08 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 8 juillet 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Environnement

► Une occasion manquée pour l’environnement. En 1979. Deux rapports produits par des scientifiques du gouvernement américain concluent que notre dépendance aux énergies fossiles risque de provoquer un réchauffement mondial de 2 °C à 3 °C. Alerté, le gouvernement américain de l’époque commande un rapport, le rapport Charney qui vient confirmer le scénario de réchauffement, tout en soulignant qu’une « politique attentiste reviendrait peut-être à attendre jusqu’à ce qu’il soit trop tard ». Quarante ans plus tard, l’humanité n’a pas dévié de sa trajectoire climatique mortifère. C’est ce que démontre le journaliste du New York Times Nathaniel Rich, dans son enquête « Loosing Earth » (Perdre la Terre), désormais publiée en français au Seuil. @ LeDevoir. Légende image : Le lac Chembarambakkam, en Inde, était asséché à près de 99% en avril. Crédits Photo: Arun Sankar Agence France-Presse.

#Energie

► Avec ses quelque 14 600 panneaux photovoltaïques installés sur 7 hectares, la centrale photovoltaïque de Quinipily, à Baud, dans le Morbihan, est la plus importante de Bretagne. Elle est prévue pour assurer la consommation annuelle en énergie de 4 400 habitants. Le projet a bénéficié d’un financement citoyen, qui a permis de collecter 203 000 €, soit 40 % des fonds propres nécessaires à sa construction. Un financement qui permet également d’obtenir une bonification tarifaire de 3€/MWh produit, c’est-à-dire que chaque kWh sera acheté par 3 centimes d’euros plus cher par EDF. @franceinfo.

► Les Belges sont inquiets. Le projet de parc éolien au large de Dunkerque pourrait perturber le trafic transmanche. Les ferrys pouvant éventuellement relier Ostende au Royaume-Uni seraient menacés. « Ce parc éolien risque de mettre à mal les services de ferry que le Royaume-Uni entend relancer à la suite du Brexit », explique Dirk Declerck, responsable du port d’Ostende. « Douvres et Ramsgate seront inaccessibles. Si le projet se poursuit, la route maritime classique, utilisée également par les autres navires, sera complètement bloquée. ‘Actuellement, il n’existe plus de ferry sur cette ligne mais le projet de relance existe. » @franceinfo.

#Afrique

► Le réveil numérique de l’Afrique. Un quart de siècle après le développement d’Internet, l’Afrique est en pleine effervescence. En quatre ans, le nombre de smartphones a doublé en Afrique et dépasse les 600 millions. Les sociétés africaines sont particulièrement créatives pour adapter la technologie. Ainsi, le paiement mobile sans compte bancaire, lancé au Kenya en 2007, essaime à présent sur tout le continent. Comme au Mali, un jeune entrepreneur a lancé un système de messagerie qui utilise le langage parlé. Il y a une quinzaine de « villes intelligentes » qui sont en cours de réalisation. Il s’agit le plus souvent d’expériences pilotes, mais le signal est culturellement puissant en termes de progrès. Selon les projections de l’Onu, en 2050, l’Afrique comptera 1,5 milliard d’habitants, et 60 % d’entre eux vivront dans les villes. L’approvisionnement en énergie, en eau et en services est donc un enjeu capital. Car si la révolution numérique reste largement dépendante des investissements étrangers en Afrique, elle offre aussi une occasion inédite de valoriser les ressources humaines. Elles sont considérables sur le continent le plus jeune. @ouestfrance

