La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.
#Canicule
► « En ville, planter des arbres est la solution la plus intéressante pour éviter la montée des températures ». Comment les villes peuvent-elles se prémunir des vagues de chaleur ? Quels sont les aménagements les plus efficaces ? Marjorie Musy est directrice de recherche au Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) à Nantes (Loire-Atlantique), un établissement public chargé de conseiller les politiques publiques des collectivités territoriales. Elle travaille depuis quinze ans sur la prévention des îlots de chaleur et les techniques de rafraîchissement urbain, notamment en développant des outils numériques de diagnostic et d’évaluation. Elle explique : « Dans l’idéal, nous travaillons à partir de mesures effectuées en ville, mais analyser les phénomènes dans ces environnements complexes est difficile. Pour cela, nous concevons des modèles de simulation en 3D afin de comparer les aménagements en fonction de la forme de la rue ou des bâtiments, comme à Lyon dans trois types de quartiers, où l’on a évalué les effets de différents aménagements : la végétalisation, l’arrosage des rues, le blanchiment des surfaces… » @lemondefr. Légende image : Le quartier d’affaires de la Défense (Hauts-de-Seine), vu du Pont de Levallois le 10 août 2015. Crédit photo : Miguel Medina / AFP.
#Pollution
► Europe: 94 paquebots émettent dix fois plus de dioxyde de soufre que 260 millions de voitures. Plus de 7 millions de passagers et 20 milliards d’euros de retombées économiques: en Europe, le succès de la croisière ne se dément pas. Costa, MSC, CroisiEurope ou encore Ponant: un total de 40 compagnies de croisières, gérant 137 navires, sont domiciliées en Europe, où 75 autres navires sont également déployés par une vingtaine de compagnies non européennes. En 2018, un total de 7,17 millions de passagers européens ont effectué une croisière maritime, soit une progression de 3,3% sur un an. Pourtant, au-delà de l’enjeu économique, les navires de croisière représentent un risque majeur de santé pour les populations vivant dans les grandes villes portuaires européennes. Selon un rapport publié ce mercredi par l’ONG Transport & Environment, le leader mondial de la croisière de luxe, Carnival Corporation, a émis à lui seul en 2017 dix fois plus d’oxyde de soufre autour des côtes européennes que l’ensemble des 260 millions de voitures du parc européen. Un chiffre colossal pour une entreprise qui possède une flotte de 94 bateaux, dont la moitié opère en Europe. Le numéro deux mondial, Royal Carribean, notamment propriétaire du plus gros paquebot du monde – le Symphony of the Seas – en a, lui, rejeté quatre fois plus. @Le_Figaro
#Ville
► Le « quartier rouge » d’Amsterdam menacé de disparition. Les jours du « quartier rouge » d’Amsterdam sont-ils comptés ? Concentré de tous les vices et les plaisirs, ce petit périmètre de la capitale néerlandaise est plus que jamais devenu la bête noire de la mairie. Malgré les millions d’euros dépensés ces dix dernières années par la municipalité, ces ruelles situées dans le centre historique restent le théâtre de troubles de voisinage incessants. Sans compter la criminalité rampante avec l’exploitation de prostituées, le trafic de drogues et le blanchiment d’argent sale. Pour Femke Halsema, première femme à être devenue maire d’Amsterdam l’année dernière, la coupe est pleine. « Nous sommes confrontés à un monstre multiforme », a lancé l’édile, pour qui la situation n’est plus tenable. De fait, les mesures prises six mois après son arrivée à la tête de la ville pour mettre les touristes au pas ont eu l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. @LesEchos.
#Robotique
► Quel avenir pour la robotique et les systèmes automatisés ? L’industrie mondiale de la robotique pourrait peser entre 70 milliards et 93 milliards de dollars en 2023. Elle pourrait même atteindre les 147 milliards de dollars en 2025. En 2016, elle valait entre 35 milliards et 37 milliards de dollars. Le marché est stimulé par une demande croissante en automatisation industrielle. Il profite particulièrement aux secteurs militaire, de la construction, médical, agriculture, mais aussi à la distribution et le e-commerce. « Les personnes qui disent que les robots ne font pas disparaître d’emplois et ne font qu’en créer, elles mentent, explique Raffaello D’Andrea, cofondateur de Kiva Systems (Amazon Robotics). « Les robots font bien disparaître des emplois car, par définition, elles sont des innovations qui améliorent les processus. Ils créent aussi de nouveaux types d’emplois (…). Lorsque vous disposez de ces nouvelles capacités, vous pouvez créer de nouveaux processus, et il vous faut des personnes pour en profiter. Mais il y a une période transitoire. Ces choses prennent du temps, et des personnes seront supplantées, c’est un problème: que vont faire ces personnes ? ». @frenchweb.
