15 Août

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 15 août 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Ville

► Des gestes simples pour rendre notre quotidien plus durable. Président de l’association « La Ville Intelligente Citoyenne » (LVIC) une structure qui s’est fixé pour objectif de mettre le citoyen au cœur du débat sur la Smart City, Tony Canadas, signe, pour l’été, une tribune qu’il propose à tout un chacun d’adopter. Des gestes d’éco-citoyens qui vont nous permettre d’aller dans le sens d’une ville plus agréable à vivre tant sur le plan économique, écologique que social. Il explique : « En effet nous croyons, souvent à tort, que la défense de notre santé et de notre environnement ne nous concerne pas vraiment et que le geste que nous ferons, si tant est que nous sommes tentés de le faire, ne sera qu’une goutte d’eau dans un océan, lui-même en danger. Et pourtant nous, les citoyens, représentons une force capable d’agir sur la société consumériste que nos parents ont créée et dont nous poursuivons et amplifions le développement, de plus en plus néfaste. » Légende image : Nos déchets deviennent de plus en plus importants… Crédits Photo Adobe Stock.

#Climat

► En France, le réchauffement climatique fait évoluer le travail des pompiers. Les pompiers sont confrontés cet été en France à un risque d’incendie maximum, même dans les régions autrefois plutôt épargnées. Depuis une dizaine d’années, l’évolution du climat oblige les soldats du feu à de nouvelles organisations. Entretien avec le capitaine Alexandre Jouassard, du SDIS de Seine-et-Marne, porte-parole de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France qui explique que pour faire face aux incendiex, « il existe un vrai développement de nos moyens aériens pour avoir des zones d’écopage. Les Canadair ont besoin d’eau. Sur une zone en feu, après un premier largage, ils doivent pouvoir trouver de l’eau à proximité. Plusieurs points d’eau existent en région parisienne, avec la Seine évidemment. Ces zones n’avaient pas été testées jusqu’à présent pour les Canadair, qui ont besoin d’accès particuliers pour leur permettre d’écoper en toute sécurité. Nous avons fait ces tests l’an passé, et de nombreuses régions commencent à réfléchir à leurs futures zones pour pouvoir demander les vecteurs aériens s’ils devaient être confrontés à un feu très important dans les prochains mois ou années. » @franceculture.

#Transport

► De l’hydrogène en France, des emplois en Chine ? La tortue doit certainement avoir une stratégie d’une ingéniosité inégalée. Elle sait en effet qu’au niveau mondial plusieurs lièvres avancent à toute vitesse sur le chemin de la transition énergétique des transports : la Corée du Sud produira 3 millions de véhicules électriques hydrogène en 2040, dont un tiers à l’export. La Chine surtout met 11 milliards d’euros sur la table pour bâtir une société de l’hydrogène dont la mobilité est une composante clef : un million de véhicules qui ne rejettent que de l’eau circuleront dès 2030. Ils sont déjà 2.500 sur les routes (contre 300 environ en France). En France, la fin de la vente des véhicules thermiques est d’ailleurs annoncée pour 2040. 2040, c’est « demain » dans le monde automobile, vu les investissements à réaliser pour construire les lignes de production. Des équipementiers comme Michelin et Faurecia l’ont bien compris : en mars 2019 ils ont décidé de créer une joint-venture pour donner naissance, ensemble, à un leader mondial des systèmes hydrogène pour la mobilité. @LesEchos.

