Santé connectée, éducation augmentée, mais également armes autonomes et surveillance de masse : les projections liées aux potentialités de l’intelligence artificielle excitent les appétits des puissances internationales qui y voient un moyen de renforcer leurs capacités d’action dans presque tous les domaines. Objet de fierté sur le plan civil et de fantasmes sur le plan militaire, ces nouvelles technologies sont au cœur d’une intense compétition entre les Etats-Unis et la Chine. D’un côté, les GAFAM, de plus en plus indépendants de Washington, poursuivent leur rêve de puissance aux accents libertaires, tout en restant les étendards de la primauté technologique américaine. De l’autre, les BATX, sous le contrôle attentif du Parti communiste chinois, passent lentement mais sûrement d’une volonté de rattrapage à un désir de dépassement de leurs rivaux.Au milieu, la Russie, l’Europe, ou encore la Corée du Sud qui tentent de ne pas trop se laisser distancer. @franceculture.