#Sociologie
► « Les pratiques numériques ne peuvent pas se réduire à l’utilisation des outils » Du Minitel français à l’Internet mondial, retour sur 30 ans de constitution d’un champ de recherche sur les usages des nouvelles technologies de l’information et de la communication en articulation avec les évolutions technologiques et sociétales au sein de ce qu’on a appelé la société de l’information, puis numérique. Josiane Jouët, pionnière de la construction de la sociologie des usages, explique : « La sociologie des usages s’est construite par le bas : nous sommes partis de l’observation des pratiques sociales et non de la technique, influencés par les travaux de Michel de Certeau, sur l’inventivité des pratiques ordinaires. En effet, les individus équipés ont développé leurs propres modes d’appropriation du Minitel et de l’ordinateur personnel, qui ne correspondaient pas nécessairement aux modes d’emploi prescrits. Il était évident pour nous que nous étions entrés dans la société de l’information, qu’elle était déjà là en train de se faire et qu’elle allait s’accélérer. Les années 1980 constituent un carrefour et un tournant majeur dans les bouleversements des modes de vie, qui intègrent peu à peu le recours aux TIC pour s’informer, accéder à des services pratiques et échanger. » @INA_RevueMedias.
#Economie
► L’Île-de-France, première région économique d’Europe. De l’agriculture à l’intelligence artificielle, de l’industrie automobile aux services à la personne, l’Île-de-France, région économique majeure au plan mondial, brille par la diversité de ses activités. Pour conforter cette position, la Région apporte un soutien substantiel aux entreprises via de nombreux dispositifs. Le tissu entrepreneurial francilien, parmi les plus denses au monde, compte 1,055 million de TPE, PME, ETI ou grands groupes produisant 31% du PIB français. Pour entretenir une telle force, de nombreux organismes investissent au profit de l’entreprise. Ainsi, le soutien de la Région Île-de-France atteint environ 110 M€ par an, pour accompagner près de 11 000 entrepreneurs, créateurs d’entreprises et entreprises franciliennes. Cette action, qui vise l’innovation comme la numérisation, s’inscrit dans le cadre ambitieux de la Stratégie#Leader pour la croissance, l’emploi et l’innovation pour la période 2017-2021. @LExpress.
#Entreprise
► Les start-up font-elles de la fausse IA ? Un rapport du fonds d’investissement anglais MMC Ventures « State of AI : divergence – 2019 » publié en février 2019 a fait couler un peu d’encre ces dernières semaines. Pourquoi donc ? Parce qu’il révélait qu’en Europe, 40% des start-up d’IA n’utiliseraient pas d’IA dans leur solution. Et bien dites donc ! Les investisseurs à l’affût de start-up faisant de l’IA se feraient donc berner par les entrepreneurs. Un véritable scandale en perspective ? L’information était relayée dans de nombreux médias comme dans 40% des start-up européennes d’intelligence artificielle n’utilisent pas d’intelligence artificielle par Elisa Braun, dans le Figaro ou Pour les investisseurs, la course à l’intelligence artificielle est semée d’embûches par Arnaud Dumas sur le site Novethic qui indique que « …toutes les startups revendiquant une composante IA dans leur modèle ne sont pas sincères. Sur 2 830 startups européennes analysées, dans lesquelles des fonds ont été investis, 40 % n’ont pas en réalité de composantes IA dans leur technologie ! MMC Ventures dénombre en tout 1 580 startups dont une des technologies de l’intelligence artificielle se trouve au cœur de la proposition de valeur. 479 d’entre elles sont localisées au Royaume-Uni. C’est le double des deux autres grands pays porteurs que sont la France avec 217 entreprises et l’Allemagne avec 196 entreprises. ». La presse anglosaxonne a relayé de même l’information comme TheVerge dans Forty percent of ‘AI startups’ in Europe don’t actually use AI, claims report de James Vincent. @frenchweb.
