27 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 27 juin 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Ville

► « Libertés, égalité, viabilité : la ville-monde face aux défis du siècle » : une conférence « Le Monde » Cities à Paris. Un milliard de personnes habitaient dans des villes en 1960. Elles sont aujourd’hui plus de quatre milliards. Et les Nations unies annoncent que la population mondiale sera aux deux tiers urbaine en 2050. Cette croissance massive et continue pose, partout dans le monde, les mêmes défis. Sociaux : si les grandes métropoles constituent des pôles de croissance et de développement, elles concentrent aussi des inégalités de plus en plus criantes. Environnementaux : 70 % des émissions de CO2 sont le fait des villes. Civiques : les progrès de la smart city, la ville connectée, ouvrent la perspective de services urbains optimisés par la collecte de données toujours plus riches, mais aussi la possibilité d’un contrôle accru des habitants et d’un recul de leur pouvoir de décision comme citoyens. Lors de cette conférence seront également dévoilés et remis les prix de l’innovation urbaine organisés par Le Monde, qui récompenseront des initiatives dans cinq catégories : « Mobilité », « Energie », « Habitat », « Urbanisme » et « Participation citoyenne ». @lemondefr. Légende image : « World Naked Bike Ride » à Mexico, le 8 juin. L’événement avait pour but de promouvoir l’usage de la bicyclette en ville et de lutter contre le trafic automobile. Crédits photo : Rodrigo Arangua / Afp.

► Michel Lussault : « Les villes-mondes deviennent des acteurs géopolitiques ». En 1991, la sociologue et économiste Saskia Sassen popularisait le terme de « global city » (ville-monde), qu’elle décrivait comme le lieu où se concentrent les pouvoirs centraux des entreprises et les services indispensables au fonctionnement de l’économie mondialisée. Définition qui s’appliquait alors, selon elle, à trois villes : New York, Tokyo et Londres. Le géographe Michel Lussault, directeur de l’Ecole urbaine de Lyon, revient sur les apports et les limites de cette définition aujourd’hui. Il explique : « L’approche de Saskia Sassen est intéressante dans l’histoire de la pensée urbaine car elle révèle le changement de régime de l’urbanisation mondiale qui se dessinait alors. Si l’urbanisation s’est fortement développée des années 1950 aux années 1970-1980, elle était surtout appréhendée en termes démographique et paysager : les villes croissaient, s’étalaient… » @lemondefr.

► Dharavi: Le bidonville qui vaut des millions. C’est l’un des plus grands bidonvilles d’Asie, une ville dans la ville de Bombay, que le monde a découvert sur grand écran, en 2008, avec le célèbre film Slumdog Millionnaire, de Danny Boyle. Dharavi compterait entre 600 000 et 1 million d’habitants qui vivent dans des conditions difficiles, mais qui ont créé une activité impressionnante depuis près d’un siècle : c’est dans ce bidonville qu’est, par exemple, recyclée la majorité du plastique, de la ferraille ou des appareils électroménagers de Bombay, et de toute sa région. Dharavi accueille également des potiers et des milliers d’autres artisans, qui génèrent en tout un chiffre d’affaires estimé à 500 millions d’euros par an. Mais Dharavi, auparavant située à la périphérie de la ville, se trouve aujourd’hui au cœur de la capitale financière de l’Inde. Et ce terrain vaut donc de l’or. Un projet de réhabilitation et de relogement de tous les habitants dans des tours est sur le point d’être approuvé. Mais, il risque de mettre en péril ce qui fait l’essence même de ce quartier : son économie informelle. @RFISavoirs. A lire aussi : À Bombay, le bidonville de Dharavi fait de la résistance (@LObs). Voir le reportage sur le site @LePoint :

