05 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 5 novembre 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Biomimétisme

► Produire du béton « auto-cicatrisant » grâce à des champignons, créer un terreau plus nourrissant en s’inspirant des fils d’araignée, doter un robot du sens de l’orientation ultra performant des fourmis… La nature est une source d’innovation inépuisable pour l’industrie et la recherche. Au 16ème siècle, Léonard de Vinci avait déjà observé les oiseaux et les chauves-souris pour dessiner ses machines volantes. Il disait : «Scrute la nature, c’est là qu’est ton futur.» Le design du TGV japonais, le shinkansen, s’est inspiré du martin-pêcheur. Le 22 octobre, s’est tenu à Paris la 4ème édition du salon du biomimétisme, Biomim’expo 2019 destinée à promouvoir les vertus et les acteurs du biomimétisme.

► En France, on comptait 45 équipes de recherches autour du biomimétisme en 2012 et 175 en 2017, selon les chiffres du Centre européen d’excellence en biomimétisme de Senlis (Ceebios). Ces experts du biomimétisme soulignent qu’il faut s’inspirer de la nature afin de dessiner des villes plus vivables pour leurs habitants et donc pouvoir diminuer notre impact environnemental. En effet, l’idée d’intégrer des éoliennes en villes fait son chemin même si elle ne semble pas faire l’unanimité. Des chercheurs envisagent de copier la peau des baleines pour éliminer le bruit causé par les pales. A lire : le génie de la nature peut nous sauver et « On peut s’inspirer des organismes marins pour améliorer l’IoT »

#Ecologie

► Ces jeunes ingénieurs qui choisissent la décroissance. A Cargonomia, laboratoire et centre de recherche et d’expérimentation « décroissant » basé à Budapest, les étudiants français affluent en stage. Des solutions pour la planète. Pieds nus dans la terre, une fourche à la main, Pierre Delaunay, fraîchement diplômé de CentraleSupélec, se fait une fierté de retourner la ligne de compost qui lui a été assignée. Ce grand gaillard aux joues roses ne compte pas ses efforts pour soulever ces masses brunes et odorantes qui viendront fertiliser les cultures de fruits et légumes bio de la ferme de Zsámbok (Hongrie). Ce qui ne l’empêche pas, de temps à autre, de papoter avec son « camarade » de compost, Paul-Henri François, bientôt diplômé de Centrale Nantes. « Quand je pense qu’un de mes copains de l’école vient d’être recruté à Goldman Sachs, à New York, à 120 K [120 000 euros] par an, je me sens vraiment en décalage », plaisante Pierre, qui vient travailler gratuitement tous les mercredis sous les ordres de Kati, la responsable de la ferme. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Habitat

► 1Bunker isolé ou plateforme virtuelle, à quoi ressemblera la maison du futur ? A la différence de nombreux secteurs – agriculture, industrie, services – la productivité de la construction n’a pas connu de progression depuis la fin des années 1950. Le peu d’évolution des modes constructifs, la complexité de la gestion de projet liée au nombre d’acteurs à synchroniser sur un chantier, la difficulté à anticiper les aléas expliquent en grande partie ce statu quo. Une profonde mutation du secteur est néanmoins en cours, tirée par deux forces simultanées. La technologie tout d’abord. Intelligence artificielle, robotique, capteurs, objets connectés, drones permettent de réinventer le processus de conception, de construction et d’exploitation des bâtiments. Un éventail de solutions autour de la plateforme collaborative BIM (Building Information Modeling) permet d’anticiper les éventuelles difficultés, de mieux synchroniser les acteurs du chantier et de gagner en agilité. La préfabrication occupe une place croissante, notamment dans le cas du logement des particuliers : au Japon et en Allemagne, pas moins de 20% des maisons individuelles construites en 2018 avait recours à la préfabrication. Ces nouveaux procédés permettent de limiter les externalités négatives liées aux travaux (nuisances sonores, consommation en eau etc). @usbeketrica.

► Demi-maison, double guérison. En 2010, un tremblement de terre violent frappait le Chili. À Constitución, où 80% des bâtiments a été détruit, l’architecte Alejandro Aravena est chargé de reconstruire des logements sociaux en urgence. Afin de concilier les maigres budgets et le bien-être des habitants, il fait une proposition étonnante : des demi-maisons. Elemental et les éléments. « Notre conviction était que si vous entendez la démarche participative comme un moyen de poser une question, plutôt que de trouver une réponse, alors vous pouvez être plus efficace dans l’allocation des ressources et l’utilisation de votre temps pour la reconstruction », explique Alejandro Aravena, cabinet d’architecture Elemental en charge du plan de relogement d’urgence pour les victimes au magazine CityLab. @Demain_la_Ville

#Logement

► Les GAFA s’attaquent à la crise du logement. En dix mois, Facebook, Google et Microsoft (à Seattle) ont promis un total de 2,5 milliards de dollars pour résorber la hausse délirante des loyers qui frappe les territoires qu’ils investissent. Facebook s’attelle à la crise du logement en Californie. Dans un post publié sur son blog, le groupe de Menlo Park a promis mercredi un milliard de dollars pour tenter de résorber la hausse délirante des loyers qui frappe la région. « Notre investissement sera consacré à la construction de 20.000 nouveaux logements afin d’aider ceux dont les métiers sont essentiels, les enseignants, les nourrices ou les pompiers, à vivre proche des populations qui comptent sur eux », annonce le communiqué. Le milliard de dollars de Facebook vient s’ajouter à celui promis par Google en juin et aux 500 millions annoncés en janvier par Microsoft, le groupe de Redmond consacre cette somme à la construction de logements sociaux dans la ville de Seattle, à proximité de laquelle il est implanté. @LesEchos.

