14 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 14 novembre 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Energie

► Trois questions autour de l’avenir énergétique de la planète. Comment garantir la sécurité énergétique ? Où sera produite l’énergie à l’avenir ? Comment fournir l’accès à l’électricité au milliard de personnes qui n’y ont toujours pas accès ? Telles sont les grandes questions que se pose l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son World Energy Outlook, son rapport annuel rendu public mercredi 13 novembre. Cette année, l’AIE alerte particulièrement sur la nécessité d’assurer la sécurité énergétique. Celle-ci repose surtout sur la garantie d’approvisionnement qui peut être compromise par des aléas extérieurs comme les variations climatiques ou les attaques sur les infrastructures. Les panneaux solaires et les éoliennes – à l’honneur dans le rapport, permettent certes de produire des énergies propres, mais pas de manière continue. Leur volatilité face à la météo (absence de vent pour les éoliennes, ou de soleil pour les panneaux) doit faire l’objet d’une « politique adaptée » pour éviter toute interruption d’électricité. @lemondefr. Légende image : Les panneaux solaires et les éoliennes permettent certes de produire des énergies propres, mais pas de manière continue. Ici à Palm Springs, en Californie. (crédits photo : Lee Celano / Afp).

#Ville

► La ville n’est pas qu’une app par Philippe Boyer, directeur de l’innovation à Covivio. Les technologies numériques transforment la gouvernance des villes ainsi que la vie urbaine. Reste à trouver le bon équilibre entre « technosolutionisme » et réponses aux réels besoins des habitants. Là réside le vrai enjeu de nos villes quand on sait que sur les 7,7 milliards d’humains qui peuplent aujourd’hui la terre, plus de 4 milliards d’entre eux sont des urbains. Dans 30 ans, les 7,7 milliards se seront transformés en 10 milliards et les habitants des villes représenteront les deux tiers de cette population mondiale. A ce moment-là, il sera plus qu’évident que le recours à la technologie sans réel dessein social et dans projet démocratique aura peu de sens. Rabelais, dans Pantagruel, n’affirmait-il pas déjà que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » @latribune.

► La smart-city, quelles avancées ? Une ville à gouverner. Introduite il y a bientôt quinze ans, la smart city trace sa route dans la fabrique urbaine. Mais le chemin est sinueux : la difficulté de son déploiement technologique, le manque d’encadrement juridique des questions qu’elle pose et le faible engouement des français à son égard, sont autant de barrières aux avancées de la smart city. Retour sur ses dernières percées en date. Aujourd’hui, la « smart city » est prise en tenaille entre une intelligence techniciste, poussée par la logique servicielle des acteurs privés, et une logique humaniste, qui met le numérique au service du « mieux-gouverner ». @citylinked.

► Nicholas Rajkovich, l’homme qui voulait rendre la construction enfin résiliente. Nicholas Rajkovich dirige le Resilient Buildings Lab, laboratoire de recherches de l’Université de Buffalo qui se consacre à des travaux sur l’ingénierie et l’architecture de bâtiments « future-proof», c’est-à-dire adaptés aux nouveaux enjeux climatiques. Son fait d’arme : il vient de frapper un petit coup médiatique en affirmant dans une récente tribune que « d’après nos recherches, le parc immobilier américain pourrait ne pas être préparé aux futures tempêtes et inondations liées au [changement climatique] ».

► Nice, l’intelligence artificielle in vivo. Située sur la zone sismique la plus sensible de France, la ville de Nice est aussi l’une des mieux équipée en logiciels urbains, se plaçant ainsi dans le top 15 des smart cities. Comme si le développement de l’intelligence artificielle (IA) en territoire Paca permettait de créer des milliers d’emplois et de compenser, dans une foulée postmoderne, le risque de trembler voire de se fracturer un jour. Comme si la connexion appliquée au quotidien de la ville imbibait la cité de progressisme objectif, multipliant ainsi les chances de prévenir la crise écologique, les tremblements de terre, les inondations impromptues et l’horreur des attentats. Comme si la reconnaissance faciale et les logiciels prédictifs permettaient d’éviter l’horreur d’un crime ou celle d’un meurtre de masse. Comme si la construction de logements en zones inondables n’était plus qu’un mauvais souvenir devant les puissances de calcul actuelles et à venir. Lire la suite de l’article sur le site @koriifr.

