28 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 28 juin 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Agriculture

► Avec le développement de projets d’agriculture urbaine, des fruits et légumes poussent au cœur des villes. De quoi faire fleurir un nouveau métier: celui d’agriculteur urbain. Nicolas Torossian est « cooltivateur », c’est-à-dire qu’il fait pousser des fraises via la solution développée par Agricool. La start-up créée en 2015 est un exemple d’agriculture urbaine parmi d’autres. Car les projets n’en finissent pas de pousser dans nos villes. « Nous comptons entre 300 et 500 projets en France », note Christine Aubry, ingénieure de recherche à l’Inra et responsable de l’équipe de recherche « agriculture urbaine ». Et le mouvement ne devrait pas se ternir avec la multiplication des idées pour verdir les villes dans toute la France. Le jeudi 27 juin, des collectivités s’engagent d’ailleurs avec la signature d’une charte de bonnes pratiques à l’initiative de l’Association française d’agriculture urbaine professionnelle (Afaup). Rien que dans la région parisienne, deux grands projets vont voir le jour en 2020 : la plus grande ferme urbaine en toiture au monde (sur 15.000 m²) devrait voir le jour au sommet du pavillon 6 du Parc des expositions Porte de Versailles et la Cité Maraîchère de Romainville qui s’élèvera sur six niveaux sera inaugurée au début de l’année prochaine. @Challenges. Légende image : Agricool fait pousser des fraises dans des containers. Crédits photo : Agricool.

► Chili: faire pousser des légumes dans le désert le plus aride du monde. Le désert d’Atacama au Chili, le plus aride de la planète, peut-il se transformer en un verdoyant potager ? De l’eau de mer désalinisée et la technique de l’agriculture hydroponique pourraient permettre de réaliser cette prouesse. Entre les dunes de cette vaste étendue tantôt rocailleuse, tantôt sabloneuse située dans le nord du pays, à quelque 1.200 km au nord de Santiago, se cache le plus grand site du pays à employer cette méthode de culture hors-sol et le seul en Amérique Latine à s’approvisionner en eau dessalée. « Tout ce qui est produit dans le sol peut être produit en hydroponique », rappelle Dolores Jiménez, présidente de la coopérative Association d’agriculture de l’Altos La Portada (AGRALPA) rassemblant 140 producteurs installés en plein désert, à une trentaine de kms de la ville d’Antofagasta. @Sciences_Avenir.

#Ville

► De Medellin à Paris, comment humaniser la « planète ville ». Un milliard de personnes habitaient dans des villes en 1960. Elles sont aujourd’hui plus de 4 milliards. Et les Nations unies annoncent que la population mondiale sera aux deux tiers urbaine en 2050. Cette croissance massive et continue pose, partout dans le monde, les mêmes défis. Défis sociaux : si les grandes métropoles constituent des pôles de croissance et de développement, elles concentrent aussi des inégalités de plus en plus criantes, y compris dans les régions les plus riches du monde. Dans une étude retentissante publiée le 3 juin, l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) a montré que la polarisation spatiale s’était fortement accrue entre 2001 et 2015 en Ile-de-France. @lemondefr.

► A Medellin, adieu le béton, vive la verdure ! Medellin s’éveille. Et change. Le premier jardin du projet urbain « Parques del rio » (« parcs de la rivière ») a été inauguré en 2016, le deuxième devrait l’être en décembre. Neuf hectares de verdure auront alors été gagnés sur le béton. Et ce n’est qu’une première étape. Au total, 320 hectares doivent être réaménagés et une dizaine de parcs construits le long des 17 kilomètres de rivière que compte la deuxième ville de Colombie. Avec ce projet, le nom de Medellin s’impose un peu plus comme synonyme d’innovation urbaine. « Parques del rio est beaucoup plus qu’un ensemble de jolis jardins au bord de l’eau. C’est une stratégie, un plan structurel et structurant de développement urbain », affirme l’urbaniste Jorge Perez Jaramillo, ancien directeur du plan de la municipalité de Medellin. Le projet prévoit, ici, d’enterrer des kilomètres de voies urbaines, là, de construire des jardins suspendus. @lemondefr

► A Lima, les citoyens récupèrent leur ville. Ils ne promettent rien de moins qu’une « révolution des espaces publics ». Les porteurs du projet « Ocupa tu calle » (« occupe ta rue ») sont une dizaine. Trentenaires ou jeunes quadras, ces architectes, ingénieurs, sociologues, se sont emparés d’une mission que Mariana Alegre, la cofondatrice, résume en trois mots : « récupérer la ville ». Comprendre : s’approprier les espaces inoccupés – les friches, les parkings… – et les mettre à disposition des habitants. Mariana, urbaniste et avocate, est intarissable lorsqu’il s’agit de parler de sa ville, Lima, la capitale péruvienne. Agglomération tentaculaire aux neuf millions d’habitants, elle concentre les deux tiers des habitants du pays. Malgré la pollution, le manque d’infrastructures et de transports, Mariana aime cette ville, au point qu’elle a prénommé sa propre fille Lima. Mais son amour pour la capitale n’est pas inconditionnel. Elle s’est donc mis en tête de la transformer. @lemondefr.

