14 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 14 janvier 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Environnement

► La colonne de cendre produite par le volcan Taal, situé à 60 kilomètres de Manille, capitale des Philippines. (Photo Ted Aljibe / AFP). Dimanche 12 janvier, après 42 ans d’inactivité, le volcan Taal est entré en éruption . Quelque 10 000 personnes ont été évacuées. La plus puissante éruption des dernières décennies remonte à 1991, avec le réveil du Pinatubo, qui avait fait plus de 800 morts. (Photo Ted Aljibe / AFP). @futurasciences.

#Santé

► Les écrans sont-ils à l’origine de troubles primaires du langage, chez les jeunes enfants ? Les enfants entre trois ans et demi et six ans et demi passent 75 minutes par jour devant un écran. C’est l’une des conclusions de l’étude menée par Manon Collet, médecin généraliste et publiée sur le site de Santé Publique France. Grâce au travail de recherche réalisée pendant sa thèse, elle a pu établir les effets de l’exposition aux écrans, sur le langage. Cette étude a été menée dans dans 24 communes d’Ille-et-Vilaine et concerné 276 enfants, âgés de 3,5 à 6,5 ans, répartis en deux groupes : les cas, et les témoins. 167 cas ont été observés, à savoir des enfants déjà diagnostiqués avec des troubles primaires du langage, par des orthophonistes. Ils ont été comparés à 109 témoins, des enfants sans troubles. Les parents ont reçu un questionnaire d’évaluation. Au-delà de la télévision, toujours majoritaire dans les usages, Manon Collet a pu constater l’importance de l’utilisation d’autres écrans. @franceinfo.

► Les écrans tôt le matin augmenteraient les risques de troubles du langage chez les enfants. Le débat ne cesse de revenir sur le devant de la scène, sans qu’aucun consensus scientifique ne soit encore établi : les écrans sont-ils mauvais pour les enfants ? Sans apporter une réponse définitive, une étude de la médecine généraliste Manon Collet avance néanmoins de nouveaux éléments. Publiée mardi dans le  Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé Publique France, elle s’intéresse aux conséquences de l’exposition aux écrans chez des enfants âgés de 3 ans et demi à 5 ans et demi, répartis en deux groupes : un premier de 167 enfants présentant des troubles primaires du langage, c’est-à-dire n’étant pas liés à une cause connue, et un autre de 109 enfants ne présentant aucun trouble.  @LExpress

► Les effets délétères des écrans sur les jeunes enfants. Cependant, aucune analyse ne fait autorité mondialement et les recommandations faites aux parents varient selon les pays malgré les cris d’alarme qui se multiplient : l’an dernier avec le livre publié par le directeur de recherches à l’Inserm Michel Desmurget, La Fabrique du crétin digital, ou encore en 2017 avec une vidéo publiée par le Dr Anne-Lise Ducanda. Dans cette vidéo, elle explique que l’exposition « massive » aux écrans entraînerait chez de plus en plus d’enfants « des troubles exactement identiques aux troubles autistiques. » « Je vois des enfants diagnostiqués « autiste » par l’hôpital, dont les troubles disparaissent un mois après l’arrêt des écrans. » Ces propos ont provoqué la colère de nombreux parents d’enfants autistes sur les réseaux sociaux. De son côté, la Haute Autorité de Santé a déclaré qu’il n’y avait  « d’éléments dans la littérature au sujet d’un quelconque rapprochement entre exposition aux écrans et TSA (Trouble du Spectre Autistique). » @franceculture.

#Data

► RGPD : neuf sites sur dix rusent pour obtenir le consentement des internautes. Cases précochées, bouton «refuser» enfoui sous des couches de réglages: les sites internet usent de nombreux stratagèmes pour obtenir le consentement des internautes à la récolte de leurs données personnelles, qui leur permettent de proposer des publicités ciblées aux annonceurs, et donc de se rémunérer. Selon une étude réalisée par des chercheurs du MIT, de l’UCL et de l’université d’Aarhus, plus de 88% des sites internet violent le Règlement général sur la protection des données pour inciter leurs utilisateurs à accepter la collecte de leurs informations personnelles, ces fameux cookies qui aiguisent l’appétit des entreprises. Lire la suite de l’article sur le site @Le_Figaro.