► A l’ère du numérique, l’Afrique voit naître de nouvelles perspectives, mais aussi de nouveaux défis. Malgré des difficultés structurelles, des initiatives se développent de part et d’autres avec des ambitions à l’échelle locale, nationale voire continentale. D’ici à 2050, la population africaine sera passée de 1,2 à plus de 2,5 milliards d’habitants. L’enjeu majeur sera de nourrir deux fois plus d’Africains, alors que l’agriculture sur le continent est cinq à six fois moins productive que la moyenne mondiale. Aujourd’hui encore, l’insécurité alimentaire sévit dans de nombreux pays. Mais les solutions apportées par les nouvelles technologies pourraient changer la donne, selon une étude du cabinet Bearing Point intitulée « Le nouvel or vert de l’Afrique ». Légende image. Une femme plante des graines dans un champ à Kabutunga, en République démocratique du Congo (RDC), en mars 2018. John Wessels / AFP

► Mais cette effervescence ne doit pas masquer des situations très disparates, le taux de pénétration d’Internet oscillant entre 20 % et plus de 60 % selon les pays. Le continent pâtit par ailleurs durablement d’une faible connectivité au haut débit mobile (moins de 30 % des Africains y ont accès, contre 79 % des Américains), de l’absence de législations appropriées, des coûts excessifs de la data et du manque d’infrastructures adaptées pour libérer ce potentiel. Pour y remédier, certains pays ont lancé des plans gouvernementaux (Sénégal numérique 2020, Tunisie 2020, Cameroun numérique 2020, etc.) visant à se doter d’un réseau Internet performant, voire de fibre optique. A lire Afrique, la révolution numérique en marche, une tribune de Lacina Koné, directeur général du Secrétariat de Smart Africa. @LTafrique.

#Territoire

► Grand Paris : ces friches ont un succès fou ! La région afficherait une surface totale de 800 000 m2 de bureaux non loués depuis plus de cinq ans, d’après la coopérative Plateau Urbain, à qui l’on doit notamment la création des Grands Voisins en 2015, dans un ancien hôpital à Paris (XIVe). « Et cette vacance tertiaire est structurelle, précise son fondateur Sylvain Laisney. Lorsqu’une entreprise intègre un bâtiment neuf, ses anciens locaux restent parfois inoccupés des années. » Alors, plutôt que de laisser vides ces espaces, les propriétaires, souvent accompagnés par des collectivités, vont faire appel à des acteurs de l’économie sociale et solidaire pour leur redonner vie, le temps de leur reconversion. La singularité des sites n’est pas, non plus, étrangère à leur succès. « Ce sont des endroits atypiques, qui ne sont pas standardisés à une époque où l’on a l’impression de retrouver la même chose partout », analyse Cécile Diguet, urbaniste à l’IAU (Institut d’aménagement et d’urbanisme) Ile-de-France. @le_Parisien.

#Ecole

► Le codage, ce nouvel ami des écoliers. Transformer nos enfants en véritables geeks du codage informatique, c’est l’ambition que se donne Magic Makers au travers de différents ateliers à destination des plus jeunes. « Parce qu’il faut donner aux enfants le pouvoir sur la technologie », la structure organise de façon hebdomadaire durant l’année, et au travers de différents stages dédiés en période de vacances scolaires, un éventail d’ateliers numériques pensés dans ce sens de façon ludique. Du CE1 à la troisième, les bambins sont ainsi invités à copiner avec l’intelligence artificielle pour déployer leurs propres créations dans le domaine. Depuis mi-juin, Magic Makers propose même aux lycéens de suivre une spécialisation déclinée en trois cursus : l’intelligence artificielle, la création de jeux vidéo et le programme Tech for Good et entrepreneuriat, mené en partenariat avec l’Ecole polytechnique et HEC. Le tout dans l’optique de les sensibiliser aux enjeux que représente la technologie et de titiller leur envie de s’en emparer pour contribuer, demain, à un monde meilleur. @LesEchos.

