01 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 1er octobre 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Ville

Le droit à la ville pour se réapproprier l’espace urbain. Réfléchir la ville. La repenser, la refonder. Non plus comme un agrégat d’intérêts privés, mais plutôt à travers le prisme du droit à la ville. Un concept développé dans les années 1960 par le sociologue et philosophe français Henri Lefebvre. « Le droit à la ville, c’est dire que les personnes qui pratiquent la ville doivent en déterminer la forme et les fonctions. C’est dire que la ville nous appartient, qu’elle est à nous », explique Julien Simard, doctorant en études urbaines à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Vue à travers cette lorgnette, la ville devient autant un processus qu’un espace social, détaille le chercheur dans le dernier numéro de la revue Relations. Lire la suite de l’article sur le site canadien @LeDevoir. Légende image : En juin 2013, trente artistes de rue se sont exprimés entre Sherbrooke et Mont-Royal à Montréal (Canada). Crédits photo : Photo: Annik MH de Carufel Le Devoir.

#Travail

► « Pour que leur labeur devienne ouvrage, les travailleurs doivent rejeter les bullshit jobs de l’économie de masse et embrasser l’artisanat. Certains veulent travailler de leurs mains. D’autres souhaitent simplement s’éloigner du one best way tayloriste, pour exprimer leur créativité au travail. D’autres, enfin, rêvent d’autonomie et se mettent à leur compte », explique Laetitia Vitaud dans son ouvrage Du labeur à l’ouvrage (Calmann-Levy, 2019) dans lequel elle propose un voyage historique dans l’histoire d’un monde du travail. Et si, aux masses laborieuses succédaient les masses ouvrageuses ?

#Numérique

« Pollution, surexploitation des ressources, conséquences sociales… les impacts du numérique sur l’écologie sont multiples ». Pour la chercheuse Françoise Berthoud, il est central d’envisager toutes les conséquences sociales et environnementales de l’industrie du numérique, au-delà de son seul usage, pour espérer y remédier. Elle explique : « On attribue la plus grosse part de consommation d’énergie aux équipements terminaux (smartphone, ordinateurs, télévisions par exemple) ; viennent ensuite les datacenters et, enfin, le réseau (filaire, Wi-Fi et le réseau mobile). La part de la fabrication de ces outils représente à elle seule entre 30 à 50 % de l’énergie qu’ils consomment, selon les calculs et en incluant l’extraction des métaux présents dans leurs composants électroniques. (…) L’informatique accélère tous les processus au cœur du fonctionnement de notre société marchande : flux de capitaux, flux de bien, flux de personnes et bien sûr production. D’une certaine façon, le numérique contribue donc à amplifier les impacts de l’ensemble de nos activités. » @lemondefr.

#Données

La CNIL pas du tout convaincue par le projet de surveiller les réseaux sociaux pour détecter la fraude fiscale. Scanner automatiquement certains réseaux sociaux et aspirer « en masse » les informations qu’on y trouve pour détecter la fraude fiscale est-elle une bonne idée ? Si le gouvernement en a fait l’un des objectifs du nouveau projet de loi de finance (PLF), le gendarme de la vie privée est beaucoup plus circonspect. Dans sa délibération au sujet de l’article 57 du PLF rendue publique lundi 30 septembre, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) appelle les pouvoirs publics à « faire preuve d’une grande prudence ». En effet, le dispositif imaginé par le gouvernement pose, selon elle, des « questions inédites en matière de protection des données personnelles ».  A lire aussi : La CNIL étrille le projet du gouvernement de surveiller les réseaux sociaux pour détecter la fraude fiscale. @lemondefr.

► Le RGPD peut-il (vraiment) inspirer le monde ? Un peu plus d’un an après son entrée en vigueur, le Règlement Général sur la Protection des Données Personnelle est appliqué à la lettre : il a servi d’appui à des dizaines de milliers de plaintes ou déclarations en Europe. Au-delà du continent, c’est son esprit qui souffle un vent de renouveau. Inspiration ou référence, pas de doute : le RGPD joue sur la scène mondiale. Pour les utilisateurs, le RGPD a tout d’une version plus compacte et plus visible des Conditions Générales d’Utilisations, ces textes longs et abscons que les utilisateurs ne consultent pas. Mais pour les entreprises et les autorités nationales, il en va tout autrement. Car si ce règlement a fait couler tant d’encre dans la presse économique et occupé tant de sessions dans les conférences professionnelles des secteurs de l’informatique et du droit des affaires, ce n’est pas tant par son effet immédiat sur les utilisateurs que sur les transformations qu’il installe, lentement mais sûrement, dans les stratégies et les organisations : nouvelles responsabilités, nouvelles obligations, nouvelles gouvernances… Son influence se joue en profondeur. @usbeketrica.

