La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.
#Ville
► Casablanca au Maroc accueillera la seconde édition de Futur.e.s in Africa les 28 et 29 octobre. Le festival place au cœur de sa programmation la question des villes durables en Afrique. La question urbaine est l’un des enjeux les plus importants de notre siècle : comment adapter les villes aux besoins sociétaux tout en répondant aux impératifs environnementaux ? Architecte, anthropologue, urbaniste, chercheur et militant, Sénamé Koffi Agbodjinou est le créateur de la plateforme « L’Africaine d’Architecture », un espace qui se propose de réfléchir aux questions qui ont rapport à l’architecture et à la ville africaine. Il est aussi le fondateur de WoeLab, réseau de tech-hubs grassroots togolais qui veut produire la ville de façon vernaculaire ». En juin, il est intervenu à Futur.e.s Paris pour réinventer une innovation, plus éthique, plus responsable et plus durable. Sénamé Koffi Agbodjinou est formel : le modèle des villes hérités de l’Occident et Smart City ne fonctionne pas en Afrique, « Le problème, c’est que la ville n’est pas le prolongement du village africain. La plupart des cités africaines ont été fabriquées artificiellement, comme un territoire le plus neutre possible, sans cohésion, sans aspérités. ». Selon lui, les africains ont aujourd’hui les moyens de régler ce problème et la responsabilité de le faire. Son poids démographique fera la force décisionnelle de l’Afrique. Allié cela à une connaissance numérique et à au développement de solutions locales, voilà ce qui forgera le futur des villes africaines. @futuresfestival. Légende image : Prise de vue de Mumbaï (Inde) par un drone. Crédit photo : Johnny Michel / mediadrumimages.com.
#Canicule
► « Les pratiques et savoirs ancestraux des villages de Grèce sont riches d’enseignements ». Sols artificiels, faible végétalisation, pollution atmosphérique… en cette période de canicule exceptionnelle, les habitants des villes souffrent davantage que ceux des campagnes. Pour Solène Marry, docteure en urbanisme à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’organisation et l’aménagement des villes contribuent à cette accentuation de la chaleur. Mais des solutions, parfois ancestrales, existent pour contrer ce phénomène. Elle explique : « L’organisation et l’aménagement des territoires contribuent en effet aussi à l’accentuation de la surchauffe. Plus le tissu urbain est organisé, comme dans la plupart des villes nord-américaines qui ont des rues très rectilignes et un plan en damier, plus la chaleur est piégée. A l’inverse, plus le tissu est sinueux, comme dans de nombreux cœurs de villes historiques, plus la chaleur s’évacue facilement. C’est ce qu’ont mis en lumière les travaux de recherche menés notamment par les équipes françaises et américaines de l’Unité mixte internationale MSE (CNRS-MIT) et du Centre interdisciplinaire des nanosciences de Marseille (CNRS-Aix-Marseille université). @lemondefr
#Pollution
► États-Unis : New York déclare la guerre aux bâtiments polluants. Les gratte-ciel de New York (États-Unis) vont devoir réduire leur consommation d’énergie. Le conseil municipal de la ville vient de voter le « Climate Mobilization Act », une loi qui contraint les bâtiments de grande surface à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. C’est le cas du célèbre Empire State Building ouvert en 1931. « On a amélioré l’isolation du bâtiment. On a mis de l’isolation entre les radiateurs et les murs extérieurs », raconte le président de l’Empire State Realty Trust, Anthony Malkin. Le secteur immobilier est très réfractaire à cette loi face aux travaux importants et coûteux de cette rénovation, mais pour les défenseurs du projet, cette mise aux normes est nécessaire. Si les bâtiments concernés ne respectent pas la loi, ils seront soumis à de très lourdes amendes. @franceinfo.
#Audio
► Les podcasts, nouvelle ruée vers l’or sur le Web. Le marché du podcast prend des airs de champ de bataille où tous les coups sont permis pour conquérir le temps de cerveau disponible des auditeurs. Lancée en juin dernier, la plateforme Majelan a mis le feu aux poudres en proposant un impressionnant catalogue de 280 000 contenus audio parlés récupérés sur le Web, le tout en accès libre. En complément, des productions originales du « studio Majelan » – des nouvelles de Maupassant lues par Claire Chazal et Michel Drucker, des documentaires à la découverte de Los Angeles ou des histoires pour enfants – sont proposées pour l’auditeur qui accepterait de payer 4,99 euros par mois ou 1,99 euro à l’unité. Après un mois, l’application compte déjà 50 000 utilisateurs actifs et 1,2 million d’écoutes. Derrière cette start-up qui n’en a que le nom, Mathieu Gallet, l’ancien président de Radio France en personne, épaulé par Arthur Pericoz, son associé et cofondateur. @LExpress.
#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► Indépendance et liberté de la presse, un combat permanent. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Comment bien s’informer au 21ème siècle ; – Que se passera-t-il lorsque nous ferons du bon journalisme et que personne ne regardera ? ; – La Norvège, un modèle pour Frånce Télévisiøns ; – Un ancien ingénieur de Google explique comment les réseaux sociaux nous rendent accros ; – La Commission européenne publie ses recommandations de politique et d’investissement pour une IA de confiance.
#Numérique
► La « colère Internet ». Et si les révolutions étaient désormais algorithmiques ? Clément Mabi, maître de conférences à l’UTC de Compiègne, spécialiste des questions d’expérimentation démocratique, de participation citoyenne et de culture numérique, interroge dans ce texte le rôle d’Internet dans l’émergence et la structuration des mouvements politiques récents. Là où nous posons trop souvent un regard binaire sur Internet, le jugeant coup à coup favorable à la démocratie, ou encourageant des visées populistes, son propos opte pour une remise en contexte sociale de l’usage des technologies qui permet de dépasser cette dichotomie trop stricte. Il défend qu’Internet n’est pas stricto sensu une représentation fidèle du monde social, mais plutôt son miroir déformant qu’il convient d’étudier sous différents angles avant de se laisser aller à des jugements hâtifs et englobants. @MaisOuVaLeWeb