► Ville intelligente : existe-il-une spécificité française questionne France Urbaine ? Le concept de Smart City tend à se développer en France, le plus souvent sur des bases technologiques et digitales. Mais quelle est vraiment la finalité des usages du numérique appliqués à la ville ? Dans quelle mesure le numérique permet-il de favoriser les innovations sociales ? Existe-il un modèle français que d’autres pays pourraient nous envier. Autant de questions que pose l’association France Urbaine dans un rapport rédigé à l’occasion du Smart City Expo World Congress (SCEWC) qui se tient mi-novembre à Barcelone (Espagne). Le constat n’est pas nouveau, mais à tendance à s’accélérer du fait de la proximité des bassins d’emploi et des moyens et coûts de déplacement : depuis plusieurs années nous assistons à une évolution constante de la densité́ urbaine. @villeintelmag. Légende image : Grenoble Alpes Isère, une des métropoles présentées dans le rapport de France Urbaine (photo Adobe Stock)

#Habitat

► Deux projets de « villages » de conteneurs à l’ouvrage. Les conteneurs transformés en logements ont le vent en poupe à Lyon. Les associations Habitat et Humanisme et l’Armée du Salut conduisent deux projets complémentaires. Le premier, le plus avancé, s’adresse à des réfugiés et à des demandeurs d’asile. Trente-trois conteneurs maritimes de 40 pieds ont été aménagés. Habitat et Humanisme a financé sur ses fonds propres cette opération d’un peu plus d’un million d’euros. Ce village mobile est implanté sur l’ancien terrain de Nexans dans le 7ème arrondissement. Dans deux ans, les conteneurs migreront dans un autre lieu qui sera mis à disposition de l’association. L’idée est de recenser une dizaine de fonciers dans la métropole pour faciliter la rotation et l’insertion temporaire de ces conteneurs. Cette opération intervient dans le cadre de « l’entreprise des possibles », initiative prise par Alain Mérieux avec le soutien de dix-sept entreprises régionales. @LesEchos.

#Transport

► Berlin jubile après l’annonce de l’installation de la « gigafactory » de Tesla. Mais qu’est-ce qu’elle a de plus que nous ? En Allemagne aussi, l’annonce de l’implantation d’une usine Tesla à Berlin a fait des jaloux. Loin de l’écosystème autour de BMW, Mercedes, Audi ou Porsche à Munich, Elon Musk a choisi la capitale allemande pour implanter sa première usine européenne. Le pionnier américain de la voiture électrique veut y construire des batteries et ses modèles Y et 3, les plus abordables de la gamme. Les plans sont bien dans le pipeline, a confirmé mercredi le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier. « Après tous les pourparlers et contacts, je suppose que les décisions d’investissement sont très concrètes », a-t-il commenté. Avec quelque 10.000 emplois en perspective, le projet a de quoi faire saliver. Alors pourquoi Berlin ? Pour la qualité de ses ingénieurs et la proximité de l’aéroport, a expliqué Elon Musk lors d’une cérémonie mardi soir. La référence à un aéroport qui doit ouvrir en 2020 avec sept ans de retard n’a pas manqué de faire sourire outre-Rhin… @LesEchos

#Banque

► La banque, nouvelle pièce maîtresse des GAFA ? En 2017, un rapport de KPMG indiquait que de plus en plus d’institutions financières traditionnelles avaient cessé de voir Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft ou Alibaba comme une menace à leur modèle bancaire, mais désormais comme des partenaires potentiels. Plus d’un quart (26%) d’entre eux travaillaient déjà avec un géant technologique dans ce cadre. Tous ces acteurs ont au moins deux choses en commun: des investissements technologiques continus et une excellente maîtrise du traitement de grands volumes de données consommateurs dans un but commercial. Les acteurs bancaires traditionnels, eux, ne possèdent pas forcément ces mêmes compétences.Depuis 2018, les GAFA ont commencé à voir les services financiers comme une nouvelle porte d’accès aux données de leurs utilisateurs. @frenchweb.