#Vidéo

Sur YouTube, l’INA transforme ses archives vidéos en or. « Les archives de la télé, c’est un monde fascinant. C’est une résonance entre un programme et une époque dans laquelle il s’inscrit. Leur publication a toujours vocation à produire cette espèce de décalage », explique Antoine Bayet, responsable du Département des Éditions Numériques de l’INA (l’Institut National de l’Audiovisuel). Les vidéos de l’INA font partie du paysage web depuis leur arrivée sur YouTube en 2012. Mais loin de se contenter de poster des vidéos à haute teneur en vintage, l’INA a développé une nouvelle stratégie. En plus de ces vidéos « longue traîne » et non contextualisées qui assurent 50% du trafic, l’INA s’est transformé en média journalistique à part entière et produit des vidéos en rapport avec l’actualité. @LADN_EU.

#Transport

► Mobilité durable : des start-up et leur solution pour mieux avancer. Transport multimodal, co-camionnage ou vélos partagés pour les salariés, les pistes de la mobilité durable sont scrutées et développées par chercheurs et jeunes pousses : Transport multimodal durable, Co-camionnage, Réduction de carburant, Vélos partagés dans l’entreprise et Scooters électriques. @EchosExecutives.

#JeuVidéo

► Ostéopathe, nutritionniste, coach sportif : quand les joueurs de jeux vidéo sont choyés comme des athlètes. Ils sont loin les « geeks » enfermés dans leur chambre pendant des heures. Les compétitions de jeux vidéo, longtemps restées confidentielles, sont devenues en quelques années un secteur économico-culturel incontournable, au point qu’une inscription aux Jeux Olympiques est envisagée. L’image d’Épinal a laissé place à des équipes et des joueurs professionnels. Les tournois ont lieu dans des stades, devant des milliers de fans. Bref, c’est aujourd’hui plus un sport qu’un jeu. Et on ne devient pas champion de jeux vidéo par hasard. Europe 1 a pu visiter un centre d’entraînement unique en France, celui de l’équipe GamersOrigin. @europe1.

#Quantique

► La révolution de l’informatique quantique. En 2017, Bill Gates faisait un rare aveu de faiblesse. « Je ne comprends rien à l’informatique quantique », regrettait le fondateur de Microsoft dans une interview accordée au Wall Street Journal. Il s’agit pourtant de la dernière obsession de son entreprise, et de beaucoup d’autres. Google, IBM, mais aussi les gouvernements américain, chinois et l’Europe courent tous après l’informatique quantique, investissant des milliards dans ces technologies, aux applications encore vagues, mais aux promesses infinies. @FigaroTech

#RevueDeLiens

► – La Ville de Paris s’oppose au chantier de transformation de la gare du Nord. Les élus parisiens veulent un projet plus simple, centré sur les transports, réduisant « substantiellement » la part des surfaces commerciales. « Le coût pourrait être divisé par quatre », estime l’adjoint à l’urbanisme. (@lemondefr) ; – Comment organiser la gouvernance et le financement de la smart city ? (@ILV_Formations) ; – Another Brain, la technologie alternative de l’intelligence artificielle. Dix-huit mois après sa création, ses premiers débouchés se sont concrétisés dans le contrôle qualité en industrie. La start-up vient de lever 19 millions d’euros pour accélérer son développement commercial et sa technologie (@EchosExecutives) ; – Une reconnaissance faciale bientôt ultra précise en Chine grâce à une « super caméra ». Dotée de 500 megapixels, et d’un système d’intelligence artificielle cette caméra serait capable d’identifier un individu parmi des dizaines de milliers de personnes (@siecledigital) ; – Les marques vont-elles disparaître et s’effacer de l’espace public ? Crise de la consommation, réflexes citoyens exacerbés, nouveaux modes d’achat en vrac… Les signes d’une baisse de l’engouement pour les marques et le monde marchand sont tangibles. Jusqu’à leur disparition ? Après une première tribune autour des marques et des politiques publiques, Mélanie Rauscher et Julien Féré, co-auteurs de l’ouvrage Les dessous du marketing et de la communication, cartographie des imaginaires (Ellipses, août 2018), s’interrogent sur cette question sous la forme d’un dialogue. (@usbeketrica) ; – La NASA avance sur son projet d’avion électrique. General Electric (GE) habituée à collaborer avec la NASA, vient de lancer un nouveau prototype de batterie pour permettre le développement d’une plateforme d’avion électrique. Pour concrétiser et soutenir ce projet, les deux organismes  délivrent une nouvelle génération d’onduleur qui permettrait de soutenir un vol électrique. Jusque-là la taille et le poids des prototypes étaient bien trop importants pour envisager correctement ce type de vol. (@siecledigital) ; – Facebook et l’association Libra prêts à différer le lancement de la monnaie digitale. Après les réponses évasives de Mark Zuckerberg sur la date de lancement de la monnaie numérique la semaine dernière, la direction de l’association Libra évoque un report d’un ou deux trimestres. La numéro 2 de Facebook pourrait être auditionnée au Congrès. (@FigaroTech).