15 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 15 janvier 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Economie

x► Loin devant Berlin et Paris, Londres s’accapare la majorité des investissements Tech en Europe. L’investissement dans les jeunes entreprises technologiques a atteint un montant record en 2019 en Europe, dans un marché qui reste largement dominé par Londres, révèle une étude publiée mercredi par l’organisme de promotion de la capitale britannique. Quelque 39 milliards de dollars ont été investis dans les startup technologiques, dont le quart à Londres, selon des chiffres dévoilés par London & Partners et fournis par le cabinet Dealroom. La capitale britannique, où les montants investis ont presque doublé par rapport à 2018, devance Berlin (4,5 milliards) et Paris (3,3 milliards). L’étude estime cependant que ces villes sont désormais de taille à concurrencer New York et Pékin à l’échelle mondiale, même si la région de San Francisco reste l’écrasant champion planétaire (43,5 milliards de dollars). @Frenchtech. Légende image : Londres, capitale du Royaume-Uni. Crédit : Shutterstock.

#Centre-Ville

► Pour relancer les commerces de proximité, la ville de Cambrai (Nord) rend le parking gratuit tous les samedis pour les visiteurs. Il y a un an, en accord avec les commerçants, la municipalité de Cambrai testait le stationnement gratuit le samedi. Face au succès de la mesure, elle est devenue définitive au mois de juin 2019. « Les gens passent plus de temps dans les magasins sans forcément regarder leurs montres, voir s’il faut ou pas remettre de l’argent dans le parcmètre », remarque Stéphanie Danjou, commerçante. L’initiative pourrait inspirer d’autres villes dans les Hauts-de-France. @franceinfo.

#Santé

► Nantes : la réalité virtuelle au chevet des enfants hospitalisés au CHU. Pas un médicament- miracle mais un oasis de quelques instants dans un environnement hospitalier difficile à oublier. Fondée au mois de mars 2019 l’association Dessine-moi la High Tech s’est donnée comme but d’offrir des moyens d’évasion supplémentaires aux enfants hospitalisés dans des services comme ceux de l’hémato-oncologie pédiatrique. Examens à répétition et hospitalisation de longue durée sont le quotidien des petits patients et de leurs accompagnants. A l’aide de casques de réalité virtuelle, de robots éducatifs, de balles connectées ou encore de ballon-drones d’intérieur les bénévoles de cette association loi 1901 interviennent auprès des enfants hospitalisés. @franceinfo.

#Commerce

► Les caissières ne vont pas disparaître (tout de suite) des supermarchés. Tribune de Fernanda Arreola, Professor of Entrepreneurship & Innovation, Un article récent dans les Echos prédisait la disparition des caissières. Mais des exemples récents contredisent cette idée, comme l’échec du supermarché automatisé Carrefour en Belgique. La question à se poser serait donc : si la technologie pour automatiser le service existe, pourquoi certaines solutions ne marchent pas ? Pour répondre à cette question, il s’agit de réfléchir à la notion de valeur du service. Aujourd’hui, la recherche en management considère que ce qui fait le succès d’une entreprise, c’est sa capacité à créer de la valeur. Cependant, cette valeur est très subjective. C’est parce que l’attribution que chacun de nous donne à la valeur des objets que nous achetons réside dans notre perception, et à part très personnelle, cette perception est très contextuelle. Lire la suite de la tribune sur le site @FR_Conversation.

#Energie

► Northvolt, le pionnier européen des batteries. Un géant européen est en train de naître dans la froideur hivernale du Grand Nord suédois. Pour l’heure, Northvolt Ett n’existe qu’à l’état de squelette en cours d’assemblage. Sa silhouette se profile dans une clairière fraîchement déboisée, grande comme 280 terrains de football, dans la commune de Skellefteå, au sud du cercle arctique. Il s’agira de la plus grosse usine de batteries pour voitures électriques en Europe. Ses capacités dépasseront même, à terme, celles de la Gigafactory de Tesla dans le Nevada. Son ambition : accompagner les constructeurs automobiles dans leur virage vers l’électrification. @LesEchos