#Territoire

► Près de Troyes, ce village sans médecin découvre les bienfaits de la téléconsultation. À Saint-Parres-lès-Vaudes, dans l’Aube, la pharmacie sert aussi de cabinet médical. Depuis le 15 janvier dernier, le village de 1.100 habitants situé à 20 kilomètres au sud-est de Troyes et à une trentaine de kilomètres des terres de Bourgogne s’est lancé dans la télémédecine. À l’origine, une mesure prise dans l’urgence par le maire de la commune, qui venait de perdre son dernier médecin. « Jusqu’au début des années 2010, nous avons eu jusqu’à cinq médecins dans notre bassin de population, qui compte près de 6.000 habitants. Puis en janvier, le médecin qui était arrivé pour remplacer le dernier médecin d’origine parti en retraite a déposé sa plaque. Sans préavis ! » raconte, amer, Bernard de La Hamayde. Et soudain, ce fut la « panique » dans ce bourg fleuri traversé par la D671. @Challenges.

#Transport

► Cinq exemples de grandes villes qui veulent bannir les voitures. Un tiers des émissions de gaz à effet de serre provient des transports dans les grandes villes du monde. Oslo, Londres, Ljubljana, Barcelone et Bruxelles mènent le combat contre les voitures. Pour lutter contre le fléau de la congestion et de la pollution, nombre de grandes agglomérations cherchent à limiter la circulation automobile, voire à bannir les voitures, à commencer par les plus polluantes. Une bataille longue et difficile, d’autant que beaucoup continuent de voir leur population croître. Tour d’horizon des mesures adoptées par cinq grandes villes européennes pour lutter contre la contamination de l’air et transformer les modes de déplacement sur leur territoire. A lire aussi : Six chiffres pour comprendre l’ampleur de la pollution automobile @lemondefr

#Climat

► Bordeaux City Life : des arbres pour contrôler le climat des villes. La table ronde « Climat, un autre regard sur la ville », qui s’est tenue pendant le forum Bordeaux City Life (vie de la cité a réuni Anne Durand, architecte et urbaniste (Atelier Urbain Anne Durand), et Julien Dossier, fondateur de Quattrolibri, cabinet conseil en neutralité carbone, auteur de « Renaissance Ecologique – 24 chantiers pour le monde de demain » (Domaine du possible/Actes Sud). « Je suis contente que la notion de vie ait pris le pas dans l’intitulé du forum sur le smart. Je suis architecte et urbaniste et j’ai recours à la construction bois depuis 2009. Nous arrivons à la fin d’un modèle, celui des projets imposés aux territoires, de la planification. J’appartiens au comité scientifique des ateliers de Cergy et la dimension qui se dégage est celle de l’incertitude du futur. Ce qui compte c’est d’être dans une logique d’accueil, d’inventer des règles. Il faut accepter l’incertitude, mettre en réseau des initiatives locales » a déroulé Anne Durand pour fixer les idées sur sa démarche. @LaTribuneBdx.

#Commerce

► Les libraires repartent en guérilla contre Amazon. Les libraires contre le géant du e-commerce Amazon. Ou David contre Goliath. La guerre interrompue entre les acteurs de l’ancien et du nouveau monde prend une intensité nouvelle, alors que se tient la cinquième édition des Rencontres nationales de la librairie, dimanche et lundi à Marseille. Organisée à l’initiative du Syndicat national de la Librairie française (SLF), la manifestation devrait être l’occasion, pour les 700 librairies et les 200 professionnels présents, de lancer un cri d’alarme sur le prix unique du livre, imposé par la loi Lang de 1981, mais que ne respecte pas, selon eux, le géant de l’e-commerce. @LesEchos

#Cryptomonnaie

► « Avec sa monnaie Libra, Facebook ne menace pas les États à ce stade ». Feu sur Libra ! Avec plus de deux milliards d’utilisateurs actifs de Facebook répartis sur tout le globe, la cryptomonnaie lancée par le réseau social pourrait devenir aussi virale qu’une « fake news ». Sauf qu’elle est bien réelle et qu’elle est en mesure de ringardiser les moyens de paiement traditionnels (cartes bancaires, billets), tout en faisant fi des devises nationales. Au grand dam de l’ensemble du secteur bancaire. « C’est une OPA lancée contre la souveraineté monétaire des États », ont dénoncé dans Le Figaro l’économiste Daniel Cohen et le président du Crédit Mutuel Nicolas Théry. « Les banques centrales vont fixer les règles du jeu et Facebook devra les accepter, ou alors ça ne marchera pas », a menacé sur la BBC le gouverneur de la Banque d’Angleterre Mark Carney. Quels sont les risques? Les réponses de Nathalie Janson, spécialiste des cryptomonnaies et professeur à Neoma Business School. Lire la suite sur le site @LExpress

