09 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 9 juin 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Téléphonie

► La Chine accélère le déploiement de la 5G. Même pas peur. En pleine guerre technologique avec les Etats-Unis, la Chine accélère le tempo dans la 5G. Le gouvernement chinois a annoncé, jeudi 6 mai, l’octroi des premières licences pour le déploiement commercial de cette nouvelle génération de technologie mobile promise pour être 20 fois plus rapide que l’actuelle 4G. Ces licences commerciales ont été attribuées aux trois opérateurs mobiles (China Mobile, China Unicom et China Telecom), ainsi qu’au câblo-opérateur China Broadcasting Network. Pékin avait octroyé, l’an dernier, des licences aux opérateurs mobiles pour mener des essais 5G dans certaines villes, mais c’est la première fois qu’il autorise un déploiement commercial complet. Le gouvernement chinois va plus vite que prévu, puisqu’il avait initialement indiqué tabler sur un lancement commercial de la 5G en 2020. (@LesEchos). Légende image : Les licences commerciales ont été attribuées aux trois opérateurs mobiles (China Mobile, China Unicom et China Telecom), ainsi qu’au câblo-opérateur China Broadcasting Network. Crédit photo : Fred Dufour/AFP.

#Robotique

► Ne laissez pas les robots tout seuls ! Par Benoit Raphael, ancien journaliste, entrepreneur et éleveur de robots chez Flint. Je fais un métier du futur, un métier que vos enfants feront peut-être demain. Je suis éleveur de robot. Ou plutôt éducateur d’intelligence artificielle. Le MIT préfère parler de « coach pour machine » (AI trainer), ce qui fait d’un coup beaucoup plus classe sur une page LinkedIn, et l’a rangé en 2018 dans le top 5 des professions d’avenir. Il y a même un livre qui parle de moi, Les Métiers du futur (Isabelle Rouhan, First, 2019). A quoi peut bien servir ce métier ? Dans un monde où tout est en train de s’automatiser, on pourrait croire que les robots vont avoir de moins en moins besoin des humains. Et nous de plus en plus d’eux. Ce rêve que pourrait caresser légitimement tout patron d’industrie soucieux de ses actionnaires, remplacer ses salariés imprévisibles et récalcitrants par des algorithmes, se heurte pourtant déjà à la dure réalité d’aujourd’hui : les robots sont extrêmement stupides. Lire la suite sur le site @metamedia.

#IA

► Quand l’IA supporte la création humaine au lieu de la remplacer. Par Marina Pavlovic Rivas, fondatrice de Gradiant AI, une entreprise qui développe pour les industries créatives des solutions en intelligence artificielle et en analytique de données. Les débats sur l’utilisation des technologies dans les secteurs créatifs sont loin d’être nouveaux. Ce qu’il y a d’inédit avec le deep learning, une branche de l’intelligence artificielle (IA), concerne le type de travail que les machines peuvent maintenant faire. Les algorithmes conçus pour réaliser des tâches qu’on croyait réservées à notre intuition continuent à se multiplier et à nous surprendre. Alors qu’il devient de plus en plus difficile de distinguer les productions issues de programmes informatiques automatisés de celles imaginées par des artistes, l’IA est-elle sur le point remplacer les processus de création traditionnels ? Lire la suite sur le site @metamedia.

#Application

► TikTok, l’appli chinoise à la conquête du monde. L’histoire de ByteDance ne commence pas dans un garage californien mais au sixième étage de la résidence Jinqiujiayuan, dans le quartier des universités de Pékin. Dans cet appartement ordinaire désormais habité par une famille, la start-up la plus en vue du moment est née le 9 mars 2012 . « Nous étions entassés et le mobilier était simple, mais nous vivions des temps heureux. Chaque jour était plein d’espoir et, plus important encore, nous étions en train de créer quelque chose de précieux », raconte Zhang Yiming, le jeune fondateur, de retour sur les lieux pour une petite vidéo diffusée lors de la célébration du septième anniversaire de l’entreprise. ByteDance, qui peinait à payer ses 20 000 yuans (2 600 euros) de loyer, a été valorisée 75 milliards de dollars lors de son dernier tour de table, fin 2018 : plus qu’Uber. Depuis son siège de Pékin, la start-up hypnotise des centaines de millions d’adolescents à travers le monde. C’est elle qui se cache derrière TikTok, l’application de vidéos mobiles de courte durée dont raffolent les moins de 20 ans. (@LesEchos).

#Education

► Education nationale : l’inquiétant tournant de l’école « Big brother » ? Depuis le début des années 2000, l’école a entamé sa mue numérique. Et contrairement aux prédictions, ce ne sont pas les tablettes qui ont fait basculer les classes dans le XXIe siècle mais des logiciels de vie scolaire. Ils sont arrivés à petits pas, d’abord conçus pour faciliter la gestion administrative des établissements. Progressivement ils se sont enrichis d’outils destinés aux parents. L’enseignant a fini de corriger le dernier devoir d’histoire ? Une notification et quelques clics plus tard, la note est accessible. Un retard de cinq minutes ? Un SMS vous prévient automatiquement. Une punition jugée injuste ? Vous pouvez immédiatement vous plaindre auprès de l’enseignant via une messagerie interne. Ultra connexion, transparence et instantanéité… Tels sont les atouts de cette nouvelle école « en continu », qui a émergé ces dernières années. « Quand les parents reçoivent les notes et les punitions avant que les élèves y aient eux-mêmes accès, c’est une dérive, déplore Pierre Merle, sociologue spécialiste des questions scolaires et du droit des élèves. L’élève est nu face au système, ça lui enlève toute stratégie défensive. » (@Challenges).

#Agriculture

► Levallois-Perret : la ferme sur le toit de So Ouest récolte le succès. Ça pousse sur les toits de So Ouest. Il y a tout juste un an, la ferme urbaine Sous les fraises plantait ses premières graines, à la verticale et sans pesticide, sur le toit du centre commercial de Levallois-Perret. « Ici, les conditions sont idéales, aussi bien en termes d’ensoleillement que de circulation du vent », explique Yohan Hubert, le fondateur de l’association devenue entreprise en 2014. Plus de la moitié de la récolte a ensuite été transformée dans les laboratoires de Sous les fraises, situés tout près, aux Batignolles (Paris XVIIe), pour devenir des sauces tomates et autre pesto rouge vendus dans le pop-up store du centre commercial. (@LeParisien_92).

#MediaSocial

► L’« online shaming », version moderne du goudron et des plumes sur les réseaux sociaux. Si vous pensiez encore que le tricot revient en force à la faveur d’un désintérêt pour les objets manufacturés et de l’émergence de plates-formes numériques permettant la diffusion des savoir-faire. Par cette collusion entre la maille et le réseau, la communauté en ligne du tricot, qui réunit sur la Toile amateurs et professionnelles du fil, est très active. Et le 7 janvier, Karen Templer, grande figure américaine de la communauté, publie un post de blog intitulé « 2019, My year of color », dans lequel elle partage son enthousiasme pour un futur voyage en Inde. Dans les commentaires, plusieurs personnes soulignent le racisme ordinaire qui point dans son billet : exotisation et romantisation d’un pays, de ses habitants, de sa culture ; comparaison entre l’Inde et la Lune ou Mars ; apologie de l’occidentalisation du monde par le tourisme… @lemondefr