#Senior

► Nice : la réalité virtuelle fait voyager les seniors. Grâce à cet atelier de découverte de la réalité virtuelle organisé au service gériatrie de l’hôpital Cimiez de Nice les résidents s’évadent l’espace d’un après-midi. Ils se rendent sur le Mont-Blanc, dans un déltaplane ou au musée. Elea Gaillard, psychologue, explique que « la réalité virtuelle va permettre aux résidents de ressentir des émotions positives et d’avoir, in fine, une amélioration du bien-être. » Les applications thérapeutiques de cette technologie sont encore à l’étude. Elle pourrait réduire la prise de médicaments ou les symptômes de certaines maladies, explique Malek Zaafran, médecin généraliste : « Il y a des recherches en cours pour savoir si la réalité virtuelle a un effet sur les troubles du comportement, l’anxiété, l’agitation, et l’apathie. » @frnceinfo.

#IA

► La France plaide pour une IA responsable.  Les 29 et 30 octobre, Paris est le centre de la réflexion sur une intelligence artificielle responsable et éthique. Organisé sous le haut patronage d’Emmanuel Macron, le Global Forum on AI for Humanity (GFAIH) réunit les meilleurs experts internationaux de l’IA, des sciences humaines et sociales. Ce forum a pour but d’élaborer une réflexion sur cette technologie qui bouleverse déjà la vie des citoyens et des acteurs économiques. Cédric O, le secrétaire d’État chargé du Numérique, explique : « «L’intelligence artificielle est une des plus importantes révolutions technologiques que le monde ait connues. Et comme dans toute révolution, il y aura des précurseurs et des suiveurs. L’Europe doit faire partie des premiers sinon, elle risque d’y perdre une partie de sa souveraineté. Aujourd’hui, nous sommes dans un monde où ce sont les leaders qui définissent les standards de l’IA qui vont conditionner non seulement les progrès technologiques mais aussi les usages, les normes dans tous les domaines de l’activité économique et humaine. » @Le_Figaro

#Réseau_5G

► Avec la 5G, des risques de cyberattaques plus importants ? Quels risques posera (et pose déjà) la technologie 5G en termes de cybersécurité ? Le sujet était abordé aux dernières Assises de la sécurité, rendez-vous annuel des experts du secteur, qui s’est tenu du 9 au 12 octobre à Monaco. Un million : c’est le nombre de cyberattaques que subirait Huawei chaque jour. D’après John Suffolk, vice-président et directeur du pôle cybersécurité du géant chinois, son entreprise s’expose ainsi quotidiennement à des tentatives d’attaques informatiques qui visent à lui dérober des informations concernant la technologie 5G, dans laquelle l’opérateur chinois investit depuis de nombreuses années. Des tentatives de vol de données confidentielles qui auraient lieu, selon les dires du dirigeant, à travers des attaques par mails porteurs de virus. Si l’origine précise de ces offensives demeure inconnue, elles démontrent à quel point la 5G est devenue un enjeu sécuritaire majeur pour les Etats et les grands groupes du monde entier. @usbeketrica. A lire aussi : 5G : Débats houleux sur l’attribution des fréquences radio entre opérateurs mobiles et météorologues @itsocial_fr.

► La 5G va ouvrir une nouvelle ère technologique. «La 4G, c’était juste la 3G en mieux. La 5G est une technologie qui va transformer tous les secteurs», explique Sébastien Soriano, président de l’Arcep, le gendarme des télécoms français, lors de sa conférence au Big Bang Santé. Très attendue, la 5G sera lancée dès l’année prochaine et devrait être homogénéisée d’ici à 2025. «Elle est porteuse d’un certain nombre de promesses», conçoit-il. Dont celle, déterminante, de la vitesse de réaction, c’est-à-dire, le temps de latence de connexion qui sera réduit par dix. On pourra également connecter dix fois plus d’objets à un réseau déterminé. De quoi voir apparaître de nouvelles applications comme la réalité virtuelle, qui prend une part croissante dans les formations médicales notamment. «Le smartphone est devenu une sorte d’infrastructure qui permet des échanges», constate l’expert des réseaux. Il y a quelques années à peine, il était pratiquement banni des hôpitaux, aujourd’hui, il est, applications médicales à l’appui, devenu un outil indispensable dans les centres de soins et autres établissements de santé. @Le_Figaro

#MediaSocial

► Pourriez-vous renoncer à Google contre 15 000 euros par an ? Utiliser un moteur de recherche, recevoir un e-mail, s’orienter avec un GPS, scroller les réseaux sociaux… À combien estimez-vous la valeur de ces services accessibles pour 0 euro sur le net ? À quel point sont-ils indispensables à vos yeux ? La Réserve fédérale des États-Unis aimerait bien le savoir, rapporte CNBC. La banque centrale cherche à évaluer l’impact de ces services sur l’économie américaine. Pour tenter de l’évaluer, la Fed s’est notamment intéressée à une étude publiée en avril 2019 par des économistes du MIT et de l’Université de Groningen aux Pays-Bas, explique le média américain. Les chercheurs ont demandé à un panel d’internautes la somme qu’ils exigeraient pour abandonner tel ou tel service numérique. Il semble bien plus facile de se séparer d’un réseau social que d’un moteur de recherche par exemple. Le participant médian serait prêt à abandonner Facebook pour 48 dollars (43 euros) par mois, contre 17 530 dollars (15 750 euros) par an pour se priver d’un moteur de recherche comme Google, Bing ou Qwant. 1 173 dollars (1 054 euros) par an suffiraient pour ne plus avoir accès à un service de vidéo en ligne comme YouTube ou Netflix. Et 842 dollars (756 euros) pour se priver d’un site d’e-commerce comme Amazon ou eBay. @LADN_EU.