#Internet

► Darknet, darkweb, deepweb : ce qui se cache vraiment dans la face obscure d’Internet. « Daech peut remercier le darkweb », « Trafic de drogues : Bernard Debré découvre le darknet », « Un policier de la DGSI vendait des données sur le darknet »… Il n’est qu’à faire une petite requête à l’aide de votre navigateur web pour en prendre conscience : depuis quelques années, les termes darkweb, darknet ou deepweb figurent régulièrement en gros titres à la une de la presse. Problème, les papiers traitant du sujet, parfois rédigés par des personnes aux connaissances limitées dans le domaine, jouent avant tout sur le sensationnel, l’effet d’annonce spectaculaire. Bien peu donnent de ces termes une description ou une définition satisfaisante. Et plus rares encore sont ceux qui proposent une analyse raisonnable des usages auxquels ils correspondent. Alors, de quoi parle-t-on ? Lire la suite de l’article sur le site @FR_Conversation.

#Numérique

► « Il me semble fondamental de bien comprendre que nous ne sommes pas face à une dictature cherchant à atténuer nos désirs, au contraire. C’est pour cela que nous n’allons pas résister en limitant notre accès aux écrans, ceux de nos proches ou de nos enfants. Ça ne va pas marcher et ça ne peut pas marcher car nous éprouvons tellement de jouissance dans ce nouveau monde, tellement de plaisir dans le numérique, qu’on ne peut l’arrêter en remontant le temps et décélérant… », explique Bernard E. Harcourt, le professeur de philosophie politique et de droit à Columbia dans l’article « Le numérique est beaucoup plus futé et tenace que l’humain » publié sur le site @usbeketrica. Il vient La société d’exposition, désir et désobéissance à l’ère numérique (Seuil).

#IA

► Intelligence artificielle : un filtre pour flouter des images choquantes. Les dérives de la technologie, un sujet évoqué à de nombreuses reprises dans la série Black Mirror. Dans un des épisodes d’ailleurs, une mère très possessive fait attention à sa petite fille et décide de lui implanter une puce dans le cerveau. Ainsi, dès qu’il y a une image qui fait peur ou qui la choque, elle applique un flou ou bloque le son, explique le journaliste Anicet Mbida sur le plateau de franceinfo. Idem quand il y a du sang. « Aujourd’hui, la réalité a rattrapé la fiction puisque des chercheurs suédois ont mis au point un système équivalent pour diffuser des images de chirurgie médicale afin d’éviter d’écœurer les patients », révèle le journaliste. Comme avec des lasagnes, l’idée étant de ne plus reconnaître l’image qui choque, ne pas la flouter, mais reconnaître une autre image moins choquante. En dehors des images de chirurgie médicale, on pourra les utiliser sur Internet quand on tombe sur des images déroutantes. @franceinfo

#MediaSocial

► « C’est l’un des réseaux sociaux les plus safe » C’est quoi Yubo ? L’appli française Yubo, destinée aux ados, vient de réaliser une levée de fonds de 11,2 millions d’euros. De grands noms de la Silicon Valley, comme Village Global (Zuckerberg, Bezos) ont misé sur le petit frenchy. « Yubo vise la génération Z, les personnes nées à la fin des années 90, une génération hyper connectée qui passe plus de temps en ligne que hors ligne », explique Sacha Lazimi, co-fondateur du réseau social. Comme Facebook, Snap ou TikTok, l’appli se heurte à l’épineuse problématique du contrôle des contenus en ligne. Mais Yubo considère « être l’un des réseaux sociaux les plus safe du monde ». « Aujourd’hui, il est tout simplement impossible de modérer des contenus diffusés en direct », estime Fabrice Epelboin, spécialiste des réseaux sociaux. @20minutes.

#Audiovisuel

► Réforme audiovisuelle : les plates-formes comme Netflix devront investir 25 % de leur chiffre d’affaires en France. Netflix et consorts vont devoir se conformer à l’exception culturelle française. Mardi 14 janvier, lors Franck Riester, a dévoilé les contours des textes régissant les relations entre producteurs audiovisuels et chaînes de télévision, dans le cadre de la vaste réforme de l’audiovisuel en cours. Celle-ci transpose notamment la directive européenne « Service de médias audiovisuels » (SMA), qui prévoit une contribution des géants du numérique à la production audiovisuelle française et européenne , comme c’est déjà le cas pour les chaînes de télévision traditionnelles. Le ministre a ainsi précisé que les services « généralistes » devront investir au minimum 16 % de leur chiffre d’affaires en France dans la production d’œuvres françaises et européennes. En revanche, pour les services spécialisés en fiction (tel Netflix), ce sera bien davantage : 25 %. @LesEchos.