► Avec Libra, Facebook va-t-il démocratiser les cryptomonnaies ? Plus de 7 milliards de personnes n’ont jamais utilisé Bitcoin de leur vie*. Pour tout le buzz qu’il génère depuis 10 ans, le pionnier des cryptomonnaies reste un produit spéculatif de niche. Mais l’idée d’une devise virtuelle stable, capable de traverser les frontières à la vitesse de l’éclair, presque sans frais, et permettant de payer en ligne en un clic, fait saliver les géants du Web. La semaine dernière, Facebook a présenté Libra, une cryptomonnaie qu’il espère lancer en 2020 avec une trentaine de partenaires. Son papa, le Français David Marcus, qui s’occupait de Facebook Messenger après avoir dirigé Paypal, le proclame : « Le temps est venu pour Internet d’avoir un protocole pour l’argent. » @20minutes

#IA

► L’éthique de l’IA à la recherche d’un consensus international. Le virage sera difficile à prendre, il s’amorce tout juste. Depuis un peu plus d’un an, les organisations internationales, les entreprises et les pays se sont  rués sur l’éthique de l’intelligence artificielle (IA). Chacun en est allé de ses principes, de ses « guidelines », déclaration ou charte, après les multiples scandales sur l’usage des algorithmes pour diffuser des fausses informations ou encore sur les biais racistes et sexistes. « Il y a une multiplication des principes pour l’IA qui peut prêter à confusion, selon Karine Perset de l’OCDE. Il faut vraiment éviter une fragmentation des instruments. »L’Organisation de coopération et de développement économiques ayant publié ses principes sur le sujet en mai. @LesEchos.

#RevueDeLiens

► – A la Défense, le gratte-ciel de bureaux se réinvente. A l’image de Hekla, les nombreuses tours qui renouvellent le quartier d’affaires se veulent flexibles et ouvertes sur l’extérieur. (@lemondefr) ; – Ariège : une start-up détecte la dénutrition chez les personnes âgées. Le programme CDiet, développé par la start-up ariégeoise Winnov, permet aux aidants et auxiliaires de personnes dépendantes de réaliser un profil diététique précis de leurs patients. Ces informations sont analysées à distance par des nutritionnistes, qui peuvent donner l’alerte en cas de risque. (@franceinfo) ; – Netflix mobilise presque un quart des réseaux des opérateurs. En 2018, le leader américain du streaming vidéo a dépassé Google en termes d’utilisation de bande passante chez les opérateurs télécoms, selon un rapport de l’Arcep publié jeudi 27 juin. Au global, quatre plates-formes, dont Facebook, accaparent plus de la moitié du trafic. (@LesEchos) ; – Le véhicule connecté, antichambre du véhicule autonome ? Pléthore de technologies font maintenant partie intégrante des véhicules et permettent d’envisager de nouveaux cas d’usage. Hyper connectivité ou autonomie, la filière connaît des changements forts mais des freins demeurent qui sont davantage d’ordre psychologiques et réglementaires que techniques. Tour d’horizon sur ces véhicules de demain par Timothée Gorwood, Consultant mc2i Groupe. (@villeintelmag) ; – Zuckerberg reproche au gouvernement américain d’avoir laissé proliférer les manipulations politiques. Pendant la dernière élection présidentielle américaine, Facebook a été critiqué en raison des ingérences politiques, attribuées par l’exécutif à la Russie. Selon le PDG du réseau social aux deux milliards d’amis, l’Etat doit en faire plus pour limiter ces menaces. (@LesEchos) ; – 20 millions d’emplois menacés par la robotisation. Les robots pourraient supprimer l’équivalent de 8,5 % des emplois industriels, selon un nouveau rapport du cabinet Oxford Economics (@LesEchos).