03 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 3 juillet 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Ville

► Légende image. Avant la démolition partielle de l’immeuble « Ile-de-France » à Puteaux / La Défense (Hauts-de-Seine). Cette œuvre « Octopied-Building » est sortie de l’imagination d’un duo d’artistes Desings in air. Elle est exposée jusqu’au 6 octobre dans le cadre de la 2nde édition des Extatiques. Crédits photo @padam92, le 30 juin 2019.

► La ville « intelligente » mais inabordable. Les conseils municipaux du monde entier investissent des millions de dollars dans le développement de villes intelligentes. Il s’agit d’utiliser l’Internet et d’autres applications connectées pour créer une infrastructure très efficace. Cela doit permettre une organisation optimale et favoriser le bien-être de la population. Mais même si ces villes intelligentes existaient déjà, elles seraient tout simplement inabordables pour beaucoup de gens. Paradoxalement, le monde occidental a assisté au début d’un exode urbain. Cela s’est produit aussi chez nous. « Si les gens ne viennent pas vivre en ville, ou qu’ils les quittent, ce n’est pas parce qu’ils ne voient pas les avantages, mais c’est surtout parce que la vie en ville est (in) abordable », écrit le promoteur du quartier, Matexi. dans un rapport. Ce n’est pas l’habitabilité, mais l’accessibilité économique est le facteur le plus important pour de l’exode urbain : « Une bonne mesure est le pourcentage de logement : le pourcentage de votre budget que vous dépensez pour y vivre », déclare Roel Helgers, économiste de marché chez Matexi. @expressbe_fr.

#Numérique

► « Numerimer », une association et un campus pour favoriser le développement du numérique à la mer. Rendre une ville plus inventive, créative, ingénieuse, principes même de la ville intelligente n’est pas l’apanage des seuls gestionnaires de la ville. Des citoyens peuvent agir aux côtés de ceux qui siègent au Conseil municipal. L’universitaire Franco-brésilien Carlos Moreno disait, lors d’une intervention à Nantes en 2018 : « il n’y a pas d’intelligence de la ville, sans l’intelligence des citoyens ». Aux Sables d’Olonne (85), ville côtière de l’Atlantique de 43 000 habitants et station balnéaire ; Numerimer, une association qui « fédère l’ensemble des acteurs économiques et communautés autour du numérique », l’a bien compris. Représentative de la vie économique locale, l’association qui regroupe des professionnels investis dans le numérique, s’est fixée pour objectif « d’initier, développer et accompagner l’appréhension du numérique par tous les acteurs de vie économique territoriale ». En clair mettre le numérique au service des collectivités et faire en sorte que les nouvelles technologies ne soient pas un frein, mais au contraire une réelle avancée, c’est donc l’un des principes fondateurs de cette association. @villeintelmag.

#Information

► L’inquiétude grandit autour du phénomène des « deepfakes ». De prime abord, tout semble normal. Mark Zuckerberg s’adresse à une caméra. L’air sérieux, portant son habituel tee-shirt gris, et assis dans une salle de réunion aux murs transparents, comme il en existe des centaines au siège social de Facebook. « Imaginez cette situation : il existe un homme qui contrôle des millions de données volées à des internautes. Leurs secrets, leur vie, leur futur», explique le jeune PDG. « Celui qui contrôle les données est celui qui contrôle aussi l’avenir. » Mark Zuckerberg n’a jamais prononcé ces mots. Cette fausse vidéo, publiée début juin sur Instagram, a été réalisée pour une exposition. Il s’agit d’un «deepfake», la rencontre entre le «deep learning», un champ de l’intelligence artificielle, et le «fake», le faux. Cette technique permet de manipuler une photo ou une vidéo, afin de faire croire à une action qui n’est jamais arrivée, ou des propos qui n’ont jamais été tenus, par la personne représentée. Souvent, il est difficile d’établir au premier coup d’oeil si ces images sont fausses, tant elles ont l’air réaliste. A lire aussi : En France, le «deepfake» n’est pas encore un sujet traité de front et Aux États-Unis, la Virginie interdit les «deepfakes» pornographiques @FigaroTech.

#Commerce

► Aux Etats-Unis, une intelligence artificielle peut vous bloquer l’accès à certains magasins. Si l’algorithme le décide, la porte restera fermée. Depuis plusieurs mois, des boutiques américaines testent un nouveau système de sécurité, comme le rapporte le quotidien The Seattle Times. Dans la petite ville de Tacoma, les habitués de l’enseigne Jacksons ont vu apparaître une caméra au-dessus de la porte d’entrée. Sur la vitre, un panneau incite les clients à regarder l’objectif pour pouvoir passer la porte. Derrière cette technologie se cache l’entreprise Blue Line Technology, basée dans le Missouri. Comme son site le précise, elle a mis au point un système baptisé First Line (Première Ligne), qui intègre un logiciel de reconnaissance faciale. @BFM_Tech.

#Alimentation

► Geev: l’appli anti-gaspillage qui mise sur le don se diversifie dans l’alimentaire Se séparer de son ancien canapé, de sa vieille cafetière ou des jouets que son enfant a remisés dans son placard en les donnant à d’autres. C’est ce que proposait jusqu’à présent la plateforme de dons entre particuliers Geev. Avec son site Internet et son application, la jeune entreprise française a digitalisé le don et boosté sa pratique. Deux ans après sa création, elle compte une communauté d’1,5 million de personnes inscrites et a vu quelque 2 millions d’objets changer de mains durant ce laps de temps. La start-up franchit un cap et propose désormais à ses utilisateurs de donner également… de la nourriture. Si l’idée peut paraître surprenante de premier abord, la nourriture que l’on jette n’est-elle pas censée être périmée, les fondateurs de Geev sont convaincus qu’elle va faire son chemin dans les comportements des consommateurs. « Chaque année, un Français jette 29 kilos de nourriture, dont sept kilos encore emballée », indique l’un des deux fondateurs, Hakim Baka, citant des chiffres de l’Ademe. @Challenges.

