04 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 4 octobre 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Robotique

Des machines et des hommes, voyage dans l’industrie de 2030. Organisation, production, distribution… L’industrie doit-elle tout changer pour rester compétitive demain ? Alban Guyot, directeur général de l’Entreprise du Futur explique : « les deux mondes, physique et numérique, qui vivaient en parallèle commencent à se croiser pour créer une expérience nouvelle. Il existe déjà des passerelles comme le multicanal, le cross-canal, le click and collect… Mais la prochaine révolution sera celle du phygital, c’est-à-dire la fusion parfaite entre ces deux mondes au service d’une expérience client unique. Cette fusion fera la compétitivité de demain. À l’avenir, le physique ne pourra plus vivre seul, et le numérique non plus. (…) Au niveau technologique, l’industrie en 2030 verra forcément plus de robotisation, plus de numérique et plus de digital. On est dans un monde en croissance exponentielle : il faut produire de plus en plus de transports, de maisons, de voitures, de nourriture. (…) L’enjeu clé des années à venir, c’est l’excellence opérationnelle, c’est cette capacité à produire plus et mieux. » @LADN_EU. Légende image : Le facteur humain sera de moins en moins présent dans les usines du futur. Crédit : iStock.

#Ville

Ursula Eicker : « Il n’existe pas encore de villes intelligentes ». Ursula Eicker, physicienne d’origine allemande, dirige depuis avril la chaire d’excellence en recherche sur les collectivités et les villes intelligentes, durables et résilientes de l’université Concordia, à Montréal. Elle interviendra lors de la matinée « Réinventer la ville : agir… vite ! » proposée à Montréal le 25 octobre par Le Monde, la NewCities Foundation et l’université Concordia. Elle explique : « D’après moi, la ville intelligente est avant tout une ville durable et inclusive. Le concept de ville intelligente (smart city), forgé par les géants des nouvelles technologies, tels que Cisco, IBM ou Google, met l’accent sur la dimension technologique et ne me convient pas. La ville intelligente est une ville gérée plus efficacement, grâce à la présence un peu partout de capteurs qui permettent le recueil de données environnementales – température, qualité de l’air, etc. –, la consommation énergétique des bâtiments, la gestion des déchets ou encore la sécurité. Cette vision, très critiquée, pour sa dimension technocentrée et les risques de surveillance des individus, est en train d’évoluer pour mieux intégrer l’humain : de plus en plus, on parle de human smart city ou de next generation city. » Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

À Pantin, un lieu où l’on fait la transition écologique plutôt que d’en parler. Sur une table en formica bleue trône une machine à coudre. Dans un coin, sur un canapé des jeunes s’affairent sur leur ordinateur portable. À l’entrée, une cuisine où l’on vend du thé « maison » à prix libre. À l’autre bout de la grande pièce, toutes sortes d’objets mécaniques et électroniques attendent d’être réparés ou démantelés. Au premier coup d’œil, ça ne fait aucun doute. Dans le Laboratoire Écologique ØDéchet, il s’en passe des choses. Beaucoup de choses. Amélie, co-fondatrice du lieu, nous fait visiter cet entrepôt désaffecté de Pantin et réhabilité par l’association. @LADN_EU.

Lyon et Saint-Etienne font cause commune pour l’industrie du futur. Le derby entre Lyon et Saint-Etienne ne se prolonge pas sur le terrain économique. Les deux métropoles voisines ont même fait équipe commune pour concourir au titre de Territoires d’innovation. Et ont emporté la mise, cette « alliance unique (démontrant sa) capacité à fédérer des territoires industriels complémentaires », selon David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon. Les vingt-quatre lauréats des territoires d’innovation ont été dévoilés lors d’une visite du Premier ministre dans la Drôme le 13 septembre. Dans leur viseur, l’industrie du futur. Avec un taux d’emploi dans l’industrie supérieur à la moyenne nationale et la création nette de 1.400 emplois (industriels) en 2018 dans la seule agglomération lyonnaise, les deux bassins restent des poumons industriels. Les récents investissements annoncés dans la métropole lyonnaise par Solvay, Safran, Boehringer Ingelheim, Elkem Silicones pour le renforcement de centre de recherche ou l’ouverture de nouvelles unités de production illustrent la dynamique locale. De son côté, Saint-Etienne reste un bastion de PMI dans des secteurs comme la mécanique et les textiles techniques, avec une culture d’innovation renouvelée autour du design : c’est la troisième métropole française en matière de dépôts de brevets. (@LesEchos).

Dehors / Quelle éthique pour la ville ? Comment allier le construire et l’habiter dans le cadre d’une éthique de la ville juste? On en parle avec Richard Sennett, sociologue, auteur de « Bâtir et habiter » (Albin Michel,octobre 2019). Lieu physique d’une part, représentation mentale faite de croyances, de comportements et de perceptions d’autre part, la ville est à distinguer de la cité, qui renverrait davantage à la manière d’habiter un lieu. L’enjeu est alors de les penser dans leurs spécificités et leurs liens, en tenant compte de l’ »asymétrie tourmentée » entre l’identité de chacune, qui veut que la ville soit aussi vécue comme un lieu générant du stress ou comme le thhéâtre de l’intolérance. Richard Sennett, Sociologue et professeur à la London School of Economics et fondateur du New York Institute for the Humanities, explique que « la ville c’est le bâti, la cité c’est la manière de l’habiter. » @franceculture

