13 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 13 juillet 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Déchets

► Un projet de loi pour mettre fin au gaspillage et renforcer la responsabilité des producteurs. Le concept est simple : produire moins et mieux, jeter moins et mieux, recycler, réparer et réutiliser. Pourtant, la mise en pratique de cette « économie circulaire », vantée depuis de nombreuses années, est, elle, plus complexe à réaliser. Mercredi 10 juillet, la secrétaire d’Etat à la transition écologique et solidaire, Brune Poirson, a présenté en conseil des ministres le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. En treize articles, le projet de loi, que Le Monde a pu consulter, propose plusieurs axes qui doivent permettre de « stopper le gaspillage », « d’améliorer la collecte pour lutter contre les dépôts sauvages », de « mobiliser les industriels pour transformer les modes de production » ou encore d’« informer pour mieux consommer ». @lemondefr. Légende image : Depuis une décennie, des entrepreneurs vident leurs déchets, souvent issus du BTP, dans cette décharge sauvage de Carrières-sous-Poissy (janvier 2019). Crédits photo : Gilles Bassignac / Divergence. A lire aussi : La France est le pays du pourtour méditerranéen qui produit le plus de déchets plastiques, dont plus de 10.000 tonnes atterrissent dans la mer.

#Fréquence_5G

► Huawei : « L’Europe est prise en étau entre deux écosystèmes technologiques puissants : Chine et Etats-Unis ». Chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI) depuis 2009, Julien Nocetti concentre ses travaux sur la diplomatie du numérique et de l’intelligence artificielle, la cyber-conflictualité et la « guerre de l’information ».Dans la dernière édition de Ramses (Dunod, 2018), l’ouvrage prospectif de l’IFRI, il a signé un article consacré à « La Chine, superpuissance numérique ». Il explique : « On avait déjà constaté, depuis des années, une fragmentation de l’Internet et de sa gouvernance, avec des Etats, souvent autoritaires, qui ont constitué leur propre réseau, comme l’Iran, la Corée du Nord et Cuba. Mais, avec l’affaire Huawei, c’est désormais tous les fournisseurs de solutions technologiques qui sont concernés. De nombreux acteurs, dont le britannique ARM, au rôle primordial dans la conception des semi-conducteurs, a, par exemple, été contraint de cesser toute collaboration avec Huawei. Par un simple décret du président Trump, c’est toute la chaîne de valeur mondiale de la technologie qui est affectée. Mais il semble que l’administration Trump a largement sous-estimé la profonde interdépendance qui lie les fabricants et les fournisseurs chinois et américains. » @lemondefr.

#Justice

► Le G7 des avocats plaide pour un encadrement des algorithmes judiciaires. Ce n’est pas Minority Report de Spielberg, mais presque. D’ici la fin de l’année 2019, les robots-juges seront une réalité en Europe. En mars dernier, l’Estonie a annoncé la mise en place d’un juge numérique chargé de trancher les litiges dont le montant est inférieur à 7.000 euros. Dans le viseur de la justice estonienne : les excès de vitesse, les indemnités de licenciement ou les créances. Même placé sous l’autorité d’un magistrat en chair et en os, ce juge numérique inquiète les professionnels du droit. Ce vendredi, les délégations d’avocats des Etats membres du G7 publient une série de propositions en amont du sommet entre chefs d’Etat prévu fin août à Biarritz. Ils appellent les gouvernements à encadrer et évaluer la place – de plus en plus importante – accordée aux algorithmes et à l’intelligence artificielle dans les systèmes judiciaires, révèle en exclusivité 20 Minutes. @20minutes.