► La voiture à hydrogène a-t-elle plus d’avenir que la voiture électrique à batterie ? Utilisé depuis le début du XXème siècle pour gonfler les dirigeables, puis propulser les fusées, l’hydrogène commence tout juste à se faire une place sur le marché des transports plus conventionnels. Depuis quelques années, certains constructeurs d’automobiles misent sur ce gaz très dense énergétiquement, mais plus léger que l’air, pour alimenter des voitures garanties sans émission de CO2C’est en tout cas le pari qu’ont fait les géants automobiles Toyota, Hyundai et Honda, à qui l’on doit l’essentiel des 12 000 voitures à hydrogène en circulation dans le monde aujourd’hui. En pleine croissance, le marché de la voiture électrique à batterie va-t-il donc se faire doubler par celui, à peine naissant, de la voiture à hydrogène ? À en croire Paul Lucchese, président de l’Accord Hydrogène de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), la voiture à hydrogène n’a pas grand-chose à envier au véhicule électrique à batterie. « L’intérêt de l’hydrogène, détaille l’ingénieur, se fait particulièrement ressentir quand on a besoin d’autonomie », en particulier pour les véhicules lourds comme les camions, mais aussi pour les voitures sur les longs trajets. Programmée pour 2020, la prochaine génération de Toyota Mirai – qui coûte aujourd’hui environ 80 000 euros, promet ainsi une autonomie de 650 kilomètres et un temps de charge inférieur à 5 minutes, contre 400 km d’autonomie et huit heures de temps de charge pour les voitures électriques à batterie, précise-t-il. @usbeketrica.

#Commerce

► « Les centres commerciaux géants sont là pour rester » Du Canada au Maroc en passant par la Chine, la Malaisie et Dubaï, la journaliste Rinny Gremaud a passé 23 jours à écumer les megamalls, ces mastodontes qui ont poussé au quatre coins du globe et incarnent le triomphe de la société de consommation. Elle a raconté son éprouvant périple dans Un monde en toc (Seuil), un livre que nous avons pris le temps de lire un peu plus d’un an après sa sortie en mars 2018. Elle a fait le constat que « les centres des villes se ressemblent toujours plus. Parce que le paysage commercial s’est harmonisé sous l’empire de grands groupes internationaux qui se sont étendus partout. Le voyage s’est démocratisé mais on retrouve les mêmes enseignes, les mêmes artères commerciales, à Berlin, Barcelone ou New York. (…) Les modes de consommation dans les centres commerciaux induisent des comportements standardisés : quand on va au cinéma, on mange du pop corn ; quand on va dans un centre commercial, on boit une boisson lactée dans un gobelet, etc. Ces petits gestes deviennent une sorte d’horizon culturel universel. » @usbeketrica.

#Gafa

► Objectif démantèlement. Cinq milliards de dollars… Le prix du pardon. Au bout d’un an et demi de négociations, c’est la somme qu’a accepté de régler Mark Zuckerberg à la Federal Trade Commission, le régulateur en charge de la protection des consommateurs, pour manquements à ses obligations concernant la protection de la vie privée de ses utilisateurs. Clap de fin pour le scandale « Cambridge Analytica ». Le prince de Menlo Park aurait cependant tort d’imaginer que les ennuis sont derrière lui. La veille de cette grosse claque, le 23 juillet, le département américain de la Justice annonçait qu’il ouvrait un examen approfondi sur d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles de la part des platesformes Internet, dont Facebook, mais aussi Google, Amazon et Apple. Un mois plus tôt, ces mêmes géants du Net passaient sur le gril d’une commission de la Chambre américaine des représentants, accusés, là encore, de position dominante. @LExpress.

#RevueDeLiens

► – La chute paradoxale du cours du cobalt. Entre janvier et juin, le prix du métal, essentiel à la fabrication des batteries, a décroché de 58 %, malgré la progression de l’électrique dans l’industrie automobile (@lemondefr) ; – Des centaines d’employés de Google dénoncent un éventuel contrat avec les services de l’immigration américains. Une pétition a été lancée pour refuser de fournir des prestations aux services américains de l’immigration afin de ne pas « faciliter la violation des droits humains » (@lemondefr) ; – Sur le Web, Yext veille au grain pour les entreprises. La start-up américaine s’assure de la fiabilité des informations concernant ses sociétés clientes. (@FigaroTech).