#IA

Un algorithme peut-il définir qui je suis ? Un jour, j’ai demandé à un algorithme qui j’étais. J’ai chargé une photo de moi sur un site Internet qui, quelques secondes plus tard, me l’a rendue, mon visage entouré d’un vilain carré vert. Verdict de la machine : je suis une personne, un individu, une mortelle, une experte et, finalement, une détective. Le site que j’ai testé, ImageNet Roulette, a été créé par un développeur et une artiste, dans le cadre d’une exposition d’art contemporain sur le thème de l’intelligence artificielle. L’expérience est fondée sur ImageNet, un projet de recherche développé par les universités de Standford et de Princeton, dont le but est d’apprendre à une machine à classer des images et de leur attribuer des mots du dictionnaire. Le lancement du site a d’abord beaucoup amusé les internautes. Dans l’immense majorité des cas, les résultats d’ImageNet Roulette étaient absurdes, qualifiant ses utilisateurs de « divorcé », de « buveur » ou de « marionnettiste ». Très vite, cependant, la blague a tourné court. Des personnes non blanches ont remarqué qu’ImageNet ne leur attribuait pas d’étiquette amusante, mais plutôt des qualificatifs racistes. @FigaroTech. Crédits photo : Santiago Nunez/santypan – stock.adobe.com.

#Economie

Uber part à la conquête du marché de l’intérim. Uber se diversifie cette fois-ci en mettant un pied dans le marché de l’emploi temporaire avec Uber Works. D’abord lancé à Chicago dès ce vendredi, il s’agira de mettre en relation des personnes disponibles et des entreprises qui ont des missions à proposer. Le groupe de Dara Khosrowshahi vise les emplois dédiés à la catégorie de travailleurs que l’on surnomme parfois les « cols-bleus », avec des métiers comme cuisinier, magasinier, techniciens de surface, et particulièrement concernés par l’intérim. Mais pourquoi l’entreprise se lance-t-elle dans ce domaine et que peut-elle vraiment apporter ? Pour certains observateurs, la boulimie de diversification d’Uber est surtout un signe de « désespoir », l’entreprise n’ayant jamais réussi à être rentable depuis sa création en 2009. @frenchweb.

#Ecran

Smartphones, tablettes, ordinateurs portables… Microsoft veut faire tomber les barrières. On peut accorder à Microsoft une qualité en matière de produits électroniques : celle de bouger les lignes, ou de les brouiller. Après avoir été l’un des artisans de la création des deux-en-un, ces appareils alliant les avantages de la tablette et de l’ordinateur portable, voilà que le géant américain se lance dans une nouvelle catégorie de produits, dotés d’un double écran, dont il va même décliner une version sous forme de smartphones. Ces annonces ont été faites lors d’une conférence organisée mercredi 2 octobre, à New York, mais la commercialisation de ces drôles d’objets est pour l’instant prévue pour la fin de l’année 2020. La firme de Redmond en est persuadée : on est plus productif avec deux écrans. @lemondefr.

#MediaSocial

Roblox, la plateforme à mi-chemin entre le jeu vidéo et le réseau social, compte 100 millions d’utilisateurs. Par François Dominic Laramée. Billet publié sur la plateforme FMC Veille du Fonds des Médias du Canada (FMC). En franchissant la barre des 100 millions d’utilisateurs uniques mensuels, Roblox (un mix de « robots » et de « blocs ») vient de coiffer au poteau Minecraft et ses 91 millions d’adeptes. Et pourtant, il est fort probable que vous n’en n’ayez jamais entendu parlé ! Créée il y a 13 ans, cette plateforme à mi-chemin entre un réseau social, un monde virtuel et une plateforme de création qui pourrait faire penser à Second Life a réussi à fédérer une communauté fidèle et engagée de « créateurs d’expériences » dont la moitié a 12 ans ou moins et qui y passe 2,5 fois plus de temps que sur Youtube ! Forte d’une dernière levée de fond à 150 millions de dollars, l’entreprise vise le milliard d’utilisateurs. Retour sur ce succès préparé. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#RevueDeLiens

► – 275 millions de dollars pour renflouer les caisses de Bird, rival de Lime (@frenchweb) ; – Amsterdam renforce son dispositif anti-voitures. La mairie de la capitale néerlandaise annonce une série de mesures, dont la gratuité partielle des transports publics pour les enfants et la disparition de 10.000 places de stationnement d’ici cinq ans. Son objectif : inciter les visiteurs à laisser leur voiture au garage. (@LesEchos) ; – Les Gafa : du paradis à l’enfer. Les géants de la tech sont de plus en plus critiqués, tant sur leur modèle économique quasi monopolistique que sur l’utilisation qu’ils font des données de leurs clients. Difficile toutefois de résister à l’emprise que les Gafa ont réussi à créer autour de nos modes de vie (@LesEchos) ; – Washington, Londres et Canberra réclament à Facebook d’aider la police à accéder aux données de ses utilisateurs. Le réseau social a pour l’instant opposé une fin de non recevoir aux gouvernements, invoquant le respect de la vie privée. (@franceinfo) ; – L’armée française délocalise son QG cyber à Rennes. La ministre Florence Parly inaugure jeudi à Rennes un centre pour le commandement cyber qui devrait doubler ses effectifs en cinq ans. (@lemondefr).