#Technologie

► La technologie n’est pas qu’un outil, c’est le point de départ de la stratégie. Dans un séminaire que j’animais sur la transformation, j’entendais des managers dire « La technologie c’est juste un outil, ce qu’il faut c’est une stratégie claire. » Ce n’est pas la première fois, je l’entends souvent énoncé sur le ton de l’évidence, et chaque fois ça m’arrache les oreilles car comme tout ce qui semble évident, c’est inexact, et le prix de cette inexactitude est élevé, en particulier chez les grandes organisations qui n’ont toujours pas saisi l’ampleur de la révolution scientifique et technique en cours. L’idée selon laquelle la technologie n’est qu’un outil traduit une conception cartésienne de la stratégie dans laquelle la mise en œuvre est subordonnée à la pensée, seule capable de créativité. Évidemment, avec cette conception, la stratégie se prive du potentiel créatif qu’offre la technologie car cette dernière n’est là que pour répondre à un objectif préalablement défini. Lire la suite sur le blog de @phsilberzahn.

#Protection_Données

► L’Estonie pourrait inspirer le Canada. Dans les données volées à Desjardins en juin figurent les numéros d’assurance sociale (NAS) de ses membres qui peut devenir la principale porte d’entrée pour le vol d’identité. Ainsi, plusieurs responsables politique réclament le remplacement des NAS dérobés à Desjardins pour qui le Canada devrait carrément abandonner cette manière d’identifier les gens pour se doter d’une solution plus « fiable ». Depuis 1997, l’Estonie est un laboratoire pour la « citoyenneté numérique », et depuis 2002, une carte d’identité cryptée avec un protocole de chiffrement 2048-bit est devenue obligatoire pour tous les habitants du pays. La carte est accompagnée de trois codes NIP pour bien identifier l’utilisateur. Avec cette carte – et un lecteur qui doit être branché à un ordinateur – les Estoniens peuvent approuver des documents officiels, remplir leur déclaration de revenus, obtenir une prescription médicale et, depuis 2005, voter en ligne.

#Surveillance

► Comme Amazon, Google peut écouter les conversations avec son enceinte connectée l n’y a pas qu’Amazon qui écoute nos conversations. Dans une enquête publiée mercredi 10 juillet, le média belge VRT a révélé que des sous-traitants de Google écoutaient eux aussi les conversations des utilisateurs belges francophones et néerlandophones de « Google Assistant », l’assistant vocal de la firme. Le logiciel équipe les smartphones Android ainsi que les enceintes connectées du géant du numérique, les «Google Home». VRT a réussi à obtenir plus de 1000 enregistrements de voix d’utilisateurs Google Assistant grâce à un lanceur d’alerte. Par le passé, c’est l’assistant vocal d’Amazon, Alexa, qui avait fait l’objet de polémiques similaires. Le géant du e-commerce écoute les conversations de ceux qui utilisent son assistant digital, afin d’améliorer ses algorithmes de reconnaissance vocale. @FigaroTech.

#RevueDeLiens

► – Bill et Melinda Gates, enquête sur un couple de milliardaires philantropes. Fortune les a sacrés leaders les plus puissants de la planète. Depuis quinze ans, le milliardaire et son épouse utilisent entregent, énergie et argent pour sauver le capital humain. Persuadés qu’un monde meilleur est possible (@Challenges) ; – Cybersécurité: comment l’Anssi, le cyberpompier de l’État, veille sur la France. Cette agence rattachée au Premier ministre est devenue le bras armé de l’Etat dans la lutte contre les raids informatiques sur les intérêts publics et privés français. Une légitimité acquise avec l’essor des cyberattaques. (@Challenges) ; – Comment le web a sauvé la presse people. Rois de la vente au numéro l’été, avec des pics de diffusion de 10 % à 15 % et un afflux de publicité à cette période, les poids lourds de la presse de célébrités dite people basculent vers Internet. (@Challenges) ; – Comment un projet britannique de filtrage du porno a tourné à la catastrophe. La mise en application d’une loi imposant aux sites pornographiques de vérifier l’âge de leurs visiteurs, mal préparée, a été reportée à de multiples reprises (@lemondefr).