#Cryptomonnaie

► La BCE se penche sur la réglementation des cryptomonnaies des Gafa. Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a prévenu qu’il était « hors de question» de laisser des géants numériques développer des monnaies privées en dehors de toute réglementation, au vu des « risques » induits par de tels projets. « On a laissé les Gafa se développer dans un vide réglementaire pour toutes leurs activités commerciales», a souligné M. Coeuré lors d’une table ronde sur les institutions internationales organisée aux rencontres économiques d’Aix-en-Provence. « Il est hors de question de les laisser se développer dans un vide réglementaire pour des activités de services financiers, parce que c’est trop dangereux», a ajouté le responsable de la BCE, appelant à « aller très vite» sur la question. Coeuré, qui s’est vu confier mi-juin dans le cadre du G7 la direction d’un groupe de travail sur les cryptoactifs adossés à des devises, comme le Libra de Facebook, a estimé que ces projets de monnaies virtuelles et privées représentaient un « défi » pour « le domaine de la finance». « Jusqu’à présent, on avait des petits projets, qui étaient intéressants» mais « expérimentaux, et qu’on laissait se développer avec une certaine bienveillance en se disant ‘c’est trop petit pour être dangereux’». @frenchweb.

#Il_était_une_fois

► Le « Dead » est né en 1965 à Palo Alto, en plein cœur de ce qui s’apprête à devenir la Silicon Valley. C’est dans cette ville qu’est installée l’Université de Stanford, et là que naîtront les fleurons technologiques de la région. Ses membres fondateurs sont les héritiers de la beat generation d’Allen Ginsberg et Jack Kerouac. « Le Grateful Dead a longtemps été caricaturé comme un groupe hippie bloqué à l’époque du Summer of Love mais il reste l’un des groupes les plus innovants et technophiles de l’histoire de la pop », rappelle le journaliste Jesse Jarnow dans un article publié en 2015 dans le magazine Wired. Le Grateful Dead est aux avant-postes du mouvement contre-culturel des années 60-70 qui commence à croire que la technologie peut être synonyme d’émancipation. Les rencontres entre chercheurs des laboratoires universitaires et acteurs de la contre-culture se multiplient. Culture de l’innovation, préfiguration des réseaux sociaux et des communautés virtuelles, accès libre et partage de ses créations seront les legs du groupe mythique à un certain ethos de la Silicon Valley. Lire l’article Le Grateful Dead a-t-il inventé la Silicon Valley ? sur le site usbeketrica.

#RevueDeLiens

► – Génissiat (Ain) : le projet de ferme d’hydroliennes sur le Rhône tombe à l’eau. (@franceinfo) ; – Ces entreprises qui offrent des vacances illimitées à leurs salariés. En France, de plus en plus d’entreprises proposent à leurs salariés des « vacances illimitées ». Un concept supposé donner plus de libertés aux employés, source d’épanouissement au travail. Mais, qui présente aussi des effets pervers. Explications (@Challenges) ; – « Ex-chanteuse d’opéra, je travaille dans une startup de data science » Depuis son enfance Anne-Sophie Roessler rêve de devenir chanteuse d’opéra. Adulte, elle parcourt le monde pour participer à des récitals et à des concerts… Mais face aux contraintes du métier elle raccroche à 29 ans et rejoint Dataiku, une startup qui pourrait bien être l’une des prochaines licornes françaises. (@EchosStart) ; – La publicité en ligne représentera 50% des dépenses publicitaires en 2021 (@siecledigital) ; – L’intelligence artificielle est-elle la pire ennemie des cyberharcelés ? (@20minutes) ; – Le premier vaccin créé avec une intelligence artificielle. Une équipe australienne a conçu un vaccin contre la grippe doté d’un adjuvant découvert par un algorithme. L’intelligence artificielle pourrait à l’avenir se généraliser pour accélérer et rationaliser le développement de nouveaux médicaments (@futurasciences) ; – Intelligence artificielle : sept technologies à connaître impérativement  @lebigdata_fr ; – « Intelligence artificielle: on ne va nulle part sans emmener les gens » (@Lopinion_fr) ; – Villes intelligentes : leur sécurité a tout du prochain scénario catastrophe. Bornes de recharge électriques vulnérables, installations accessibles au tout-venant, configurations obsolètes et défaillantes… Les systèmes des villes intelligentes regorgent de failles. (@01net).