05 Juil

Régions.news #384 – Edition du vendredi 5 juillet 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Avant la démolition partielle de l’immeuble « Ile-de-France » à Puteaux / La Défense (Hauts-de-Seine). Cette œuvre « Octopied-Building » est sortie de l’imagination d’un duo d’artistes Desings in air. Elle est exposée jusqu’au 6 octobre dans le cadre de la 2nde édition des Extatiques. Crédits photo @padam92, le 30 juin 2019.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Des choux, des fraises, de la ciboulette mais aussi des truites et de l’algue spiruline au bord de l’autoroute A86. C’est l’ambitieux pari de la plus grande ferme urbaine d’Europe qui sera construite d’ici à 2021 à Colombes (Hauts-de-Seine). Tout est parti d’une contrainte : l’environnement autoroutier. « Nous nous sommes demandé comment contourner ce handicap majeur à l’implantation de logements dans le secteur, explique la maire de Colombes. Nous avons travaillé en équipe sur cette idée d’installer des protections le long de l’autoroute. » Le choix s’est porté sur une ferme urbaine pour aménager les abords immédiats de l’autoroute. D’une longueur de 135 m, elle doit faire office de mur antibruit.

► C’est un immeuble HLM de quatre étages et datant des années 1970. Situé dans les quartiers nord de Nantes (Loire-Atlantique), « d’un patrimoine faiblement attractif, voire répulsif, malgré la diversité des typologies et la qualité des appartements, notamment en termes de surfaces ou de luminosité. », décrit ainsi par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). L’office public de Nantes Métropole Habitat entend redorer l’image du quartier et ambitionne d’offrir « une nouvelle silhouette urbaine » à ce batiment, en le coiffant d’une serre chauffante. Outre son caractère convivial offrant un jardin sur le toit, le dispositif entend utiliser l’énergie solaire canalisée par la serre pour réaliser des économies d’énergie.

► Nantes Métropole veut rester souveraine sur les flots de données émanant de ses services (eau, transport, énergie, déchets, sécurité) et ne pas laisser champ libre aux usages mercantiles. La ville a donc décidé de se doter d’une charte de la donnée publique. À l’étranger, Boston, Montréal, Amsterdam ou Barcelone ont pris des initiatives analogues. Le texte intègre des objectifs de « sobriété », la collectivité s’interdisant de collecter plus de données que nécessaire. Nantes Métropole s’engage aussi à publier les codes informatiques de ses algorithmes. Elle s’interdit toute utilisation de l’intelligence artificielle appliquée à des décisions individuelles concernant des usagers. Quant aux données, elle s’engage à les stocker en France et en Europe

► Un prototype de robot assistant gériatrique est en train d’être testé en situation réelle à Troyes pour évaluer la santé et la qualité de vie d’une personne âgée dès les premiers signes de perte d’autonomie. Baptisé Clara, ce robot a permis, depuis mai, de réaliser 21 tests chez les patients au Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle (CRRF) de Troyes. Le robot, équipé de caméras et de capteurs, permet par exemple d’évaluer la locomotion et les qualités d’équilibre du patient. « L’hypothèse de recherche examinée est qu’une solution robotique permettrait un gain d’efficacité pour le suivi gériatrique par la collecte de données automatisées, de meilleurs sauvegarde et partage des données sécurisées et une meilleure gestion du temps des soignants », ajoute Karine Lan, chercheuse en robotique à Troyes.

Légende image. Autoportrait (selfie) du photographe Olivier Culmann réalisé en Corée du Sud en 2014. La série « Seoulfie » propose une visite de la ville de Séoul sur ce mode photographique autocentré. Amarré à sa tige à selfie, l’individu s’y reproduit à l’infini. Au risque de ne plus savoir qui, de lui-même ou de l’image, survivra à l’autre. Olivier Culmann / Tendance Floue.

#Série_Eté – Episode 2 : le selfie

► Photographe connu pour son travail subtil et malicieux sur l’autoportrait, membre du collectif Tendance Floue, Olivier Culmann est le commissaire d’une exposition de selfies précise-t-il présentée au Festival Portrait(s) Vichy (Allier). Il explique que le selfie est « une image spontanée, à la fois commune et personnelle, un moyen de communication qui suit une certaine évolution historique. Après les lettres ou les cartes postales, le téléphone, les SMS et enfin le selfie. C’est une image qui dit beaucoup sur la société et la vie de nos contemporains, un document brut d’une grande richesse pour les anthropologues de demain. » Voir l’exposition Selfies Ego / Égaux au Festival Portrait(s) de Vichy qui se tient jusqu’au 8 septembre. À lire aussi : À Vichy, la folle épopée du selfie.

► Le terme « selfie » serait apparu en 2002 sur un forum en ligne australien (Abc Online), dérivée du terme anglais « self » (soi en français) auquel est ajouté le suffixe argotique « ie ». Au Québec, on le traduit par « egoportrait ». Pour la philosophe Elsa Godart, « le selfie est une poupée russe, un arbre qui cache la forêt, une porte d’entrée pour décrypter une révolution en marche qui s’enracine dans la société, c’est-à-dire les métamorphoses du moi, de la conscience, à l’heure du virtuel (…) Le selfie devient alors un outil pour se rassurer et peut traduire une fragilité narcissique. » En 2016, elle publie un ouvrage sur la question : « Je selfie donc je suis ». A lire : Elsa Godart, philosophe, et Loïc Prigent, expert ès modes, observent le selfie à la loupe.

#Transport

► Voitures, métros et bus, trains, scooters, vélos, trottinettes… L’offre de mobilité s’emballe dans les grandes villes, beaucoup moins vite en milieu périurbain et rural. Pour mieux en profiter, quelques applis à connaître et à télécharger sans délai. Le concept du Maas (Mobility as a service), dont Helsinki est le laboratoire reste embryonnaire en France. Les transports pèsent à hauteur de 30% dans la balance des émissions de CO². Fortes de ce constat et de la révolution du smartphone, pléthore de start-up se sont engouffrées dans la brèche pour proposer des applications pour mieux circuler en ville.

► Vous pourrez bientôt savoir à l’avance si le métro que vous allez prendre est bondé. L’application Google Maps propose désormais de suivre la fréquentation des transports en commun en temps réel. Ce service a été mis en place samedi 29 juin. Pour l’instant, 200 villes dans le monde sont concernées par la mise à jour. En France, la fonctionnalité sera disponible à Paris, Bordeaux, Strasbourg, Nice et Marseille. Google Maps vous indique le remplissage du métro ou du bus en se basant sur des algorithmes établis grâce aux retours des utilisateurs, explique Numerama.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Contenus haineux, les plateformes commencent à bouger. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Les robots-journalistes font revivre les communautés hyperlocales laissées de côté par le déclin des médias locaux ; – La télévision est toujours le moyen le plus courant pour les Américains d’obtenir des infos locales, mais moins de gens la regardent ; – Face aux fake news, écoutez les scientifiques ! Voici quelques techniques à utiliser ; – Voici comment l’IA peut aider à lutter contre le changement climatique ; – Les smartphones ont-ils détruits une génération ?

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