08 Nov

Régions.news #399 – Edition du vendredi 8 novembre 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Le dragon des Machines de Nantes lors de la parade à Calais (Pas-de-Calais), vendredi 1er octobre. Haut de 10 mètres, long de 25 et pesant 72 tonnes, le monstre mécanique imaginé par François Delarozière, directeur artistique de la compagnie « La Machine », a été au centre d’un « spectacle urbain » de trois jours. « Ce dragon des mers » est un enjeu économique important pour la ville. (Crédit photo : François Lo Presti / Afp).

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Au début novembre, lors de la foire agricole de Leucate (Aude), une campagne de financement a été lancée pour développer deux projets de parc éolien flottant au large des côtes méditerranéennes, à Gruissan et au Barcarès. Le financement participatif devrait se faire à hauteur de 600 000€ pour un outil qui permet de mesurer la vitesse du vent, explique Julien Hostache, co-fondateur d’ENERFIP (Plateforme de financement participatif pour des énergies renouvelables) : « L’objectif c’est de proposer aux citoyens du territoire d’investir sur cette phase de développement. En l’occurrence il s’agit d’investir dans une bouée qui permet de mesurer les vitesses du vent à différentes hauteurs. C’est un dispositif essentiel dans le développement du projet. » A lire aussi : L’impact visuel et sonore pourrait selon les habitants, dégrader leur cadre de vie.

► Des habitants du secteur de la commune de Beaune la Rolande (Loiret) viennent de créer une association pour tenter de s’opposer à un projet de construction de huit éoliennes de 188 mètres de haut à Egry et Barville en Gatinais. Ils ont lancé une pétition, alors que l’enquête publique vient de s’achever. Pour Jean-François Luche, chef d’entreprise dans la région, « 188 mètres, ça fait deux fois et demi le clocher de Beaune la Rolande, deux fois la cathédrale d’Orléans, oui on peut parler de monstres ! »

► Jean Fil est le nom de l’entreprise que trois agriculteurs gersois ont créée il y a 3 ans à Montréal-du-Gers. Leur pari est de fabriquer des vêtements 100% coton gersois. Ils ont récolté. 100 kg de fibres de coton la première année et deux tonnes la 3ème saison. Du champ au vêtement, il faut en moyenne 6 mois pour obtenir un polo. « Notre polo fait environ 2 000 kilomètres au total, quand un polo classique acheté dans n’importe quelle grande enseigne parcourt plus de 20 000 kilomètres. L’impact carbone n’est pas du tout le même », souligne un des responsables de la société.

► À Charolles, en Saône-et-Loire, un bus transportant du matériel informatique se rend à la rencontre de personnes touchées par la fracture numérique. Deux formateurs animent un atelier pour apprendre aux habitants en demande à mieux utiliser un ordinateur. « Les personnes âgées ont beaucoup d’appréhension par rapport aux démarches en ligne parce que c’est tout nouveau pour eux, et ils ont besoin qu’on les accompagne », indique Amélie Fitte, animatrice. Dans le département, le bus doit parcourir 200 villages éloignés de tout service public. Si l’expérience fonctionne, un second véhicule pourrait être déployé.

Légende image. #VilleMiroir. Courbevoie (Hauts-de-Seine) (Crédits photo : @padam92). « La ville intelligente, c’est très technique. Ce sont des capteurs, des données, explique Ursula Eicker, titulaire de la Chaire en recherche sur les communautés et les villes intelligentes, durables et résilientes de l’Université Concordia. Ça n’implique pas les gens, ça implique la technologie. Or, s’il n’y a pas de coopération entre les gens, ça ne va pas fonctionner. » A lire : La ville intelligente, levier d’une révolution sociale et écologique

#Biomimétisme

► Produire du béton « auto-cicatrisant » grâce à des champignons, créer un terreau plus nourrissant en s’inspirant des fils d’araignée, doter un robot du sens de l’orientation des fourmis… La nature est une source d’innovation inépuisable pour l’industrie et la recherche. Au 16ème siècle, Léonard de Vinci avait déjà observé les oiseaux et les chauves-souris pour dessiner ses machines volantes. Il disait : « Scrute la nature, c’est là qu’est ton futur. » Le design du TGV japonais, le shinkansen, s’est inspiré du martin-pêcheur. Le 22 octobre, s’est tenu à Paris la 4ème édition du salon du biomimétisme, Biomim’expo 2019 , destinée à promouvoir les vertus et les acteurs du biomimétisme.

► En France, on comptait 45 équipes de recherches autour du biomimétisme en 2012 et 175 en 2017, selon les chiffres du Centre européen d’excellence en biomimétisme de Senlis (Ceebios). Ces experts du biomimétisme soulignent qu’il faut s’inspirer de la nature afin de dessiner des villes plus vivables pour leurs habitants et donc pouvoir diminuer notre impact environnemental. En effet, l’idée d’intégrer des éoliennes en ville fait son chemin même si elle ne semble pas faire l’unanimité. Des chercheurs envisagent de copier la peau des baleines pour éliminer le bruit causé par les pales.

#Publicité

► L’idée est de supprimer le spot publicitaire au milieu des films ou séries et de mettre directement les messages publicitaires à l’intérieur des programmes télévisés. Ainsi une intelligence dite artificielle va analyser les scènes et dès qu’elle verra un espace vide comme un mur ou un store de boutiques, elle plaquera une publicité à cet endroit. Les téléspectateurs ne se rendront compte de rien et auront l’impression que les scènes ont été tournées comme cela alors que ce sont des images rajoutées a posteriori. C’est le placement de produit ultime, car on peut le modifier a posteriori et le changer en fonction du film et de la personne qui le regarde. C’est à partir de janvier, que la publicité ciblée arrivera à la télévision.

#Il_était_une_fois

► Le mur de Berlin, érigé le 13 août 1961, s’est effondré le 9 novembre 1989 après 28 ans d’existence. Trente ans après, la jeune entreprise allemande TimeRide a mis au point une expérience de réalité virtuelle. Son objectif est de permettre à l’utilisateur de s’immerger dans le passé de la capitale de l’Allemagne d’après-guerre divisée en deux. Jonas Rothe, le patron de Time Ride, a toujours rêvé de pouvoir voyager dans le passé de la capitale allemande : « Tout à coup, on n’est plus seulement observateur, mais on se retrouve plongé dans l’Histoire. Et Berlin est pour cela l’endroit idéal : c’est en quelque sorte la capitale mondiale secrète des historiens du 20ème  siècle. Cette ville a tellement vécu de bouleversements au siècle dernier, c’est inépuisable ! ».

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Le jeu vidéo, 1er marché culturel français. À retenir cette semaine : – « Nous sommes au Moyen-Age du numérique », entretien avec Matthieu Bourgeois, avocat au Barreau de Paris ; – Le monde dans 50 ans, selon les penseurs les plus audacieux ; – Le numérique modifie la manière dont les gens apprennent sur le monde.

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