#Santé

► Montpellier : la réalité virtuelle pour distraire les malades en chimiothérapie. A l’institut du Cancer de Montpellier, près de 60 000 malades sont soignés ici chaque année. Des traitements lourds qui parfois obligent les patients à rester toute la journée à l’institut. Aujourd’hui, entre deux séances de chimiothérapie, le patient enfile un casque sur les oreilles et un masque de réalité virtuelle pour s’évader un peu. Ils sont une cinquantaine de patients, en soins à l’Institut du Cancer de Montpellier, à avoir testé la réalité virtuelle. Et tous, selon la direction de l’institut, ont été conquis : « Pour les patients, ça leur apporte d’une part une réduction du niveau de stress et d’angoisse lors d’une première séance de chimiothérapie, mais c’est aussi l’opportunité pour eux de sortir de l’environnement hospitalier et de se désolidariser finalement du cadre habituel d’une hospitalisation classique », précise Cédric Guillaumon, directeur de soins à l’ICM de Montpellier. @franceinfo

#Fiscalité

► La surveillance des réseaux sociaux contre la fraude fiscale adoptée à l’Assemblée. Une voiture de luxe sur une photo Instagram ? Des vacances au bout du monde racontées sur Facebook ? Ces données pourraient bientôt être massivement aspirées par le fisc et les douanes pour détecter les fraudeurs, en comparant par exemple les revenus déclarés au train de vie affiché sur les réseaux sociaux. Mercredi 13 novembre, les députés ont adopté l’article 57 du projet de loi de finance pour 2020, qui permet aux services fiscaux et douaniers de collecter en masse les données des Français sur les réseaux sociaux et les plates-formes de commerce en ligne, afin de déceler certaines fraudes au moyen de programmes informatiques. Facebook, Instagram, Twitter, Leboncoin ou encore eBay font par exemple partie des plates-formes dont les contenus postés publiquement par les utilisateurs pourront être récoltés et scrutés par les autorités. Les députés ont donné leur feu vert malgré l’avis très sévère de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), qui avait dénoncé en septembre le caractère très intrusif de ce texte dans la vie privée des internautes. @lemondefr.

#JeuVidéo

► Le jeu vidéo, source d’innovation pour la ville ? Les villes imaginaires des jeux vidéo pourraient-elles inspirer les réflexions sur la ville future ? Après avoir donné la parole à Raphaël Lacoste, directeur artistique de l’emblématique série Assassin’s Creed d’Ubisoft pendant le festival Building Beyond, Leonard publie aujourd’hui une étude exclusive sur les imaginaires urbains dans le jeu, dirigée par Nicolas Minvielle, professeur à Audencia. Nicolas Minvielle et l’anthropologue Olivier Wathelet ont présenté les conclusions de leurs recherches le 12 novembre à Leonard:Paris. Vous pouvez consulter l’étude intégrale sur le site @weareleonard.

#IA

► Géopolitique de l’intelligence artificielle. Les travaux d’un chercheur allemand éclairent de façon limpide la hiérarchie qui s’instaure déjà sur le sujet entre Chine, Etats-Unis et Europe, explique, dans sa chronique, Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ». Pour L’ancien premier ministre britannique, Tony Blair, « l’Europe doit être à la table des grands avec les Etats-Unis et la Chine. Mais elle ne peut le faire que si elle est forte, ce qu’elle n’est pas pour le moment. Si nous ne maîtrisons pas la situation, cette rivalité coopérative deviendra hostile. Alors, nul ne sait ce que sera le XXIsiècle ». @lemondefr