#Afrique

► Mali : les génies de la robotique de Bamako. De plus en plus de start-up dans le domaine de la robotique se créent au Mali. Un centre national collaboratif d’éducation en robotique, communément appelé Robots Mali, forme des ingénieurs très pointus. « La plupart des entreprises dans ce domaine sont des entreprises occidentales comme Google, Uber, Microsoft ou encore Amazon qui sont toutes des entreprises américaines et qui ont colonisé du point de vue technologique l’Europe et partiellement l’Asie. Ils ont oublié l’Afrique, se désole Ibrahim Cissé, étudiant-encadreur et développeur à Robots Mali. C’est la raison pour laquelle nous sommes en train de mettre en place notre structure pour également évoluer dans ce domaine » @dw_francais.

#Contenus_Haineux

► : Facebook va simplifier sa collaboration avec la justice française. Facebook met de l’eau dans son vin. Mardi soir, le secrétaire d’État français au numérique, Cédric O, a annoncé que le réseau social s’était engagé à communiquer à la justice française les adresses IP [un numéro d’identification qui permet d’identifier une machine] des internautes faisant l’objet d’une procédure en justice pour avoir diffusé « un certain nombre de contenus haineux » comme « l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme ». Il est en fait fréquent que Facebook, et d’autres plateformes, fassent l’objet d’une demande de renseignements par les autorités, dans des cas de tous types : pédopornographie, terrorisme, mais aussi appels à la violence ou autres affaires criminelles. Entre juillet et décembre 2018, Facebook a reçu 5711 réclamations de ce type, d’après son rapport de transparence qu’il met régulièrement à jour. Dans 66% des cas, le réseau social a accepté de transmettre ces informations. @FigaroTech.

#Climat

► Le dérèglement climatique pourrait faire disparaître 80 millions d’emplois. On parle souvent de l’inquiétude des salariés d’êtres un jour remplacés par des robots. Mais latechnologie n’est pas la seule à mettre en péril certaine professions. Un récent rapport de l’Organisation Internationale du Travail indique qu’actuellement 2,2% du total d’heures travaillées dans le monde pourraient diminuer à cause de l’augmentation globale de la température. Une hausse des températures qui devrait dépasser les 1,5°C avant la fin du siècle. Les régions qui devraient êtres les plus touchés sont l’Afrique de l’Ouest et l’Asie du Sud. Elles pourraient perdre jusqu’à 5% de leurs heures de travail, et cela dès 2030. Le rapport nommé, « Travailler sur une planète plus chaude: l’impact du stress thermique sur la productivité du travail et le travail décent »,  prévoit donc une perte de 2 400 milliards de dollars à l’échelle mondiale.. (@LADN_EU). Légende image : Namibie. Crédit photo : Jean Wimmerlin via Unsplash.

#Quantique

► Vers une stratégie industrielle de l’informatique quantique ? Par Olivier Ezratty, expert FrenchWeb. « J’ai passé une journée et demie à Grenoble, en participant à un workshop sur l’informatique quantique organisé par le CEA-Leti sous la houlette de Maud Vinet. La parole y avait été donnée à près de 30 chercheurs d’horizons divers, aussi bien issus des laboratoires de recherche de Grenoble (CEA-DRF, CEA-Leti et CNRS Institut Néel). Avec Christophe Jurczak du fonds d’investissement Quantonation, je suis intervenu à la fin du workshop pour partager quelques réflexions sur la construction de l’écosystème français (voire européen) du calcul quantique. C’était la seconde fois que je rencontrais sur place les équipes de Grenoble, où j’étais passé, avec Fanny Bouton, en juillet 2018. J’en suis sorti enthousiasmé sur la capacité potentielle de la France de tirer son épingle du jeu et de produire un jour des ordinateurs quantiques compétitifs. » Lire la suite sur le site @frenchweb).

#RevueDeLiens

► – Natura, la multinationale brésilienne qui défend l’Amazonie. Sans une ride. A 50 ans, Natura entre dans une nouvelle ère. Après avoir gobé Avon et The Body Shop en deux ans, le groupe brésilien s’est hissé en première division de la cosmétique mondiale. Et veut faire entendre sa différence en défendant le commerce équitable, le développement durable et le soutien aux communautés locales. (@LesEchos) ; – Qwant: enquête sur les déboires du « Google français ». Le chiffre d’affaires du moteur de recherche Qwant, autoproclamé rival du géant américain, ne décolle pas et les pertes s’accumulent malgré le soutien sans faille des pouvoirs publics. En coulisses, les doutes s’accroissent. (@FigaroTech) ; – Trottinettes à Paris : six opérateurs sur douze suspendent leur activité. Six opérateurs de trottinettes électriques restent en service dans la capitale, alors que la mairie de Paris tente de mettre un cadre à la pratique, souvent anarchique. (@LExpress) ; – Après la monnaie mondiale de Facebook, Google veut contrôler les villes de l’avenir (@Atlantico.fr) ; – Uber Eats vous propose désormais de manger votre repas au restaurant (@frenchweb) ; – L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer nos médecins ? (@femmeactuelle).