#Internet
► Pourquoi la loi contre la cyber-haine pourrait favoriser la délation de masse. Tout partait d’une bonne intention. Après plusieurs années à déplorer la toxicité des réseaux sociaux et du harcèlement en meute, le gouvernement a fait voter un projet de loi censé lutter contre la « cyberhaine ». Porté par la députée LREM Laetitia Avia, elle doit obliger les grandes plateformes du web comme Google, Facebook ou Twitter à retirer en 24h, le contenu considéré comme « manifestement illicite ». Sous cette expression obscure se cache en fait une multitude de critères qui ont été ajoutés au fur et à mesure des amendements. On y compte les messages à caractère racistes, sexistes, homophobes, terroristes, pédopornographiques, ou bien faisant l’apologie des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Si les plateformes ne se plient pas à la loi, elles risquent une amende allant jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires. Tout ça pour rendre le web plus civilisé, où est le problème ? @LADN_EU
► Revue de liens : – L’Allemagne a déjà fait une loi pour lutter contre la haine en ligne, son efficacité est incertaine @lemondefr) ;- Haine sur Internet : les députés créent un observatoire et un parquet spécialisé @LesEchos) ;- Haine sur internet : les députés votent l’obligation de retrait des contenus en 24 heures @franceinfo) ;- Pourquoi la loi Avia sur la haine en ligne fait l’unanimité contre elle @latribune) ;- Lutte contre la haine sur internet : 5 questions sur la proposition de loi examinée à l’Assemblée nationale @franceinfo) ;- Haine en ligne: l’Assemblée nationale vote l’obligation de retrait des contenus en 24 heures @BFM_Tech) ;- Chantal Delsol : « Le législateur a une conception très subjective de la haine sur Internet » @FigaroVox) ;- Quand la Loi Avia cherche à contraindre à la réactivité immédiate en termes de modération, les principaux médias sociaux présents sur le territoire national @atlantico_fr) ;- Réseaux sociaux : « Le ‘sale négresse’ que je reçois tous les jours devra être supprimé sous 24 heures » @zdnetfr
#Cryptomonnaie
► « Avec Libra, Facebook court à sa perte ». Défiance généralisée envers les élites, la science, le modèle social ; hubris des géants de la tech ; démondialisation… Jean-Hervé Lorenzi, le président du Cercle des économistes, décrit un monde ou le repli sur soi menace notre expansion. Il explique : « Officiellement, Facebook dit que Libra servira uniquement de monnaie d’échange. Je n’y crois pas une seconde. A un moment, le réseau social et les autres qui se lanceront dans cette course aux devises virtuelles voudront utiliser cette puissance monétaire pour influer sur le fonctionnement et la dynamique de l’économie. Ce sera leur campagne de Russie. Ils courent à leur perte car ils vont toucher au coeur même de la souveraineté d’un Etat : battre monnaie. La sanction viendra sans doute des Etats-Unis qui les réguleront ou les démantèleront. » @LExpress.
#RevueDeLiens
► – Le célèbre journal satirique « MAD » cesse de paraître. Le magazine rendu célèbre par sa mascotte édentée récemment citée par Trump va cesser de paraître, 67 ans après sa création. Publié par une division d’AT & T Warner Media, il avait tenté de se relancer en 2018, sans succès. Dans les années 70, il était lu par 2 millions de lecteurs. (@LesEchos) ; – Le régulateur britannique se penche sur l’investissement d’Amazon dans Deliveroo (@frenchweb) ; – Tel Aviv, une ville prédisposée à devenir le paradis des trottinettes électriques (@frenchweb) ; – Intelligence artificielle : sans normalisation des données, l’IA est stupide ! Pour fonctionner sans erreur, les algorithmes ont besoin de pouvoir comparer des données dans un historique afin de produire statistiquement un résultat…. Par Sébastien Garcin et Jean-Philippe Poisson, cofondateurs de yzr (@LUsineDigitale) ; – La moitié des Français estime que les médias publient des fausses informations. Une nouvelle étude, réalisée par Ipsos, montre que la confiance à l’égard des médias s’est dégradée ces cinq dernières années. (@Figaro_Economie) ; – Les vrais chiffres du vélo en libre-service à Paris. Cinq opérateurs sont présents dans la capitale. Leur flotte s’élève à plus de 16.000 vélos. Malgré ses difficultés, Vélib’ est le service le plus populaire. A l’exception d’Uber, les spécialistes du free floating affichent un faible taux de location quotidien. (@LesEchos).