► A Paris, à vélo, livrer le premier, « à la sueur de ses mollets » L’élégance de la silhouette allongée des vélos cargos a inspiré à Leeroyd Levi ce nom : Olvo. En lettres capitales, les deux O des roues enveloppent avec rondeur la mécanique ingénieuse du biporteur, capable de tracter jusqu’à 100 kg partout à Paris. Sillonner, arpenter, crapahuter, mais livrer le premier : depuis 2016, Olvo s’y ­engage, en particulier dans les ­arrondissements congestionnés du centre de la capitale où les véhicules polluent à plein. « Avec nos 50 centimètres de large, on passe partout et on n’est jamais en retard. Et les dix cartons de bières pour un restaurant, on les livre en excluant le créneau de midi, ce que ne peut garantir un livreur en camionnette », vante Leeroyd Levi, 27 ans, fondateur de la coopérative de coursiers à vélo qui remporte le prix de l’innovation urbaine 2019 dans la catégorie « mobilité ». @lemondefr

► A Nantes, l’effet vertueux d’une serre sur le toit. Le nom de code de ce projet architectural, « Symbiose », vaut profession de foi. L’immeuble HLM ciblé, haut de quatre étages et datant des années 1970, est de facture banale. Le bâtiment est situé dans les quartiers nord de Nantes et il décrit : « D’un patrimoine faiblement attractif, voire répulsif, malgré la diversité des typologies et la qualité des appartements, notamment en termes de surfaces ou de luminosité. » Gestionnaire d’un parc de 17 000 logements, l’office public de Nantes Métropole Habitat entend redorer l’image du quartier et ambitionne d’offrir « une nouvelle silhouette urbaine » à cet ensemble de 24 appartements, en le coiffant d’une serre chauffante. Outre son caractère convivial offrant un jardin sur le toit, le dispositif entend utiliser l’énergie solaire canalisée par la serre pour réaliser des économies d’énergie susceptibles de diminuer les charges des locataires. @lemondefr.

► En Tanzanie, la seconde vie du plastique. Lancée il y a un an, la start-up EcoAct collecte des déchets plastiques dans le quartier de Tegeta, une zone populaire de la banlieue de Dar es-Salaam, en Tanzanie, et les transforme en poteaux de différentes tailles, destinés à remplacer le bois et le métal. « Nous utilisons toutes sortes de plastiques, même les morceaux d’ordinateurs », affirme Christian Mwijage, le fondateur de cette entreprise qui emploie 16 personnes et travaille avec une cinquantaine de collecteurs de rue. « Pour nous, tout cela n’est pas du déchet, mais de l’argent ! », ajoute-t-il en désignant l’amas de détritus. L’entrepreneur de 35 ans travaillait jusqu’au lancement de l’entreprise comme informaticien. « Mais dans la culture tanzanienne, si vous travaillez dans les déchets, c’est que vous n’avez pas d’autre choix. Moi j’ai voulu industrialiser ce secteur », raconte celui qui a étudié les sciences de l’informatique, à Dar es-Salaam, puis la gestion d’entreprise à Washington. @lemondefr.

#Santé

► « C’est un désert médical » :voilà pourquoi le plus vieux médecin de France en activité exerce toujours à près de 98 ans. « Je suis le docteur Chenay Christian. Je suis médecin et j’exerce dans cette banlieue depuis près de soixante-dix ans. J’ai 97 ans et bientôt 98 », dit au magazine »13h15 le samedi » (replay ) ce praticien né en 1921 et toujours présent à son cabinet qui ne désemplit pas à Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne, en région parisienne. Pourquoi continue-t-il ? « Comment faire autrement ? Il y a 19 000 habitants et seulement trois médecins. C’est un désert médical, une banlieue oubliée. On a un pays en mauvais état physique et mental, vous savez, c’est très violent parfois ici. Parfois, j’ai peur, mais comme j’ai dû sauter en parachute pendant la guerre… Il ne faut pas paniquer pour survivre. Les jeunes médecins peuvent être stressés, mais plus moi », explique-t-il. @franceinfo.

#Politique

► En 2049, l’intelligence artificielle sauvera-t-elle nos démocraties ? En mars 2019, un quart des Français, un tiers des Allemands et des Britanniques et 43 % des Néerlandais interrogés dans le sondage « European Tech Insights 2019 » pour l’IE University de Madrid disaient préférer que les décisions importantes pour leur pays soient prises par une intelligence artificielle plutôt que par des responsables politiques ! L’IA, rappelons-le, n’est qu’un programme très puissant de traitement des données informatiques, une réalité beaucoup moins menaçante que l’ordinateur HAL de « 2001. L’Odyssée de l’espace ». Il faut toujours une intervention humaine ? et donc politique ? pour paramétrer ses choix. Il faut aussi beaucoup de données. « In God we trust ; everyone else, bring data » (« Nous avons confiance en Dieu. Tous les autres, apportez des données »), disait déjà Michael Bloomberg en 2011 lorsqu’il était maire de New York. Comment prendre des décisions essentielles sans savoir vraiment ce qui se passe ? En 2019, trop de réformes sont encore engagées sans une sérieuse étude d’impact, sans évaluation de la réforme précédente, laissant trop de place à l’idéologie et à la communication, bref à la méthode Coué. @LObs.

#RevueDeLiens

► – Internet : zoom sur les chasseurs de pédophile (@franceinfo) ; – Jean-Louis Borloo nommé président du conseil d’administration de Huawei France (@Challenges) ; – Pour lutter contre les fraudes, les plateformes de VTC font leur grand ménage d’été (@LExpress) ; – Podcasts : l’écosystème se structure (@metamedia) ; – Hauts-de-Seine : huit villes bannissent les trottinettes électriques en libre-service. Les communes du territoire Grand Paris Seine Ouest, dont Boulogne-Billancourt et Issy-les-Moulineaux, passent à l’offensive et promettent d’enlever les engins disponibles dans leurs rues. Avec à la clé des amendes pour les opérateurs. (@le_Parisien) ; – Internet : zoom sur les chasseurs de pédophile Avec la recrudescence des actes de pédophilie sur internet, des internautes de la société civile partent en guerre contre ces pervers sexuels. Ils sont appelés les « chasseurs de pédophile ». (@franceinfo).