#CES2020

► « Ce monde ultra-connecté pense à notre place » Le CES de Las Vegas, la grand-messe de la Tech qui réunit 4 600 exposants sur 2,5 millions de mètres carrés, vient de fermer portes. L’occasion de dresser un bilan de cette édition 2020 avec Frédéric Sebag, co-président et fondateur d’Open, une entreprise qui accompagne de grands groupes (EDF, BNP Paribas, Engie ou PSA) dans leur transition numérique : « Ce cru 2020 signe une transition. On passe du digital qui faisait rêver – et était un peu virtuel – à la réalité d’un monde hyperconnecté, voire « over » connecté. On constate partout l’émergence d’objets très concrets qui vont transformer durablement la société (…) Un des secteurs majeurs, ultra-représenté au CES, concerne la Smart City. Avec une multitude de produits, comme par exemple des solutions pour moduler la lumière dans une rue en fonction du passage ou des capteurs qui équipent les poubelles et permettront de savoir si elles sont remplies, où elles se situent, et quand les ramasser… La ville de demain se pilote. » @OleMag

#Reconnaissance_Faciale

► La reconnaissance faciale transforme déjà notre quotidien. Grâce à l’intelligence artificielle, la reconnaissance faciale permet l’identification d’une personne à partir de son visage ou de vérifier qu’elle est ce qu’elle prétend être (on parle alors d’authentification). La reconnaissance faciale est capable d’analyser les traits du visage, mais aussi des données biométriques, comme les yeux, et de les comparer si besoin à des photos ou des vidéos. Cette technologie controversée soulève de nombreuses craintes parmi ses opposants, qui craignent des atteintes à la protection des données et aux libertés individuelles avec des soupçons de surveillance généralisée. Pour ses défenseurs, la reconnaissance faciale permet des authentifications fiables, rapides et sécurisées pour lutter contre tous types de fraudes. Le marché de la reconnaissance faciale était estimé à 4,55  milliards d’euros dans le monde en 2019. @latribune.

► « La population est largement opposée à la reconnaissance faciale ». « Une fois que tout le monde est habitué à utiliser le système de reconnaissance faciale de Facebook, il devient beaucoup plus difficile de dire que les forces de l’ordre, qui sont censées veiller sur « le bien », devraient ne pas y avoir accès ». Cette affirmation du philosophe américain Evan Selinger, cité par le journaliste Hubert Guillaud, a le mérite d’éclairer les termes du débat. La distinction entre reconnaissance faciale gouvernementale et privée n’est pas pertinente. L’une alimente fatalement l’autre dans une logique de banalisation. De fait, nous sommes aujourd’hui face à un ensemble de technologies qui, pas à pas, se ménagent une place croissante dans nos vies, sous couvert de praticité ou de supposée sécurité. @usbeketrica.

#IA

► Au Canada, on dispense des cours d’intelligence artificielle dès l’école primaire. Les élèves, âgés de 10 et 11 ans, de l’école Armand-Lavergne, située à Montréal, s’apprêtent en décembre 2019 à recevoir un cours un peu spécial : une initiation à l’intelligence artificielle (IA). À la question “Qui peut me dire ce qu’est l’intelligence artificielle ?”, les petites mains se lèvent et les réponses fusent : “Siri”, “Alexa”, “OK, Google” ! Première surprise donc : ils savent très bien de quoi il s’agit ; Ces enfants, eux, ont grandi dans un environnement où ils ont été habitués à interagir avec leur téléphone”, explique Lucie Luneau, la conceptrice et responsable de ce nouveau programme éducatif, lancé en septembre dernier. @LUsineDigitale

#Technologie

► « Il faut redéfinir les fondamentaux du progrès humain ». Les notions de progrès et d’innovation sont régulièrement sur le devant de la scène du fait que les nouvelles technologies font désormais partie de nos vies. Pour Marc Giget, membre de l’Académie des Technologies et président de l’Institut Européen de Stratégies Créatives et d’Innovation ainsi que du Club de Paris des Directeurs de l’Innovation, il s’agit de remettre en perspective ces deux notions inhérentes à notre époque. Il explique sur le site @latribune : « Mais le progrès n’est pas un constat, c’est un objectif. Aucun des penseurs du progrès n’a jamais dit qu’il y avait toujours progrès. « Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous » disait déjà Aristote en 350 avant notre ère, constatant déjà que c’était loin d’être toujours le cas. Après des vagues de progrès remarquables, il peut y avoir des périodes parfois longues de retour en arrière. Ainsi, Kant voyait dans le progrès non un concept explicatif (le fait qu’il y aurait toujours progrès) mais une idée régulatrice, un « idéal de la raison » vers lequel nous devions tendre : à savoir ramener toujours l’humanité dans une dynamique d’amélioration quelles qu’aient été les difficultés rencontrées en chemin. »